Un Nouvel An vient de commencer,
» Bonne année » nous a-t-on souhaité.
Ce voeu, sincère ou non,
Est formulé dans chaque maison.
Voeu rituel, presque machinal,
Certains peuvent te trouver banal !
Je pense que tu es bienfaisant,
Et j’aime qu’au premier jour de l’an,
Les parents, les amis que je vois,
Le formulent. Et moi, chaque fois
Rendant comme on dit la politesse,
Ce voeu à mon tour leur adresse.
Peut-être pauvre petit souhait,
Mais au fond qui le sait
Ne seras-tu pas du tout comblé,
Pour quelques instants chez un être aimé,
Tu auras au moins pu apporter,
L’espoir que tu seras exaucé !
Ne serait-ce que pour cet instant,
En janvier de chaque Nouvel An,
Il faut redire à ceux que l’on aime,
Heureux du bonheur qu’ils sèment,
Ces mots » bonne année et bonne santé »
Avec plus de sincérité.
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Archive mensuelle de décembre 2009
Le voila bien installé !
Hou la la, mais qu’il fait froid !
Il n’est rien pour endiguer
Votre onglée à tous les doigts…
Et, si le soleil revient :
Retenons-le…pour demain !
Nous venons de dépasser les 20000 visites.
Notre blog se porte toujours aussi bien puisqu’il est toujours 10e sur 2851 blogs existant dans la catégorie « poésie et littérature ». Il contient 539 articles et a suscité 1267 commentaires.
Sur les statistiques ci-dessous, vous pouvez voir la fréquentation journalière du mois de décembre 2009 et la fréquence mensuelle durant l’année écoulée. Sur ce deuxième tableau, on constate la progression constante des visites du blog.
Règlement 2009-2010
(ANNULE et REMPLACE les éditions précédentes)
Les Grands Prix Internationaux Artistiques
Le règlement spécifique des Grands Prix Artistiques est à demander, contre enveloppe libellée et timbrée (lettre 20 g) auprès de Mme Jacqueline GAZONNOIS, 3, Ancien Chemin de Paris, Hameau de Tillard à 60430 SILLY-TILLARD ou par courriel à : tarkam@hotmail.fr
Pour obtenir le règlement complet :
lesgrandsprixdelaspafrglement201010a.pdf
A fleur de peau
Au fil de l’eau
Le long des courbes,
Des pentes, serpente
Se fraye un chemin
De langueur
De douceur
Le long de ta main
Une sensation fugace
Que la raison ignore
Ressenti fugitif
Qui échappe hélas
Il va son chemin
Poursuit son errance
Aucun des humains
N’a vu sa préférence.
Il doit aller plus loin
Condamné à l’exil
Jamais aucun soutien,
Support ne le tient pile
Trop impalpable, soudain
Il est saisi en plein
Par la main d’un gamin,
Qui le garde pour demain.
Quand, âgé de dix ans,
Le petit Poincaré
Vit beaucoup de Uhlans,
À Bar-le-duc, passer,
Il fut traumatisé !
Devenu avocat
Ainsi que député,
Très vite, il progressa
Pour devenir ministre
De cette République
Qui connut de sinistres
Affaires et polémiques,
Ainsi que ce scandale
Concernant Panama,
Tout autant immoral
Que celui qui toucha
Un capitaine juif
Qui s’appelait Dreyfus !
Mais il resta passif
Et homme de consensus !
Ce qui le fit élire,
Un peu avant la guerre,
Président, car la pire
Des deux horribles guerres
Du siècle allait venir,
Au cours de son mandat !
Mais Raymond Poincaré
Ne se démonta pas !
Car son autorité
Était toujours présente
Jusque dans les années
Précédant l’année trente
Où il s’est retiré,
Pour raison de santé,
De la vie politique !
Puis, il est décédé
Sans qu’on ne le critique
Pour son action passée
Qui a toujours été
Calquée sur la pensée
De ses jeunes années !
Derrière les forêts,
Par delà les montagnes,
Il n’y a plus de larme,
Plus de haine à donner.
