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Archive mensuelle de janvier 2012

Bonne année

Bon vent vers l’autre rive au pays de l’accueil,

Où l’étranger n’est pas une brebis galeuse,

Nourrie du droit du sol de façon scandaleuse,

Ni ce bouc émissaire auteur de nos écueils.

Et ce pays perdu pourrait s’appeler France.

 

 

Appelons de nos vœux la cité de l’humain,

Nouvel havre de paix et de saine confiance,

Nouvelle ère d’échange en culture et croyances,

En cultivant l’espoir de meilleurs lendemains.

Et ce pays rêvé mérite son nom : France …

Art et Poésie n° 217

 

Paru en janvier, ce dernier N° de la revue semble placé sous le signe du Lotus.

 

 Le congrès qui s’est tenu à Yenne en 2011 y trouve une place prépondérante avec les comptes-rendus de l’AG de la SPAF et du Salon International des Arts, ainsi que les palmarès des différents concours internationaux, (poésie, œuvres picturales et /ou photographiques).

 

 Comme à l’accoutumé, on y côtoie la « poésie multi-régionale » et au détour d’une page celle de notre ami Patrick de Brousse de Montpeyroux qui nous parle de « Différences ».

 

 Notre rencontre du 4 décembre au Grand Sauvoy y est brillamment rappelée par la retranscription de l’éloge fait par Jean-Claude Georges à l’adresse de Serge Beyer, lauréat de l’Alérion d’Or 2011.

 

 A noter enfin, et entre autre, un changement important dans le fonctionnement de la revue : Claudine et Jean-Claude GEORGES en abandonnent la Direction, après 25 ans d’une lourde charge assumée avec, ce sont leurs mots : « le sens des autres et le bénévolat vissé au cœur ». Ils sont remplacés à cette responsabilité par notre Président et son épouse, Marie-Hélène et Vincent VIGILANT, auxquels il convient maintenant d’adresser nos textes à paraître.

 

 Autre changement, sans lien avec le précédent, le paiement des publications :

 

- Publication d’un poème ½ page : 15 €

 

- Publication d’un poème 1 page   : 30 €

 

- Publication d’une œuvre ou d’une photographie de l’auteur : 20 €

 

- Publication d’un poème ou d’une œuvre ou d’une photographie ½  page : 30 €

 

-           «                       «                       «                       «              1 page : 50 €

 

- Annonce de parution d’ouvrages, recension … : 25 €

 

   Art et Poésie n° 217 dans Publications Art-et-Poésie-217

Thème du mois de février : les masques

A la veille du 1er février, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème proposé par Joëlle di Sangro : les masques.

Noël en Novembre en image

Pour illustrer le poème « Noël en Novembre » de Pascal Lefèvre, cette vue d’un chalet au marché de Noël, prise à Metz. Le marché s’installe pour le début de l’Avent, soit fin novembre !!! (Armand Bemer)

Noël en Novembre en image dans * BEMER Armand Bemer-P10002951

 

 

 

Frais museau

Frais museau cœur de cresson
Va fouinant le laurier-rose
Sous la lune au thym morose
Baignée de nues estragons

En persil aventurier
Déroulant sa baie genièvre
Comme l’obèse cuisinier
Cueillant fines herbes en fièvre

Il va cerfeuil en civette
Laper la rosée fleurie
Se griser d’anis aneth
Puis rouler dans la prairie

Pique-assiette ou profiteur
Il s’en va clouté blouson
Sous les yeux canins râleurs
S’embobine le hérisson.

Noël en novembre

Le commerce à présent voit Noël en novembre
Illuminer la ville avant même l’hiver
Et sa froidure au vent que les grilles de fer
Prennent en blanchissant tel un mort en sa chambre…

Rien n’est plus comme avant quand s’ouvrait l’antichambre
De la crèche à reprendre en oubliant l’enfer
D’une pénible année où, déposée à l’air,
L’orange en durcissant se grisait de décembre…

Ils ne s’approchent plus de l’église, à minuit,
Quand sa cloche a sonné, les pas, crissant, la nuit,
Sur la neige et le gel, de toute une famille…

Cette fête aujourd’hui ne prend plus son plaisir,
Comme par le passé, dans l’étoile qui brille
Seulement sur Jésus, mais d’un tas de désirs !

