« -Dis, grand-père je voudrais retourner à la mer !
On referait des châteaux…
Je connais des eaux tièdes,
Regardant partir les bateaux dans le port
Elles emportent avec elles, la monotonie.
Je connais des eaux froides
Entraînant les bateaux vers les rochers
Qui transportent ainsi la vilenie.
Je connais de belles eaux
Offrant aux bateaux un soleil couchant
Elles partagent avec nous la beauté de la vie.
Je connais des eaux douces
Prévenant les bateaux de leurs phares lumineux
Qui reflètent toujours la bonté de la vie.
Je connais des eaux farouches
Frappant les bateaux de leurs lames rebelles
Elles hurlent surtout les mots dits
Je connais des eaux profondes
Ne se lassant jamais d’accueillir les bateaux
Qui sont un puits de tendresse et d’oubli.
- Ces eaux là n’existent pas, grand-père ! Je n’ai rien compris à ce que tu as dit !
- Tu sais, petit, tu verras cet été, les eaux ondulent, ricochent sur les obstacles, tombent, montent, se faufilent, filent, elles portent et engloutissent, peut-être plus tard, un jour, quand tu les auras bien regardées, tu diras… Je connais des eaux tièdes… »