Au dessus des volcans,
Plus loin que les étoiles,
Il n’y a plus de voile
Sur le bateau du temps.
Et là-haut dans l’espace,
Plus loin que l’infini,
Il n’y a plus de bruit,
Il n’y a plus de trace.
Dans le néant total,
Dans l’ombre et le silence,
Il n’y a que moi qui pense
Sur mon bateau sans voile.
Le paysan laboure son champ,
Boulot harassant,
Pas trop marrant, pas trop marrant.
Le coq chante à tue-tête,
Se prend pour une starlette,
C’est la fête, c’est la fête.
Belle journée pour aller promener,
Le cheval est devenu bancal,
La charrette a rendu l’âme,
La grange est en flamme,
Il cherche sa femme,
C’est le drame, c’est le drame.
Le cochon tourne en rond,
Veut attraper sa queue,
L’ pov’ malheureux, l’ pov’ malheureux.
La poule roucoule, elle a perdu la boule,
Elle appelle la fermière : mégère
Quelle galère, quelle galère !
Le taureau course la vache,
Elle ne reste pas en place,
Elle veut rester au calme,
A son grand dam,
Ne veut pas de ce lascar
Elle a le cafard, elle a le cafard.
L’ânon joue au ballon,
Se prend pour un champion,
C’est le pompon, c’est le pompon,
C’est la débandade, quelle salade !
Le paysan a pété les plombs,
Met le feu à sa maison
En chantant que c’est bon, que c’est bon…..
Le fil d’un nuageux coton noir s’alanguit
Dans l’espace gelé d’un hiver noctambule
Qui couvre d’un manteau le toit du crépuscule
Scintillant de l’éclat du givre de la nuit.
Des flocons de blancheur paillettent les tissus,
Les vêtements du soir aux épaules jetés,
Argentent les cheveux, les rêves duvetés,
Saupoudrent le sapin, la crèche de Jésus.
L’heure épouse un mystère en l’instant solennel,
La longue nuit s’étire, enguirlandée d’amour,
Attendant douze coups pour annoncer le jour
Des 25 décembre et cadeaux de Noël.
Noués dans un ruban, ces fascinants secrets
Augurent qu’au matin, encore ensommeillés,
Les petits et les grands, regards émerveillés,
Percevront le symbole entourant ses objets.
A toutes et tous, acteurs et visiteurs de ce blog, je souhaite un joyeux Noël 2009.
Que l’amour et la poésie soient présents dans vos coeurs et celui de vos convives autour de la table.
Il existe le Noël lumineux,
Celui qui rend notre coeur heureux !
Le Noël qui se perd avec le temps,
Triste réalité du moment !
Quelquefois un Noël oublié
Pour de pauvres âmes égarées…
Le Noël en solitaire,
Quelle grande misère
Encore sur notre terre !
Mais il y aussi le Noël chantant
Qui va apporter aux enfants
La magie et le rêve d’un instant !
Il y a le Noël dans nos coeurs,
C’est le Noël du bonheur…
Un grand sourire dans le regard
Car l’enfant est rempli d’espoir,
Et puis c’est le jour de l’année
Où il se prend à rêver !
Pour lui un moment de tendresse,
Partagé avec liesse…….
Le Noël peuplé d’amour
Revient toujours.
Alors petits et grands,
Oubliez vos tourments.
Joyeux Noël à vous tous,
Que cette journée vous soit douce…..
La clarté laiteuse fait apparaître tes yeux fermés
Comme une âme pieuse, tu sembles prier
Que racontes-tu pendant ton sommeil?
Quand la bouche des anges et les peurs
Se mêlent à ton souffle frêle
Qui visites-tu dans tes rêves?
Quand tu prends le large de mon ciel
La brise légère du matin fait danser
les reflets des rideaux
sur tes écrins et la vague de ton dos
Dehors la rue déverse le cri des chiens
Et des badauds
Le chagrin se cache derrière le son
D’un piano
Ces chagrins qui viennent
Sans qu’on les appelle
Mélange vaporeux
De joie et de peine
Accrochés à nos yeux
Comme des neiges éternelles
Nos sensibilités sont-elles vaines?
