Archive pour la Catégorie '*26 – les regrets'

Jardin secret

L’enclos de mon enfance est un jardin secret :
Buisson ardent suave en folle exubérance ;
Fruits vermeils élixirs de grandes espérances ;
Fleurs bleues de l’innocence au sentier des regrets.

Clowns, jongleurs et soldats, comédiens guillerets,
Emules du vrai cirque au ris d’irrévérence,
Francs gais lurons ravis, tirent leur révérence
Au candide plaisir que leur jeu proférait.

Rideau dans la mémoire enchantée et trop brève
D’une scène idéale embellie par le rêve.
L’âge a sonné le glas des candeurs de l’enfance.

Jardin secret rêvé dans les parfums d’antan,
Refuge maternel des matins triomphants
Et des regrets amers vécus à contretemps.

Regrets

L’enfant imaginaire foule un jardin secret
La femme quadragénaire n’a jamais su semer
Le temps a galopé, couru jusqu’à l’automne
L ‘amour s’est échappé, l’amertume empoisonne
Dans le miroir maudit, fragile silhouette
Un regard de mépris pour cet air de défaite
La tristesse a tissé telle araignée sa toile
Le cœur embroussaillé s’y promène bancal
Ainsi va la nature… pour qui ne se bat plus
La vie devient trop dure. Les envies diminuent
Ou demeurent aussi floues que les vagues en mer
Crachant sur les cailloux leurs hoquets de misère

Le temps des regrets

Que n’ai-je donc vécu au temps de Jane Austen,
Epoque où l’on prenait :

Le temps de voyager
Le temps de séjourner
Chez des amis à discuter
De tout, de rien
Et les formes on mettait
Avec obséquiosité.

Le temps aussi d’aimer
De séduire ou de tromper
De manigancer, de se parler
De bien s’écrire,
Bien se mentir,
Se disputer, provoquer.

Le temps de bien manger
De s’occuper
A rire ou à chanter
A la veillée
Sans écran, on jouait
Contait, encor’ lisait,

Dissertait sur le monde
En sortaient des idées
En musique près de l’âtre
On savait s’installer
Prendre le thé,
Attendre le courrier.

Mais ça, c’était avant…
Aujourd’hui,
A la sauvette,
On l’a raccourcie, la causette !…

Non aux regrets

J’aurais voulu,
J’aurais aimé,
J’aurais mieux fait…
Non, ce vécu…
Je l’ai voulu,
Je l’ai aimé,
Fait pour le mieux,
Pour que naisse un beau souvenir sans regret.

Parce que les regrets prennent racine sur l’insuffisance d’avoir voulu,
L’insuffisance d’avoir aimé,
L’insuffisance d’avoir fait pour le mieux :
Mauvaises herbes du vécu dans une friche qu’il faut cultiver vraiment…

Envies et regrets

Quand le mois de mai est gris
On pense aux mois de mai bleus
Quand de tristesse l’on s’ennuie
On pense aux moments heureux

Lorsqu’on n’a plus un sou en poche
On se dit : si j’étais riche !
Quand dans la glace on se trouve moche
L’on voudrait que l’âge triche

Quand janvier passe sans neige
On rêve d’un hiver tout blanc
Quand le bonheur nous protège
On prie pour qu’il dure longtemps
Quand trop las, on se sent vieux
On regrette son enfance
Quand on n’est pas bien à deux
On pleure son indépendance

Lorsqu’on est petite fille
On voudrait être un garçon
Quand le vin nous émoustille
L’on voudrait garder raison

Quand le mois de mai est gris
On pense aux mois de mai bleus
Quand on n’a pas de soucis
On oublie qu’on est heureux.

Amitié amour d’un été

Sur le sable chaud de ce rivage,
Te souviens-tu de notre amitié.
L’écume blanche de cette plage,
Avait posé un souffle de liberté.

Tu venais de ton pays d’orient,
Toi ma belle amie de cet été.
Sur cette plage de l’occident,
Ce beau souvenir tu m’as laissé.

J’entends encore l’écho d’un rire
Toi qui m’as peut-être oublié.
J’avais gravé dans mon avenir,
Ton prénom que l’océan a effacé

Nos pas aux lueurs de la saison,
Dans ce clair soleil épanouissant
Nous avions couru dans le vent
Au cœur des vagues déferlantes.

Nos jeux nos rires au cœur de l’été,
Mon pays le tien peint sur une toile.
Nos mains enlacées dans l’unité,
Avant que ne t’emporte une voile.

Une larme a coulé de mes yeux,
Sur un baiser au revoir ou adieu.
Un vent léger gonflait tes cheveux,
Sur ton visage ce sourire délicieux.

Océan d’azur qui nous a séparés,
Pour ton pays au cœur d’une île.
Près du phare au bout de ce quai,
Que de paquebots partent et filent.

Sur le sable blanc de ce rivage
Te souviens-tu de notre amitié
L’écume blanche de cette plage,
Avait posé ce bel été de liberté.




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