Archive pour la Catégorie '* TONI Anne'

Nous avons tous

Nous avons tous
Comme rubis
Graines d’amour
Perlées de pluie
Cachées dedans
Dedans son nid
Mille diamants
Pour elle ou lui

Nous avons tous
Poches de billes
Graines d’enfant
Grain de folie
Caché deux dents
Au fond du lit
Ces quelques francs
Et puis souris

Nous avons tous
L’œil appétit
Graines d’amour
Plaisant abri
Caché dedans
L’antre endormi
Graines d’enfant
Filon de vie

Cendrier rond de nos grands-pères

Cendrier rond de nos grands-pères
Surmonté d’un vicieux bouton
Vous appuyez mégots poussières
S’effaçaient sous le tourbillon

Pipes en terre ou gueules de bois
Courraient déjà sous le jupon
Grands ou petits de ce temps-là
Ne savaient pas donner de noms

Aux gros fumeurs tige braisée
Collant terreur comme résine
L’amour aîné soufflant bouffées
Alcaloïde nicotine

Poison séquelle poison débile
Aux souvenirs éparpillés
Sous couvert d’une vie tranquille
Blanchit notables ou curés

Enfant retrouvez donc le fil
Sinon trépassez à tabac
Il s’agit bien de pédophiles
Cachés sous le masque d’un roi

Ne laissez plus cendrier rond
Vous abêtir en cigarette
Ecrasée sous le fin pilon
Des gros tordus de la braguette

Connaissez-vous l’histoire ?

Voici un texte ancien écrit il y a plus de 20 ans qui ne tient pas compte de la prosodie mais auquel je tiens.

Connaissez-vous l’histoire
De l’enfant magicien ?
De son chapeau bizarre
S’échappait en refrain

Des mots simples et tendres
Des mots perlés d’amour
Des maux tissés de cendres
Des maux comme « Au secours »

Il tirait papillotes
Puis les décachetait.
De sa voix qui sanglote
Lançait à la criée :

« Vous qui savez donner
Qui savez recevoir
Lisez donc ce papier
Mettez-y de l’espoir »

Et chacun de plonger
La main dans le vocable
Et puis d’énumérer
La liste interminable :

« Câliner, cajoler
Enlacer, embrasser
Dorloter, adopter
Enserrer, entourer »

Verbes sont ressassés
Sans joie mais litanie
L’enfant insatisfait
N’y sent que moquerie

« Effleurer, adoucir
Bercer à s’endormir
Tendrement caresser
Doucement mignoter »

Mais l’enfant malmené :
N’entend que « Déserter,
Rejeter, refuser
Frapper ou flageller

Au moins serez touché »
Sous la coiffe bombée
L’artiste s’est éteint
Quand on ne sait aimer

On ne tend pas les mains
Les bras autour du cou
D’un parent d’un cousin
Reste un geste de fou.

L’ange s’évanouit
Au son du crescendo
Les badauds sans un bruit
Délaissent l’enfant do…

Agoraphobie

C’est la rue empierrée où claudiquent les mots
Les pas, les cris, les pleurs, de multiples vacarmes
Le passage incliné qui déverse son trop
Plein d’amour et de haine, et de vives alarmes.

Leurs flots à l’infini, chuchotent à mes pieds :
La cheire des badauds dégouline en la place.
La lame convulsive agite l’anxiété
Qui s’infiltre dedans et s’érige en impasse.

Et mon regard s’attarde en bas sur le côté,
Pour ne pas rencontrer les expressions horribles
Qui agitent et bafouent mes pensées sans arrêt,
Sentiments ressassés de moqueries pénibles

Ils déferlent en gros tonnes de sentiments.
La houle des passants, bien des échos, charrie.
Piégés dedans mes sas aux prismes déformants,
Les vocables au cœur se muent en barbarie

Traînent des bans entiers de terribles requins,
Grondeuse tempête où peinent tant de galères.
Souvenirs empêtrés d’irascibles refrains
Pouvant en tsunami se noyer sous l’amère.

Alors l’écume au front, je m’arrime aux flotteurs
Des couloirs commerciaux courant le long des rives.
Dans les rayons, je file et rame à cent à l’heure,
Quand une horde fluviale entre dans la coursive

Le flux m’emporte au loin. Il me pousse au dehors.
Il est temps de partir. Mes craintes je les rentre.
Et c’est en sous-marin que je rejoins mon port,
La tête en plein émoi, je regagne mon antre.

Lueur

A l’aube, elle s’immisce, entre dans les forêts
Tout doucement sans bruit, elle sort de sa couche,
Fait chanter les oiseaux en déployant des rais,
En déposant au nid des baisers sur leur bouche.

