L’enclos de mon enfance est un jardin secret :
Buisson ardent suave en folle exubérance ;
Fruits vermeils élixirs de grandes espérances ;
Fleurs bleues de l’innocence au sentier des regrets.
Clowns, jongleurs et soldats, comédiens guillerets,
Emules du vrai cirque au ris d’irrévérence,
Francs gais lurons ravis, tirent leur révérence
Au candide plaisir que leur jeu proférait.
Rideau dans la mémoire enchantée et trop brève
D’une scène idéale embellie par le rêve.
L’âge a sonné le glas des candeurs de l’enfance.
Jardin secret rêvé dans les parfums d’antan,
Refuge maternel des matins triomphants
Et des regrets amers vécus à contretemps.