Archive mensuelle de juin 2009

Au bout du rêve : Sangatte

Son regard brûle un songe enchâssé dans son âme,
Serti sous quelque ciel porteur de sable ocré,
Quand il soufflait ce vent qui vers le puits sacré,
Déplaçait chaque dune, éteignait chaque flamme. 

Quels mots ceints de silence et d’indomptés émois
Et de peine de chair diront dans l’autre verbe,
A l’accueillant forcé, fier de ses prés en herbe,
Le long chemin retors mesuré par les mois ? 

Est-ce par ce rivage ouvert au monde vaste,
Où le large insistant clame le jour, la nuit,
Où la cavale au ciel d’un puissant galop, fuit,
Qu’on suspendra son pas au seuil de l’autre caste ? 

Face aux flots interdits, par l’estran fasciné,
Dans la boue et le froid, rebelle et pathétique,
Le migrant déliant l’horizon chimérique,
Laisse aller par la mer son beau rêve obstiné.

Marie REITZ
Grand Prix des Poètes Lorrains 2005 pour son recueil intitulé : «PULSATIONS » 

Instants précieux

Nicole FEIDT                                   Les membres du Conseil d’administration
Maire de la ville de Toul                 
de l’Association  LE PELICAN 

vous prient d’honorer de votre présence 
le vernissage de l’exposition 

INSTANTS PRECIEUX 

Pastels et poésies de 
Simone DEZAVELLE

 Vendredi 3 juillet à 18 heures 30 
Salle du Chapitre 
Cloître de la Cathédrale Saint-Étienne de TOUL

Exposition du 30 juin au 15 juillet 2009 
du mardi au dimanche de 14 à 18 heures

J’espère votre visite, qui me fera grand plaisir 

Simone

Le ciel comme le vent

Je rêve d’être bleu sous la limpide nue
Pour dorer la moisson, pour jaunir le pétrin.
Je repose au vieux mur à l’échine d’airain
Avec pour seule issue une longue avenue. 

Je recherche un abri quand l’orage éternue
Et déverse à grand bruit la pluie avec entrain
Comme on lâche une larme au bord d’un lourd chagrin
Lorsque les yeux sont clos de douleur contenue 

Je prend la liberté de vaquer sans contrainte
Puisque étant oublié, je n’aurai pas la crainte
Que l’on vienne me dire ou bien me supplier 

De me couvrir d’un toit car sous sa haute voûte
Chaque arbre est le grillon dont la chanson m’envoûte
Pour me bercer de vent au pied du peuplier. 

Serge Laurent

laurentserge.jpg
Randonneur émérite, Serge Laurent (57155 – Marly) est l’auteur d’un exploit homologué au Guinness Book : le tour de la France à pied (9 170 km en continu) pour en rapporter une expérience humaine unique, des poèmes et de nombreuses photographies remarquables. Il travaille à la pérennisation de cet itinéraire (le Grand Sentier de France), espace naturel de liberté, fleuron de notre patrimoine, outil pédagogique et culturel exemplaire.

Médaille militaire. Médailles d’or de la Fédération Française de Cardiologie et de la Fédération Française de Randonnée.
Avec le titre de membre agrégé, il est un fidèle de la Société des Poètes et Artistes de France depuis 1970. Sociétaire des Poètes français de 2005 à 2009. Titulaire de nombreux prix et récompenses dont le Grand Prix des Poètes Lorrains de la SPAF en 1996, le Prix Voltaire du Cercle Littéraire de Graffigny en 2002 à Lunéville, lauréat du prix littéraire 2003 de l’Académie Nationale de Metz pour l’ensemble de son œuvre poétique. Il est président du Jury du Concours international de Poésie Paul Verlaine à Metz depuis 2002. Il a obtenu, en 2008, l’Alérion d’Or, le grand prix des Maîtres poètes de Lorraine décerné par la délégation régionale de la SPAF, a signé en 2009 un contrat d’édition à compte d’éditeur dans la collection « Coup de cœur » chez Edilivre à Paris.

La course (poème quiz)

Les athlètes sont là, pieds bloqués, dos courbés.
Le coup de pistolet tarde à se faire entendre
Et les muscles sont prêts, comme un arc, à se tendre
Sous l’enflure des reins et des mollets galbés. 