Et les larmes coulent comme des perles
Arrachant l’amer et le miel
Au collier du réveil
Pour en savoir plus : mouquetfichepromolivre.pdf
Née en 1977 à Roubaix, Juliette MOUQUET écrit dés son plus jeune âge. Son crayon ne la quitte pas et sa voix se pose sur les notes du vent puis celle de guitares.
En janvier 2006, son premier recueil de nouvelles et poésie » Amour, lire attentivement la notice » est édité aux éditions Amalthée. Le fil conducteur de ce livre est le sentiment amoureux qui plonge le lecteur, en quelques lignes, dans le quotidien de différents personnages pris sur le vif de l’émotion.
Son second recueil intitulé « En marchant » sortira en mars 2010. Au rythme d’un pas foulé ou imaginaire, Juliette Mouquet a composé cent poésies. On se rapproche d’un lieu, d’un visage, d’un parfum, d’une émotion jusqu’aux vibrations qui font que l’on se reconnaît un peu soi-même dans ses poèmes.
Auteur-compositeur d’un répertoire de chansons folk, Juliette Mouquet au nom de scène JUNE nous raconte son univers en musique http://www.myspace.com/june2610
La lune perverse, dans la nuit consentante,
Lançait par la croisée ses rayons argentés
caressant ton corps nu, exaltant ses beautés,
Et donnant à ta chair des ferveurs enivrantes.
Des senteurs de roses montaient de ton haleine,
Donnant à tes baisers des saveurs parfumées,
A ta lèvre ardente, la douceur du péché,
A tes beaux yeux d’azur, une flamme sereine.
Un désir me troublait et imprégnait mes vers,
Mon coeur plein d’émotion, palpitant, bourdonnait,
Mon âme frémissait, mon corps se trémoussait ;
L’Amour te sublimait en mon doux regard vert.
De ta bouche, les mots tremblaient de volupté,
Résonnant dans la nuit comme un chant de plaisirs,
J’écoutais frissonnant d’Amour et de soupirs;
Puis la lune perverse épiait nos corps soudés.
Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise)
Lorsque j’étais élève, nous apprenions régulièrement des poésies, en primaire comme en secondaire. Préparant un bac littéraire, j’ai même dû apprendre par coeur de larges passages des oeuvres de Molière, Corneille et Racine (mon préféré) ainsi que de poètes latins.
Quand mon fils, aujourd’hui âgé de 24 ans, a fréquenté l’école primaire, j’ai été très étonnée de constater combien peu de poésies il devait apprendre. Quant à Corneille et Racine, je n’ose même pas dévoiler ce qu’ils évoquaient dans son esprit de petit ignare (pardon, mon chéri, mais tu es en la matière assez inculte ; heureusement, tu me bas à plates coutures en astronomie !…).
Alors un nouveau sondage est en place sur la place de la poésie à l’école.
La poésie tient-elle une place satisfaisante dans les programmes scolaires ?
- non (88%, 22 Votes)
- oui (12%, 3 Votes)
Nombre de votants: 25
A la question : « Peut-on être à la fois criminel et poète ? », 22 visiteurs ont voté :
21 oui, soit 95%
1 non
Ce résultat se passe de commentaire !
Noël approche à grands pas
Pourtant mon cœur n’y est pas !
Les avenues rutilent,
Scintillent de mille feux,
Rivalisent à qui mieux mieux…
Les vitrines sont richement décorées
Et les sapins tout enguirlandés,
Somptueusement parés
Mais, éphémère beauté…
Joie des enfants
Et des plus grands.
Noël s’apprête.
Les familles se mettent en fête,
Le champagne pétille
Dans la nuit qui brille.
Mais, mon cœur n’y est pas…
Où sont les Noëls d’antan ?
Où sont mes Noëls d’enfant ?
Ils me manquent papa, maman !