Chevelure d’Onirie

c’est comme une cascade et opaque et magique 
résonance d’opale éclaircie d’ambroisie
elle tombe et caresse un berceau onirique –
à moi ! – serti de lin enveloppé d’aiguilles

il écoute un murmure ordonner un silence
aux refrains des coquelicots lorsque s’égouttent
cheveux après cheveux ses baisers sous la voûte
le décor s’étire et la cascade s’élance

o rafting des saveur plus douce des noyades
que d’années à ramer sur d’asséchés ruisseaux
avant de te trouver rougeoyante cascade

il vole à tes filets leurs magies et leurs eaux
et embrasse ton air où s’embrase ton or
et Onirie sourit à celui qui s’endort

L’oiseau et la mer

Seul , comme l’immensité
L’oiseau er, file sous la vague
Rocher, qui berce la marée
Sois, son refuge près du large.

Compagnon, du grand ciel
L’oiseau, file sous le vent
Au ras, de l’ondée sereine
Son aile, frôle l’océan.

Un poisson nage sans rivage
Seul, entre le ciel et l’onde
La mouette, frôle son image
Le poisson, fuit dans l’eau profonde.

Pêcheur, fidèle compagnon
Des rivages, et du grand large
Ton bateau, file sur l’océan
Seul entre ciel et vagues.

Un oiseau, plane sous le vent
Aux flots, de l’écume blanche
Son aile, caresse l’océan
Au repos, de la manche.

La nuit tombe, dans le nord
Et la mouette, cherche un abri
Rocher, qui dresse un rebord
Sois le refuge de sa nuit.

Seul, comme l’immensité
L’oiseau, s’éloigne de la vague
Son cri, s’éteint dans le rocher
Et la nuit, noie le rivage.

Au loin, la dernière barque
Suit, le sillage du retour
Le vent souffle sa voile en arc
Vers, les berges du faubourg.

Le silence, profond de la nuit
A déposé, son calme à la mer
L’oiseau, s’est endormi
Et l’écume berce le rocher.

Graine d’amour

Au cœur de la Terre
Je t’écris ces vers
Au cœur des étoiles
Je tisse d’amour une toile.

Au cœur de la mer
Je lis les vagues d’hier
Au cœur de la nuit
Je rêve d’une vie infinie.

Au cœur du ciel bleu
Je cueille des roses en feu
Au cœur du soleil
Je t’offre mes merveilles.

Le cœur d’une mère
Sous les étoiles dans la nuit
Est un amour infini
Qui me garde sur terre.

Concours annuel de poésie SPAF Midi-Pyrénées

Règlement :

 Les œuvres doivent être fournies en 4 exemplaires.

Chaque poème ou texte doit être dactylographié et comporter en haut et à gauche de la page un signe particulier comportant 3 lettres et 3 chiffres (Ex : ABC 123) et en haut à droite le titre de la section retenue plus le nom de la forme fixe éventuellement choisie en poésie classique.

 

L’envoi doit contenir :

1)      Les poèmes ou textes, codés comme indiqué ci-dessus, dans une enveloppe grand format.

2)      Une enveloppe fermée portant extérieurement le code choisi, et contenant son nom, adresse postale (+ courriel si possible), numéro de téléphone, titre des œuvres envoyées.

                              Pour la section « Jeunes Poètes » la date de naissance doit être indiquée et pour les mineurs une autorisation parentale doit être fournie.

3)      Une enveloppe timbrée et libellée au nom et adresse de l’auteur, pour l’envoi du palmarès et des informations concernant la remise des prix.

4)      Un chèque libellé à l’ordre de SPAF Midi-Pyrénées du montant de la participation à savoir :

  • ·         10 Euros de base (montant ramené à 7 Euros pour les membres de la SPAF et gratuité pour les jeunes poètes de moins de 25 ans).
  • ·         plus 3 Euros pour tous par section choisie (sans limite mais trois poèmes au plus par section).

 et être adressé à :

SPAF Midi-Pyrénées

7 Rue André MESSAGER

31170 TOURNEFEUILLE.

 

Titres des sections (sans thème particulier) :

Poésie CLASSIQUE : prosodie exigeante ! (en cas de doute présenter les œuvres en Néo-classique sans utiliser les diérèses).

30 lignes maximum par poème.

                        a)   Formes non fixes

b)      Formes fixes (préciser en haut à gauche : sonnet, ballade, rondeau, terza rima, etc…)

 

Poésie NEO-CLASSIQUE : règles de base du classique mais sans diérèses et avec quelques licences (rimes singulier-pluriel, non élision du « e » muet, hiatus).

