Au déclin du jour
Un cirrus emporte
Cygnes blancs
Et cytises jaunes
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Archive pour la Catégorie '* PARISON Isabelle-Rose'
Des hérons cendrés
Sur les toits de Meuse
Les pattes dans l’ennui
Guettent…
Des poissons
D’avril
Sous le dernier pinceau
De Modigliani mourant
Le talon porcelaine
D’un cheval
En bohême
Se brise
Devant
Le long portrait
Celui de
Jeanne la belle
Au cœur aimé
De Modigliani ;
Et, dans ses yeux amandes,
Reçoit, le cheval,
En bohême agonie,
Les derniers regards
De Jeanne et Modigliani
(ce texte en référence à la vie amoureuse de Modigliani, le cheval étant un symbole)
J’ai dans le cœur
Un chemin camomille
Qui me quitte
Un peu plus
Chaque jour
Avait-il un début
Avait-il une fin
La question
La réponse
Fleurissent
En ombelles
Indéfiniment
Reproduites
En fractales
Après moi
Sur un chemin
Que seule
J’aurai connu
Un enfant
Aux cheveux
Jaune insouciance
Court
Sous
Un lâcher de ballons
Tous jaunes
Du jaune pastel
Au jaune
D’or
Car l’enfant a vu
Et va poursuivant
De sa curiosité
Jaune enthousiasme
Un canari jaune
Entre les pétales
Jaunes
D’un dahlia
Flamboyant
Image
Entrevue
En la transparence
D’un ballon
Jaune soleil
Mais l’enfant
Bras tendus
Vers le ciel
Ne reçoit
En son cœur
Jaune nid
Que le chant
Jaune fuyant
D’un adieu
Jaune canari
grain de raisin
noir-violet
au creux
d’un roman
que j’ai volé
dans la vigne
d’un écrivain
au cépage
non nommé
un coup de foudre
une jonquille
en perd
son or
dans la profonde sylve
un simple brin de muguet
épouserait
de toutes ses blanches clochettes
l’innocence
d’une cathédrale
Timidement rouge garance
Sous l’ombrelle coquelicot
Venise affiche une élégance
A faire taire un flamenco ;
Le masque noir brodé malice
Promène un fier anonymat
Joli brocart la robe glisse
Sur l’ombre de son cinéma.
Coiffe chargée, danse la plume,
Narguant le passant fasciné
Par les volutes du costume
Mi-tournoyant là sous son nez.
Courbe, coquet le personnage,
En adieu, son éventail ;
Le carnaval en essaimage
Retourne à son secret sérail.
une pluie de sable
rose
un tourbillon de couleurs
africaines
une girafe
s’élance
en montgolfière
Soudainement
Quadrige libérateur
Char Vérité
Les chevaux du destin
S’élancent
Par-delà
Les obstacles
Un moment de tristesse,
Un caillou dans la main
Pour lancer au loin
Contre un chant d’eau claire
Mais le ruisseau
Bondit
Son chant
Encore plus fort
Et prend des libellules
A ses filets d’argent
Et me renvoie
Un caillou
De beauté
Un moment de bonheur
Flotte carmin
Puis disparaît
ma philosophie
est une montgolfière
qui voyage
en sage hauteur
en sage distance
je ne suis que torero
en l’arène de ce monde
mais
ombres de
l’adversité
prenez garde
à mes banderilles
d’autant
que je ne dois
quitter ce monde
que
par mon âme
un parterre de
jabots mêlés
oeillets rouges
et oeillets blancs
un couple de ramiers
y
jabotte
Discothèque
éclairage
ambiance Andy Warhol
à la sortie
nos coeurs mariés
bouquet dans les nuages
de la nuit aux étoiles de Chagall
Un petit air de clavecin,
Si bleu galant, notes décloses,
Parfum de rimes en essaim,
Ouvre un poème, ouvre des roses :
C’est la sonate d’un antan,
Le coeur y danse et marivaude
Dans ses dentelles de sultan,
En révérences, même minaude…
Un petit air de clavecin,
Si bleu galant, notes marquises,
N’a pas de plus charmant dessein
Que, sans serments, bises exquises…
Sous la charmille de l’instant,
Fleurit, courtoise, la musique,
Accords plaisants de l’inconstant,
Thème en ballade bucolique…
Un petit air de clavecin,
Si bleu galant, ses sérénades :
Rêve d’un soir près d’un bassin
Où luit la lune et ses oeillades…
L’amour l’idylle voletant,
La toccata fuit sous l’arcane
De la nuit se dépailletant
Le clavecin s’éteint et… Diane…
Un arbre à l’envers
Noué aux étoiles
Ecrit de ses branches
Des mots d’or
Où vont mes pas
Sur la terre
Quelle mère, en son cœur, n’a jamais enfanté,
Sur l’être mis au monde, la terrible crainte
Qu’il achève trop tôt, ici-bas, son empreinte
Ou se perde en chemin, l’esprit désenchanté ?
Lors lui tisse une armure, tout de rais d’amour,
Qu’il portera heureux, en songeant à sa reine,
Affrontant, confiant, de son destin l’arène,
Toujours prêt à brandir la fleur du juste humour ;
C’est le lien maternel, c’est le vrai lien béni
Qui unit l’un à l’autre, qui unit à tout autre
Et permet, vaillamment, de devenir apôtre
D’une fraternité Humaine à l’infini !
L’oeil noir roulait sa perfidie
Petit, bien rond, surtout bien vif
Flammèche prête à l’incendie
D’imaginaire et bel esquif
Crevant sans fin de jalousie
Par le judas s’exorbitait
Vrillait le monde en frénésie
Epiait à rompre un étai
L’esprit lui suggérant la flèche
Ne ratait pas son objectif
Fol énervé créait la brèche
Pour l’incognito incisif
Que dirions-nous d’une calèche
Tirée par quelque farfadet
Eloignant tel cas si revêche
De corbeau roi sous un vil dais !
Glycine et bleu le ciel
Lierre par l’escalier
Chat à la fenêtre
Soleil sur l’échelle
Ombres et oiseaux
Un seau à l’envers
Eau sur les cailloux
Du linge sans vent
Des feuilles autour
D’une balançoire
Un hangar ouvert
Un tracteur au frais
Entouré de paille
Un poussin soulève
Un peu de poussière
Des clapiers des crottes
Yeux de p’tits lapins
Aux nez remuants
Bonds de p’tits derrières
Passe la fermière
Née dans le Vendômois
J’ai reçu au pays de Ronsard
Mes premières impressions
Littéraires
Puis comme pétale
Arraché à la fleur
Je tournoyai amèrement
Longtemps
Comme
Dérimée de la Poésie
Me raccrochant
Un temps à Paris
Où l’Art sous toutes ses formes
Me fut un merveilleux vertige
Verdun enfin
M’accueillit
Où j’ai
Plus posément
Toujours discrètement
Repris mon vieux crayon
Ce portrait n’est pas complet
Si je n’ajoute aussi
Mon insatiable curiosité
Entre l’infini petit
Et l’infiniment grand
Et tout naturellement
J’aime la randonnée
En franche convivialité