A la veille du 1er avril, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème : l’émerveillement.
A la veille du 1er avril, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème : l’émerveillement.
Dans cette église au bout du jour
Quand la cloche sonna la noce
Pour les mariés, du grand amour
Ce fut l’orage, qui fit la noce.
Nuages noirs, sur le clocher
Quel cortège, pour deux enfants
Mais la mariée, était si belle
Que le soleil, semblait présent.
Eglise blanche, au crépuscule
L’orage gronde au son de l’orgue
Jolie mariée, du crépuscule
Ton sourire plane au son de l’orgue.
Nuages noirs sur le clocher
La foudre souffle son haleine
Eglise blanche, d’un long baiser
L’orage crache toute sa haine.
Les longues robes se sont levées
Ils ont dit oui, et pour toujours
Les roses blanches se sont dressées
Ils ont dit oui, au chant d’amour.
Dans cette église, au bout du jour
L’orage gronda, jusqu’à la nuit
Mais la mariée était si belle
Que son sourire, fut un abri.
qu’au-delà des nuits de neige
dans la calme saison du ciel
où fleurit chaque étincelle
tu penses encore à moi…
Bonjour à tous… Comme je l’avais indiqué dans nos échanges sur les sonnets de Shakespeare, je me suis attelé à respecter scrupuleusement les règles du sonnet classique et voilà, j’ai terminé le challenge en reprenant les 154 sonnets de mon livre ‘Les sonnets de Shakespeare » dont vous pouvez lire les 15 premières pages (sur 316) en suivant le lien suivant sur le site de TheBookEdition.com à partir duquel il est possible de se procurer le livre par paiement sécurisé, soit papier soit en pdf.
http://www.thebookedition.com/les-sonnets-de-shakespeare-nlle-trad-pascal-lefevre-w-shakespeare-f-v-hug-p-57736.html On peut aussi y accéder par mon site http://versificulpture.free.fr
Bien amicalement Pascal
Je secoue, rien sur ma page
Les mots dans le mélangeur
S’agitent, ils sont en rage
Je les retourne sur
la blancheur
Et bleue des champs mésange vole
Je les remets à l’intérieur
Deux s’envolent
Mésange des champs vole
Ouf ! De justesse,
Rase le sol.
J’ai dans le cœur
Un chemin camomille
Qui me quitte
Un peu plus
Chaque jour
Avait-il un début
Avait-il une fin
La question
La réponse
Fleurissent
En ombelles
Indéfiniment
Reproduites
En fractales
Après moi
Sur un chemin
Que seule
J’aurai connu
L’homme a toujours été cet apprenti-sorcier
Détruisant son abri bien plus que nécessaire,
Tel un rapace idiot entraînant en ses serres
Son nid et son petit au-dessus d’un glacier…
Puis, larguant sans mystère son cri rauque et grossier
En voyant son enfant dévisser vers la terre,
Il garde bien serré ce dont il n’a que faire
Au lieu d’aller sauver le bébé carnassier !
On le voit mieux encore avec la tragédie
Du Japon nucléaire que nul Grand répudie
En priant que chez lui n’arrive un tel malheur !
Pourtant, cela paraît du ressort du possible
Avec cet intérêt sans nulle autre valeur
Que celle de l’argent sournois et invisible…
Il est long le chemin…
la main horizontale sur le front comme les Indiens
Il est tout le long, il est au lointain
Il serpente
Il déambule dans le petit matin, seul sans se perdre
Il est horizon le chemin et occulte d’ailleurs
Il part quand il arrive au bout du chemin
derrière le bout de nos yeux…
Arnaud et Sophie s’aiment
Se marient et s’installent
Ont deux enfants cristal
S’appliquent à deux, les forment.
Puis Arnaud se projette
Et elle a trois enfants
C’est assez décevant
Sophie émue végète.
Les enfants assez grands
Ils se séparent enfin
Arnaud déprime bien
Dans son appartement.
