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Archive mensuelle de décembre 2008

Au revoir 2008, bonjour 2009 !

!!! NOS MEILLEURS VOEUX
POUR CETTE NOUVELLE ANNEE !!!

J’aime !

J’aime regarder la nuit qui tombe, quand l’obscurité argentée a déchiré
les voiles, sous un ciel lourd étoilé.
Au petit matin sortant des limbes, surgit la rosée qui a déposé sur les
fleurs des perles de diamants qui brillent de leurs éclats au soleil
naissant.
J’aime voir les grands tournesols, ployant leurs grands corps frêles
sous une brise légère et semblant dire bonjour sur mon passage.
J’aime la forêt dense qui s’endort doucement au rythme du soir qui tombe
en assombrissant ses clairières.
J’aime entendre le chant mélodieux du petit rossignol furtif.
J’aime rêver la nuit sous le grand peuplier majestueux enlacé
amoureusement par une immense tige de lierre.
J’aime revenir seule jusqu’au vieux banc de pierre ou autrefois, souvent
nos pas nous y conduisaient.
Je te vois assis à mes côtés, mais ce ne sont que deux ombres, car je
suis seule aujourd’hui. Tu es parti pour toujours mon cher amour et la
nuit est là près de moi berçant mes souvenirs.

(Extrait du recueil  » vent de folie, vent de poésie » à paraitre en 2009)

L’ivresse du poète

Comme un vent tourbillon
Qui vole et virevolte
Pour élancer sa plume
A l’assaut du jupon

Décolle et caracole
Sur des champs de victoire
Au clairon de l’absinthe
En quête du grand soir

Tourneboule et s’enroule
Aux lianes de l’absente
Enivré par sa course
En ellipse adultère

Le poète au clair de brume
Esquisse une pirouette
Et noie sa silhouette
Dans un  vers délétère

23/2/05  

Londres 2000

Noël avait installé ses couleurs
Et ses carillons faisaient tinter Picadilly
De gros sapins de flots rouges embellis
Enguirlandaient la ville
En forêt commerciale

Dans les rais de lumière jaune
Qui filaient vers le ciel
Se détachaient les ombres
Des fines dentelles de Westminster
Escortées par Big Ben

Dans le square endormi
Winston Churchill veillait
Appuyé sur sa canne de bronze
Non loin d’Abraham Lincoln
Lentement absorbé
Par sa nuit américaine

Du haut de sa colonne
Nelson semblait porter sur Whitehall
Un regard attristé
Par ces vagues de chalands
Déferlant à chaque carrefour
- Vigie solitaire
D’une société en dérive
Livrée aux vents contraires ?

La Tamise roulait ses eaux fortes
Devant la Tate Gallery
Puis glissait en silence
Scintillant sous les feux du Parlement
Secrète et noire vers Saint Paul
Pour buter tout endormie
Sur la digue de Tower Bridge
Dernier rempart, dernière escorte
Avant la nuit anonyme

Assis par terre quelques mendiants
Emmitouflés dans une couverture sale
Rappelaient aux passants
Que derrière le rideau des couleurs
Et l’écran des lumières
Se jouait le film de leur misère

Dans sa dignité de grande capitale
Londres oubliait ses tout-petits
Et même les Christmas Carols
Ondoyant dans les rues
Travestis par la nuit qui tombait
Sonnaient faux dans nos cœurs.

Londres-Bristol 4-7/12/2000 

Goût amer

J’ai combattu le silence, en le couvrant de mes mots
J’ai apaisé ton absence, en regardant tes photos.
Il y aura sans doute des sombres soirs
Des jours où il faudra que je lutte.
Je voudrais tant que ces nuits passent vite
Car la joie et la douleur ont la même saveur.
Il y a quelque chose au fond de l’air
Et pourtant ce n’est pas encore l’hiver.
Même les oiseaux ne chantent plus, ils ont tous disparu.
Quel est donc ce goût amer que je garde au fond de moi ?
De mon coeur je rallume quelques souvenirs
Où embaument tièdes et suaves nos étreintes passionnées.
C’est ce passé qui fait ressurgir tout ça !
Tous ces moments sont perdus désormais
Ils naviguent dans mes rêves, il ne me reste plus que ça !