Le départ est donné sous les cris de la foule.
Un homme se détache, un deuxième le suit ;
Le peloton s’essouffle et le public, séduit,
Ondule au fil des pas, souple comme la houle. 

Au sol, les deux coureurs se disputent l’exploit.
L’Afrique est à l’honneur : Maroc et Ethiopie
S’envolent vers la gloire et la vieille utopie
D’amour universel dans le stade recroît. 

Les deux vainqueurs distants de quelques centimètres
S’étreignent avec force et les pleurs dans leurs yeux
Sont des larmes de joie. Et les drapeaux soyeux
Dans leurs poings réunis flottent pour leurs ancêtres. 

Sportifs de haut niveau qui porterez demain
Les couleurs du pays pour les Jeux Olympiques,
Souvenez-vous de l’être aux vertus atypiques
Qui nous charme aujourd’hui par son pouvoir humain. 

Ce poème a été écrit en août 2004 en hommage à un athlète. De qui s’agit-il ?

Parce que tout

Parce que tout
ce qui ancré, grisé,
envahi d’une jeunesse folle,
s’étiole à perdre la fleur de l’âge
Parce que tout
ce qui pyroscénie
versicolore, éblouie
s’élève en feu chatoyant
de la vie en couleurs
puis s’éteind dans son ciel
Parce que tout
ce qui grouillement,
tumulte animé
dans la transe exutoire
d’une débauche d’énergie se pétrifie,
s’oppose à toujours et ne dure
Parce que tout
ce qui bourgeon
au printemps de l’enfantement
accouche du fruit
qui nous perpétue
sans nous soustraire à la mort
Parce que tout
ce qui splendeurs,
femmes de toutes les grâces,
emblème et sommet du désir
fanent aux intentions de l’amour
Parce que tout
ce qui source
génie d’abreuver
sourd et surgi de la terre,
cru à jamais inépuisable,
se tarit
Parce que tout
ce qui maux
accrocs tragiques
des cheminements paisibles
est l’irrémédiable du destin
Parce que tout
ce qui est notre sort
en est peut-être jeté,
que la vie passe autant que le temps,
que les couleurs au soleil
vivons! vivons sans attendre!

L’enfant de la guerre

Il n’a plus ni père, ni mère,
L’enfant de la guerre.
Il erre des nuits entières,
Au milieu de cette misère.

Aux tirs des mitraillettes,
Il se terre comme une bête.
Il a peur des soldats,
Ce pauvre enfant-là.

Les pleurs, la faim et le froid,
Il connaît tout ça.
Pourquoi cette guerre ne finit-elle pas ?
Pouquoi tous ces morts ici et là ?

Il a perdu le sourire, c’est un  martyr.
Il ne veut pas mourir !
Tous les soirs, il prie,
Pour que cessent les combats ici-bas.

Enfance meurtrie, violée, bafouée,
Famille disparue,
Le voilà seul, perdu,
Village à l’abandon, plus aucun horizon.

Il va devenir sans foi, ni loi,
Non, il ne veut pas ça !
Il réclame la paix,
Viendra-t-elle jamais ?

Sa terre est à feu et à sang,
Il vit son pire tourment,
Pourtant ce n’est qu’un enfant…

Concours 2009

Vos différentes participations au Concours 2009 vont circuler parmi les membres du jury dans les semaines de mai-juin-juillet-août 2009 Les résultats seront connus vers septembre-octobre.

Vous en serez informés dans les meilleurs délais.

NOTEZ DES A PRESENT QUE LA REMISE DES PRIX AURA LIEU LE DIMANCHE 29 NOVEMBRE A 10 H A NANCY – HOTEL DE VILLE POUR LE GRAND PRIX DES POETES LORRAINS ET L’ALERION D’OR

JE CONSERVE L’IDEE D’UNE JOURNEE COMMUNE COMME EN DECEMBRE 2008 POUR REUNIR LA GRANDE FAMILLE DE LA SPAF

Meilleurs sentiments

ARMAND BEMER
Délégué Régional SPAF

Le chat et la rose

UN CHAT amoureux d’une rose !…
( était-ce un chat horticulteur ? )
lui miaulait les plus tendres choses
qui lui venait au fond du cœur 

Hélas la ROSE était coquette
et fréquentait un GROS BOURDON
qui le matin lui faisait fête
en l’embrassant sous le menton
Elle riait à pleins pétales
aux mots ardents du CHAT SIAMOIS
dont la passion était fatale :
il maigrissait de mois en mois
car il voyait que la frivole
pleine d’ardeur pour le bourdon
manquant toujours à sa parole
N’AIMAIT QUE CE MAUVAIS GARCON ! 

