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Chansons de rime

(cliquer sur la petite flèche noire dans le rectangle orange pour écouter).

Alors que d’aucuns écriraient « Chanson de Rimes », j’ai intentionnellement mis « Chansons » au pluriel et « Rime » au singulier….

Mes chansons sont construites sur « la Rime » et j’ai l’amour de la rime simple et jolie…. Enfin, que je trouve jolie, tout est subjectif….

Dans « Chanson de Rimes »,, je rends hommage à ces « Grands de la Chanson» sans qui les petits « Artisans Paroliers », dont je fais partie, n’existeraient pas…. ….

Et plus le vers est court et plus la rime revient vite, avec ses exigences….

CHANSONS DE RIME

Le moindre travers
Quand j’écris mes vers
C’est bien sûr la rime
Sur qui je m’arrime
Le moindre des maux
C’est bien sûr les mots
Et qu’ils se ressemblent
Pour chanter ensemble

Car dans les chansons
Que de mal-façons
Faux semblants de rimes
Qui trop me dépriment
Et les bouts-rimés
Sont bien élimés
La prédominance
Est à l’assonance
J’y recherche en vain
Les bons écrivains
Tous les grands artistes
Ont quitté la piste
Et Léo Ferré
A déjà tiré
Oui, sa révérence
La désespérance
Et Charles Trenet
Vient de fredonner
L’ultime romance
Quelle perte immense

Le moindre travers
Quand j’écris mes vers
C’est bien sûr la rime
Sur qui je m’arrime
Le moindre des maux
C’est bien sûr les mots
Et qu’ils se ressemblent
Pour chanter ensemble

Ils ont disparu
Nos chanteurs des rues
Mais leurs ritournelles
Seront éternelles
Leurs jolis refrains
Leurs justes quatrains
De bonne facture
C’est leur signature
À chaque détour
J’attends leur retour
Sonne boute-selle
De Sète ou Bruxelles
Et que des faubourgs
Sortent des Gainsbourg
Et que de province
Faudrait que nous vinssent
Et que des faubourgs
Sortent des Gainsbourg
Et que de province
Faudrait que nous vinssent
Des Brassens !…

Carnaval et mascarade

Une chanson dont vous ne pourrez écouter la musique car elle nécessite une orchestration appuyée avec instruments et musiciens, que, à Venise, je ne puis assurer seul….

CARNAVAL ET MASCARADE

Carnaval et mascarade
Allez viens voir la parade
C’est un joyeux festival
Mascarade et carnaval
Allez viens mon camarade
Carnaval et mascarade  
En gondole ou à cheval
Je t’emmène au carnaval

Tout à l’heure sur l’esplanade
Je ferai ma sérénade
Pour mon bel amour fatal
Je suis un sentimental
Je chanterai la ballade
Ferai mes rossignolades
Tout prés du palais ducal
Intermezzo musical

Soudain comme une sanglade
La sanglante estafilade
Je viens de la voir au bal
Dans les bras d’un « Hannibal »
Dans mon cœur c’est l’escalade
Je suis jaloux et  malade
Je suis pourtant pas brutal
Mais ca deviendra fatal

Me mettrai en embuscade
Pour lui donner l’estocade
Je saignerai mon rival
Mascarade et carnaval
Bal masqué, c’est l’échappade
Inconnu dans l’escapade
Qui la touche homme animal
Je suis prêt à faire du mal

Il faudrait bien des décades
Des juges et des alcades
Pour me mettre au tribunal
Ou même au confessionnal
Si tu crains les algarades
T’approche pas camarade
De mes amours c’est banal
Ou je deviens infernal

Carnaval et mascarade
Viens plutôt voir la parade
C’est un joyeux festival
Mascarade et carnaval
Viens ne reste pas en rade
Carnaval et mascarade
En gondole ou à cheval
Je t’emmène au carnaval

      ( in Venexian)
Carneval e mascarada
Andemo a sta parada
El xe beo sto festival
Mascarada e carneval

2012 Les voeux du Coyote

Les droits de l’Homme méprisés,
Par les pouvoirs qui nous enserrent,
Un monde déstabilisé
Par le banditisme bancaire.
La dictature du profit
Par les fortunes arrogantes
Qui de la probité font fi,
Spéculations intrigantes.
Hauts salaires des dirigeants,
Des richesses, l’hégémonie,
Mais pour l’ouvrier indigent,
Du capital, la tyrannie.
Vol des terres des peuples noirs
Par affameurs de connivence,
La Nature sur le trottoir
Par les macros de la finance.
Dans l’ozone le trou béant,
Poisons des airs que l’on respire,
Corruptions des océans,
Pollutions de mal en pire.

Libérons nous des étouffoirs
Pour nos chemins, preste reprendre,
Sur les gibets du désespoir
Il ne faut point courir nous pendre.
Ne laissons plus fouler nos droits,
Nous obliger aux demi-voltes,
Car nous saurons marcher tout droit
Vers nos espoirs, vers nos révoltes.

2012 Les voeux du Coyote dans * BOARETTO Claudio Boaretto-CoyoteGondole-blog
« Bonne route pour Deux Mil Douze »

Claudio Dante Enzo Boaretto

Sur la route de Panama

Souvenir de voyage ; du temps où j’étais beatnik, parti du Québec pour arriver à Panama…. Après la frontière mexicaine pour entrer au Guatemala une seule route, plus souvent une piste, traverse toute l’Amérique Centrale pour se terminer à Panama…. la fameuse « Panamericana »…. Puis à Panama, plus de route, finie, juste la jungle, la Selva….  Pour entrer en Colombie ou au Venezuela, c’est soit par la mer, soit par les airs…. Alors quand on est paumé, sans un rond, dans les rues de Panama City, galère et direction : le port….Mais c’est une autre histoire, la chanson là s’arrête à la Route de Panama….Une seule rime en « A » dans toute la chanson, mais par couple de rimes parfaites…. J’entends par « parfaites », non pas des rimes « riches », mais des rimes sans erreurs…. Je préfère ce terme à « suffisantes »…. J’ai horreur de ce mot qui me fait penser soit à « prétentieux » soit à un peu mieux que « médiocre »….Et comme j’aime bien mes rimes en A, je les qualifie de « parfaites » plutôt que « suffisantes »….

pour écouter la chanson cliquez ci-dessous….
http://www.youtube.com/watch?v=sBqLW9Gd0CA

Jamais tu ne fatigueras
Personne ne t’arrêtera
Ni le pape ou le grand Lama
Sur la route de Panama

Tu sais que c’est au bout de la
Route que tu vois que voilà
De la Panamericana
Entre maïs et banana
Autour de toi c’est la selva
Mais tu sais toujours où tu vas
Après les déserts la pampa
Il te reste encor quelques pas

T’as déjà traversé oui-da  
Les grands-neiges du Canada
Et ce n’est pas toi qui sombra
Dans les chutes du Niagara
De l’Ohio à l’Indiana
Jamais tu ne te retournas
Jusqu’au Texas l’Oklahoma
Sur la route de Panama

Jamais tu ne fatigueras
Personne ne t’arrêtera
Ni le soleil ni les frimas
Sur la route de Panama