(Extrait du recueil Vent de folie, vent de poésie à paraître en 2009)

Lettre ouverte au Père Noël

Père Noël, Père Noël,
J’espère que du haut de ton ciel
Tu entendras mon appel.
C’est un véritable S.O.S,
Un appel de détresse.
Je sais, je suis un peu en avance,
Mais c’est une chance.
J’ai tant de choses à te demander
Que j’ai peur d’en oublier…
Alors je vais prendre mon temps
Et t’expliquer, tout simplement.
Pour moi, je ne te demande rien.
Je suis choyé, trés entouré,
Par des parents aimants
Et ça, c’est très important.
Alors, père Noël, père Noël,
Surtout n’oublie pas
Tous ces enfants des orphelinats,
Qui ne connaissent pas le bonheur
Et qui pleurent dans leur coeur.
Père Noël, père Noël,
Apporte leur un peu de ta chaleur.
Père Noël, père Noël,
A tous ces enfants des rues
Qui doivent se sentir perdus,
Qui n’ont plus ni père, ni mère,
Qui sont en constante galère,
Ils côtoient la drogue, la prostitution,
De quoi perdre la raison,
Alors père Noël, père Noël,
Apporte leur tout ton soutien,
Ces enfants-là en ont un grand besoin.
Père Noël, père Noël,
N’oublie pas aussi les sans-abri,
Qui meurent dans la solitude et le froid,
Pourquoi tant d’indifférence
Dans notre existence.
Alors père Noël, père Noël,
Offre leur un peu de ta présence.
Tends la main à ces âmes perdues en chemin,
Partage avec eux, sois généreux,
Pour qu’ils ne soient plus malheureux !
Père Noël, père Noël,
Plus de guerres, plus de misère,
Fais de ce monde une belle ronde
Où tous on se prendrait par la main,
On chanterait en coeur le même refrain,
Cette chanson traverserait tous les océans
Et les pays lointains,
Et, sur cette terre,
Il n’y aurait plus de misère.

(Extrait du recueil Vent de folie, vent de poésie à paraître en 2009)

Le soleil, décidément…

Dans la blancheur de l’aube, au seuil d’un jour nouveau,
Devant mes yeux rêveurs que la beauté fascine,
Un long trait vermillon lentement se dessine
Pour former dans les cieux l’éphémère écheveau.

Une lueur saumon festonne les nuages
Avant de se répandre, embrasant l’horizon,
Incendiant la ville à perte de raison,
Offrant à la cité ses plus beaux éclairages.

Puis il s’élève enfin majestueusement,
Symbole permanent de la force tranquille,
Et la lune pleurant une impossible idylle
Se retire en silence au bord du firmament.

Si j’étais le soleil, malgré l’ordre des choses,
Pour l’amour d’un regard je brillerais la nuit,
Illuminant ton cœur d’un sentiment qu’il fuit
Et réchauffant tes reins de mes rais grandioses.
(Extrait de mon recueil Amours Multiples édité en 1999)

A chacun son soleil noir…

A l’heure où le brouillard lentement se retire,
Le ciel se découvrit, déserts incendiés,
Aux yeux des citadins, muets, pétrifiés,
Et la lune versa quelques larmes de cire.

Un sapin, torche vive, agonise au milieu
Des cris de désespoir, des gémissements rauques,
Et sur les bords en feu d’une mare d’eaux glauques,
Je vois un cœur se tordre, ultime écho vers Dieu.

Dans le silence impur de cette fin d’un monde,
Captive d’une cage aux barreaux de cristal,
Devant ce cataclysme à mon amour fatal,
Mon âme gît au fond de ce cloaque immonde.

Alors un soleil noir surgit à l’horizon,
Issu de mes tourments d’un passé solitaire,
Quand la peur me tenaille et m’oblige à me taire,
Et dans le doute, hélas ! vacille ma raison.

(extrait de mon recueil Les Hallucinations édité en 2000)

Le papillon…

photo1.jpg
… de Pascal Kwatkowski.

Soleil noir

De galerie en galerie,
Le silence,
Mémoire des grands fonds,
Erre,
Témoin muet
D’un monde déserté.
La cage à hommes
Ne descendra plus.
Du grand puits
Montent en écho
Des paroles mortes,
Poussières du temps.
Salle des pendus,
La grande horloge
S’est arrêtée.
Les lampes des mineurs,
Lucioles dans la nuit,
Se sont éteintes.
A jamais.
Un soleil noir
Git sur le carreau.
 

