Archive pour la Catégorie '* WEYMESKIRCH Georges'

Joie

Le gazouillis de l’hirondelle
Annonce un fidèle printemps
S’en revenant à tire-d’aile.
Ecoute ce chant exaltant !

Une frivole brise apporte
Le grisant parfum du lilas
Qui en Orient te transporte.
Respire-la fort, hume-la !

Devant tes yeux ce paysage
N’a t-il les couleurs du bonheur ?
Le sourire sur un visage
Ne te réchauffe t-il le cœur ?

Un ciel opalin qui rougeoie,
L’aube qui s’éveille c’est quoi ?
Sinon un nouveau jour de joie :
Joie immanente enfouie en toi.

Elide la mélancolie !
Sème la joie autour de toi
Avec peu ou prou de folie
Et un plaisir de bon aloi.

Frimas

Octobre a revêtu son manteau bigarré ; 

Les jardins engourdis un tantinet moroses 

Exhalent dans le soir un doux parfum de roses 

Où les dernières abeilles viennent s’égarer. 

 

L’automne a retouché, façon impressionniste, 

Ses tableaux de maître qui flattent le regard. 

Un soleil pâlichon écoute l’air hagard, 

Les sanglots longs du vent, ce triste violoniste. 

 

D’un souffle violent il chasse obstinément 

Les feuilles et les oiseaux, mésanges charbonnières, 

Qui gagnent sur le champ l’Eole buissonnière. 

C’est la rentrée des glaces et ses désagréments. 

 

La nature est dure mais aussi généreuse ; 

Nèfles, noix, châtaignes, adoucissent le climat 

Comme les marrons glacés poudrés à frimas : 

Recette savoureuse et si peu onéreuse. 

Saint-Georges-de-Didonne

Un petit coquillage 

Que la vague abandonne  

Au sable de la plage 

De Saint-Georges-de-Didonne. 

 

Une brise légère 

Caresse mes cheveux 

Tandis que sur l’eau claire 

Courent des rides bleues. 

 

Solitaire, un vieux phare 

A l’horizon s’amarre 

Tout comme le nénuphar 

Au milieu d’une mare. 

 

Le ciel couleur turquoise 

Sertit un soleil d’or ; 

Deux cerfs-volants s’y croisent 

Planant comme des condors. 

 

Des pelles et des râteaux 

Façonnent le sable 

Et bientôt des châteaux 

En sortent comme d’une fable. 

 

Hop ! je prends mon élan 

Et … plouf ! dans l’océan 

Qu’effleurent les goélands, 

Je me jette céans. 

 

Une sirène encor 

Gémit dans le lointain : 

Un bateau rentre au port ; 

Le jour déjà s’éteint. 

Musique Maestro !

Si l’on n’entre pas en poésie sans sonnet, 

On n’entre pas dans la musique sans clé de sol 

Pour ouvrir la portée en armure de bémols 

Aux musiciens comme aux croque-notes les plus sonnés. 

 

Qu’elle vous donne des boutons ou vous fasse frissonner, 

La musique vous emporte, vous décolle du sol ; 

Le temps d’un soupir, l’âme en peine elle console 

Offrant en point d’orgue un plaisir insoupçonné. 

 

Dans le concert des nations, sans hégémonie, 

Les blanches et les noires s’accordent en harmonie 

Au rythme des chansons modernes ou rétro. 

 

On dit que le poème est le chant du cœur, 

Tout comme le chant serait le poème du chœur. 

Allegro, prestissimo, musique maestro ! 

La musaraigne et la souris

La musaraigne chantait gaiement 

Heureuse de passer calmement 

Les beaux jours de l’été à muser 

A rêvasser et à s’amuser. 

 

La souris sa voisine, était plutôt austère ; 

Il faut, disait elle, garder les pattes sur terre. 

Du matin jusqu’au soir, elle allait et venait. 

Elle creusait, fouillait, s’affairait, se démenait 

Pour tapisser son nid avec des plumes d’oies 

Volées dans un bel édredon comme il se doit. 

Dessous l’escalier elle avait aménagé 

Son garde-manger ; bref, tout le confort ménager. 

Il y avait des noix rangées près de son nid 

Et des grains de maïs sur un papier jauni. 

Notre riche souris, de faim ne mourait point, 

Et cela se voyait rien qu’à son embonpoint. 

Mais un souci retors la rongeait jour et nuit. 

Toujours prête à bondir elle gardait son huis, 

De peur qu’un voleur autant fieffé que sournois 

Ne vint lui dérober quelque cerneau de noix. 

Elle avait tant et plus mais elle était radine 

Et vivait chichement de toutes ses rapines. 

Elle n’en avait jamais assez, l’avare, jamais ; 

Alors dans la cuisine elle visitait la maie, 

Rapportant moult pain dans son étroit repaire 

Où il advint parfois qu’une noix se fît la paire. 

Elle vit un beau matin un morceau de fromage 

Et courut sans détour lui rendre son hommage. 

Elle eut tort, la goulue, d’être allée y toucher 

Car…..CLAC !  la souricière n’en fit qu’une bouchée. 

 

La musaraigne, pendant ce temps, 

Vivait de vers et de l’air du temps…  

Mieux vaut prendre le temps de vivre et de rêver 

Qu’être esclave de ses biens et riche à en crever.  

Georges Weymeskirch

Un peu plus de deux ans ont passé depuis que j’ai quitté l’industrie automobile et le dessin technique pour de nouveaux desseins. 

Enfant du baby-boom, BOUM ! , me voilà déjà dans les rangs du papy-boom. 

Et SPAF ! , j’ai fait connaissance avec les poètes lorrains en 2008, à l’occasion mon premier concours. 

Depuis mes plus tendres années j’aime conjointement la poésie, la peinture (moins celle au rouleau) et la musique qui en mon cœur sont trois sœurs. 

Ma guitare et mon pinceau, hélas m’ont délaissé; alors j’ai demandé à mon ami Pierrot de me prêter sa plume pour vous écrire des mots, teintés d’une note de gaieté.   




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