Passant par Guadalajara  
Tu as eu chaud dans la sierra
Tu t’es même noyé par-là
Dans un grand lac de tequila
Affamé comme un piranha
C’est vrai que tous les jours tu n’as
Manger qu’un peu de-ci de là
Tout le long du Guatemala


Tu
n’as pas peur des armadas
Guerillos ou bien soldats
Qui s’entretuent par-ci par-là
Comme au temps de Pancho Villa
Tu te sors de tous les tracas
Tu as toujours la Barraca
On peut pas te casser les bras
T’ es plus dangereux qu’un cobra          



Jamais tu ne fatigueras
Personne ne t’arrêtera
Ni les serpents ni les pumas
Sur la route de Panama


Vraiment personne ne te bat
Tu passes partout caramba
De Manhattan jusqu’à Cuba
Tout traversé de haut en bas
Les femmes les primas donna
La fumée la Marijuana
Les moustiques de Managua
Les requins du Nicaragua


Même par les mers tu voguas
Fier matelot hardi mon gars
A bord de la barca granda
Entre squale et barracuda
la feuille de coca
Le long de la Costa Rica
Dans la poussière ou sur le ma-
Cadam tu vas vers Panama

Jamais tu ne fatigueras
Personne ne t’arrêtera
Ni les fièvres ni le coma
Sur la route de Panama

Tous terrains

Pour les purs, « Tous terrains » n’est pas un poème classique, c’est une chanson qui utilise les artifices de la chanson… Ne cherchez pas la césure, elle est dans la manière d’interpréter la chanson….  Idem pour le premier vers du refrain ou je divise en deux la syllabe « ture » de voiture que l’on retrouve en rime dans ses deux derniers vers en l’accentuant excessivement…..

Écoutez avant de lire, ou lisez simultanément à la lecture….

http://boaretto.unblog.fr/2011/01/09/tous-terrains/#comments

TOUS TERRAINS

Refrain
A bord de sa voitu-ure tous terrains
Il n’a jamais peur de se briser les reins
Il fonce plein pot à travers la nature
Il a toujours eu le goût de l’aventure
Le goût de l’aventure

Il a quitté la route et ses habitudes
Pour partir au volant de sa solitude
Il a fui le macadam et le goudron
Bitume asphalte jamais plus le verront
Jamais plus le verront
hohohoho   hohohoho

En arrière en avant et même en travers
Il franchi les obstacles et les dévers
Les glaces de l’hiver les feux de l’été
Le sable ou la bou’ rien ne peut l’arrêter
Rien ne peut l’arrêter
héhéhéhé     héhéhéhé

au refrain

Les forestiers les paysans le maudissent
Quand il passe avec ses quatre rou’s motrices
Et quand son moteur rugit sous le capot
Certains ont même juré d’avoir sa peau
D’avoir sa peau  
hohohoho   hohohoho
Il  ne s’arrête que pour céder passage
Quand il rencontre des animaux sauvages
Ils ont le même besoin de liberté
Toujours un peu méfiant toujours indompté
Toujours indompté   
héhéhéhé   héhéhéhé

au refrain

Il  traîne ses rou’s dans toutes les ornières
Le cœur et le regard couverts de poussière
Toujours pied au plancher par temps de brouillard
Pour n’être pas doublé par son désespoir
Par son désespoir  
hohohoho  hohohoho
Mais un jour au bout d’une course effrénée
Débusquant les confins de sa destinée
Droit vers les cailloux qu’il n’a pas évités
Contre rocs et rochers il s’est éclaté
Il s’est éclaté 
héhéhéhé  héhéhéhé

au dernier refrain

Paroles & Musique du coyote solitaire
Claudio Dante Enzo Boaretto

Le grand amour

Encore une petite « chanson d’amour » un de mes thèmes préférés…. Quelques toutes petites entorses à la versification classique ainsi que l’élision non conventionnelle de certains E muets, même pas chantés….Et un petit décalage entre les textes écrit et chanté …. Question de période…. Bof, même pas grave….

Cliquez pour écouter :
http://boaretto.unblog.fr/2011/05/11/le-grand-amour/

LE GRAND AMOUR

Refrain
Ne le croyez pas éphémère
L’amour n’est pas une chimère
Le grand amour est sans pardon
Il prend les cœurs à l’abandon.

C’est pas amours à la légère
Petites amours passagères
Pas amours d’une nuit un jour
Rimant jamais avec toujours
C’est pas amours de bagatelle
Juste pour froisser vos dentelles
C’est pas amours de gigolo
Qui vous laissent le cœur dans l’eau

Ne le croyez pas éphémère
L’amour n’est pas une chimère
Le grand amour est sans pardon
Il prend les cœurs à l’abandon

C’est pas amours de circonstance
Juste pour tenir la distance
Pas amours de porte-monnai’
Pour s’enrichir ou se ruiner
C’est pas amours de ménagère
Sentant la soupe potagère
Pas amours de petit bourgeois
Comptant ses peines et ses joi’s.

Ne le croyez pas éphémère
L’amour n’est pas une chimère
Le grand amour est sans pardon
Il prend les cœurs à l’abandon

S’il ne frappe pas à ta porte
Patiente un peu le temps qu’importe
Persiste donc à naviguer
Mais garde le coeur aux aguets
Le grand amour quand il arrive
Coupe les ponts quitte la rive
Hisse la voile et suit le vent
Plus rien ne sera comme avant.

Ne le croyez pas éphémère
L’amour n’est pas une chimère
Le grand amour est sans pardon
Il prend les cœurs à l’abandon

Envie de vivre

Alors que l’on me classe plutôt « chanson française », pour faire mentir un peu les étiquettes dont on affuble facilement et systématiquement les auteurs, les compositeurs ou les interprètes, un jour m’est venu à l’idée d’écrire un blues….
Trop facile de ranger tout un chacun dans un tiroir….
Un blues, à l’origine, une fois que l’on a bien pris le tempo, on improvise les paroles sur la rythme…. Evidemment, le résultat, au point de vue du texte, laisse souvent à désirer….
Ma gageure fut de ne pas improviser, mais, tout au contraire, d’écrire un blues en RIMES RICHES…. Cette chanson n’est pas non plus écrite selon les règles de la versification classique, j’ai un petit hiatus qui traine dans le refrain et quelques e muets que j’ai élidé de manière inconventionnelle….  Mais la RIME RICHE avec les mots simples de tous les jours, j’aime bien…..