Coloriage

Du matin au soir
Mes crayons m’en font voir
De toutes les couleurs!
Quel malheur!
Ils ne font jamais grise mine
Quand ils dessinent
Mais ils sont bien las
Quand la gomme passe.
L’un se taille en douce
Tandis que l’autre tousse.
Un troisième gribouille
Une grosse citrouille.
Le quatrième, bien véloce,
Trace un carrosse!
Mais… voilà qu’ils chahutent!
Le maître me dispute.
C’est mon destin,
Je n’y suis pour rien,
Je ne sais par quel hasard,
Mes crayons sont bien bavards.
 

Pascal Kwatkowski

Je suis est né à Thionville en 1958. Je suis passionné par  la photographie et la poésie.
Je photographie surtout la nature : papillons, chamois, paysages (Alpes, Bretagne…). Je m’intéresse aussi au patrimoine de notre région (industriel, religieux, architectural et naturel).
J’ai présenté des expositions photographiques accompagnées de poésies dans différents lieux d’expositions de Lorraine (Arsenal à Metz, Centre Jacques Brel à Thionville, salle Poirel à Nancy, médiathèques, mairies …).
Actuellement, je réalise des diaporamas, entre photographie et poésie, magie de l’image.
En 1997, j’ai réalisé mon premier livre photographique: MOSELLE
PAYSAGES&LUMIERES DE LORRAINE aux
éditions Pierron (Prix des Conseils Généraux de
la Région Lorraine, mention spéciale photographie).
Avec l’éditeur Serge Domini, j’ai réalisé une dizaine de livres photographiques sur
la Moselle et ses communes.
En octobre 2004, j’ai (auto)publié mon premier recueil de poésies Entre Mer et Montagne aux Presses Littéraires (Grand Prix des Muses du Centre Européen pour
la Promotion des Arts et des Lettres).
Mon deuxième recueil de poésies Mémoire de Fer paru en 2006 porte témoignage et rend hommage aux mineurs et sidérurgistes (Prix Wilfrid Lucas de
la Société des Poètes et Artistes de France).
Mon troisième recueil paru en novembre 2008 le jongleur de mots sensibilise les enfants à la poésie, la nature, la peinture…  

Le flocon d’argent

La nuit tombait sur Décembre et les vitrines répandaient leur halo lumineux sur le trottoir où les passants se hâtaient.
Elle n’attendait plus rien, assise sur le bord des marches devant une boutique,un grand sac posé auprès d’elle.
Ses cheveux d’un gris sale, son vieux manteau élimé, et jusqu’à cette manière de se tenir voûtée, comme totalement immergée en elle même, recentrée sur sa misère… (on dit :  « précarité »…) les passants se faisaient plus rares, c’était l’heure qu’elle redoutait le plus , l’heure  où l’on ressent plus profondément la différence…chacun se presse , pour retrouver l’intimité d’un foyer , le confort , même minimal d’un chez-soi …et la chaleur ! la chaleur qui ; elle le sait , va dans  un trop court moment  , lui faire cruellement , insidieusement défaut…
Sa vie s’est figée sur cette séquence pitoyable, et plus aucun recourt ne lui est possible pour « repasser le film à l’envers » et comme elle le voudrait tant, prendre un chemin de traverse.
Elle en est là de ses pensées lorsque la porte d’un restaurant voisin s’ouvre pour laisser passer ,dans le brouhaha des conversations un groupe de personnes ne lui prêtant pas la moindre attention ….ce qui , d’ailleurs , lui apporte un étrange sentiment de soulagement et la voit s’enfoncer un peu plus dans l’ombre ; lorsque le dernier des convives s’arrête devant elle, lui tendant une pièce de monnaie.
Interdite elle lève les yeux et, stupéfaite, a beaucoup de peine à contenir son émotion…Dans son esprit le temps défile et sa mémoire la ramène aux jours de sa jeunesse, quelques trente années plus tôt…
Alors, les jours étaient pleins de soleil ! Sa jeunesse, sa beauté lui étaient éternels tout comme l’insouciance dans laquelle baignaient ses jours. Tellement heureuse, si vive, si sure d’elle que tout lui souriait !
C’était le temps doré où elle l’admirait tant, lui, si plein de vie et de talent, débordant de joie de vivre et pressentant obscurément que le cours de sa destinée s’inscrirait en lettres d’or !
Elle suivait avec passion chaque étape de la légende qu’elle voyait s’écrire avec émerveillement,mais répugnait à se comporter en « groupie », quémandant des autographes et des photos .
Pourtant, un jour,elle s’était enhardie jusqu’à faire un geste qu’il avait aimé puisqu’un bref sourire s’était inscrit dans ses yeux à son départ…
Voila ce qu’étaient ses pensées, à la vitesse où l’on voit,  lorsque l’on joue sa vie, celle-ci défiler devant soi.
Alors, prenant la main que l’on venait de lui tendre,elle dit :
___Merci ! Vous savez, je suis un peu sorcière…laissez-moi regarder les lignes de votre main.
Amusé, il lui abandonna sa main qu’elle prit en tremblant…et sans lever des yeux pleins de larmes,elle dit d’une voix qu’elle sut rendre anodine :
___Il y a trente ans, une jeune femme vous donna un flocon d’argent. Un flocon  monté en breloque.
et elle entendit, bouleversée,cette réponse :
___Je l’ai toujours !
Perplexe,il regarda cette femme voûtée,qui n’osait croiser son regard…le temps pressait,ses amis s’étaient éloignés : il hâta le pas et disparut dans la nuit.
Elle,lentement, leva les yeux : le ciel était plein d’étoiles…et il ne ferait pas si froid cette nuit !
Voyant quelques passants arriver à quelques pas d’elle, elle prit dans son sac son portefeuille vide et, l’appliquant à son oreille , s’engagea dans une conversation animée, laissant croire qu’elle attendait avec impatience que l’on vienne la chercher.

