A la veille du 1er novembre, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème proposé par Marie-France Genèvre : la lumière.
- Accueil
- > Archives pour octobre 2012
Archive mensuelle de octobre 2012
Comme des pas dans la poussière
Qu’un souffle de vent efface
De la vie, plus une trace
Quand on retourne à l’univers
Quand on s’envole vers la lumière
Les ailes enfin déployées
Quand le rideau est retombé
Sur la grande scène éphémère
Il ne reste que la musique
Et les mélodies de la voix
Le vent joue de son hautbois
Une complainte mélancolique
Comme des pas dans la poussière
Que l’averse du soir vient laver
Le chemin parcouru disparait
Plus de contours, plus de pierres
De la vie, plus une trace
Rien qu’une larme à la paupière
Une pépite dans la lumière
Tout meurt quand on trépasse
Comme une toile diamantifère
Les cieux, le soir, déploient la nuit
A l’Est où l’étoile nouvelle luit
S’étend l’éternité de la mer.
Loin des discussions stériles
De ces gens jamais cupables,
Et des villes comme une étable
Où dorment les troupeaux serviles
Loin des ‘’charmes’’ au parfum d’exhibition
Que redéfinissent clameurs et érections,
Avec dans les esprits le rêve sous-jacent
D’être réincarné en sous-vêt’ment
Loin des violences suscitées
En tout homme d’esprit
Témoin d’la dyslexie
D’un peuple envers les priorités
Des signes de la vie
Loin des points cardinaux de notre société
L’argent, le pouvoir, le sexe et le succès ;
Du stress et des mensonges qui troublent l’esprit,
Le beau temps appartenant désormais aux psys ;
Loin des raisons sans raison, de ce grand bazar
-Bruit, trafic, paraître, pulsions, régimes à l’instar
Du tiers monde, fantasmes de débauche…car
La civilisation est une hypocrisie,
Une astucieuse mise en scène où les envies
Les plus viles se manifestent à la chute
Du rideau sur lequel elles grimpent et exultent
Loin de la techno, (des frimeurs et des pétasses)
De l’accord du rire
Au verbe séduire,
Des regards salaces
Contenant la préface
De la fin de la soirée,
Moi qui trouve à ma solitude une volupté
Je me promène, je dépasse l’escargot,
Je vois le lapin qui s’étonne et surveille
Les oreilles droites-deux petites ombrelles-,
Et je souris…Chaque réflexe dit ‘’aimer’’
Aux abords d’un pont rouillé,
Ou d’une ancienne charrue
J’devine les chevaux fourbus
Et les artisans du passé
Façonnant de leurs bras de fer
L’énorme chef-d’œuvre de terre… Campagne
Ici ma franchise perd son double tranchant,
La nature est digne de mon idéalité
Et mon imagination trouve son alphabet
Comme une langue maternelle forme l’enfant
O jamais la terre est ingrate,
La graine toujours fleurit
La plante offre ses tomates
Un peu de soin lui suffit
J’avance seul sans secours
Mais sans raison de tomber ;
Chaque motte du labour
Ebauche un cœur de fermier
Je m’approche des vergers aux odeurs malaxées
De pommes de cerises dans l’auroral creuset,
Les herbes mouillées s’affolent à mes rotules
Elles les noient, les embrassent, les adulent.
Les peupliers grattent la barbe aux nuages
Les roses dispersent comme des marques-pages
Leurs pétales parfumées. Le gros hérisson
File à travers une fourche oubliée dans un sillon
Déjà l’épouvantail au champ
Me susurre un refrain de Hard-Rock
De Warrant de Heart ou de Warlock,
Et a capella j’en fais un chant…
Chenille en ville sous une chrysalide
D’usages et de béton,
Entre les pissenlits de ma thébaïde
Je suis un papillon
Mon âme s’ouvre
Et mes poings lourds
S’ailent de doigts
Bè hè hè…la brebis et ses deux agneaux
Comme liés à mon ombre longent l’enclos,
Un bouquet d’herbe géant me tend les bras
Je l’arrache et l’offre à leur estomac.
A leur insu ils s’attachent au même brin
Comme d’autres s’attachaient au même spaghetti,
Et museau contre museau ils réalisent
Soudain.
Parmi eux les poules et les oies médisent…
-En cette heure endormie
Où l’aube caresse les coteaux comme des seins
Doux soupirs, élans du renouveau utérin…
Un troupeau nous épie-
L’église au loin, les fermes et quelques persiennes
Sont les seules choses à suggérer les vie humaine.