Se sent trahit, blessé
A ses jours il met fin
Elle parle, fait le point
Sa confiance a flanché
Les hommes sont fragiles
Elle revoit son destin
Retrouve son chemin
Exprime tout son style
Se consacre à elle-même
Ses enfants et son chien
Rencontre Philistin
Autonome et lui-même
Ils prennent le chemin
Du bonheur étourdi
A chacun dans son lit
Se voient aussi demain.
…LA VIE
Le peuple japonais devient très surprenant
Quand il vit à l’envers l’affreux sort qu’aux baleines
Il inflige sans cesse en leur filant la haine
Qu’elles ont au sous-sol transféré maintenant.
Il reste en effet digne en s’auto-condamnant
En vivant où la mer peut les venger sans peine
En étirant sa langue en épiphénomène
Pour juste un peu baver son dégoût au tournant !
Les Terriens ignorant que la Terre est vivante
Ne peuvent pas penser que cette déferlante
Aurait quelque rapport avec l’Homme et ses choix…
Mais quand le nucléaire et sa belle arrogance
En rajoute alors là, comme avec les anchois
Le plat devient salé malgré son élégance !
Un petit chemin fiorestier dans les envirions d’Avioth (Meuse. Frontière belge)’ dessin à la plume d’après nature.
Toutefois, pour ce dessin, je n’ai pas résisté à redessiner et à intégrer un des éléments d’une oeuvre de celui que je considère comme notre grand dessinateur lorrain (et le génie de son trait dépasse bien sa notoriété lorraine), qui fait partie de mes maîtres en la matière. Il nous a hélas quitté il y a quelques années…
De qui s’agit-il ? Question subsidiaire pour éventuel partage : de quelle oeuvre s’agit t-il (ou seulement le titre de l’ouvrage dans lequel elle figure)
A la première personne qui répond à cette question sur un commentaire du blog, je m’engage à offrir une oeuvre originale (que je créerai pour la circonstance) à la plume sur papier C à grain, lors de la prochaine remise des prix des poètes lorrains. En fonction de la sensibilité de la personne, on pourra voir le thème à aborder…Bonne chance.
Gérard Dalstein
Cerisiers éteints
Le Fuji Yama est triste
Mais la neige tombe
******
Tout s’est arrêté
Dans le ciel et sur la terre
Où trouver des larmes ?
******
Vol de grues au loin
L’oiseau sacré s’est enfui
Le Japon est seul.
Dans le tiroir, d’une cuisine
Des fourchettes, se bousculaient
A qui serait les plus dociles
A qui aurait plus de quartier.
Une bataille, prit la parole
Et les fourchettes firent guerre
Que les plus dignes aient un rôle
Et que les autres fassent taire.
Hache de guerre fut arrachée
Bruits de bataille vint raisonner
Dans ce tiroir bien encastré
Les fourchettes en firent un grenier.
Et les couteaux vinrent en devoir
De se vouloir offrir gloire
Dans la bataille de ce tiroir
Ils crurent bon de faire foire.
Et les cuillères si bien rangées
Firent devoir devant l’armée
Miroir devant miroir derrière
Toute l’armée fut gaspillée
Les fourchettes se dressèrent
Les couteaux les recouchèrent
Coups de cuillères bien envoyés
Et les voilà tous écroulés.
Chacun repris, place à son nom
Fourbus, couchés en leurs abris
Le jour s’ouvrit, sur un balcon
Hache de guerre fut ensevelie.
La neige drue, derrière la fenêtre
Une rose bleue
Une gracieuse danseuse indienne
Des papillons. Deux, brodés
Sur des petits rideaux de dentelle…
Dehors, une silhouette saupoudrée de blanc
Dedans, le piano de Ravel
Égrène des harmonies
Volutes et couleurs
Chaleur de notre nid…
Toi, sculptant ton bois
Moi, rêvant tout près de toi
En regardant par la fenêtre
La neige qui n’a de cesse de tomber…
La rose bleue, est de verre
Dehors, le printemps attend
Au clocher voisin sonne l’heure
Tiens ! Quatre heures !