Joëlle di SANGRO

Est Républicain des 14 et 15 décembre 2008

Articles parus dans le journal :

Est Républicain des 14 et 15 décembre 2008 dans Coupures de presse pdf estrpublicain081215.pdf

pdf dans Coupures de presse estrpublicain081214.pdf

Pensées vagabondes

C’est une nuit sombre, profonde
Pas de lune à l’horizon.
Dans un silence je me consume
Le temps passe rapidement
Tout s’en va, que reste-t-il ?
Des larmes, de la douleur
Des mots vains dans le vent.
Les parfums d’amour se sont consumés
Le calme plat de l’hiver a endormi mes sens
Je reste là avec ma mélancolie.
J’écris ma nostalgie sur les feuilles des pensées
Pour laisser une trace de mes amours partis en fumée.

Rosaria Mora-Laconi

Je m’appelle Rosaria MORA-LACONI, je suis née en 1953 en Italie plus exactement en Sardaigne. Emigrée en France en 1959 avec toute ma famille, nous avons déposé nos valises dans un petit village lorrain: Anderny.
Je n’avais que 6 ans et je ne parlais que le sarde. J’ai suivi tout mon cursus scolaire ici et la passion des mots a commencé très tôt, avec mes premières rédactions et ne m’a plus jamais quittée.
Je suis mariée.
Je participe depuis peu à des concours de poésies.
Un tableau d’honneur m’a été délivré en 1992 par la ville de Dombasle.
Premier prix de poésie libre délivré par l’association « les Italiens et nous » à Woippy en Moselle le 24/11/2006, Médaille d’argent par le Cercle littéraire de Graffigny à Lunéville en 2008 et Prix d’honneur au concours des « Poètes Lorrains » en décembre 2008.
J’ai édité un premier recueil de poésies « Poésies en liberté » le 19 mars 2008 bilingue français-italien, collection privée et le deuxième recueil paraitra probablement en janvier 2009 « Vent de folie, vent de poésie »

La neige

Pendant la nuit, sans bruit, les flocons ont paru
Et valsé dans le ciel avant de toucher terre,
La recouvrant bientôt jusqu’au moindre parterre
D’un mince tapis blanc de nul pas parcouru.

A l’aube cependant le silence est sublime :
La ville a revêtu son manteau virginal,
Et chacun découvrant ce décor hivernal
Est saisi malgré soi d’un respect légitime.