Un matin…ivre de colère
Il se jeta sur son amour
Et ses griffes la déchirèrent…
Rouge son sang-miel des beaux jours-
se répandit sur l’infidèle
qui embauma jusqu’à la nuit 

De cette fin ( combien cruelle )
d’une rose et d’un mistigri
pouvez-vous me donner la preuve ? 

Caressez donc la ROSE SANG
vous sentirez sous sa peau neuve
la griffe aiguë du chat perçant !

Elie VINE
(Alérion d’OR 2004 pour son recueil «  Affabulons…élucubrons…avec nos amies les bêtes ») 

 

Pour les gourmands

Il y a les fraises bonbons tagada au goût du fruit,
les fraises au vin,
les fraises à la crème,
et les meilleures et les plus gourmandes
les fraises avant l’heure du dessert cueillies au jardin.

Le rire

Quand la réserve s’oublie pour apprécier le burlesque,
le rigolo et sans retenue
faire son soleil doué d’expressions.
Une fraîcheur heureuse qui vient dérider, adoucir d’une
exclamation saccadée et vibrante le trop sérieux,
chatouiller et déclencher le réflexe qui efface tout des
doutes et des peines pour dessiner la couleur amie et
salutaire.
Un élixir pour fêter la vie, pour nous changer de la soupe
à la grimace quand il vole en éclats,
la pépite facettée qui brille et rehaut du trésor extraverti
communique ,se partage plus heureuse encore ensemble,
le pétale retrouvé aux humeurs rengorgées pour parachever la fleur
spontanée des gorges déployées,
un sourire à qui il ne manque plus la parole et la joie
qui se consume dans les crépitements à brûler son feu de joie,
un enfant au nez rouge irrésistible qui joue l’inénarrable
au clown de chacun.

Saisons déboussolées (Hommage à Rutebeuf)

Que sont nos saisons devenues
Qui rythmaient nos vies contenues
En même élan ? 

Revenaient sans faillir, chaque an,
Donnaient au labeur son mitan
Où tout repose. 

Las ! Où que mon regard se pose
Ne vois que laide et triste chose :
Point d’harmonie ! 

Soleil troublé, monotonie,
Des éléments rigueur honnie !
Terre en colère ? 

Accablés du présent mystère,
Pour éviter pire misère :
Amis, changeons ! 

De peau, de mœurs, et lors baillons
Neuve boussole à nos saisons
Surtout bon vent ! 

Surtout long temps ! 

 

Ma ville (poème quiz)

A ta splendeur passée, tes secrets préservés
Qu’on allait dénicher, enfants, aventuriers
Ton histoire intrigante nous appelait.
Curieux, on partait chercher tes mystères
On s’élançait par les venelles peu claires
Rue des Grangettes, du Rossignol
De la Tour Heyblot délaissée
Du passage de la Halle négligé
Le Moyen-âge ressortait
La rue des Ducs idéale
Nourris de vieilles pierres
Propices à l’imaginaire
Nos mains se posaient
Nos pensées vagabondaient, galopaient
Elaboraient les plus beaux scénarios
Les chevaliers parcouraient
Des souterrains creusés bien hauts
Sous ma cuisine trois caves plongeaient.
La flamande dans mon grenier
Au torchis intact qu’on inspectait.
Théâtre de mes plus belles histoires,
Ma ville tu me berces encore les soirs
Me manque quand la nostalgie m’empare
Ton âme reste en moi
Cité des Ducs tu me hantes
J’ai côtoyé les fantômes de ton passé
Un trésor est né de tes vestiges imaginés
Innocemment revisités
Et mon cœur je t’ai laissé
Sur chaque pierre caressée.

A bientôt en vrai !

