Avec le passage de la faux,
le pré se coiffe court :
l’éternité y est en cours… le regain y pousse aussitôt.
L’herbe folle ou mauvaise, repas des lapins,
reprend ses aises, à côtés de lopins,
comme des cheveux sur un crâne terreux.
Un faune promène son âme, là,
rabonnie quand viennent les beaux jours.
Il permet qu’on y cueille un brin d’herbe comme un brin d’éternité…