Parfois le vent s’amuse à frôler dans le parc
La cime des sapins frissonnant sous le souffle ;
Le pied d’un banc chaussé d’une étrange pantoufle
Réconforte un rameau recourbé comme un arc.

Moi, si j’étais la neige, à partir de novembre
Je tomberais sans cesse avec l’espoir diffus
De semer un émoi dans ton regard confus,
Au risque de périr sur le seuil de ta chambre.

(Extrait de mon recueil Amours Multiples édité en 1999)

Adresse à Paul Verlaine (né à Metz)


La ville où tu naquis a soigné ses attraits:
Ton regard de cent ans la reconnaîtrait-il
De ruelles en rues où tu partais, agile,
Au printemps de ta vie, entre fleuve et Palais? 

Suis-moi dans ta cité au siècle finissant,
Et marchons tous les deux pour enjamber le temps:
Voici les lieux, poète, où ta muse enfantine
Accoucha ton talent, guida ta main mutine.

Etait-ce la Jurue où vous caracoliez,
Retour par la Taison puis par la Pierre-Hardie,
Recherchant pour tes vers la musicalité
De sons nouveaux, exquis, de voix en harmonie?

Couriez-vous rue des Murs, en surplomb de la Seille,
A travers Metz, heureux, au bord de la Moselle,
Pour rentrer à mi-aube, les yeux lourds de sommeil,
Enivrés par la nuit, l’écho, la ritournelle ?

Rassure-toi! Les vieux veilleurs sont aux aguets,
Bien campés sur leur roc: clochers et cathédrale
Restent précieux jalons, de Saint Quentin au Val
Pour l’ami de passage ou l’hôte fatigué.

Pour eux toujours l’éclat des vieilles pierres blondes
Nimbe les soirs d’été dans un discret halo;
Illuminées la nuit, elles embrasent l’eau
Et pour mieux vous happer, noient leur feu dans les ondes.

Tu te souviens encor’ du sabot des chevaux
Portant les officiers en habit de parade,
Frôlant la robe enflée des magistrats bien trop
Pressés pour regarder passer la cavalcade.

Mais tu n’as pas connu les pavés sous la botte
Défilant place d’Arme, en feldgrau insolent,
Verdun, la barbarie, ou l’horreur des déments,
L’engrenage infernal que l’irraison emporte.

Par delà les saisons et ce temps de souffrance
Ta ville a résisté puis conquis sa noblesse,
A traversé l’Histoire aux marches de la France
Et fait fleurir ton nom en lettres d’allégresse.

Aujourd’hui les amants, au pied de l’Esplanade,
Pour accorder leur cœur à leurs émois naissants
Célèbrent tes refrains en joyeuse ballade
Et te lient à leur vie en d’éternels serments.

Armand Bemer

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Armand BEMER                 Grand Prix des Poètes Lorrains 2004

J’écris de la poésie depuis mon adolescence, depuis la découverte des poètes de la Pléiade dans le mythique « Lagarde et Michard » de mes années d’études au Lycée Charlemagne de Thionville (1960-1967). J’ai renoué avec l’écriture à la faveur de divers concours de poésie dans les années 1990. Dans les années 2000, j’ai eu la chance d’être primé à plusieurs reprises lors de concours SPAF ou par d’autres sociétés (SPF, APAC, CEPAL). Il m’arrive aussi d’écrire des nouvelles, des contes, des chroniques.
Dans un poème, j’apprécie le rythme, la musique, les images, la capacité à émouvoir, la forme, le choix du vocabulaire. Je goûte, et j’écris aussi, la poésie en langues étrangères : anglais, espagnol, allemand, francique luxembourgeois.
Sensible à  Shakespeare, Keats, Yeats, Robert Frost, Walt Whitman, Federico Garcia Lorca, Rilke, Schiller, Tagore, Emily Dickinson.
Une maxime :
« Un poème est une peinture invisible ; une peinture est un poème visible » (peintre chinois du XI è s).
Mes centres d’intérêt : photographie, nature, écologie, écriture, linguistique, patrimoine, ce qui relie les hommes entre eux, ce qui nous relie à notre petite planète bleue. 