 

Poésie LIBRE : attention ! poésie classique mais vers hétérométriques (ex : Jean de la FONTAINE).

 

Poésie LIBEREE : n’est pas de la prose poétique et nécessite du fond, du rythme et de la musicalité (non rimée).

 

HUMOUR : tous styles acceptés.

 

CONTES ET NOUVELLES : à préciser, quatre pages maximum, caractère 12, interligne 1,5 et style Arial.                                                                           

 

RECUEIL : édité ou non et écrit dans les deux dernières années.

 

POESIE JEUNES POETES : de 8 à 25 ans, tous genres admis (rappel : autorisation parentale pour les mineurs). Il y aura deux sous-sections : de 8 à 15 ans et de 16 à 25 ans.

(pour lire la suite, cliquer sur ce fichier : Concours SPAF Midi-Pyrénées 2012

Prix des Poètes Lorrains 2012

Le PRIX DES POETES LORRAINS 2012 est ouvert et sera clos le 30 avril prochain. Les auteurs peuvent envoyer 5 textes maximum. Tous les genres sont acceptés.

 

Les textes devront être de préférence dactylographiés et non manuscrits. Pour préserver l’anonymat, ils seront signés d’une courte devise (proverbe, maxime, de moins de 10 mots) reproduite en haut à droite sur chaque page. Cette devise sera reproduite sur une enveloppe cachetée, contenant pour chaque auteur : nom, prénom, adresse, numéro de tél., courriel, ainsi que l’âge pour les candidats de moins de 20 ans. Ces derniers y joindront aussi une photocopie d’une pièce d’identité attestant de leur âge.

 

= Le GRAND PRIX DES POETES LORRAINS sera attribué au premier poète lorrain du concours (sous réserve de qualité suffisante). Le lauréat se verra offrir l’édition de son recueil. Les autres lauréats recevront médailles, diplômes ou lots divers (ouvrages, CD).

 

= Le PRIX ARTHUR RIMBAUD récompensera le meilleur auteur de moins de 20 ans (sous réserve de qualité suffisante). Pour ces jeunes auteurs, les frais de participation totaux sont réduits à 5 €.

 

= L’ALERION D’OR récompensera le meilleur poète déjà titulaire du GRAND PRIX DES POETES LORRAINS.

 

Vos manuscrits devront être envoyés en double exemplaire (soit deux liasses distinctes), agrafés (coin supérieur gauche), par courrier non recommandé, suffisamment affranchi, à l’adresse ci-dessus (mentionner « Concours SPAF ») et ne seront pas renvoyés. Les décisions du Jury sont sans appel. En s’inscrivant au concours, le candidat autorise la SPAF à diffuser son nom sur les listes de proclamation des résultats.

 

DROITS 2012: vous devez choisir entre la formule 1 et la formule 2, puis lui rajouter 3 et 4.

 

- 1. Adhésion à la SPAF nationale (obligatoire)                                                             20 €

- 2. Adhésion AVEC Abonnement d’un an à la revue nationale « Art et Poésie »                         34 €

- 3. Droits de concours                                                                                               8 €

- 4. Frais de délégation                                                                                               ____ __4 €

TOTAL  avec formule 1 + 3 + 4 =         32 €

TOTAL  avec formule 2 + 3 + 4 =      46 €

 

DROITS pour les jeunes de moins de 20 ans : 5 €         Tarifs couples : ajouter 8 € à la formule 1 ou 2 choisie

Droits à régler par chèque bancaire à l’ordre de Armand BEMER, à joindre à votre envoi en-dehors de l’enveloppe cachetée, en précisant quelle formule vous avez choisie et, le cas échéant, votre adresse postale personnelle si elle diffère de celle portée sur le chèque.

 

L’abonnement à la revue ART & POESIE vous permet de recevoir 4 fois par an notre revue nationale (vie de l’association, infos, textes, illustrations) et d’ y faire publier vos textes (voir règlement).

L’adhésion vous permet de vous présenter et d’être publié-e gratuitement sur le blog de la délégation lorraine (voir l’adresse du blog dans l’en-tête de ce document).

 

Le Palmarès vous sera transmis en été. La remise des prix aura lieu le dimanche 21 octobre à Maxéville (54) au Grand Sauvoy.                       Que les Muses vous soient propices ! Bonne chance à tous !