Dans une cour somnole
Le chien, le grand saule,
Le puits enrhumé…
L’air sent la forêt !
Au même moment là,
Tout bas, tout bas,
Un fil barbelé
S’offre en collier
A une jolie fleur…
En rosée, elle pleure.
Plus loin
L’Espierres, comme un réseau de veines
Engraissé par le cholestérol,
Irrigue les terres dottigniennes
En une molle et perpétuelle systole.
Alors qu’à un endroit il trace
En son cours le I de impasse,
Il m’arrive en un saut d’affronter
Assuré que je suis le plus hardi,
Les bras puissants de la gravité
Sous l’œil de ma chienne Sandie
Je marche vers l’horizon rougi ;
L es passereaux paient en harmonie
Le loyer de leurs verts abris.
Des merles sautent de branche en branche
Traçant du moment de la partition
Et leur ramage pose une question :
Sais-tu combien la rosée qu’épanche
La feuille jusqu’à notre gosier
Peut d’un chant affiner la pureté ?
J’écoute…Mon cœur me donne l’heure ;
Mon corps n’est plus que le médiateur
Entre mon âme pure et l’action,
Il soumet sa matérialité
Elle le gratifie de sa bénédiction
-sagesse et sentiment de grandeur-
Que les sens perçoivent sans peine,
-Doux effets d’une conscience saine !-
Aux chiendents les pensées se confient…
Assoupi contre un piquet de prairie
Mon corps dans les boutons d’or frais baigne ;
J’aperçois le bois de Bellegem
Petit poumon riche en oxygène,
Là-bas même les ombres respirent,
Elles ont des alvéoles solaires
Qui sous la gorge chaude des vents
Bronchent et s’étirent brusquement
Au centre de tout, dans le ciel
Un cœur palpite : le soleil !
Quelque part (c’était hier ici)
Sous une membrane d’ozone
La pluie soigne et régénère
La mousse la terre les aulnes
Comme un système immunitaire !
Quand je me sens seul à avoir compris hélas
Cet agrément, ce respect-ci !
Une strophe d’Hugo ou de Desbordes m’enlace
En sous-entendant ‘’moi aussi !’’
Et pendant que Sandie
S’acharne à débusquer un lapin,
Je me rappelle de Betsy
Et des années quatre-vingts
(Michaël Reigner – Mes fondements)
Je colore mes idées noires
Parfois elles restent bien grises
Et se tamisent à la lumière
Qu’importe la nuance mise.
Rien à faire c’est la « déprisme »
Je l’irise tant que je peux
Elle reste dans son mutisme
Et le noir gagne encore un peu.
Quand un rayon tout jaune vif
Par le carreau entre et me pique
Suffit à chasser « l’escroc-griffe »
Au même instant le gris abdique.
Et mes yeux s’ouvrent, ils voient plus loin
Que ce brouillard dedans ma tête
Je l’ai gagnée à cent contre un
La vie a son habit de fête…
Notre Directeur, Abraham Vincent VIGILANT, ouvre ce numéro par un éditorial évoquant le divorce de la Science et de l’Art, mariés depuis la nuit des temps.
Le matérialisme outrancier a écarté l’épanouissement de l’homme, chassant la Poésie, autrefois rompue au charme mais aujourd’hui charme rompu….
Dans cette revue, des poèmes inédits émanent de nos régions françaises ainsi que de nos voisins francophones en passant, comme il se doit, par la Lorraine.
Nathalie JOFA lève les yeux au ciel d’où tombe une cataracte de vers orageux qui se reflètent dans le jardin secret de Marie-Aimée MOURGUES.
La basilique de VEZELAY sublimée par Guy BRENIAUX rayonne et illumine la vieille mine de Gérard DALSTEIN : celle qui a englouti la trace des hommes mais pas le souvenir dans nos mémoires.
Si Roger MOUSSU était musagète, de la prose un exégète, peut-être qu’Erato ne prendrait pas de râteau !
André CAYON nous emmène en balade à NANCY dans sa ballade « Place Stanislas ».
Parmi les poèmes primés, quelle surprise d’y trouver la gemme d’une célébrité de la chanson, en la personne de Salvatore ADAMO, Grand Prix International de Poésie 2010.Il nous transporte et nous apporte Cet Amour… qui entrouvre le ciel.