Professeur d’anglais, ce qui ne m’empêche pas de défendre les langues régionales, patois et autres idiomes menacés d’extinction. Savez-vous combien il y a de langues en Afrique ?
Publications :
Alphabécéd’Airs (épuisé)
Palettes,  Grand Prix des Poètes Lorrains, 2004
Passerelles de Vous à Moi, éd. Les Presses Littéraires, 2005
Ailleurs Aussi le Vent, éd. Les Presses Littéraires, 2007 

Le Poète

Homme ou femme, être seul devant la feuille blanche,
Le poète en silence apprivoise les mots
Pour libérer les cris, les soupirs, les sanglots
Que son cœur accumule où son âme se penche.

Il respire l’odeur d’un bâtonnet d’encens
Pour construire des vers au feu de sa magie,
Aux rythmes violents, puis la fougue assagie,
Se laisse envelopper dans ses parfums puissants.

Son esprit vagabonde au gré de ses pensées
Que sa plume est trop lente à transcrire en quatrains,
Rimes plates ou non, parfaits alexandrins,
La césure conforme aux règles avancées.

Dans cette solitude il écoute, la nuit,
La tristesse lunaire et perçoit des paroles
Qu’il interprète au mieux sans trahir les symboles
Des messages d’amour cachés dans chaque bruit.

Il chevauche le vent, décroche les étoiles,
Quitte nos horizons pour d’autres univers
Où l’ombre des étés réchauffe les hivers
Que la brume d’automne abrite sous ses voiles.


Le poète quittant le charme et la beauté,
Dépassant le terrain de ses douleurs intimes,
Devient porte-parole en dénonçant les crimes
Perpétrés tous les jours contre l’humanité.

Car s’il a pour devoir d’offrir du rêve au monde,
Il faut qu’il sache aussi faire entendre sa voix
Pour parler des martyrs dont il porte la croix
Lorsqu’une bombe éclate ou que la terre gronde,

Condamner la torture et ne pas dire amen
Aux bourreaux déguisés en maîtres respectables,
Soulever les tabous, démasquer les coupables
Et malgré tout chanter ce rouge et noir Eden.

(Extrait de mon recueil Rouge et Noir Eden publié en 2005) 

Isabelle Chalumeau

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Isabelle Chalumeau, née en 1957, membre de la SPAF depuis 1998, lauréate de nombreux concours locaux, nationaux et internationaux.
Grand Prix des Poètes Lorrains en 2002, j’ai obtenu l’Alérion d’or en 2005 et 2007.
Secrétaire commerciale trilingue en France et l’étranger pendant vingt-cinq ans, j’ai été licenciée en 2002. Après une année d’intérim, j’ai décidé de travailler comme écrivain public indépendant. J’ai créé ZAZ-ECRITOIRE en janvier 2004. Pour en savoir plus :
http://ichalumeau.free.fr
Depuis 1999, je publie chaque année un ouvrage en autoédition : poèmes, nouvelles, roman épistolaire, poésies pour enfants.
Ecrire était pour moi un exécutoire ; cela est devenu mon métier.

10 années de Grands Prix

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Les personnalités à la tribune.
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Ils ont un point commun : ils ont tous obtenu le Grand Prix des Poètes Lorrains et ils étaient tous réunis à Nancy le 14/12/2008, un moment rare !
De gauche à droite : Marylène MECKLER, Armand BEMER, Nicole METIVIER, Pierre VINCENT, Jean-Claude GEORGE, Serge BEYER, Joelle DI SANGRO, Jean-Jacques CHIRON, Isabelle CHALUMEAU, Serge LAURENT (photo : Franco DI SANGRO)

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Serge Laurent, Alérion d’Or 2008 (derrière lui Isabelle Chalumeau et 
Marilène Meckler)

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Jean-Claude GEORGE remet le Prix Arthur Rimbaud
au jeune lauréat, Emmanuel Santer.

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Pierre Vincent, Grand Prix 2007, félicite son petit-fils, lauréat du 
Prix Rimbaud 2008/

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Instant symbolique et d’émotion : Joelle entoure le doyen (98 ans),
Jean BROSSARD de Longwy, et la benjamine des lauréats, Elodie HERIAT
de Villacourt, qui a obtenu le 1er accessit au Prix Arthur Rimbaud.

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Serge LAURENT, lauréat de l’Alérion d’Or 2008, qui fut
Grand Prix des Poètes Lorrains 1996

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Vue générale de l’assistance.

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Vue générale de l’assistance.