Pour écouter cliquer ci-dessous
http://boaretto.unblog.fr/2011/03/03/envie-de-vivre/

ENVIE DE VIVRE

refrain
J’aurais toujours envi’ de vivre
D’être un peu fou d’être un peu ivre
Le long des heures des années
De ma furtive destinée
Sans trop chercher à bien comprendre
Ce qu’il faut laisser ou faut prendre
J’aurais toujours envi’ de vivre

D’être un peu fou d’être un peu ivre

Avant que ma vieille carcasse
Un jour ne se pli’ ne se casse
Tant que je ne serai pas mort
Qu’entre mes dents grince le mors
Tant que j’aurai toujours la veine
Que le sang coule dans mes veines
Que la moelle soit dans mes os
Que je reste en un seul morceau

au refrain

Malgré les coups de pieds en vache
Les coups de trique et de cravache
Mais sans jamais baisser le front
Malgré la peur et les affronts
Malgré cette maigre récolte
Qu’est le dégoût qu’est la révolte
Quand on s’embarque à son destin
Comme un passager clandestin

au refrain

Malgré ces soirs d’incertitude
Peuplés d’ennuis de lassitudes
Les matins de crève la faim
Les jours sans but les jours sans fin
Malgré cette brève existence
Dont on connaît pas la distance
Malgré le temps ce charognard
Ses coups de ride et de poignard

au refrain

Hardipetiote Du Mors aux Dents

Au début de la campagne de chasse 1993-1994, ils n’étaient que quatre teckels à poil long  à l’élevage « Du Mors aux Dents » : Farandole, Furibonde, Hélice et Hardipetiote, la plus jeune….
J’aimais bien cette dernière pour plusieurs motifs…. Tout d’abord, les conditions de sa naissance : ce fut le seul chiot de la portée et il fallut deux heures d’une mise-bas difficile, par le siège, pour qu’elle advienne à la vie…. A l’âge d’un an, elle était devenue une jolie chienne, d’un rouge pur, homozygote pour la robe c’était sûr…. J’avais fait 3000kms aller-retour pour faire saillir sa mère au fin fond de l’Allemagne de l’Est avec un mâle dont tous les ascendants réunissaient les principales qualités de beauté et de travail…. Hardipetiote avait une très belle tête, belle encolure, un dos extra, des aplombs impeccables et une « pêche » d’enfer….. De plus, elle avait cette manière rare de sourire de certains teckels, tout particulièrement de ceux de mon élevage ; pour manifester sa bonne humeur elle venait vers vous en remuant de la queue et du croupion et retroussait le chanfrein et les babines dans un magnifique sourire laissant apparaitre une double rangée de crocs étincelants et bien plantés…. 

Tout sa mère et sa grand-mère….
Deux ou trois entrainements au terrier sur renards, j’étais à l’époque maitre d’équipage de vénerie sous terre, l’avait particulièrement intéressée et elle venait tout juste, en ce mois de décembre 1993 de se déclarer sur le chevreuil en une magnifique menée à voix, sans voir l’animal de chasse…. Quel plaisir d’entendre sa voix stridente au milieu de l’enceinte…. Quand les origines sont là, les aptitudes naturelles sont présentes, pourvu qu’on les maintiennent, et c’est là tout le travail et le talent de l’éleveur…. 
La semaine suivante, un des rares dimanches où je ne chassais pas au bois, j’emmenais Hardipetiote et sa mère faire un tour en plaine aux alentours de chez moi…. J’arrêtais le 4×4 sur un chemin de terre, pris le 12 et découplais les chiens…  Les deux chiennes partirent aussitôt, nez au vent, de toute la vitesse de leurs pattes et de leurs dos, dans la direction opposée à celle où j’escomptais me diriger…. Le vent, malgré tout léger, était en sens contraire et je n’avais pas eu le temps de m’en rendre compte…. Je sortis ma trompe de battue et sonnais l’appel des chiens…. Furibonde, habituée, rompit aussitôt et reprit son pied, mais Hardipetiote, jeune et fougueuse, continua sur sa lancée…. La route départementale était loin, plus d’un kilomètre, mais déjà je ne voyais plus la chienne en plaine et m’inquiétais…. Ni une ni deux, je jetais Furibonde et le 12 dans le coffre, sautais dans le 4×4 et m’élançais à la poursuite de mon chien…. Lorsque j’arrivais à la route départementale, 2 minutes après, il était trop tard…. Hardipetiote gisait au milieu du macadam…. Pas une goutte de sang, pas une trace, pas une blessure mais elle avait cessé de vivre…. Un voiture roulant à grande vitesse l’avait « tapée »….
Je ne ferai pas de commentaire, ceux qui ont connu des moments analogues comprennent….
Je l’ai enterrée dans le jardin, auprès de sa grand-mère qui nous avait quittés l’année précédente à l’âge de 17 ans….
Voilà, c’était quelques lignes en souvenir de « Hardipetiote du Mors aux Dents », petite teckel à poil long d’un peu plus d’un an, de grandes origines, pleine de promesses et trop vite partie….
Quant aux occupants de la voiture qui n’ont pas daigné s’arrêter après avoir écrasé un chien portant collier et clochette, je leur dédie ces trois petits vers de Georges Brassens, mon maitre à chanter :
« Que leur auto
« Bute presto
« Dans un poteau »….
boarettomorsauxdents.jpg

Encore un nouvel an

Encore un nouvel an,
Une nouvelle année,
Comme un nouvel élan
Vers notre destinée,
Et le « Temps » insolent
Dans son heure égrenée,
Dans son jour déferlant,
Poursuit sa randonnée.

Que l’on soit nonchalant
Dans le même sillage,
Ou le poisson volant
Vers l’interdite plage,
Encor déambulant
Sur chemins de halage
D’un pas toujours plus lent
Nous avançons dans l’âge.

Contre vents violents
Cinglant nos peaux tannées,
Les soleils aveuglant
Nos faces burinées,
Nous serrons en nos flancs
Nos amours obstinées
Et d’un même talent
Nos libertés innées.

« MEILLEURS VŒUX DEUX MIL ONZE »

« AUGURI DOMILAUNDESE »

Fêtes de fin d’année

Il est nécessaire de situer l’époque ou fut écrit ce texte, soit en décembre 1992….

Voici déjà l’an neuf, et ses quatre vingt treize,
Et l’heure de Noël, l’heure des réveillons,

Leur train de confettis, leur part de cotillons,
Leur trop plein de grands crus qui nous mettrons à l’aise.

Le chapon ou la dinde et l’appétit s’apaise,
Saumon et caviar, et gras foie au torchon,
Et le champagne à flots, que saute le bouchon,
Et la musique en sus, si bémol ou do dièse.

Mais ces festivités, pourtant que j’aime tant,
Rire et boire et chanter, toujours tambour battant,
C’est bizarre aujourd’hui, d’allant ne me transportent.

Car sans vraiment courir, ni par monts, ni par vaux,
Tout près j’entends des cris, à côté de ma porte,
On assassine mon frère à Sarajevo. 

 

 

 

(Merci pour vos avis, critiques ou conseils….Toutefois, vous aurez remarqué l’absence de césure sur le dernier vers, sciemment voulue pour casser le rythme tranquille des alexandrins et provoquer un effet de rupture et de malaise à la lecture de la chute du sonnet….) 

Etoile filante

(Refrain)
Par trop véloce étincelante
Une amour étoile filante
Est venu’ traverser les cieux
De mes horizons silencieux.

Belle ténébreuse insolente
Pendant quelques heures troublantes
Pendant quelques instants précieux
Je me suis perdu dans ses yeux
De ses tendres lèvres brulantes
De ses caresses affolantes
Et de son joli corps gracieux
J’ai gardé le goût délicieux.