La gracieuse danseuse indienne
A toujours ses couleurs…
La neige drue, derrière la fenêtre
Nous, serrés, tout près du feu
Les papillons de dentelle ont des ailes d’or
Février dort et traîne un peu
Je guette en rêvant, la fenêtre
Devant une rose bleue…
Extrait de : « Ames qui vivent »
Dans la douce tendresse au matin de l’éveil,
Ton regard est comme la fleur qui vient d’éclore ;
De ton sourire d’ange et le feu de ton corps,
Tu scintilles d’Amour, belle comme un soleil.
Dans la douce tendresse au matin de l’Amour,
Tes lèvres de rosée se sont jointes aux miennes.
Puis, tes bras accueillants aux mains de magiciennes
Ont envahi mon corps, envoûté par leurs tours.
Ton arôme charnel, voluptueux vertige,
A dévoilé mes sens, caressé mon esprit,
Nos corps se sont soudés d’une exquise harmonie,
Emmêlés de gestes que la passion exige.
L’air frémit de soupirs, l’heure est harmonieuse.
Nous baignons dans l’Amour parfumé de moiteurs,
Et nos corps sont luisants, embués de sueurs,
Dans la douce ivresse des fragrances fiévreuses.
Gérard Bollon-Maso (Délégation lyonnaise)
Le long du chemin il cahote,
Pétarade mais va bon train,
Tousse, fait teuf- teuf quand ça monte ;
En descente, crisse le frein.
Fier, il avance et se renforce
Brinquebalé par les tourments
Vainc les embûches si féroces
De la route, seul aux tournants.
Le relief amorce une pause
Il accomplit ses tours de roues
Ses chromes reflètent grandioses,
Le soleil qui fait les yeux doux.
Au grand jamais il ne renonce
Hoquète à la sente adoucie
Parfois calé en bord de ronce
Sans faillir il est reparti.
Je l’appelle « la vie ».
Un enfant
Aux cheveux
Jaune insouciance
Court
Sous
Un lâcher de ballons
Tous jaunes
Du jaune pastel
Au jaune
D’or
Car l’enfant a vu
Et va poursuivant
De sa curiosité
Jaune enthousiasme
Un canari jaune
Entre les pétales
Jaunes
D’un dahlia
Flamboyant
Image
Entrevue
En la transparence
D’un ballon
Jaune soleil
Mais l’enfant
Bras tendus
Vers le ciel
Ne reçoit
En son cœur
Jaune nid
Que le chant
Jaune fuyant
D’un adieu
Jaune canari
A cette époque, mon père considérant que son métier était très sédentaire, avait pris l’habitude de « s’aérer » un peu chaque semaine en allant à la pêche.
Nous partions à St Julien du Verdon dont la réputation du lac, superbe, n’est plus à faire.
Je passais la journée à courir partout, gambader sur les sentes qui, presque toutes menaient directement à la rive et l’ eau profonde dès les premiers mètres.
L’eau claire, transparente, permettait de voir les truites frétiller tout près !…au point que, fascinée, je plongeais la main, croyant les saisir. C’est d’ailleurs ainsi que j’ai failli filer au jus à plusieurs reprises, retenue par…Je ne sais quoi !(la chance, sans doute).
Mon père était un curieux pêcheur : il disposant d’une dizaine de cannes soigneusement rangées dans un luxueux étui, d’une épuisette, d’une boîte spéciale pour mettre le poisson, bref : de tout l’attirail du parfait pêcheur, sauf qu’il ne ramenait jamais que trois ou quatre ablettes, plus pathétique l’une que l’autre, (si bien qu’il les remettait parfois à l’eau avant de repartir !)
Cependant, comme tout pêcheur qui se respecte, il recherchait les meilleurs appats. C’était généralement les vers de terre qui gigotaient au bout de sa ligne, mais un jour, son « voisin de rive » lui confia qu’un de ses amis du village avait de bien meilleurs appats qu’il vendait pour quelques sous.