De quelle ville s’agit-il ? Faites vos propositions en cliquant sur le lien « commentaires » en-dessous du titre

Juin

J  ubile bel été quand juin juteux festonne
U  n pré pulpeux saoulé de tant d’exubérances.
I  ris et nénuphars, en folles luxuriances,
N  oyés dans la lumière, au bel étang, foisonnent.

L’aube

L’aube surgit tout doucement,
Sans faire de bruit,
Elle est là blottie contre toi,
Non tu ne rêves pas.
Elle sourit dans son sommeil,
Tes sens de nouveau en éveil,

Tendrement il lui caresse le visage,
Non ce n’est pas un mirage !
Elle s’étire longuement,
A son tour le regarde amoureusement.

Passionnés par leur amour
Ils n’ont pas vu la première lueur du jour !
Corps en fusion et coeurs à l’unisson
Vont s’aimer longtemps au rytme des saisons. 

Feu

                                   F  inir 

                                   E  n cendres 

                                   U  ltime dérision. 

La tortue

Depuis sa fameuse victoire
sur Jeannot – Lapin le coureur
la Tortue revêt chaque soir
son maillot jaune et, tous en chœur
ses admirateurs crient : «  BRAVO ! »
il y a Maître le Corbeau
qui regrette son bon fromage
il y a le Loup et l’ Agneau
qui maintenant font bon ménage
et il y a le Rat des Champs
le Rat des Villes et tous ses «  fans « 
fameux animaux de la Fable
qui fêtent tous l’évènement… 

C’est fabuleux, c’est formidable
quand la tortue fait son stip-tease…
lentement se décarapace
montre à nu son anatomie
et galope autour de la place.
C’est du grand art…Il fait la voir
cette  championne hors série… 

Jeannot – Lapin, de jalousie
S’est fait un soir hara-kiri !
Gloire au vainqueur …mort au vaincu !

Elie VINE (Alérion d’OR 2004 pour son recueil «  Affabulons…élucubrons…avec nos amies les bêtes ») 

 

 

Résultats du sondage du 6 avril 2009

La question portait sur les poètes préférés. 49 personnes ont voté.
Baudelaire :       11
Hugo :                  8
Rimbaud :           7
Aragon :              5
Verlaine :            5
Prévert :             4
Apollinaire :       3
Autre :                2
Eluard :              1
Lamartine :       1
Ronsard :           1
Vian :                 1
Mallarmé :        0
De Musset :      0
De Vigny :        0
Villon :              0

Toutes mes condoléances aux quatre poètes qui n’ont récolté aucune voix. Cela ne veut pas dire qu’ils étaient nuls. Cela dit, moi qui suis une inconditionnelle de la poésie classique, je ne suis pas mécontente de voir arriver en tête Charles Baudelaire suivi de près par Victor Hugo ! Cela est très réconfortant à une époque où la prosodie semble relativement délaissée par les poètes actuels.
Par ailleurs, il est intéressant de noter que deux personnes ont voté « Autre ». Je sais que l’un d’entre eux est notre ami Jean-Jacques Chiron car il avait mentionné dans un commentaire avoir voté « autre » en pensant à l’excellent poète spécialiste des sonnets classiques : Jose Maria de Heredia. Peut-être le second qui a voté « autre » peut-il nous révéler son favori ?

Un nouveau sondage est en place sur le slam.

 

Congrès annuel de la SPAF

Il aura lieu les 26 et 27 septembre (toujours le dernier week-end de septembre, en principe) à Cossonay-Ville, en Suisse (entre la frontière française et Lausanne).
Des renseignements complémentaires, notamment formulaires d’inscription, devraient se trouver dans le prochain numéro d’Art & Poésie.

Contemplation

J’avais franchi le seuil de la petite église
La porte retombait en faisant un bruit sourd
Un rayon de soleil ornait le demi-jour
D’une poussière d’or qui volait, indécise 

Mon regard se perdait jusqu’à la voûte grise
Et la sérénité de cet humble séjour
Changeait l’Autel de bois revêtu de velours
En un prisme où l’Amour à l’infini, s’irise 

Un faisceau de couleur s’échappa  du vitrail
Et le marbre en reçut la splendeur de l’émail
Car devant l’Eternel s’inclinait la Lumière ! 

Lorsque très lentement se dissipa le charme
De mon cœur ébloui, le flot d’une prière
Porta jusqu’à mes yeux l’écume d’une larme. 