Noëls si joyeux, si fervents !…
Les simples veillées au coin du feu
Où je voyais briller leurs yeux.
Je chante encore : « Il est né le Divin Enfant ! »
Avec tout mon cœur « d’avant ».
Ces Noëls païens
Devenus si peu chrétiens
M’emplissent de chagrin
Et, je n’ai plus les miens.
La vie n’est pas facile, comme une rose elle a ses épines
La vie n’est pas facile et je ne suis pas assez docile
Je veux la croquer à pleines dents peu importent les tourments
Prendre la vie du bon coté sans jamais me retourner.
Donner libre cours à mes envies c’est la vie que j’ai choisie
Je prends des chemins de traverse, j’y trouve amour et tendresse
C’est pour moi une marche en avant mais j’avance lentement
La vie peut devenir méchante et cette mauvaise idée me hante.
La vie vaut la peine d’être vécue même si quelquefois je me sens perdue
La vie est un cadeau et j’ai appris appris à courber le dos
La vie s’en va, la mort s’ensuit, donc je profite de celle-ci
Même avec son lot de soucis.
Je me dis que la vie est belle elle devrait être éternelle.
Je vais vous conter l’histoire
De pelotes en goguette
Qui, s’amusant certains soirs,
Ont fait ainsi la causette :
Afin de confectionner
Un pull tout à fait charmant
À ma fille, destiné,
Je pris la laine d’argent.
Une soie en son milieu
En ferait un bel ouvrage
D’un rouge très lumineux
Bien seyant pour le visage…
J’associai au tricot,
Pour le gonflant, l’angora ;
Ce mélange n’est pas sot :
Charme et douceur, d’un seul pas…
Dame Soie se mit en rangs
Pour créer cette œuvre d’art ;
Noble Angora fit autant,
Mêlant le rouge à l’ivoire.
En formant quelques quadrilles,
Ainsi, ils se rencontrèrent
Et, dansant sur mes aiguilles,
C’est un couple qu’ils formèrent !
J’avais mis de la musique
Afin de bien cadencer
Dame Soie si angélique
Et Noble Angora, d’emblée…
Quand mon travail fut fini,
Ivoire et rouge mêlés-
L’angora s’enorgueillit
D’une soie si convoitée…
Ainsi, mariant mes laines,
À ma fille, j’ai offert
Ce pull que ma Marjolaine
Arbore en étant très fière…
…et moi aussi !
Triste nouvelle que nous apprend le RL de ce matin 16 décembre 2009 :
le décès de Kléber DROUHIN, grande figure de la poésie lorraine et messine.
Outre ses nombreuses actions en faveur de la poésie, j’ai le souvenir de la remise des prix 1997 à Marly où Serge LAURENT avait obtenu le Grand Prix des Poètes Lorrains (voir coupure de presse jointe).
A cette occasion, Jean-Claude GEORGE, président national de la SPAF, avait remis un diplôme de reconnaissance à Kléber Drouhin. L’article mentionne ausssi Madeleine GRISELIN et sa mère Thérèse que j’ai évoquées l’autre jour à Nancy. D’autres ami-e-s se reconnaîtront sur la photo et dans l’article… 12 ans déjà…
Armand BEMER, délégué régional
A fleur de route le fauché marche
D’un souvenir de soulier décidé
La plante à même le bitume
Pour nulle part sans amertume
Seul au-delà de bien des êtres
Insensibles à son état
Il va sans but vers son trépas
Seule dans sa poche une lettre
L’arrête là.
L’élan coupé il tournicote,
Personne autour n’a remarqué
Son faux pas au soleil pivote
Il tombe en rond sur le pavé,
Et sur l’asphalte chaud fatal
Un « va-nu-pieds » est retrouvé
Ecroulé las.
A travers la persienne un rayon indiscret
De la lune amandine éclaire un tapis rose,
Et le grand lit douillet, où le couple repose,
Sous un crucifix d’or, paré d’un chapelet,
La femme aux cheveux gris rajuste un blanc bonnet
Et conte à son mari l’après midi morose,
Au soleil impavide où, malgré son arthrose,
Elle a sarclé, suant, au fond du jardinet.