Elle suit son chemin, distrayant les fourrés,
Se confond au fouillis des feuilles sur la souche.
En clairière, inonde et son teint blanc doré
Va fouinant encore aux manoirs qu’elle touche.

Je la sens si fragile à l’antre du château.
En torche ou en bougie en étrange flambeau,
Au moindre courant d’air la voici qui flageole.

Et son ombre vacille, elle pleure aux murets,
S’allonge et puis se tord en perdant la boussole,
Avant que de mourir d’un stupide soufflet.

Le ciel cocktail

Et je m’en vais rêver dans les troupeaux du ciel,
Entre les moutons blancs qui naviguent sur l’onde,
Comme la chantilly qui se marie au miel,
Comme bouts de coton aux abysses du monde.

Le soleil miséreux a des blondes pâleurs.
Et tout comme un citron dans la coupe ou le verre,
En tranche, il se dépose, en soufflant par ailleurs,
Sur le bord cristallin de la haute atmosphère.

Moi depuis ma maison, je veux tant le goûter.
Je prends deux trois glaçons et tendant une chope,
Je lève les deux bras vers l’espace étoilé.
L’azur étant si grand, j’ai peur d’une syncope

Pour comprendre les cieux, il faut beaucoup de temps
Car il s’agit de muse et pas d’amuse-gueule.
Le poète le sait, y songe en écrivant
C’est son inspiration et parfois c’est la seule.

Des brûlots dans le coeur

Brûlure au fond du cœur, châtiment suranné :
De vives émotions dont on ne sait que faire !
Un piège à sentiments, couverture grossière
Costume lacéré, déchiré, malmené !

Ce sont les sentiments qui brulent l’écorché.
Dès lors que grains de sable, pailles ou poussières,
S’en vont l’âme gratter bouleversant ses repères,
Le voici accablé, meurtris, abandonné.

Afin de respirer, l’hypersensible attend
Que se lèvent les maux, que se lève le vent,
Changeant de direction avec l’espoir de vivre

Un monde singulier où l’amour est partout
Généreux et léger, teinté de savoir-vivre.
Mais ne s’agit-il pas d’un rêve de vieux fou ?

En plein mois de juillet

Du sinistre chapeau à la bordure étrange
Tombait une pluie fine en guise de cheveux
L’orage a explosé colérique et nerveux
Sur le perron céleste au firmament des anges

Et l’on ne voyait plus qu’un énorme nuage
Qui courrait dans la rue comme un chat de gouttières
Emportant avec lui les ombres et lumières
Du jour, et l’entrainait vers des contrées sauvages

En plein mois de juillet, la voûte sanglotait
Et de rage, faisaient, sourdre quelques tempêtes
Voilées de grésilles qui dardaient sur nos têtes
Comme billes de verre au ciel emboucané

Et les gens se pliaient dessous leur parapluie
L’objet contorsionné bataillait sous le vent
Baleines en morceaux crépitaient en mourant
Le badaud n’avait plus qu’à plonger sous la pluie

Un simple jour d’été quand le soleil déchoit
Quand le monde soudain perd un peu d’énergie
La nature s’emballe et ressent l’agonie
Lui titiller les joues, bien au-dessus des toits.

Regrets

L’enfant imaginaire foule un jardin secret
La femme quadragénaire n’a jamais su semer
Le temps a galopé, couru jusqu’à l’automne
L ‘amour s’est échappé, l’amertume empoisonne
Dans le miroir maudit, fragile silhouette
Un regard de mépris pour cet air de défaite
La tristesse a tissé telle araignée sa toile
Le cœur embroussaillé s’y promène bancal
Ainsi va la nature… pour qui ne se bat plus
La vie devient trop dure. Les envies diminuent
Ou demeurent aussi floues que les vagues en mer
Crachant sur les cailloux leurs hoquets de misère

Le peintre du ciel mélange ses pinceaux

Et le peintre du ciel mélange ses pinceaux
Plus aucune saison sur la toile perchée
Les couleurs s ‘unissent en un sombre tableau
Où trainent des nonnettes et chardonnerets

Et puis les teintes s’envolent à tire d’ailes
Les nuances voilées s’estompent dans la nuit
L’été sent le printemps où siffle l’hirondelle
Et l’hiver et l’automne se décalent aussi

Les orages détonnent en décembre et janvier
Et ne paraissent plus au bras d’août et juillet
La pluie essuie ses larmes en période estivale

Tantôt, le froid la change en flocon débonnaire
Tout comme le soleil embrase l’hivernal
Les saisons ne sont plus mais que peut-on y faire ?