(Au refrain)

Mais à l’aurore scintillante
Elle est reparti’ nonchalante
Vers d’autres rêves d’autres cieux
D’autre amours d’autres messieurs.
Elle m’a quitté la galante
Me laissant l’âme chancelante
Après un sourire un adieu
Viennent les regrets insidieux.

(Au refrain)

Je l’aurais voulu’ tressaillante
Souvent près de moi chatoyante
Moi qui serais déjà trop vieux
Je reste triste et bien envieux
Envieux de ses lèvres brûlantes
De ses caresses affolantes
Et de son joli corps gracieux
Dont je garde un goût délicieux.

(Au refrain)

pour écouter Etoile Filante cliquez ci-dessous

http://boaretto.unblog.fr/2010/11/13/etoile-filante/

Paroles  du coyote solitaire
Claudio Boaretto
Musique de Fred Garcia

(Merci pour vos avis, critiques ou conseils)

Les yeux verts

Cette chanson est composée sur un quatrain d’une rime servant de refrain alors que les couplets gravitent sur deux  rimes…. J’entends immédiatement mes amis, poèteux classiqueux,  me dirent : mais, Claudio, il y a des vers boiteux dans ton poème…Mais voilà, répondrai-je, ce n’est pas un poème, c’est une CHANSON dont les paroles furent écrites et dictées par et avec la mélodie….
Ce sont des vers à 7 syllabes mais on y trouvera, au regard des règles de la prosodie, des vers comptant 6 syllabes….
Ce n’est pas le fruit du hasard, ou une erreur de comptage de syllabes, comme disait Léo Ferré, ceux qui comptent ne sont pas des poètes, mais des dactylographes….
J’ai privilégié le chant, la musique des mots à la rigueur de la forme en transformant en l’occurrence certains « e muets » en « e sonores »….
Gérard Dalstein nous a bien dit :
« La poésie est un chant, et la forme est au service du fond et non l’inverse. » et, lorsqu’on écrit des chansons, cette citation est d’autant plus flagrante….

J’ai trouvé l’effet des plus jolis en particulier pour ce  2ème  vers du refrain qui sert de refrain au refrain : « Et la tête à l’envers »
Sur ce vers est basé toute la mélodie de la chanson…. INTERDICTION de faire la liaison et l’élision du « e muet » de « tête » avec le « à » de « à l’envers » qui ferait un affreux « tas »
je prononce bien : « Et/la/tê/te/à/l’en/vers/ » C’est toute la beauté chantante du vers…. Même procédé sur d’autres vers de cette chanson….
Que dire encore, sinon que je n’ai pas eu peur de répéter le mot « joli » car je trouve cela joli, que j’ai gardé le hiatus du 11 vers (que j’aurais pu facilement corriger) mais j’ai préféré laisser la chanson dans son premier jus et que j’ai gardé le mot enlèverai en élidant le e de « enlèv’rais » car je préfère prononcer instinctivement avec le pronom personnel :« Je vous enlèv’rais madame » plutôt que « Vous enlèverais madame »:….

Dernière recommandation, écoutez la chanson avant de lire le texte ou lisez simultanément à l’écoute….

Pour écouter les yeux verts cliquer ci-dessous

 

http://boaretto.unblog.fr/2010/11/01/les-yeux-verts/ 

LES YEUX VERTS

J’ai le cœur tout de travers
Et la tête / à l’envers
Avec ses jolis yeux verts
Aux reflets un peu pervers
J’ai la tête / à l’envers

C’était une joli’ dame
Joli’ dame / aux abois
C’était une joli’ dame
Pleurant on ne sait pourquoi
Pleurant on ne sait pourquoi
Qu’avez vous ma joli’ dame

Lui dis-je d’un ton courtois
Qu’avez vous ma joli’ dame
Pourquoi tout ce désarroi
Pourquoi tout ce désarroi

C’est la faute d’un infâme
Me dit-elle / en émoi
C’est la faute d’un infâme
Un amant sans foi ni loi
Un amant sans foi ni loi
Je lui / ai donné mon âme
Mon amour tout à la fois
Je lui / ai donné mon âme
Puis il s’est raillé de moi

Puis il s’est raillé de moi

Mais ne pleurez plus madame
Oubliez ce rabat-joie
Mais ne pleurez plus madame
Méprisez ses airs narquois
Méprisez ses airs narquois

Il ne faut pas faire un drame
Stoppez ce chemin de croix
Il ne faut pas faire un drame
Pour cet amour de guingois

Pour cet amour de guingois

Pour consumer votre flamme
Que vos yeux s’ouvrent sur moi
Pour consumer votre flamme
Que ce doux plaisir m’échoit

Que ce doux plaisir m’échoit
Je vous enlèv’rais madame
Si vous vouliez bien de moi
 Je vous enlèv’rais madame
Comme un prince d’autrefois

Comme un prince d’autrefois

J’ai le cœur tout de travers
Et la tête / à l’envers
Avec ses jolis yeux verts
Aux reflets un peu pervers

J’ai le cœur tout de travers
Et la tête / à l’envers
Avec ses jolis yeux verts
Qu’elle a tendrement ouverts
J’ai la tête / l’envers

Merci pour vos avis, critiques et conseils

Sans tabou sans anathème

Encore une petite chansonnette parlant d’amour…. La version enregistrée étant antérieure, vous noterez quelques décalages avec la version écrite, un peu plus travaillée….

                refrain
Je voudrais te dire je t’aime

Mais sans tabou sans anathème
Pouvoir  te le dire toujours

Le faire éclater au grand jour

                   I
Mais nos amours sont clandestines
Nos belles amours libertines
Pour vivre heureux vivons caché
Garde un vieux goût de rabaché

Serais-tu la femme d’un autre
Je ne suis pas le bon apôtre

L’amour ça se commande pas
L’amour se suit, mais pas à pas

                    Au refrain

                       II
Ce serait comme une maldonne
Mais dans mes bras tu t’abandonnes
Pas besoin de donner le la
Je sens que l’amour est bien là
Tu viens toujours à la nuit sombre
Tu veux toujours rester dans l’ombre
Belle de nuit, petits séjours
Tu t’enfuis au lever du jour

          Au refrain

                     III
Tu sais j’ai suivi bien des routes
J’ai traversé tant de déroutes
J’étais amant de grands chemins
Sans lois, sans peur des lendemains
C’est dur ce que la vie enseigne
Aujourd’hui j’ai le coeur qui saigne
Je veux t’aimer comme il se doit
Sans que l’on nous montre du doigt

                 Au refrain

Pour écouter SANS TABOU SANS ANATHEME cliquez ci-dessous
http://boaretto.unblog.fr/2010/09/27/sans-tabou-sans-anahteme/

J’accueillerai avec plaisir toutes remarques quant à l’écriture et à la forme de cette chanson en regard des règles de la prosodie…. Merci d’avance….

Aide technique : pour ou contre ?