Vous êtes formidables !

A peine mon appel à de nouveaux textes était-il lancé hier matin que les poèmes arrivaient. Plus d’une vingtaine ont rejoint mon dossier « stock ». Voilà de quoi alimenter quotidiennement notre blog jusqu’aux vacances (les vôtres, pas les miennes !…).
Mon assiduité, vantée par Joëlle et Armand, est en fait largement récompensée et dynamisée par votre réactivité et l’intérêt que vous portez au blog que j’ai le plaisir d’administrer. Si Armand s’interroge encore sur le bien-fondé de la création d’un blog, le voilà renseigné et, je l’espère, rassuré !
Je vais vous confier un secret : il y a environ un an et demi, j’avais commencé à administrer un blog peinture pour quelques connaissances et les amis des amis. J’ai laissé tomber au bout d’un mois car personne n’a accroché… (c’est le cas de le dire !). Ce blog se voulait collectif, comme le nôtre, mais j’étais la seule à ramer…
Avec vous, qui soufflez dans mon dos un zéphyr poétique, je vogue avec allégresse sur les ondes du net pour mon plus grand bonheur, le vôtre et celui de pas mal d’internautes assidus voire accros.
Merci à tous et n’hésitez pas à envoyer vos textes, sans oublier les photos, les peintures, les dessins, etc. ; même si je tarde à les publier quand j’en ai sous le coude, ils passeront dans le blog tôt ou tard.

Ecrire…

Ecrire en vers … écrire en prose …
Mais l’important n’est-il pas d’écrire ? 

Ecrire avec ma tête, avec mon cœur,
Ecrire avec mes tripes …
Inventer une musique,
Créer un rythme et chercher l’harmonie.
Choisir mes mots et accueillir la rime.
Faire du verbe un prince, de l’adjectif un roi. 

Naître à l’inspiration,
Sans traquer ni braver cette belle insoumise.
Attendre qu’elle se révèle, qu’elle s’approche,
Se laisse apprivoiser.
La séduire telle une envoûtante maîtresse
Et accepter, sans condition, d’être séduit, pénétré, habité.
Vivre de son souffle et …écrire ! 

Inspiration aux mille visages et aux mille caprices :
Tantôt fragile ou éphémère …
« Comme on voit, sur la branche, au mois de mai, la rose »
Tantôt sereine et fidèle, à l’image de la Seine qui,
« Autant qu’il m’en souvienne »
Coule toujours sous le Pont Mirabeau.
Mais aussi, parfois, mélancolique et nostalgique
Comme « les sanglots longs des violons…«  

Inspiration, folle du logis,
Toi qui m’arrives toute nue, nimbée de mes émotions,
Toi qui m’autorises à t’habiller de mes mots,
Et te dévoiles sous les traits de ma muse. 

Muse et inspiration, fascinantes sœurs jumelles,
Sang-mêlé de mes passions et de mes rêves,
Eclairant d’une lumière diaprée
Ce chemin aux subtiles fragrances
Où mes émotions vagabondent vers la poésie ! 

Et c’est sur ce chemin, pavé des mots les plus beaux,
Jalonné d’œuvres sublimes
Et à l’horizon duquel dorment nos maîtres,
Ce chemin où je vais rampant,
Tel Ruy Blas, « ver de terre amoureux d’une étoile »,
C’est là que parmi les Nymphes et les Muses,
La poésie vient me prendre par la main …

PianOésie à Courcelles-sur-Nied le 12 juin 2009

Une cinquantaine de personnes ont assisté au récital piano-poésie organisé par la MJC avec le concours de membres de l’APAC, de la SPAF, accompagnés par le talent pianistique de Catherine Chaufard.
Catherine a apporté toute sa sensibilité dans l’exécution de 3 oeuvres de Chopin, et encadré avec enthousiasme la lecture de 36 poèmes par nos amis récitants : Simone Dézavelle, Geneviève Kormann, Maité Petit, Bernard Appel, Pierre Vincent et Armand Bemer.
Une expérience goûtée par l’ensemble du public et qui ne demande qu’à être reconduite… ici ou ailleurs.