Mon père me donna quelques pièces et m’envoya au village tout près. J’ai un peu cherché la maison au détour d’une ruelle. Tout était calme et presque alangui en cette matinée d’été. M’approchant du seuil, j’ai tiré sur la corde qui actionnait une petite cloche. Un son léger se fit entendre, puis, j’entendis une sorte de toux grasse, avant qu’un vague grognement me fasse comprendre que je pouvais entrer.
Un petit corridor me conduisit à une minuscule pièce où, près d’une petite fenêtre, se tenait, sur un tabouret, un homme énorme. L’odeur émanant de l’endroit me donnait envie de repartir en courant, mais, consciente de ma « mission », j’ai poliment salué le personnage et lui ai dit la raison de ma venue.
L’homme me regardait d’un air vague en mastiquant consciencieusement et, brusquement, cracha une grosse boule marron dans un seau, à côté de lui. Effarée, je le vis se tourner, sans même se lever, vers un autre seau et prendre de pleines cuillérées de gros vers blancs qui grouillaient, qui grouillaient !…Il les fourra dans un sac en papier, prit les piécettes que je lui remis, et j’ai détalé le plus vite possible !
Pendant deux jours, ma mère se demanda pourquoi je ne mangeais pas à table et faillit me conduire chez le docteur. Puis, un après midi, mon amie Aline, petite parisienne fraîchement arrivée en Provence me dit :
—-J’ai d’mandé à mon grand-frère ! y m’a dit que les gens qui crachent des boules marron mangent du tabac ! Ca s’appelle une chique ! y paraît même qu’ y en a d’autres qui s’en fourrent dans l’nez !
Mon père n’a jamais compris que je ne veuille plus retourner chez le marchand d’appats…D’autant que les gros vers blancs n’avaient pas attiré davantage d’ablettes que les malheureux vers de terre sacrifiés au supplice de l’ hameçon .
Regret, ou désespoir
Je ne sais plus, ce qu’il en est
Adieu, ou triste au revoir
La passion, un jour s’est brisée.
Déception, ou juste raison
Je ne sais plus, pourquoi ni comment
Un printemps, un été folle passion
Un automne, un hiver,fatale raison.
Aurai-je, le droit de comprendre
Aurai-je, le courage d’apprendre
Que reste t-il,même plus d’attendre
Sinon des mots, que je refuse d’entendre.
Regret, ou désespoir
Dois-je, me cacher ce qu’il en est
Adieu, ou cruel au revoir
La passion, un soir s’est déchirée.
Souvenirs, poignants, de ma pensée
J’ai de son corps, une image si parfaite
De son regard, une présence si indiscrète
Que, dans mon cœur la raison reste imparfaite.
Un printemps, un été folle passion
Un automne, un hiver triste raison
Déception, ou désespoir
Je ne sais plus, ce qu’il en est
Je ne sais plus pourquoi, ni comment.
Aujourd’hui le soleil
Coule entre les feuilles
Comme une coccinelle
Le temps se constelle
De points frêles
Je déplie la nappe
Aux reflets bleus
Je dispose les couverts
La grande cuillère
Et sa petite soeur
L’eau de la joie
Danse dans les tasses
Sur les assiettes de faïence
Un étrange oiseau
Chante en silence
Ton voyage sera facile
Songe qu’il fait beau
Puis traverse ma pensée
Comme une flamme d’avril
Je t’attends fidèle
Mais ne tarde pas trop!
Aube
Dans la verdeur
Sauvage
Et les soupirs
D’un vent d’été,
Monte en vapeur
Une brume bleutée.
Puis, dominant
Les collines,
Un ciel
Incandescent
S’habille de lumière.
S’élevant vers les nues
S’évapore la brume.
La nature,
Que le matin parfume,
Déploie chants et murmures,
Puis s’étire au soleil,
L’aube pâle s’éveille.
Gérard Bollon-Maso (Délégation lyonnaise)