Des entrailles de la terre

Sous mes pieds, la terre babille
Entre le sial et les rochers
La caressante mélodie
A mes oreilles s’est ruée

Son doux refrain glisse au-dessus
De la broussaille humide et fraiche
Lorsque le terreau mis à nu
Quitte sa veste couleur pêche

Son nez coule tout doucement
Entre les feuilles et les racines
L’eau s’en échappe tendrement
Comme la chute qu’on devine

Belle cascade au joli bois
Termine son chemin de ronde
En gargouille arrimée plus bas
Dans la fontaine vagabonde

Rivière aux yeux vairons…

Rivière aux yeux vairons vire et vacille virage,

Des galets au menton courant sur le rivage,

Du sable sur le front pétillant et sauvage.

 

Ruissellent sur ses joues les rives de tous bords.

Une bordée de cailloux cavale dans ce décor.

Algues au creux du cou accrochent à bâbord.

 

Poissons en rangs serrés ripent dessus la roche.

Saumons surentrainés, les mains dedans les poches,

Remontent  la marée sans aucune anicroche.

 

Rivière aux yeux muets  mue et musarde émue.

Des pierres jusqu’au nez  courent dans la cohue,

Du sable enracinée sur ses hanches menues.

La muse ment

Ma muse s’amuse à glaner dans les bois

Elle muse ça m’use à me plumer les doigts

Sa ruse m’abuse à me laisser pantois

Quand fuse ma buse au loin de mes émois

Ma muse m’accuse et je mea culpa

 

Ma rose s’arrose à grands verres de soda

Dose overdose à soupçonner muscat

Cirrhose ça rosit les joues en grenat

Quand pause s’impose après deux ou trois pas

Ma rose me cause deux mille et un tracas

 

Mes roses et mes muses méditent parfois

Des choses diffuses délabrées en moi

Si j’ose m’amuse à m’éloigner là

Osèrent six muses simuler l’attentat

J’explose je fuse mais ne m’en remets pas

La vie

Posé sur une branche, le merle sifflote

Cigogne, son amie, berce un nouvel enfant

La chandelle à son chevet va, vibre et tremblote.

Et l’aube voit le jour par un soleil brillant.

 

La vie  se régale de splendides campagnes,

De sublimes contrées, d’oiseaux un brin moqueurs,

Et de plaines bien sages et de hautes montagnes

Parfumées, tour à tour, de délicieuses fleurs.

 

C’est  le mariage des sens : de l’eau, de l’air, du feu.

Mets du vent dans les voiles, vole la vallée !

C’est la vie, c’est la mort, et c’est un peu des deux.

C’est la faune et la flore qui voguent feu follet.

 

C’est la mort qui rode en cape grise et noire,

Enrubannée de larmes et de cris souffreteux,

Affublée de fléaux et de tristes histoires

Qui épinglent les maux et rendent malheureux

 

C’est la vie qui chaloupe et va tanguer encore,

Emportant dans ses sacs le bon et le mauvais.

Une vie opposée dans chacun de ses ports

Où gazouille l’amour comme un tendre collier.

Le lent balancier

Le lent balancier du temps monotone
Berce amoureusement son mortel ennui.

Il va paresseux comme feuilles d’automne
Egrener doucement les heures aux aiguilles

L’indolent musarde n’attendant personne
Juste le doux refrain d’oiseau qui pépie.

Coucous de vaurien, sentiment aphone
Rappellent aux humains, il est déjà midi.

Un jour différent, l’horloge frissonne
Tourne comme girouette, comme toupie.

Quand l’amour s’éveille, le temps tourbillonne
Trotteuse en cavale et l’horloge rit.

Espoir

Fragile instant écartelé, désordonné
Tout chiffonné, du sang dans les tempes qui tapent
En tapinois, en proie à l’instabilité
Balbutiant des mots affligés qui vous rattrapent.

Idées noires comme les trous dans l’univers
Suant de triste mine et de suaire trempé.
Douleurs opaques à l’agonie mortifère
Crissant de verres pilés et de fer fêlé.

Tapis dans l’angle d’une pièce un cafard,
Un insecte chafouin se glisse sous nos plaintes.
La fenêtre est ouverte et le soleil espoir
Trace un petit layon et chasse la complainte

L’âme hérisson

Le revoilà mon cœur d’oursin
Il se cachait sous les buissons
Les épineux le savaient bien
Le mal est dans l’âme hérisson

Et revoilà douteuse fièvre
Le bleu chaperon de la douleur
L’amour avec son bec de lièvre
Ses illusions bonimenteurs

Et revoilà mon vieux grenier
Où milles malles étaient fermées
Ce soir, je les entends grincer
Rediffuser de noires idées

Et revoilà tous mes refrains
Les lancinants « tête de con »
Le revoilà mon cœur d’oursin
Et mal à l’âme pique hérisson

Plaisir, joie et bonheur

Le plaisir ? L’enfant rit aux éclats sur la plage.
Lorsqu’au château de sable, il construit un passage
Où les eaux du ressac pleureront désormais
Dans l’éclat d’une bouteille et pierres combinées

La joie triomphale ? L’ascension d’un sommet.
Plus qu’un simple plaisir, l’orgueil est satisfait.
Essoufflé par l’effort et le manque d’oxygène,
L’alpiniste exultant ne ressent plus sa peine.