Le chapitre des Chroniques aborde les recensions, annonces de parution, animations délégations, informations et un article consacré à Vincent VAN GOGH.
La rubrique « Lu pour vous » referme ce chapitre avec Michel TOYER, Marie-Claude PELLETAN et en point d’orgue Gérard DALSTEIN, témoin de son temps dans « Les Feux d’Eden ».
Aquarelles, huiles et photographies enluminent ces pages glacées…et pourtant si chaudes !
(Recension réalisée par Georges WEYMESKIRCH)
Le temps bute, cahote
Sur les cailloux des jours,
Ce temps long qui radote:
Un jour… Un jour… Un jour…
Un cheval de labour.
Têtu. Si lent. Si lourd.
Morne, insidieuse, étale,
Une poisse hivernale
A gelé son effort,
Pétrifié le décor.
L’augure de la mort
Guette sur les bords.
Mais dessous, l’espérance
Enkystée remémore
L’ indéfectible alliance.
Un projet s élabore.
La boîte de Pandore
Doit s’ouvrir à l’ aurore.
(Sylvaine Lucienne G.
Extrait de Suites sans fin
Publié dans Anthologie poétique de Flammes Vives. Volume3. 2011)
Je suis née dans les Vosges en 1947. J’ai vécu mes premières années à Rupt sur Moselle, où un Collège d’Enseignement Général a été créé en 1958, juste l’année où je pouvais entrer en classe de sixième. Fille d’un ouvrier d’usine, aînée d’une famille de 10 enfants, je suis devenue professeur grâce aux Ecoles Normales : Epinal, Nancy, Fontenay aux Roses. J’ai enseigné la philosophie à Strasbourg de 1971 à 2007. La poésie a accompagné les crises de mon existence : crise d’adolescence d’abord (premières participations au concours de la SPAF en 1962-63), et d’autres plus tardives… Mariée depuis 1968(mais oui !), j’ai 2 fils et 3 petits enfants.
Je signe mes poèmes : Sylvaine Lucienne G. (de mon nom de jeune fille : GESCHLECHT)
Dimanche 21 octobre 2012 eut lieu la remise annuelle des récompenses du Grand Prix des Poètes Lorrains de la SPAF.
Nous nous retrouvons dans la salle du Château au Foyer du Grand Sauvoy à Maxéville qui s’emplit peu à peu. Vers 10h30, le jury composé de Mme Joëlle DI SANGRO, M. Gérard DALSTEIN, M. Jean-Claude GEORGE et M. Armand BEMER (Délégué Régional) s’installe à la Tribune. Après un rappel des temps forts de l’année en cours :
- Mme Joëlle DI SANGRO, M. Armand BEMER et M. Jean-Claude GEORGE nous parlent du Congrès National qui s’est déroulé à Paris du 14 au 16 septembre derniers :
o La visite du Père Lachaise,
o le Grand Prix « Mémoire de la Mine » attribué à M. DALSTEIN pour son ouvrage « Les Feux d’Eden »,
o le Premier Prix décerné à Mme CHALUMEAU pour son roman « Malou ». M. Gérard DALSTEIN lui présente alors, précautionneusement, le vase reçu pour l’occasion et qualifié « de Soisson » tant il a été périlleux de le rapporter intact.
o Pas moins de trois prix pour notre ami Jean-Jacques CHIRON
- M. BEMER relate aussi le succès de l’initiative de M. Pierre VINCENT, à renouveler, de faire participer des enfants à l’écriture poétique.
- Mme Isabelle CHALUMEAU nous fait part du « ronronnement » de notre blog et rappelle la participation souhaitée de chacun pour fournir des œuvres (poèmes, mais aussi peintures, dessins, photographies) et l’animer.
La cérémonie débute par le Grand Prix des Poètes Lorrains. La lauréate, cette année, est Mme Denise RICHARD-FLIELLER, Vosgienne, pour ses poèmes à la mémoire de son inspirateur, son cher mari défunt.
Puis les différentes récompenses se succèdent selon le classement établi par le jury.
A l’issue de ces moments importants a eu lieu l’attribution de l’Alérion d’Or à M. Pierre VINCENT de Verny pour ses quatre poèmes évoquant les saisons. Il prend alors la parole pour exprimer qu’à son sens la boîte de Pandore ne doit pas rester fermée, l’espérance s’y terre encore…
S’ensuit l’apéritif, moment convivial qui permet à chacun d’échanger, de féliciter les lauréats ou encore d’admirer les tableaux et photos exposés. Vers 13 heures nous rejoignons la salle à manger pour y partager un bon repas dans une ambiance chaleureuse et détendue. Le soleil égaie la partie.