Suite aux commentaires très intéressants de Gérard DALSTEIN sur son poème «La vieille mine», j’aimerais soumettre une proposition.
En effet, j’ai constaté que rares sont les commentaires « techniques » sur la Prosodie dans le blog de la SPAF LORRAINE. Si un texte est remarquable, les commentaires et les louanges sont légion ; en revanche, s’il s’y trouve quelques anomalies au regard des règles de la prosodie française, tout le monde reste coi, de peur, peut-être, de blesser ou fâcher l’auteur du poème incriminé. Ce texte alors se retrouve souvent sans commentaire.
Personnellement, je suis très demandeur de ces critiques techniques, même si parfois elles peuvent piquer la bête fierté de « soi-m’aime ». Car je pense qu’elles feraient prendre conscience à certains, parmi lesquels je me compte, des écueils à éviter et aideraient ceux qui le souhaitent à progresser… On pense parfois, en toute bonne foi, avoir composé des vers classiques alors qu’il n’en est rien. Je regrette donc beaucoup que les « experts » en prosodie ne fassent pas profiter les adhérents de leur « science » dans ce domaine.
Que l’on ne touche pas au fond, OK, mais la forme ? La maitrise de la forme n’est-elle pas l’apanage de l’artiste ? Or si la forme est médiocre, le fond touche le fond et le poème n’aura pas l’impact espéré par son auteur.
En tant que membre de la Société des Poètes et Artistes de France, je trouverais fort à propos qu’un peu de solidarité technique se manifeste sur ce blog de manière partagée et ouverte à tous ceux qui le désirent.
Ceux qui, par choix, écrivent en « vers libérés » ou en « néo-classique », pourraient bien sûr ne pas vouloir de remarques sur la forme de leurs poèmes. Cela, bien sûr, est respectable. Ceux en revanche qui cherchent manifestement à s’exprimer en « classique » pourraient, s’ils le souhaitent, recevoir les avis et conseils des maîtres, des forts en thème, des spécialistes que la SPAF Lorraine compte dans ses rangs, s’ils veulent bien nous consacrer un peu de leurs temps.
J’aimerais connaître l’avis des autres membres de la SPAF sur ce sujet et, pourquoi pas, proposer un sondage ?

Claudio BOARETTO

Rencontre du troisième type

Je rentrai hier soir à 19 heures, à la barre de mon fidèle 4×4, vers mon humble demeure campagnarde…. Ayant quitté le bitume à Dieue-sur-Meuse, je traversai la plaine surplombant cette grosse bourgade, chef-lieu de canton, avant d’entrer dans le bois, raccourci par la côte de la « Voie des Loups », 370 mètres d’altitude, me faisant économiser pas moins de 5 kilomètres de macadam pour rejoindre Rupt-en-Woëvre, ce village où je réside, sis au cœur de la forêt  au pied des Côtes de Meuse….

Je m’arrêtai à l’orée du bois, profitant des derniers mètres de jouissance du réseau de téléphonie mobile, pour appeler, comme à l’habitude, ma Pénélope de compagne restée à Verdun, avant de m’enfoncer au cœur de la Sibérie Meusienne où toute communication par cellulaire s’avère impossible….

Tandis que je conversai, mes phares éclairant le chemin rural s’enfonçant dans le bois, je distinguai tout au loin, tout au loin, dans le faible halo résiduel de lumière, comme une ombre grise mouvante….

Comme une ombre grise mouvante se dirigeant lentement vers moi et se déplaçant sur le chemin blanc, allant de gauche à droite, de droite à gauche…. L’ombre se rapproche, se rapproche…. Je distingue enfin  « l’Être » qui s’avance….

Mais non, ce n’est pas un extra terrestre !….C’est bien plus rare et bien plus beau…. Un gros cochon !…. Un énorme bête noire !…. Un sanglier solitaire, à la démarche tranquille, le groin fouillant le sol venant droit sur moi….

Il s’approche encore…. toujours le groin au sol, il ne regarde pas devant lui…. J’ai le vent debout, il ne peut pas me sentir mais il pourrait au moins entendre le moteur de ma voiture….Bon, ils sont tellement habitués au bruit des tracteurs…. Il est à 50 mètres…. 40 mètres…. il dandine de la tête… 30 mètres…. 20 mètres…. Bon dieu, mais il va rentrer dans l’auto !…. 10 mètres !!!….

Enfin, il lève la tête et s’arrête net !…. Étonné, surpris, il vient de découvrir la voiture, il a les pleins phares en pleine gueule….

Il me regarde, il a les écoutes bien dressées dirigées ver moi…. j’entr’aperçois l’éclat de l’ivoire blanc de ses impressionnantes défenses…. Il est en pleine lumière…. Il est magnifique !….

Je suis toujours au téléphone et je relate la rencontre en temps réel à Évelyne, mon amie, qui n’en croit pas ses oreilles….

Cela dure au moins trente secondes…. Je suis hilare…. Il se demande ce que je fiche là…. Et moi non plus….

Soudain, crochet à 45 ° sur la gauche, sans se presser, il disparaît dans le bois pour suivre la lisière à couvert….

Adieu Solitaire….

Sur la mer et les matelots

La mode à une époque fut de composer des chansons sur la Mer et la Marine…. Comme je suis de lignée Vénitienne, que nombre de mes ancêtres furent marins, que mon père fut marin dix années durant avant d’émigrer en France, que je fis le marin pêcheur pendant plusieurs saisons en Bretagne du Nord, je me sentis l’apostolat pour écrire une chanson sur ce thème….

 Pour cette chanson,  je ne composai pas  la musique…. Non pas que j’en fus incapable, mais je voulais que cette chanson soit une œuvre commune avec le musicien, chanteur et ami qui habituellement m’accompagnait, Jean-Marie Duwicquet, parti depuis en Martinique, vivre sur un bateau, comme par hasard…. Comme je citai son nom dans les paroles de cette chanson, je désirai qu’il fût le compositeur de la musique….

J’ai pris plaisir à écrire cette chanson sur une seule rime en « O », rime masculine (mes préférées) disposée par quatrains de rimes parfaites…. Les vers de douze pieds sont cadencés sept plus cinq pour les besoins de la mélodie….

« Sur la mer et les matelots »
Guitare capodastre 1


Mim                                                                              
Haut hisse et haut sur la mer et les matelots
Do                                                                                         Si7

Nous aussi on peut pousser quelques trémolos
Mim                                                                           
Nous aussi on peut chanter un méli-mélo
Do                                                                                Do   Mim
Haut hisse et haut sur la mer et les matelots

Sol                                                                           
On n’a jamais embarqué sur le Santiano
              Do                                                                          Si7
Avec ses mâts et ses nœuds et tous ses tonneaux
         Mim                                                                                 
On s’appell’ pas Hugues Auffray ni même Renaud
                 Do                                                            Mim
On n’a jamais embarqué sur le Santiano
                             Sol                                                                
Ton nom toi c’est Jean-Marie le mien c’est Claudio
                            Do                                                           Si7           
Nous aussi on peut chanter ce vieux scénario
Mim                                                                                
Donnez-nous des musiciens un super studio
                            Do                                                                  Mim Do Mim Do
Ton nom
toi c’est Jean-Marie le mien c’est Claudio

Haut hisse et haut sur la mer et les matelots
Nous aussi on peut pousser quelques trémolos
Nous aussi on peut chanter un méli-mélo
Haut hisse et haut sur la mer et les matelots