Circulaire n°6

Cher(e)s Ami(e)s de la SPAF en Lorraine ou ailleurs, adhérents récents ou plus anciens, 

Voici quelques nouvelles de l’année écoulée, à travers cette lettre-circulaire. Ainsi que des pistes pour 2012. 

Nous nous sommes retrouvés le dim. 4 décembre à près de 80 personnes pour la cérémonie annuelle de remise de nos différents Prix, Grand prix des Poètes Lorrains, Alérion d’Or et Prix Arthur Rimbaud au Grand Sauvoy, à Maxéville près de Nancy. Voir les coupures de presse ci-jointes. Nous avons passé la journée sur place, ce qui nous a permis de prendre le repas ensemble puis de nous retrouver l’après-midi pour apprécier les œuvres picturales de nos adhérents, peintures, photos, sculpture, ouvrages édités. Puis ce fut place à la poésie et à la déclamation. (album-photo sur le blog). J’accorde beaucoup d’importance à cette formule qui nous permet de faire connaissance tout au long d’une journée passée ensemble. La formule semblant convenir à la plupart, elle sera reconduite le dimanche 21 octobre 2012 (remise des prix, journée, Gd Sauvoy). 

Soirées Art-Peinture-Poésie : L’ami Gérard Dalstein vient de publier une somme artistique consacrée à une évocation du Fer en Lorraine, illustrée de gravures, dessins, peintures et rehaussée de poèmes. La présentation de ses « Feux d’Eden » a eu lieu le 7 décembre au Château de Graffigny, à Villers-les-Nancy où il réside, devant une imposante foule d’adhérents, d’amis et de connaisseurs. Pour l’occasion, il avait associé notre amie Katy Loby, peintre de grand talent et poétesse, qui a exposé à cette occasion plusieurs dizaines de ses toiles (voir infos sur notre blog). 

Concours scolaire de poésie : au printemps, nous avons pu organiser une remise de prix à Blainville-sur-l’Eau. Préparée et réalisée pendant plusieurs mois autour de Sylvie Weisse, Pierre Vincent, Nicole Métivier, avec le concours actif de l’Inspecteur d’Académie et le soutien de la municipalité, elle a permis de rassembler les élèves de 5 classes autour du thème du Printemps des Poètes. Le concours est relancé pour cette année. Comme le rappelait Pierre, rien ne vous empêche d’en faire autant chez vous, comme lui envisage de l’organiser avec les écoles de Verny.  

Congrès national : il a été tenu en Savoie et Jean-Jacques Chiron nous a rappelé ses temps forts (lac de Lamartine, rencontres, visites). Congrès 2012 à Paris. Et peut-être 2014 à Metz. 

Salons du Livre : plusieurs adhérents auto-édités se sont côtoyés lors de rencontres littéraires qui se développent de plus en plus, à Metz, Boulay, Lunéville ou Nancy. Si une présence au Livre sur la Place de Nancy vous intéresse, merci de le signaler à Geneviève Kormann, présidente de l’APAC, qui coordonne les inscriptions (écrire en joignant enveloppe timbrée à G. K., 34 route de Woippy, 57050 Metz, avant fin janvier). 

Site Internet : notre « blog » http://spafenlorraine.unblog.fr   est administré par Isabelle Chalumeau. Si vous êtes adhérent, il vous est accessible gratuitement, avec vos contributions : une  biographie de vous avec votre photo, des textes, des œuvres picturales ou des photographies. Ce site continue de vivre et de s’enrichir grâce à vous, ne l’oubliez pas. De même,  nous pouvons créer un lien à partir de notre blog vers le vôtre. Important : toutes vos contributions doivent être adressées à Isabelle Chalumeau, administratrice officielle du blog : isabelle.chalumeau@orange.fr. Merci de respecter un minimum de précautions d’usage liées à la « net-étiquette » : courtoisie et modération svp ! 

Anthologie de la poésie en Lorraine, sous l’égide de Gérard Dalstein, qui nous a rappelé son objectif : rassembler les écrits des auteurs primés durant les 53 années d’existence de la SPAF en Lorraine, mais elle est aussi ouverte à tous les poètes de Lorraine, adhérents ou non de notre Société. Plus d’infos sur le blog ou auprès de Gérard. 

Rappel : merci de me communiquer vos changements d’adresse et votre adresse courriel pour me permettre de compléter notre fichier d’adhérents.  