Puis un jour l’enfant né, l’oiseau refait son nid.
Le vent et le soleil au printemps se marient.
Douceurs et voluptés s’émeuvent en dedans.

C’est ainsi que plaisirs s’additionnent aux joies
Atteignant un bonheur qui ne durera pas :
Plénitude fugace au ciel évanescent.

Frêle bouleau tout écuissé

Frêle bouleau tout écuissé

Sève le sang sève la suie

Rose printemps près de l’été

Près de l’étang tout endormi

 

Feuillu frileux frissonne encore

Fraîches paillettes rouge pluie

Sous les racines de l’aurore

Traînent les guêtres de l’oubli

 

Voici venir cerisier blanc

Comme la fleur au mois de mai

Au grand soleil pétale au vent

Rougit sa cape veloutée

 

Sur tes chevilles flanc de coteau

Se mosaïquent des forêts

Voguant à l’âme et vague à l’eau

Comme de superbes bracelets

Authenticité

Parfois le cœur s’emballe

Sous une toile épaisse

Un manteau poussiéreux

Rêche et tout déchiré.

Est-il sentimental

Ou de la pire espèce

Du genre libidineux

Ou de haine tissée ?

Ne pariez pas cent balles

Sur le nez qui se dresse

Qui pointe au beau milieu

D’un corsage habillé !

L’attitude impériale

Peut sans délicatesse

Apprivoiser les yeux

Et votre âme duper.

Ce loup de Carnaval

Se porte sans noblesse.

Il déguise les aveux

Les propos mensongers.

Le masque théâtral

Enferme les faiblesses

Et fais du merveilleux

De la banalité.

Faut lire en diagonale

Et jouer de prouesse

Filtrer le fabuleux

Trier le faux du vrai !

L’habit ne fait pas l’moine.

L’adage nous le professe.

L’image est un adieu

A l’authenticité.

 

Frais museau

Frais museau cœur de cresson
Va fouinant le laurier-rose
Sous la lune au thym morose
Baignée de nues estragons

En persil aventurier
Déroulant sa baie genièvre
Comme l’obèse cuisinier
Cueillant fines herbes en fièvre

Il va cerfeuil en civette
Laper la rosée fleurie
Se griser d’anis aneth
Puis rouler dans la prairie

Pique-assiette ou profiteur
Il s’en va clouté blouson
Sous les yeux canins râleurs
S’embobine le hérisson.

Encore une salade…

Dans mon compartiment où je traîne fripé
J’entends les vibrations d’un battant que l’on ouvre
Une porte sans doute la charnière en soufflet
Emporte la lumière. Et là, je vous découvre

Vous autres, bien calés dans de petits paniers
Sous la cloche à fromage, de différentes races
De pâtes au teint laiteux au teint de crème brûlée
Tous dans le même wagon mais personne ne jacasse

On attend le gourmand ou le vrai cordon bleu
Qui saura nous marier en un plat détonnant
Mais une main friponne aux doigts un peu crasseux
Me caresse au passage et puis me laisse en plan

Dans cet espace réduit combien de gros légumes
De notables asperges poussent comme champions
Certains font le poireau dans d’étranges costumes
Leurs cheveux en pétard montés sur le chignon

J’essaie de sustenter en vendant ma salade
Mais mon parfum léger ne vaut pas un radis
Face aux gâteaux aux glaces et autre cassonade
Je n’ai plus qu’à m’éteindre et je me recroqueville

Et les semaines passent, aux ordures on me jette
Une fraîche laitue vient gémir à ma place
Une main vient tâter, fouiller sous la clayette
Ses doigts sont boudinés graisseux comme fougasse

Anne Toni

Anne Toni dans * 1 - Présentation des artistes Toni-Anne-2

 

Originaire des Vosges, mais depuis 10 ans à Metz, j’écris par intermittence des textes depuis longtemps déjà. Ce fut d’abord, pour moi,  un refuge, un lieu où exorciser mes démons intérieurs. Puis c’est devenu, au  fil du temps, un réel plaisir de jouer avec les mots, aves les sens, avec les sons.

Lorsque je n’écris pas, je me tourne vers d’autres  créations. C’est un besoin plus qu’une envie. Après les objets en allumettes (rappelez-vous le dîner de con), il y a fort longtemps, je me suis tournée vers  les bagues en perles, puis vers le cartonnage.  J’ai ainsi le plaisir de vivre dans mes meubles en carton  et d’y déposer mes cahiers et mes plumes.




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