Dans notre univers y-avait pas de grands vaisseaux
On avait plutôt les deux pieds dans le ruisseau
C’est p’têt’ la faute à Voltaire la faute à Rousseau
Dans notre univers y-avait pas de grands vaisseaux
Nous on n’a jamais vu les horizons nouveaux
On a plutôt navigué dans les caniveaux
Que voulez-vous dans la vie chacun son niveau
Nous on n’a jamais vu les horizons nouveaux

Haut hisse et haut sur la mer et les matelots
Nous aussi on peut pousser quelques trémolos
Nous aussi on peut chanter un méli-mélo
Haut hisse et haut sur la mer et les matelots

Mais lorsqu’on voit partir ces grands bateaux sur l’eau
Prendre le vent du large fendre les rouleaux
On a le cœur qui fout l’camp le cœur à vaux l’eau
Lorsqu’on voit partir tous ces grands bateaux sur l’eau
J’aime à chanter avec vous quand j’ai le cœur gros
Mes frères de la côte les maigres les gros
Pour retrouver mon tempo qu’il soit allegro
J’aime à chanter avec vous quand j’ai le cœur gros

Haut hisse et haut sur la mer et les matelots
Nous aussi on a poussé quelques trémolos
Nous aussi on a chanté un méli-mélo
Haut hisse et haut sur la mer et les matelots

Pour écouter sur la mer et les matelots, cliquez ci-dessous
http://boaretto.unblog.fr/2010/02/02/sur-la-mer-et-les-matelots/ 

 

Zonzon

Lorsque mon ombre longiligne
Un jour aura franchi la ligne
Franchi la ligne d’horizon
De cette vie qui nous anime
Épargnez-moi les pantomimes
Les prières, les oraisons
            Zonzon

Pas de sermons eucharistiques
Pas de litanies de cantiques
De « kyrie-eleison »
Mais quelques refrains romantiques
Quelques mélodies sympathiques
Pour me laisser au diapason
            Zonzon
Que l’on me joue et c’est ma tare
Accompagnés par des guitares
De jolis concerts de chansons
Que l’on me chante pêle-mêle
Georges Brassens Claude Lemesle
David Mac Neil Renaud Souchon
            Zonzon

Sur la tombe où l’on va me mettre,
Il n’y faudra  ni dieu ni maître
Ni croix, ni croissant, ni blason
Mais que souffle un vent anarchiste
De mes vieilles amours gauchistes
Sur quelques mètres de gazon
            Zonzon
Comme monument funéraire
Pour finir mon itinéraire
Que l’on me sculpte sans façons
En guise de pierre tombale
Une belle Harley qui trimbale
Le vieux motard dans son blouson
            Zonzon

La fin de course sur la terre
Du vieux coyote solitaire
Attendra bien quelques saisons
Toujours présent dans la bagarre
Je ne suis pas encore en gare
Pas pour demain la crevaison
            Zonzon
Suis pas pressé que l’on m’enterre
Pas pressé qu’on me fasse taire
Ni ma guitare et mes chansons
Où s’entremêlent l’espérance
La colère et la tolérance
La joie l’amour la déraison
            Zonzon

Il faudra que la mort soit douce
Que pas trop fort elle me pousse
Pour me transformer en glaçon
Et que l’on défile à ma porte
Pour savoir que le vent m’emporte
Vers le néant sans rémission
            Zonzon
Pour le condamné vers la mort
Mon dernier vœu sans un remord
Ma toute ultime inclinaison 
C’est contre une femme lascive
Dans une étreinte convulsive
Consumer ma terminaison
            Zonzon

Lorsque mon ombre longiligne
Un jour aura franchi la ligne
Franchi la ligne d’horizon
Que je reste dans vos mémoires
Par mes pamphlets par mes grimoires
Par mes refrains par mes Zonzons
            Zonzon

Pour faire l’amour

 introduction

Je n’ai jamais dépensé de fortunes
Jamais je n’ai pu donner une tune

Refrain

Pour faire l’amour pour faire l’amour
Pas d’addition comme en fin d’un repas
Pour faire l’amour pour faire l’amour
L’amour là ça ne se monnaye pas

Bien sûr j’ai promis l’Amérique à l’une
Puis à l’autre de décrocher la lune
Souvent j’offre des roses des lilas
Quand un béguin vient à passer par là
Tu peux me faire tes yeux de madone
Pour des gros sous c’est la mauvaise donne
Même quand j’aime une fille de joie
Jamais je ne paye comme un bourgeois

Au refrain

Sont nombreux ceux qui payent sans rancune
En gros billets en dollars à chacune
De leurs soirées ils se prennent pour rois
Pour seigneurs tant mieux pour eux s’ils y croient
Pour de l’argent femme tout déraisonne
Les mots d’amour à chaque fois résonnent
Faux ne sont que des abracadabras
Quand pour du fric tu les prends dans tes bras

Au refrain

Tu te dis putain fière d’en être une
Je te plais mais ton amour m’importune
Tu peux me montrer ton cul tes appâts
Au bassinet je ne cracherai pas
Si je te fais l’amour moi je me donne
Tout entier dans tes bras je m’abandonne
Si tu me veux tu me prends t’as le choix
Sinon «ciao» à la prochaine fois.

Au refrain

Pour écouter la chanson « Pour faire l’amour » cliquer ci-dessous….
http://boaretto.unblog.fr/2010/03/27/pour-faire-lamour/ 

Lorraine

Nous sommes lorrains et lorraines
Mais ne sommes ni rois ni reines
Pour être belles être beaux
Il n’est plus besoin de sabots

N’est plus besoin de mirontaines
De lieutenants de capitaines
Qui passent par monts et par vaux
Perchés dessus leurs grands chevaux
Fini le temps des Marjolaines
Penchées sur leurs travaux de laine
Pleurant au milieu des marmots
Tout là-bas au fond des hameaux

Nous sommes lorrains et lorraines
le temps et les refrains s’égrènent
Pour être belles être beaux
Il n’est plus besoin de sabots

La Meuse coulant dans la plaine
Tantôt vide tantôt si pleine
Emporte tout au fil de l’eau
Nos joies nos rires nos sanglots
Là-bas sur les côtes meusiennes
Où furent les guerres anciennes
Sifflent le merle et le loriot
Poussent morilles avriots

Nous sommes lorrains et lorraines
La Lorraine qui nous entraîne
Pour être belles être beaux

Il n’est plus besoin de sabots

Non je n’irai pas vers Athènes
vers les terres Tripolitaines
N’ai que faire de Bilbao
Tokyo Hongkong ou Macao
Tu peux me suivre si tu m’aimes
Mais nous resterons ici même
Le cœur au chaud l’âme au repos
J’ai la Lorraine à fleur de peau

(Pour écouter Lorraine, aller à l’adresse ci-dessous.
Quelques différences entre la version écrite et la version chantée antérieure….
http://boaretto.unblog.fr/2010/03/15/lorraine/

Messieurs les élus

J’en ai des boutons ça me gratte
Quand je vois tous ces démocrates
Les élites les mégalos
Prêt à gouverner en solo
Pour gagner pour se faire élire
Certains cassent leur tirelire
Des grands bonjours des au revoirs
Pour quelques onces de pouvoir