Nos Concours annuels de poésie (Prix des Poètes Lorrains, Arthur Rimbaud ET Alérion d’Or) sont reconduits : règlement  joint à cet envoi. Pensez aussi à renouveler votre adhésion et votre abonnement à notre revue nationale Art & Poésie. Enfin, je compte sur chaque adhérent pour être un relais local de l’information (surtout vers les moins de 20 ans pour le Prix Rimbaud), et aussi de me transmettre les articles de presse relatifs à la SPAF, qui seraient publiés dans votre hebdomadaire. 

Merci à vous tous, adhérents discrets ou plus engagés sous nos couleurs. Cordiales salutations en poésie avec l’assurance de mon dévouement à la SPAF en Lorraine, et bien sûr… 

MEILLEURS VŒUX DE BONNE ANNEE 2012 (santé, prospérité, créativité, bonheur, écriture féconde) 

Armand BEMER,  à Bazoncourt, le 9 janvier 2012                                                  CIRCULAIRE N° 6

La rue de mon enfance

Les maisons sont toujours là,
De part et d’autre,
Frileuses, qui se serrent
Dans la rue de mon enfance,
Depuis l’église austère
Jusqu’à la rue de Niedervisse ;
Je connais bien leur vie.

Peuplées, dépeuplées,
Certaines un peu décrépies
Qui n’hébergeaient plus, parfois,
Qu’une femme en noir :
Intimes refuges, ultimes matrices
Avant l’infâme de la tombe.
Peuplées, dépeuplées

Et puis, débarrassées, transformées,
Façades remaniées, recrépies,
Portes de grange en portes de garage
Et repeuplées ainsi
De jeunes gens et d’Allemands
Dedans ces univers volages
Où les hôtes viennent et vont.

Les maisons sont toujours là,
Parcelles de poésie vivaces
Dans ma rue d’autrefois,
Mais les enfants qui, comme moi,
Tenaient pour vrai les enchantements,
Les fables et les fantômes,
Ces enfants là, n’y jouent plus.

 La rue de mon enfance dans * CARL Jean-Joseph Carl-La-rue-de-mon-enfance-P1000965-petit

Regard

On pourrait voir du vert dans le puits de ses yeux,
Approcher l’émeraude. On pourrait voir la mer
Et percer le mystère de ces reflets gris-bleus

On pourrait éponger ses larmes d’écume
Les sécher au soleil pour qu’elles deviennent nacres
Les paupières fermées, telles de fines plumes
Devinant les roches et les pierres âcres

On pourrait faire naufrage, sombrer sans accoster
Dans les sombres abysses aux confins de l’iris
Où les peines de vie finissent par brûler

On pourrait s’en aller, se perdre et revenir
Aimer cette prunelle aux vagues vertes et bleues
Aimer le goût du sel dans l’air que l’on respire
Et les reflets changeants de l’encre de ses yeux.

Un brin d’éternité

Avec le passage de la faux,
le pré se coiffe court :
l’éternité y est en cours… le regain y pousse aussitôt.

L’herbe folle ou mauvaise, repas des lapins,
reprend ses aises, à côtés de lopins,
comme des cheveux sur un crâne terreux.

Un faune promène son âme, là,
rabonnie quand viennent les beaux jours.
Il permet qu’on y cueille un brin d’herbe comme un brin d’éternité…

Grands Prix Internationaux de la SPAF

Pour les personnes qui souhaitent participer aux Grands Prix Internationaux de la SPAF, membres ou futurs membres, vous en trouverez le règlement ci-dessous.

Attention, vous y trouverez également le tout premier Concours artistique et poétique de la délégation  Benelux, composé de nombreuses sections.

Il n’ est pas négligeable, de même que les concours des autres délégations. Il serait par ailleurs souhaitable de participer à l’ ensemble des concours organisés par la SPAF puisque l’ affiliation annuelle le  ermet (une seule
adhésion
 = participation possible à tous les concours !) Les droits d ‘inscription diffèrent d’ une délégation à l’autre, de même que les sections - tous les concours ne comportant pas systématiquement des sections artistiques et poétiques - d’où la bonne initiative de participer au maximum de ceux-ci afin de pouvoir espérer plusieurs beaux prix !

N’ hésitez plus à devenir « membre » de la Société des Poètes et Artistes de France; elle vous offre de nombreuses opportunités, dont les congrès annuels – en 2012 il se tiendra en Ile-de-France – et autres expositions et manifestations organisées par les délégations, dont vous pouvez être avertis personnellement !