Epanchant son humeur, fatiguée et surprise
Elle attend son « bonsoir » qui toujours sécurise
Mais rien ne lui parvient de l’époux qui s’endort.
Loin du corps silencieux, gisant près de sa dame,
Pour une éternité où pérégrine l’âme
Le pauvre vieux s’en va, dans les bras de la Mort.
Charles BERTE, Grand Prix des Poètes Lorrains 1998 pour son recueil intitulé : « AUTREMENT DIX »
Notre blog a un an !
Il y a exactement un an, lors de la remise du Grand Prix des Poètes Lorrains et Alérion d’or 2008, Armand Bemer, nouveau délégué régional de la SPAF, lançait l’idée de créer un site ou un blog de la délégation lorraine. Je lui avais proposé de me confier la tâche.
Le soir même, je lui soumettais l’ébauche qui se concrétisa rapidement. Puis les poèmes arrivèrent très vite après le premier appel.
De nature optimiste, j’avais prédit à Armand dix mille visites pour la prochaine remise des prix. Je l’avais senti très sceptique…
Aujourd’hui, exactement un an après sa création, le blog comptabilise 18801 visites, soit en moyenne 1566/mois ou 51/jour !!!
Il se classe 10e dans la catégorie des blogs dédiés à la poésie et à la littérature qui en compte… 2815 !
Nous avons publié 513 articles (poèmes mais aussi photos, tableaux, etc.)
Les articles ont suscité 1165 commentaires !
29 poètes et artistes de la délégation lorraine sont présents sur le blog.
Nous accueillons également un poète d’une autre délégation de la SPAF, sans oublier ceux qui nous ont quittés et dont nous ne voulons pas que les oeuvres tombent dans l’oubli.
Merci à tous : si le blog a autant de succès, c’est grâce à vous.
L’école du passé
Connaissait Épinal,
Par ses planches alignées
Sur un tableau mural,
Et puis, les bons élèves,
Recevant des bons points,
Imaginaient, en rêve,
La France et ces Lorrains,
Travaillant au pochoir
Pour colorer l’histoire,
Alors que leurs grimoires
L’écrivait tout en noir !
Jean-Charles Pellerin
Avait réalisé
Tout ce qu’un vrai Lorrain
Pouvait imaginer
Pour apprécier l’histoire,
Pourtant si déchirée
Sur son beau territoire,
Trop longtemps divisé !
Contre la cire lamentée
On mis mille froufrous dorés
Qu’on a tendus dans les coins
En triste château de soin,
Farandoles contre le froid
Du jaune terne urique des doigts
Ligaturés des grains noirs
D’un très raide collier de soir.
Ça gigote, lit à jabots,
Aboyant au petit trot
Pour faire gonfler l’occupant
Qui aspire tout ce brillant,
Rigide et mat : une grume
Serrée dans son long costume,
Une impeccable poupée
Mais par assauts préparée.
Dans la pénombre de cette chambre
Entre les deux cierges d’ambre
Mon regard est aimanté
Par ces deux paupières soudées.
Seul indice d’une ancienne vie,
Cette fermeture où l’on prie
Car les autres pièces du corps
Ne sont plus rien que des bords.
On ne sent rien au-delà
De ce tissu de peau gras
Qui repousse l’œil intrusif
Contre les soyeux récifs.
Glisse alors la pensée sage
Le long de ces fibres sauvages
Pour, dans le carrelage, tomber
Et son image y noyer.
Mais le chemin sans arrêt
À cet étage est refait,
De cette étagère de soie
À cette mine de gravats,
À ces bras bien en équerre
Pour asseoir l’heure dernière,
Dans les lignes de ce chapelet,
Grains de myrtille dans du lait.
Ils font des trous à mon pouls
Par leur lustre d’acajou,
Derniers scintillements mouillés,
Un silence en pointillés.
Et coule de là dans l’esprit
La paix de tous les partis
Comme le rappel obséquieux
De ce départ contagieux.