Pour conclure ce rendez-vous annuel fort, nous retournons dans la salle du château. Après une petite suggestion de Mme Marie France Genèvre et de M. Armand BEMER appelant à la participation de chacun pour « nourrir » notre blog en livrant à la curiosité de tous leurs textes primés, chaque personne désireuse de présenter un écrit est invitée à en faire lecture.
(Compte-rendu rédigé par Marie-France GENEVRE)
… de la remise des récompenses du Grand Prix des Poètes Lorrains de dimanche dernier, récupérées sur le site de Vosges Matin : http://www.vosgesmatin.fr/vosges/2012/10/22/poemes-a-la-vie-et-a-la-mort#jimage
Pour voir les photos, cliquer sur l’album ci-dessous :

Les hirondelles se rassemblent
Demain elles seront reparties
Dans le vent, les arbres tremblent
Et je me sens toute engourdie.
Le ciel est d’humeur changeante
Taches de bleu. Nuages gris
L’amant contre son amante
Reste blotti au fond du lit.
Au ras du sol, les feuilles courent
Et cherchent des portes ouvertes
Les vergers dans leurs beaux atours
Ne cachent plus de pommes vertes.
Les hirondelles sont reparties
Elles volent toutes vers le soleil
Le soleil ne luit plus ici
Octobre nous ensommeille.
Sous les bourrasques et les averses
Je traverse la nuit en courant
La pluie jusqu’aux os transperce
Et glace ce que j’ai de sang.
Je ne pas vu venir l’automne
Hier encore je cherchais l’ombre !
L’hiver viendra si monotone
Avec ses jours et ses nuits sombres.
Les hirondelles sont reparties
Par dessus les forêts de feu
Plus un seul oisillon au nid
Cet automne m’attriste un peu.
La cérémonie a eu lieu aujourd’hui dimanche 21 octobre 2012 à 10 h 00 au Grand Sauvoy à Nancy.
Tous les lauréats sont là et attendent, impatients, le démarage de la cérémonie. (Photo : Franco di Sangro)
Le jury est en place. De gauche à droite : Gérard Dalstein, Jean-Claude George, Armand Bémer et Joëlle di Sangro. (Photo : Franco di Sangro)
Grand Prix des Poètes Lorrains 2012 : Denise Richard-Flieller (Photo : Monique Colin)
Alérion d’Or 2012 : Pierre Vincent (Photo : Monique Colin)
Tous les lauréats (Photo : Monique Colin)
Pour voir l’album complet (photos de Monique Colin), cliquer sur le lien ci-dessous :

Cérémonie de la remise des récompenses du Grand Prix des Poètes Lorrains et de l'Alérion d'Or
31 images
Voir l'album
Et je m’en vais rêver dans les troupeaux du ciel,
Entre les moutons blancs qui naviguent sur l’onde,
Comme la chantilly qui se marie au miel,
Comme bouts de coton aux abysses du monde.
Le soleil miséreux a des blondes pâleurs.
Et tout comme un citron dans la coupe ou le verre,
En tranche, il se dépose, en soufflant par ailleurs,
Sur le bord cristallin de la haute atmosphère.
Moi depuis ma maison, je veux tant le goûter.
Je prends deux trois glaçons et tendant une chope,
Je lève les deux bras vers l’espace étoilé.
L’azur étant si grand, j’ai peur d’une syncope
Pour comprendre les cieux, il faut beaucoup de temps
Car il s’agit de muse et pas d’amuse-gueule.
Le poète le sait, y songe en écrivant
C’est son inspiration et parfois c’est la seule.
Voici en pièce jointe la version 2013 du concours littéraire international du CEPAL.
Tous âges, toutes catégories, toutes langues européennes.
Les versions du règlement dans les autres langues européennes peuvent être consultées sur notre site ci-dessous.
Date limite impérative des envois 31 mars 2013.
À vos plumes, et bonne inspiration !
Si vous ne souhaitez pas faire le concours, c’est votre liberté, ne vous excusez surtout pas, nous resterons bons amis !!!
