Archive pour la Catégorie '*13 – la nuit'

Le Petit Prince

Mille paillettes d’or parsemées sur la toile 

Découvrent, par  endroits, l’ardoise de la nuit. 

Sous la voûte céleste, enluminée d’étoiles, 

Notre planète dort, tendrement alanguie. 

  

   Lucarnes de l’espoir, lorsque je vous contemple, 

   Je sais que, quelque part, un être me sourit, 

   Un Petit Prince errant dont le cœur, il me semble, 

   En quête d’infini, recherche son amie. 

 

   Dans l’ordonnancement si beau de l’univers, 

   Ces tâches de couleurs  -  doux rires enfantins 

   En poussières de l’or, fertilisent ma terre, 

   Pour que puisse fleurir une rose au jardin. 

Crépuscule

Derrière mes carreaux je regarde l’ennui

Et l’ennui me regarde et s’approche la nuit,

M’enveloppe la nuit, de son ombre troublante,

Silencieusement, m’envahit et m’enchante.

 

Les sons deviennent sourds, les oiseaux plus légers

Et les papillons fous aux contours ouvragés

S’en vont vers l’infini, découvrir d’autres mondes,

Que voudraient visiter les âmes vagabondes.

 

Avec eux je m’en vais, je m’en vais dans le soir,

Où brille doucement un ardent regard noir…

Il me suit, je le suis, car c’est celui d’un ange,

Avec tous ceux du ciel je chante sa louange !

 

Ô mon bel ange noir, caché près de mon cœur,

Tu éclaires la nuit et parfumes les fleurs,

Tu fais les jours plus beaux et plus grands les espaces,

Tu me donnes, vois-tu, les plus folles audaces.

 

Mais quand ’’Il’’ est trop loin, se déchaînent mes pleurs,

Les plus jolis tableaux perdent toutes couleurs.

N’être plus dans ses bras rend bien fade la vie

Et tout, autour de moi, sent la mélancolie.

 

Lorsque le crépuscule enferme mon ennui,

Mon rêve, par les airs, s’envole près de lui,

J’implore son retour, en prière sublime

Et je tends mes deux mains vers son cœur magnanime.

(Simone PONSOT)

La nuit scolaire

Est-ce la nuit qui tombe ou le jour qui s’envole
S’accrochant aux rayons du soleil se couchant
Derrière une lisière ou très loin dans un champ
Comme si la lumière était pleine de colle ?

Un tel questionnement que l’adulte survole
Est, pour l’enfant, savant quand il prend sur-le-champ
Une craie en couleur et qu’il montre un penchant
Pour l’art et le collage en sa première école.

En réfléchissant bien, l’on sent qu’il a raison
Le jeune doux rêveur et cancre en sa « prison »
Voyant la vérité beaucoup mieux que personne…

C’est ainsi que Prévert face à ce tableau noir
Semblable au ciel nocturne a bien vu qu’il résonne
Au cœur comme en tous ceux du grand peintre Renoir !

Au coucher

Je me glisse sous les draps 

 

Ma fatigue glisse en moi 

 

Je glisse un  » Bonsoir «  

à l’oreille du marchand de sable 

 

Je glisse dans le sommeil 

 

Je rencontre Morphée 

 

Je ne glisse plus… 

 

La nuit glisse avec le temps… 

 

Je rêve… 

 

Il fait nuit

Mon cœur s’est assombri, l’amour en un éclair
A quitté son abri vers un autre mensonge,
S’est volatilisé, évaporé dans l’air …
S’il a même existé, n’était il rien qu’un songe ?

Aveuglée de chagrin, je n’y vois plus très clair
Mon âme à fleur implose, s’enterre de dépit
Ton souvenir balance et berce mon calvaire
Me contente d’un rien, présent il me suffit. 


Soudain vidée de jour ma passion nue s’éboule
Rabougrie, se flétrit, imbibée de néant
Et le manque de vie autour de moi s’enroule
En boucle et le destin qui s’étouffe au dedans.

Plus jamais je ne vois de matin qui se lève,
Illumine ma vie comme au temps du bonheur
La nuit s’est imposée au plus profond du rêve
A jamais disparait l’indomptable lueur

Du jour où tu es parti.

Insomnie

Je me réveille 

dans la nuit 

Est-ce 

le volet 

que heurte 

l’épaule du vent? 

 

Le cri plaintif 

de la hulotte? 

La cheminée où rôde 

une voix aigrelette? 

L’arbre qui grelotte 

près de la gouttière? 

 

Ma main 

cherche sans fin 

ton ventre ton bras ta main 

et se perd 

dans les plis froids 

du drap  

 

Pourquoi mon coeur 

ce tremblement? 

C’est ma chère 

le tendre soupir 

du souvenir 

 

ou le pouls fidèle 

de Minette 

qui s’endort  

les yeux ouverts 

sur le corps 

de ta longue Attente  




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