Photos: Simone Dézavelle et Armand Bemer

PianOésie 2009
Album : PianOésie 2009
Récital PianOésie à Courcelles-sur-Nied le 12 juin 2009
15 images
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Le bout du monde

Les antipodes n’atteignent pas le bout du monde,
le bout du monde est aussi loin que la terre est ronde
et voyage sans fin. Il est là où on ne croirait jamais
se retrouver un jour seul avec soi-même ou quelqu’un
d’aimer et qui arrive, dépaysant exotisme, pour montrer
son ailleurs.

5000 visites

Avant de communiquer hier la place de notre blog dans l’annuaire « poésie et littérature », j’avais attendu un peu car le compteur des visites était presque à 5000. Mais il tardait à les atteindre… Voilà qui fut fait aujourd’hui. Plus de 5000 clics ont été réalisés sur notre blog, pour des visites plus ou moins longues. 5000 visites en six mois, cela fait une belle moyenne. Nous devrions atteindre les 10 000 d’ici le premier anniversaire. Mais si notre blog est autant visité, c’est surtout grâce à vous qui envoyez des poèmes pour l’alimenter régulièrement. Un grand merci !

Rang 20

En six mois, notre blog s’est hissé de la dernière à la 20e place. Il apparait désormais en bas de la première page de l’annuaire des blogs dédiés à la poésie et à la littérature qui en comporte 2287 : http://unblog.fr/annuaire/?cat=litterature (pour les curieux, notre blog est intitulé  »sans titre » parce que nous n’avons pas utilisé une présentation standard mais une présentation personnalisée).
A ce jour, il comptabilise 4980 visites, 272 articles et 436 commentaires.

2e prix au concours « Les Amis de Thalie » 2009

diplomerosaria.jpg
Rosaria nous fait part du 2e prix attribué à son recueil « Parfums » au concours de poésie  » Les amis de Thalie « . Elle recevra courant de l’été 2009 un magnifique pendentif créé par l’artiste Sandra Bregieras d’une valeur de 200euros.
Félicitations, au nom de l’ensemble de la communauté du blog de la SPAF Lorraine.

Ma douce grand-mère

J’ai cueilli pour toi dans mon enfance
Tout un bouquet de fleurs éternelles.
Chaque seconde il te rappelle ma présence,
Il me ramènera toujours sous ton aile.

Bien que les saisons se soient égrenées,
Elles n’ont pas terni la beauté de ton visage
Ton regard profond rempli de gaieté
Ta voix limpide qui sait me rendre sage.

Parfois la vie m’emporte au-delà des mers,
Alors mes yeux se tournent vers ta ville,
Là où je trouve un bonheur paisible, sans goût amer.
Je sais que tes pensées viennent vers ta petite-fille.

Comme j’aime les petits plats que tu prépares,
La douceur et la chaleur de ton foyer,
Je te regarde et j’adore t’écouter parler.
Dans mon petit monde tu es ma perle rare.

Quand le soir s’épanouit à l’horizon,
Tu déposes sur mon front, un tendre baiser,
Alors tout doucement, je passe mes bras autour de ton cou .
Oh ! toi que j’aime, ma douce grand-mère.

Dialogue avec

LA POLICE : 

Rampe à la rampe, va, décanille et décampe
Vite ; vire, file, déguerpi et dégage
A pied, à vélo, en taxi ou à la nage. 

Etre humain, toi ! Tu n’as même pas de papier,
N’es ni fiché, encore moins enregistré.
Vie inconnue, pas fichu d’être identifié. 

Tu déranges et n’as surtout pas à te montrer !
Sans nom propre plus aucun droit.
En mal d’adresse le sans-toit ? 

LE « SANS-TOIT » : 

Seul sans toi unique soutien je ne suis rien
Ta fidèle affection me tient, me fait du bien
Seul sans toi je ne suis rien copain d’infortune 

Seul sans toi je ne suis plus rien qu’un misérable
Hère sous la lune ou là terré dans l’étable
Seul sans toi non plus rien sous mon carton à prunes… 

Si, un chien ! 

Un secret

Avec pour seuls témoins ceux qui le détiennent entrés
dans la confidence en se rompant au silence il
n’apparaît qu’à l’intérêt de la discrétion. Énigme qui
pose sa question à ceux qui le supposent, quel est-il ?

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