Simone GABRIEL
C.E.P.A.L. – Centre Européen pour la Promotion des Arts et des Lettres
adr. courrier : 1 rue du Nonnenfels, 57920 Kédange sur Canner
Tél. (00 33) 03 82 83 97 46
Site : www.le-cepal.com
Cliquer sur le lien ci-dessous pour prendre connaissance du règlement :
Du 01/12/12 au 31/03/13 le Centre d’Art Lorrain organise un concours de poésie, nouvelles, essais et contes : règlement auprès de Jean-Jacques Chiron ou Antoine Doudoux, Institut Supérieur de Décoration,
Centre d’Art Lorrain, 12 rue du Tivoli F-54400 Longwy-Haut
Tel : (33) 03.82.25.51.19
Pour prendre connaissance du règlement, cliquer sur le fichier ci-dessous :
Loin des rires qui raillent,
Des peines ressassées,
Des gamins qui braillent,
Des chiens énervés,
Des garçons qui baillent,
Des filles allongées,
Moi l’épouvantail,
Laisse moi rêver,
En haut d’une muraille
Remplir mon cahier.
Et derrière la faille
De mon cœur ridé,
Derrière les entailles
Des jalouses épées,
Entre les tenailles
Des paresses innées,
Le goût du travail
Ne m’ôte jamais !
Jamais je n’oublierai…
Cet abri de jardin
Et ces pins autrichiens
Qui bâillonnaient l’évidence de nos baisers,
Le clos et ses jardins,
Où l’on courait, courait…
Ce garage déteignant sur nos vêtements
Un rouge nuance colère de parents,
Cette sensation de tarmac à mes pieds nus
Ni ces allées moussues
Ni le velours de ce salon
D’où sont nées avec eux mes émotions premières.
La vie entre ces douze maisons
-Mon système solaire-
Où malgré l’intransigeance des voisins
En mon cœur l’hiver passait clandestin.
-Ces âges étonnant d’simplicité
Pour que sur dix doigts tout soit compté-
(Michaël Reigner – Mes fondements)
Dimanche 14 octobre, venez découvrir le cadre verdoyant et campagnard du salon du livre du Pays de Sierck à Montenach. Une quarantaine d’auteurs vous y attendent, dont de nombreux adhérents de la SPAF Lorraine et d’associations soeurs.
L’entrée est libre.
Au plaisir de vous y rencontrer.
Armand BEMER
Elle zoome, c’est la caméra.
Champ, contrechamp, plongée,
Gros plan, large, rapproché.
Observe, c’est le microscope
Scrute, c’est le télescope
Balaye l’horizon et c’est la longue-vue
Qui déplace, transpose,
Décrit la vie.
Minutieusement inventorie
De l’univers, le sentiment
De l’âme, le ressenti,
Les écueils, émerveillements.
Le monde est là pour s’y fondre
Confondre, morfondre
Elucider ces ombres qui nous entourent
Illuminer tous les pourtours
De l’intérieur en décrypter
L’humanité et l’immuable
Et communiquer l’ineffable.
Elle fait souvent défaut
Nous boude, se cache
Joueuse,
Il faut chercher, la débusquer.
S’y coller, compter jusque cinq.
Quelquefois sans succès,
D’autres sans fouiller
Elle débarque et s’impose
Saute à nos yeux,
Joue avec nos pensées,
Nos impressions, nos idées
De beauté, d’émotion
Qui peuvent s’exprimer
Si l’on est disposé
Sinon elle reste masquée.
Elle est dans tout,
Même ce qui désole,
Rend déprimé.
S’adapte à tout,
Les états d’âmes, réalités
Qu’elle embellit
Sauf si c’est trop laid.
La poésie est un rêve ?
Eveillé
L’autre perspective qui libère
Par plénitude interposée,
Dilue, décale, déplace la réalité.
Une façon de voir la vie
Dans son entier.
Et ce qu’elle ne peut embellir
Elle aide à le pleurer.
La poé-vie :
Une dispo-vision de l’esprit.
Chers Amis,
Le Printemps des Poètes est dans une situation critique : après 10 années de réductions constantes des moyens alloués à l’association, le ministère de l’éducation nationale nous a annoncé au cours de l’été la coupe imprévue de 40% de la subvention 2012. (60.000 € de moins).
Cela entraîne un défaut de trésorerie tel qu’il implique la disparition à brève échéance de la structure, et consécutivement de la manifestation.
Le ministère de la culture, qui maintient son soutien, ne peut compenser ce retrait ; la seule solution est pour nous de récupérer auprès du ministère de l’éducation nationale la somme qui manque avant la fin 2012.