Allons, à vos plumes et pinceaux et bonne chance à tous !

En toute amitié poétique
Roseline (déléguée pour le Benelux)

REGLEMENT des Grands Prix 2012.11k
Concours délégation Benelux 1
Concours délégation Benelux 2
Concours délégation Benelux 3
Concours délégation Benelux 4
Concours délégation Benelux 5
Renseign cotisation SPAF et rappels utiles

 

Ce n’était qu’un rêve

L’air des champs et des bois s’était assoupi, le long du chemin creux, à travers la prairie où coulait un ruisseau avec des bruits de pleurs.
J’avançais lentement, couverte de fleurs blanches, ce n’était plus hélas, le printemps des pervenches.
Dans les nids désertés se taisaient les chansons.
Je marchais effleurant les branches et soudain apparaissaient des fleurs sauvages dans les buissons ardents.
Une voix d’enfant secouée par des sanglots me parvint, je me réveille en sursaut, le visage humide, était-ce ma propre voix ? étaient-ce mes pleurs ? étais-je cette enfant ?

Prise de frissons et haletante, l’instant d’une respiration je m’abandonne au ciel.

Recto-verso

J’aime ces jours d’insouciance

Où tout glisse et j’ai confiance

Je me sens bien

En accord avec le monde de dehors

Et le mien. Contente, active

Sensibilité aux aguets

Composée

Intégrée…en éveil

Les jours où ça raccroche

Là, j’aime moins

Le moral bas, endormi

Envahie de doutes parasites

Qui me morcèlent.

Sensibilité détournée

Décomposée

Désintégrée…anesthésiée

Laisser passer

Le temps apprivoisé

Lorsque tu ne regretteras plus le bonheur d’avant
que tu ne le pleureras plus à chaque aube
que tu ne le célèbreras plus comme la fin d’un rêve

Lorsque tu l’auras délivré des mailles de ton chagrin
abandonné aux voix des vents et des rivières
libéré de toute attente de retour

Alors le Bonheur reviendra
Il volera à ton chevet
comme un jeune oiseau

Et ce sera mon ami
le rêve réalisé
de l’aurore

Inscription au Livre sur la Place

Un message d’Armand BEMER

Les auteurs désirant participer au Livre sur la Place à Nancy en 2012 sont priés de lire ce message de Genviève Kormann, présidente de l’APAC, qui coordonne les inscriptions.
Il n’y a pas d’urgence pour l’instant.
Cordialement
Armand BEMER

« Notre réunion de bilan 2011 avec Nancy étant fixée au 12 mars, je n’enverrai à chacun l’exemplaire d’inscription à diffuser à vos adhérents que mi mars – la date limite de retour étant fixée au 15 avril.
Ayant eu pas mal de mails divers inquiets à qui j’avais répondu que cela partirai fin janvier, veuillez svp transmettre cette info à vos adhérents pour qu’ils ne s’inquiètent pas,patientent et se préparent à répondre dans les temps!
Bien amicalement,
Geneviève »

Marie-Rose Pruniaux nous a quittés

Marie-Rose Pruniaux nous a quittés dans Avis de décès nécrologie-1
Marie-Rose PRUNIAUX-MUNIER avait obtenu le Grand Prix des Poètes Lorraine ex aequo avec Jean-Pierre RECOUVREUR en 1979.
Ce prix leur avait été remis à l’Hôtel de Ville de METZ le 28 Septembre 1980

Le chant du métallo

Le chant du fer gronde
En ébullition, son ombre
Se reflète sur le mur
Chant d’ouvriers et de poulies
La métallurgie était leur vie

Écume rouge et brûlante
Comme une vague déferlante
Métal en fusion
Métallos travaillant à l’unisson.

Le chant du fer était dans leur vie
Chant de la fonte que l’on cuit
Chant des ouvriers tard dans la nuit
Chant de la peur aussi !

Flamme incandescente qui chante
Chaleur étouffante, menaçante
Dures journées de labeur
En espérant des jours meilleurs.

Jour et nuit bruits des marteaux
Chant cacophonique et dénigré
Chant de gloire pour les métallos
Travailleurs acharnés des hauts fourneaux.

Chant d’acier, chant de liberté
Les métallos ont tout donné
Métallurgie de Lorraine ou d’ailleurs
Ont disparu, plus aucune lueur.

Gardons en mémoire ces hommes d’acier
Car le chant des crassiers a fini de chanter !