Rien ne les bute les ébrèche
Ils sont tous les jours sur la brèche
La course à la poignée de main
Voteront-ils pour moi demain
La parole toujours facile
Pour charmer les plus indociles
Etre dans le coup dans le bain
C’est dur le métier de tribun

Désolé messieurs les élus
Fi de vos planches de salut
Je dis bonjour à ceux que j’aime
Sans stratégie sans stratagème

Et pour mieux pouvoir nous convaincre
De voter pour qu’ils puissent vaincre
Ils disent sans nous ménager
La République est en danger
Si c’est pas nous c’est les fascistes
Les dictateurs et les racistes
On sort les vieux épouvantails
Bien sur c’est la peur du « détail »

Et je ne parle pas d’argent
De tous ceux qui grugent les gens
De ces élus plutôt fripouilles
Dans la combine et la magouille
Dessous les sociétés écran
Ceux qui passent en se sucrant
Caisses noires dans la nature
Vrais magots et fausses factures

Désolé messieurs les élus
Fi de vos planches de salut
J’aime mieux jouer les anars
Devant mon verre de pinard

Une fois qu’ils sont dans la place
Faut surtout plus qu’on les remplace
Tout ce qu’ils font c’est bien meilleur
De tout ce qu’il s’est fait aileurs
Car ceux d’avant on les critique
C’était pas bon leur politique
Et même si c’était parfait
Ils proclament l’autodafé

Au lieu de cheminer ensemble
Que les différents se rassemblent
Que tous nous allions droit devant
Coudes serrés contre le vent
La démocratie maladroite
Va sur la gauche sur la droite
Poussée par les courants divers
Elle marche tout de travers

Désolé messieurs les élus
Fi de vos planches de salut
Pour pas tomber à la renverse
J’ai pris les sentiers de traverse
 

La femme infidèle

J’aime la femme infidèle
Et je suis amoureux d’elle
Qui n’ose pas dire non
Quand je murmure son nom

J’ai le cœur qui étincelle

Lorsque je retrouve celle
Qui se moque bien dit-on
De tous les qu’en dira t’on
J’aime ses passions charnelles
Et le feu de ses prunelles
Ses petits sourires fripons
Les trésors de son jupon

Ne me cherchez pas querelle
Si j’aime ces tourterelles
S’échappant de vos maisons
Où elles s’ennuient à poison
C’est la vieille ritournelle
Congédiez vos sentinelles
Vous ne pourrez sans façons
Les garder dans vos prisons

Mais parfois à tire-d’aile
S’enfuit la femme infidèle
Pour éplucher les oignons
Du triste mari grognon
Pour chauffer son vermicelle
Et ses amours qui chancellent
Conserver son cornichon
Ne pas brûler le torchon

Quand elle revient rebelle
Elle semble encor plus belle
Pour me donner le frisson
Pour entrer dans mes chansons
Elle me revient femelle
Et nos deux corps s’entremêlent
Je goûte ses trahisons
Pour en perdre la raison

Un jour la belle sensuelle
Tout à coup devient cruelle
Puis elle me fait faux bond
Avec son cœur vagabond
Après trois larmes modèles
Je cherche une autre hirondelle
Une autre beauté canon
Qui ne me dira pas non

J’aime la femme infidèle
Et je suis amoureux d’elle
Qui n’ose pas dire non
Quand je murmure son nom

(pour entendre la chanson rendez vous à cette adresse : http://boaretto.unblog.fr/2010/03/09/la-femme-infidele/

D’une boucle du temps

Ne me fiant qu’au présent s’accrochant à mes chausses,
Je croise des témoins de souvenirs datant,
Des fantômes surgis d’un passé qui se gausse,
M’attendent au détour d’une boucle du Temps.

Il m’est souvenance, d’avoir cueilli la rose,
Ses épines griffant mon cœur à bout portant,
J’imaginai pourtant vivre l’amour en rose
Mais je dus l’enfermer dans les pages d’antan.
Voici qu’un vent malin, sur ces pages bien closes,
vient de feuilleter mes folios à l’encan,
Que la rose séchée, de nouveau s’est éclose,
Mais l’épine émoussée renonce à son piquant.

Et mes copains d’abord, mes amis de symbiose,
Nous étions inconscients, nous buvions nos vingt ans,
Avides en projets de nos idées grandioses,
Nous plongions dans la vie de nos jeunes printemps.
Quarante années plus tard, je les entends qui causent
Au pas de ma porte, les vieux adolescents,
Nul ne manque à l’appel quand l’amitié s’impose
Près des soixantièmes, hurlants et rugissants.

Chasseur au fond des bois, où je fus amaurose,
Toi le maître de l’arc, de la flèche traçant,
Tu m’indiquas la voie, si noble et si grandiose,
Au plus près du gibier aux abois angoissants.
Puis encore à ce jour, dans mes chasses décloses,
Fatale la flèche, fend sa cible en sifflant ,
Armée par le Tao que ton brio propose,
Des ombres furtives je toucherai le flanc.

Des décennies passées, me poursuit la névrose,
Mon premier compagnon, de route, de talent,
Que je connus jadis dans une étrange osmose,
A l’ombre du Pont Neuf, le long du Vert-Galant,
Te voilà revenu, dans une apothéose,
Tes Christs coléreux bousculant le croyant,
Submergeant de tes arts, maîtrisés en virtuose,
Te voici l’homme roc, solide et flamboyant.

Ne me fiant qu’au présent s’accrochant à mes chausses,
Je croisais des témoins de souvenirs datant,
Des fantômes surgis d’un passé qui se gausse,
M’attendaient au détour d’une boucle du Temps.

Carnaval de Venise… suite…

Voici la fameuse Pantegana !

pantegena.jpg

Carnaval de Venise… toujours…

claudiop1120248.jpg

Hier, lundi 15 février, sous un soleil éclatant, les terrasses remplies et la foule au rendez-vous, de magnifiques costumes du carnaval 

(Pour voir de nombreuses autres photos, toutes plus belles les unes que les autres, il suffit d’aller sur le blog de Claudio : http://boaretto.unblog.fr/ )

Carnaval des Vénitiens

carnaval2.jpg
Comme tous les ans, le dimanche 7 février à midi eut lieu « il Salto dell Angelo » le saut de l’ange, du haut du campanile San Marco sur la place bondée à l’extrême de touristes…. Parallèlement et pour les initiés, dans un esprit de dérision fut organisé à la même heure pour et par les vénitiens au « pont des trois arches » sur le canal de Cannaregio « il Salto de la Pantegana », en langue vénitienne, traduisez en français par « le saut du rat ». Ceci pour protester humoristiquement  contre la mono-industrie du tourisme à Venise, rendant les loyers de plus en plus cher et obligeant une grande partie de la population, d’origine modeste, à s’expatrier sur la terre ferme. La population de Venise ne compte plus que 60000 habitants contre 121000 en 1966…. Les seuls à ne pas quitter Venise seraient les rats qui se cachent dans les canaux….   Cet ironique « salto de la pantegana » fut précédé d’un cortège de « voga alla veneta » cette façon de ramer typiquement vénitienne, debout sur la barque, soit seul (comme les gondoliers) ou à plusieurs….Le cortège, composé de tous les clubs de « vogue à la Vénète » à bord de barques traditionnelles vénitiennes est parti de San Marco pour suivre le Canal grande et se terminer au « ponte dei tre archi » pour ce fameux saut de la pantegana avec un public beaucoup plus vénitien que touristique…. 