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La benjamine des lauréats lit un texte devant l’assistance

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Photo de groupe dans le grand escalier d’honneur

Grand Prix 2008

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Le grand Prix des Poètes Lorrains 2008, Nicole METIVIER, reçoit son  
prix des mains d’Armand BEMER, tout nouveau président de la délégation  
lorraine.

Alérion d’or et Grand Prix des Poètes Lorrains 2008

Après plus de dix ans de participation très active à des concours littéraires tous azimuts (jusqu’à 30 concours dans une seule année!), je ne participe plus à aucun concours hormis celui de la SPAF Lorraine. Je me suis lassée et mon métier ne me laisse plus guère de temps libre. Mais je tiens à être encore parmi les candidats à l’Alérion d’or organisé par la délégation Lorraine de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France). Il s’agit d’une joute poétique entre candidats expérimentés et j’y retrouve avec plaisir des ami(e)s poètes ; c’est l’occasion d’échanger un peu sur nos activités respectives.
L’Alérion d’or est une distinction qui récompense chaque année le meilleur des anciens Grands Prix des Poètes Lorrains. Elle fut inventée par Madame Joëlle Di Sangro afin de ne pas perdre le contact avec les anciens lauréats. Car on ne peut être Grand Prix des Poètes Lorrains qu’une seule fois. Je le fus en 2002. Elle eut donc l’idée lumineuse de créer un concours mettant en lice chaque année les lauréats passés.
J’ai eu la chance d’obtenir l’Alérion d’or en 2005 et de nouveau en 2007. Le prix consiste en une plaquette éditée en 20 exemplaires contenant les cinq poèmes primés plus cinq autres choisis par le lauréat.
Habituellement, la remise des Prix de l’Alérion d’or a lieu dans la salle des mariages de l’Hôtel de Ville de Nancy, mais dans l’intimité des anciens lauréats et accompagnants, rarement plus d’une trentaine de personnes. Nous sommes entre nous, j’allais dire en famille ! Cette année, la cérémonie distinguait en même temps le Grand Prix des Poètes Lorrains 2008.
Parmi les lauréats se trouvaient un poète presque centenaire qui eut droit à une standing ovation de plusieurs minutes et un jeune poète non moins talentueux.

Alérions 2008
Album : Alérions 2008
Remise des récompenses du Grand Prix des Poètes Lorrains et de l'Alérion d'or 2008 à l'Hôtel de Ville de Nancy le dimanche 14 décembre 2008.
12 images
Voir l'album

Bonjour tout le monde !

Bienvenue sur www.spafenlorraine.unblog.fr .
A l’aube de 2009, n’en déplaise aux amoureux du papier et de la plume, l’ère est à la toile. Moi qui crains tant les araignées, j’adore cette toile qui tisse des liens à travers le monde.
Les blogs se sont multipliés à une vitesse vertigineuse depuis leur apparition sur le web. Plus convivial qu’un site, le blog est l’outil par excellence de ceux qui veulent partager leur passion en quelques clics.
J’ai déjà plusieurs blogs et lorsque le nouveau délégué de la SPAF en Lorraine, Armand Bémer, a évoqué la création d’un blog en complément de la revue trimestriel Art et Poésie, j’ai tout de suite répondu oui.
A l’inverse d’une revue, un blog n’a ni contraintes ni limites (ou si peu). Il sera donc un merveilleux complément à la revue.
Cependant, si je suis l’administrateur de ce blog, je n’en serai pas l’unique auteur. Il ne pourra d’ailleurs avoir sa raison d’être que si vous devenez acteur en envoyant au délégué vos poèmes accompagnés éventuellement d’une photo et d’une courte bio lors du premier envoi.
En plus des poèmes de tous ceux qui souhaiteront se faire connaître par le biais de ce blog, je publierai toutes les infos relatives à la SPAF que le délégué voudra bien me faire parvenir.
Ceux qui souhaitent recevoir régulièrement les nouveautés du blog pourront me faire parvenir leur adresse mail en m’envoyant un courriel à l’adresse suivante :
isabelle.chalumeau@orange.fr
Et n’hésitez pas à écrire des commentaires pour faire vivre le blog et à voter pour le sondage.
spafenlorraine prend son envol… que le zéphyr virtuel l’emmène le plus loin possible !
 




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