Aiguille

l’aiguille prise à son socle de secondes

bourdonne sur ce globe

chavire au zénith

et pirogue inlassablement

sur les minutes du monde

l’œil pose les pans du soleil

en cette lamelle de cuivre

montre

ô supplice de mes jours

montre-moi le ruisseau

où globe et zénith

peignent leurs cils d’or

couvrent leurs robes d’argent

nouent leur souliers de bronze

montre

montre-moi le royaume

où Onirie

reine des infinis silences

tisse ses couronnes

d’aiguilles obéissantes

mais

l’aiguille prise à son socle de secondes

bourdonne sur ce globe

chavire au zénith

et pirogue inlassablement

sur les minutes du monde

et le hublot embroché

peine à sourire

 

Blessure sur la terre

Des hommes, pleurent sur la terre
Des enfants, meurent près des guerres
Aux chants, aux cris de notre père
Des larmes de sang, coulent sur les pierres.
Peuples de la terre, privés de lumière
L’homme, a saisi l’arme pour la guerre
Et le long des fleuves et des rivières
Il a laissé gémir tant de ses frères.
Soldats, aux yeux couleur d’espoir
Combattants, d’hier et de demain
Posez ici cette guerre, cette triste gloire
Et courez, auprès de vos frères qui prient.
Une femme, hurle sans un bruit
Sa main d’ébène, levée vers le soleil
Son fils gît, ce corps d’enfant sans vie.
Son sang coule, sur sa mère à l’agonie
Peuples de la terre, fatigués de tant de haine
Tournez vos yeux, vers le ciel et la terre
Et les pieds nus, allez briser ces lourdes, chaînes
Pour que ni le sang, ni le feu, ne souillent vos chairs
Des hommes, meurent sur la terre
Des innocents, pleurent près des guerres
Aux cris, aux chants de notre père
Des flots de larmes, coulent sur les pierres.

Le petit poney blanc

Il galope, le petit poney blanc
Il galope dans le frais printemps.
Sous un azur encore changeant
Il galope dans le soleil levant.

Comme la bise, à l’aube du matin
Il longe la brume des grands bois.
Et sa crinière, argentée de satins
Flotte scintillante comme une soie.

Dans le soleil rougissant à l’horizon
Il va galopant, aux rosées des clairières.
A travers le brasier, du matin naissant
Ses sabots l’emportent vers la lumière.

Dans les prairies, qui se lèvent au soleil
Il galope dans les herbes frémissantes.
Au bord du jour, aux lueurs arc en ciel
Il gambade dans les collines odorantes.

Le ciel coloré, frôle sa robe blanche
Près du torrent, un moment il s’arrête
Buvant l’écume bleue, sous les branches
D’une flaque qui dans les eaux se jette.

Sa queue panachée, de belles dentelles
Que la bruine de matin, a brodé d’argent.
Vole légère, dans la saison claire si belle
Aux prémices du printemps renaissant.

Vers son logis, ses sabots l’emmènent
A l’orée du bois, il retrouve le sentier
Qui l’emporte au pied des vieux chênes.
Vers l’enclos, au bout d’un vent de liberté.

Il galope, le fougueux poney blanc
Il galope sa crinière flottant au vent.
A l’aube du jour, au bord de la saison
Il galope léger dans le soleil levant.

Fin

Egarée dans la prison de mes rêves
J’ai peur même quand la nuit s’achève
J’ai brûlé trop de feux
Et les braises s’envolent vers les cieux.

Les barreaux de fer sont trop noirs
Les murs se mélangent tous les soirs
Je me cogne à chaque pas que je fais
Et je saigne et je ne veux pas rester.

Il n’existe pas de sortie de secours
Le chemin de la vie est trop court
Je n’ai pas encore trouvé l’Amour
Dans ma cellule, je ne fais plus qu’un seul tour

Les lumières sont trop mortelles
Mais j’aime leurs étincelles
Je sais que la vie n’est pas éternelle
Alors je n’ai plus qu’à monter au ciel.

Y a un os, Eros !

Ce poème que Bernard m’avait envoyé avant Noël pour participer au thème de janvier sur la relation homme/animal était passé à la trappe !… Le voici donc avec un peu de retard, mais il n’en sera que plus délicieux ! (Isabelle Chalumeau, administratrice).

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Si vous avez une amie très chère à qui il prend l’envie de faire l’acquisition d’un chien ce n’est pas bon signe : la concurrence s’installe…Mais si, en outre, l’idée lui vient de l’appeler EROS….