(D’autres photos sont visibles sur le site de Claudio : http://boaretto.unblog.fr/album-photos/)

La fête des mariés

carnaval1.jpg
Depuis l’aube de l’histoire de Venise le jour de la Purification de Marie début Février, il était d’usage que l’évêque bénissent tous les mariages en même temps à la basilique de San Pietro di Castello qui fut la première Basilique de Venise avant qu’elle ne soit transférée à San Marco. Le même jour, étaient béni et célébré le mariage de 12 filles d’origine modeste, pour l’occasion magnifiquement vêtues  par les familles patriciennes de Venise et apprêtées parfois même avec les bijoux (en prêt) du Trésor. Lors d’une de ces cérémonies, vers les années 950, ils furent attaqués par des pirates qui enlevèrent les futures mariées avec leurs bijoux. Les instants de stupeur passés, les fiancés et les vénitiens en masse se précipitèrent sur leurs bateaux pour poursuivre les pirates…. Ces derniers furent tués et les vénitiens  libérèrent  les jeunes fiancées et  récupérèrent  l’or précieux. C’est en l’honneur de cette victoire sur les pirates qui fut instituée la « Festa delle Marie » C’est aujourd’hui un cortège de vénitiens  et vénitiennes  en costume traditionnel qui part de San Pietro de Castello, à l’extrémité Est de Venise, jusqu’à la place San Marc…. 

(D’autres photos sont visibles sur le site de Claudio : http://boaretto.unblog.fr/album-photos/ )

Le bon travail

 

Garder le tempo
Du rythme comme phare,
La note à propos
Derrière une guitare,
Pour bien faire corps,
Arracher un arpège,
Plaquer un accord,
L’enfermer dans mon piège.
C’est du bon travail
Ça me vail, ça me vail,
C’est du bon travail. 

Ciseler le mot
Pour imbriquer les rimes
Comme des émaux
Afin qu’elles s’expriment,
Dans l’alexandrin
Éviter l’apostrophe,
Rythmer le quatrain
Et cadencer la strophe.
C’est du bon travail
Ça me vail, ça me vail,
C’est du bon travail. 

Cruiser en moto,
En Harley Davidson,
Dans les vibratos
Du moteur qui résonne,
Virage au cordon
Ne pas tomber à dam,
Pousser le guidon
Raser le macadam.
C’est du bon travail
Ça me vail, ça me vail,
C’est du bon travail. 

Sur un fin voilier
Hisser haut la grand voile
Pour appareiller
Entre dauphins et squales,
Toujours droit devant
Quand ça tangue et ça roule,
Remonter au vent
Pour affronter la houle.
C’est du bon travail
Ça me vail, ça me vail,
C’est du bon travail. 

Percer le tonneau,
S’allonger sous la bonde,
Refuser ton eau
Pour que les vins abondent,
Boire par passion
Pour la joie l’allégresse,
Dans les libations
Ne pas quitter l’ivresse.
C’est du bon travail
Ça me vail, ça me vail,
C’est du bon travail. 

Cavalier  galant,
Conquérir une femme,
Dans son cœur brûlant
S’incendier à sa flamme,
Répondre aux « encor »
Exaucer ses fantasmes,
Dans un corps à corps
Débusquer ses orgasmes.
C’est du bon travail
Ça me vail, ça me vail,
C’est du bon travail. 

Gardez vos flambeaux
Sonnez pas la Retraite,
Comme le tombeau
C’est l’hypothèse abstraite,
Jetez à tous vents
Vos décrets vos réformes,
Je reste vivant
Toujours en pleine forme.
Pour du bon travail,
Ça me vail, ça me vail
Pour du bon travail 

Depuis Venise et sa lagune

Voici déjà bientôt deux ans,
Que sans regrets et sans rancune,
En un élan dépaysant,
Nous repartîmes en Lagune.
Avec la mer au fond des yeux,
Sur les îles de nos ancêtres,
Vers les hauts-fonds de nos aïeux
Où tant de chenaux s’enchevêtrent.
Voguant au rythme des saisons,
Selon le vent et les marées,
Aux maritimes horizons,
Nos barques se sont amarrées.
Le long des quais ensoleillés,
Nos destins vaguent et divaguent,
Toujours prompts pour appareiller
Aux envoutants terrains de vagues.
De la Venise de jadis,
De ses lidos alluvionnaires,
Nous vous mandons pour deux mil dix
Tous nos vœux les plus lagunaires. 

La ballade de Venise

Tempo moderato (111) – Guitare Capo 1 – 2’55 » sol                 do                         sol
Si vous avez le cœur amer
                            do   ré7                    sol
La larme à l’œil la pensée grise
                        do                              sol
Venez sur le bord de la mer
                  do         ré7             sol
De la lagune qui me grise
sol
Venez je vous le préconise
                           do                                     sol
Sur mes bateaux dans mes îlots
                             do                         sol
Chanter la chanson de Venise
                           ré7                                          sol sol7 do
Qui se chante les pieds dans l’eau
                                                             sol
Chanter la chanson de Venise
                           ré7                                      sol
Qui se chante les pieds dans l’eau 

                        II
Pas d’autos feux rouges feux verts
De moteurs qui nous tyrannisent
C’est interdit aux bulldozers
Aux engins qui nous mécanisent
Mais c’est une île où fraternisent
Les artistes les matelots
Chantant la chanson de Venise
Qui se chante les pieds dans l’eau 

                        III
Prima Vera même en hiver
C’est toujours la terre promise
Le paradis à ciel ouvert
Où le temps n’a pas la mainmise
Là tous les destins s’éternisent
Casanova, Marco Polo
Dedans la chanson de Venise
Qui se chante les pieds dans l’eau 

(Envoi)
Princes craignez que j’agonise
Si je ne peux plus en solo
Chanter la chanson de Venise
Qui se chante les pieds dans l’eau. 

Claudio Boaretto

boaretto.jpg
Claudio Dante Enzo Boaretto, alias le « Coyote Solitaire », poète verdunois, auteur compositeur et interprète, aujourd’hui se produit peu. Rares sont les concerts, précieuses sont ses apparitions guitare en main. Claudio c’est d’abord un auteur, un vrai.
Des chansons pleines d’amour, de voyages, d’humour et ciselées en rimes parfaites : telle est la musique de fabrique de Claudio Boaretto dont la filiation, qu’il na jamais renié, avec Brassens est évidente. Ecrire et chanter, vivre et aimer, Claudio Boaretto est d’abord un artiste libre depuis plus de quarante ans. 

Pour lire la suite du portrait dressé par un journaliste de l’Est Républicain, cliquer sur ce lien : Claudio Boaretto dans * 1 - Présentation des artistes doc leportraitdelartiste.doc




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