Vous pouvez nous aider en écrivant personnellement au Ministre de l’éducation nationale, pour lui dire votre attachement au Printemps des Poètes et témoigner de l’importance de son action auprès des acteurs éducatifs et culturels.
Ce peut être une lettre brève, mais vous comprendrez que plus le ministre recevra rapidement de nombreux courriers l’alertant sur la gravité de la situation et l’inquiétude qu’elle suscite, plus nous aurons de chances d’obtenir gain de cause.
Adressez votre courrier à : Monsieur Vincent Peillon
Ministre de l’éducation nationale
110 rue de Grenelle
75357 Paris SP 07
Merci par avance pour votre soutien, je vous tiendrai bien sûr informés des suites.
Bien amicalement à tous,
Jean-Pierre Siméon, directeur artistique
et l’équipe du Printemps des Poètes :
Maryse Pierson, Céline Hémon, Célia Galice et Emmanuelle Leroyer
ps : Nous préparons néanmoins la manifestation 2013 : « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent » (Victor Hugo)
L’ESSOR POETIQUE de Vendée organise ses quarantièmes Jeux Floraux par un concours ouvert du 15 Octobre 2012 au 15 janvier 2013.
Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur leur site http://essor-poetique.monsite-orange.fr
ou encore téléphoner au 06 34 98 41 90.
Aujourd’hui a été publié le dernier poème sur le thème “Le plaisir”. Trois adhérents ont participé.
Jusqu’au 31 octobre, nous aurons des oeuvres hors thème.
Pour novembre, Marie-France Genèvre nous propose : la lumière.
Ceux qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà m’envoyer leurs oeuvres sur ce thème.
Laissez mon âme muser
Aux soleils anisés
Laissez-moi rêvasser
Face à l’azur du ciel
Laissez-moi boire ce verre
Au vert lumineux
Et sourire au sourire de la fée
Laissez-moi nue, sous la lumière
Laissez-moi adorer Soleil 1er
À genoux, sur la terre fumante
Laissez-moi à ces plaisirs chics
Des cannabiques délices
Laissez mon corps s’user
Jusqu’aux confins de l’Être
Laissez-le s’amuser
Au calice des fleurs
Laissez mon âme errer
Comme une eau vagabonde
Laissez-moi rêvasser
Silencieuse, immobile
Laissez-moi ces instants, moissonner
Et engranger cette douceur
Laissez-moi frotter mon cœur
Au soleil éclaté.
P ousser la chansonnette
L ancer « Satisfaction »
A ttraper la douchette
I mbibé de savon
S’ égosiller sans peur
I miter Mick Jagger
R incer tout son bonheur
S a main là sur le cœur.
Bonjour Monsieur du Sucre !
Bonjour, Monsieur du Sel !
Ne trouvez-vous pas qu’en ce matin
On vous laisse, un peu sans usage ?
Monsieur du Sucre, il n’en est rien
Vous n’êtes, aussi que de passage.
Monsieur du Sel, que prétendez-vous ?
Vous, qui n’êtes pas toujours à plaire.
Tous les plats, ne sont pas pour vous
Alors de vos propos, je n’ai que faire.
N’entendez-vous pas l’eau qui frémit!
Et qui croyez –vous que l’on va y jeter ?
Certes pas vous, qui êtes de ce plat banni.
Monsieur du Sucre, cessez votre vanité.
Monsieur du Sel gare à votre langue
Et sachez bien que de vos dires
Il n’en subsistera, rien à la longue
Que des mots, que je saurais maudire.
A qui adressiez-vous ces propos ?
Dont la crainte vient de m’emplir
Laissez-moi rire, de ces quelques mots !
Monsieur du Sucre, j’y prends plaisir.
Riez tant qu’il vous faut aujourd’hui !
Car demain, on vous délaissera.
Monsieur du Sel, vous n’êtes qu’ennemi
Dans ce buffet, qui vous négligera.
Avez-vous oublié, dans vos éloges
Que cette maison, ne peut vous convenir
Car Monsieur du Sucre, ici ceux qui logent
Ne peuvent, que peu de fois vous retenir.
Mais faut-il vous rappeler alors
Ce que vous n’avez pas l’air de préciser.
Vous dites, que je suis mauvais apport
Mais le régime sans sel, vous oubliez !
Cessez donc vos réprimandes
Et écoutez, ce que l’on raconte.
Demain, il y aura ici du monde
Et chacun, y trouvera son compte !
Parole de poivre