Y A UN OS, EROS !

Quand tu caresses Eros,
Eros est à la noce.
Pendant ce temps-là, c’est rosse,
moi je ronge mon os.

Quand tu dorlotes Eros,
Eros roule carosse.
Moi, dans mes nasales fosses,
j’ai une rhino, c’est rosse !

Quand tu chouchoutes Eros,
Eros te lèche à toutes les sauces.
Pendant ce temps-là, moi je bosse
pour lui payer ses os…

Mais…..quand tu disputes Eros,
Eros pisse précoce
et moi, bien sûr, je me gausse :
j’ai le moral en hausse !

Quand tu corriges Eros,
Eros pleure comme un gosse.
Moi, j’ai une envie féroce
de faire avec toi la noce.

Quand tu éjectes Eros,
Eros devient pathos.
Moi, je voudrais te faire mon négoce,
t’offrir tout mon sacerdoce…

Alors, quand, enfin, tu me fais l’Eros,
quand dans tes creux il y a mes bosses,
Eros, bien sûr, me cherche des crosses,
mais, c’est moi qui suis le molosse !
Allez, va donc te coucher, Eros,
va donc ronger ton os,
sinon je te fais… Thanatos !

Encore une salade…

Dans mon compartiment où je traîne fripé
J’entends les vibrations d’un battant que l’on ouvre
Une porte sans doute la charnière en soufflet
Emporte la lumière. Et là, je vous découvre

Vous autres, bien calés dans de petits paniers
Sous la cloche à fromage, de différentes races
De pâtes au teint laiteux au teint de crème brûlée
Tous dans le même wagon mais personne ne jacasse

On attend le gourmand ou le vrai cordon bleu
Qui saura nous marier en un plat détonnant
Mais une main friponne aux doigts un peu crasseux
Me caresse au passage et puis me laisse en plan

Dans cet espace réduit combien de gros légumes
De notables asperges poussent comme champions
Certains font le poireau dans d’étranges costumes
Leurs cheveux en pétard montés sur le chignon

J’essaie de sustenter en vendant ma salade
Mais mon parfum léger ne vaut pas un radis
Face aux gâteaux aux glaces et autre cassonade
Je n’ai plus qu’à m’éteindre et je me recroqueville

Et les semaines passent, aux ordures on me jette
Une fraîche laitue vient gémir à ma place
Une main vient tâter, fouiller sous la clayette
Ses doigts sont boudinés graisseux comme fougasse

Anne Toni

Anne Toni dans * 1 - Présentation des artistes Toni-Anne-2

 

Originaire des Vosges, mais depuis 10 ans à Metz, j’écris par intermittence des textes depuis longtemps déjà. Ce fut d’abord, pour moi,  un refuge, un lieu où exorciser mes démons intérieurs. Puis c’est devenu, au  fil du temps, un réel plaisir de jouer avec les mots, aves les sens, avec les sons.

Lorsque je n’écris pas, je me tourne vers d’autres  créations. C’est un besoin plus qu’une envie. Après les objets en allumettes (rappelez-vous le dîner de con), il y a fort longtemps, je me suis tournée vers  les bagues en perles, puis vers le cartonnage.  J’ai ainsi le plaisir de vivre dans mes meubles en carton  et d’y déposer mes cahiers et mes plumes.

Enumération

sur les ailes                     sur les ailes
d’une nuit                        d’une nuit
de novembre                 de novembre
étourdi                             étourdi
de liqueurs                    de remords
j’énumère                       j’énumère
les rumeurs                   mes amours
constellant                    saupoudrant
les paillettes                 mes départs
de mes larmes            de demain

                         sur les ailes
                         d’une nuit
                        de novembre
                        étourdi
                       de lumières
                       j’énumère
                       les paillettes
                       décorant
                      les tableaux
                     de ma geôle

sur les ailes                     sur les ailes
d’une nuit                       d’une nuit
de novembre                de novembre
étourdi                            étourdi
de frontières                de mémoire
j’énumère                      j’énumère
mes départs                  les tableaux
affleurant                       assiégeant
l’Oniri                              mes amours
de toujours                   d’autrefois

                    sur les ailes
                   d’une nuit
                   de novembre
                   étourdi
                  de vertige
                  j’énumère
                 l’Oniri
                 effeuillant
                 les rumeurs
                de mon rêve

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