A la veille du 1er août, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème proposé par Joëlle di Sangro : les regrets.
- Accueil
- > Archives pour juillet 2012
Archive mensuelle de juillet 2012
Et le peintre du ciel mélange ses pinceaux
Plus aucune saison sur la toile perchée
Les couleurs s ‘unissent en un sombre tableau
Où trainent des nonnettes et chardonnerets
Et puis les teintes s’envolent à tire d’ailes
Les nuances voilées s’estompent dans la nuit
L’été sent le printemps où siffle l’hirondelle
Et l’hiver et l’automne se décalent aussi
Les orages détonnent en décembre et janvier
Et ne paraissent plus au bras d’août et juillet
La pluie essuie ses larmes en période estivale
Tantôt, le froid la change en flocon débonnaire
Tout comme le soleil embrase l’hivernal
Les saisons ne sont plus mais que peut-on y faire ?
Voici le cliché de Pascal Kwiatkowski qui a été choisi par la Poste pour représenter la Lorraine et qui sera donc édité sous forme de timbre.
Ci-dessous le palmarès du Grand Prix des Poètes Lorrains 2012 et les modalités d’inscription au repas qui suivra la cérémonie de la remise des prix :
Ci-dessous toutes les informations concernant l’inscription au prochain congrès qui aura lieu à Paris :
Congrès 2012 de la SPAF à Paris 20è -1 -
Congrès 2012 – programme – 2 -
Congrès 2012 – inscription – 3 -
Ci-dessous un article consacré au prix obtenu par notre ami poète et photographe Pascal Kwiatkowski dont une photographie a été retenue pour représenter la Lorraine sur un timbre poste.
Tu avais trente années plus une
Quand Juillet nous a réunis
Tu faisais pousser sous la lune
Des plantes que l’on fumait assis.
Ta barbe était clairsemée
Douce, sur un visage fin
J’y déposais des baisers
Nous étions amoureux, enfin.
Tu n’avais pas de modèle
Tu tenais en équilibre
Pas d’école, pas de chapelle
Sous ton chapeau, tu étais libre.
Les années se sont succédées
De jeune homme tu es devenu homme
Notre Amour, jamais blessé
est resté doux comme la pomme.
Aujourd’hui, tu as quarante cinq printemps
Et en te regardant je me dis
Qu’ils sont jolis ces quelques poils blancs
Dans ta barbe qui devient fleurie.
Je t’aime autant qu’au premier jour
Quand, encore tout de maladresse
Nous avons posé notre Amour
Sur un grand tapis de tendresse.
Si le destin nous fait devenir vieux
Je m’imagine demeurer près de toi
J’espère que nous mourrons heureux
Pourvu qu’il y ait pour notre Amour, un toit.
En attendant qu’elle nous sépare
nous rions un peu de la Mort
Avant l’ultime départ
Pour nous sentir plus vivre encore.
Souffle tes quarante cinq bougies
Leur lueur nous mènera
Toujours où le soleil luit
Pour la vie, je t’aime aux éclats.
Sous mes pieds, la terre babille
Entre le sial et les rochers
La caressante mélodie
A mes oreilles s’est ruée
Son doux refrain glisse au-dessus
De la broussaille humide et fraiche
Lorsque le terreau mis à nu
Quitte sa veste couleur pêche
Son nez coule tout doucement
Entre les feuilles et les racines
L’eau s’en échappe tendrement
Comme la chute qu’on devine
Belle cascade au joli bois
Termine son chemin de ronde
En gargouille arrimée plus bas
Dans la fontaine vagabonde
J’entends le bruit du canon
Qui résonne dans la plaine
Je revois, cette terre en sang
Ou les hommes juraient la haine.
Je crie sentence aux ennemis
Tapis au fond de leur tanière
Comme, les combattants de la patrie
Je hais la guerre, souillée de chair.
Seul, sur cette terre dévastée
Condamné, à ne plus me relever
Je reste là, avec mon corps sacrifié
Sans plus de liberté, sans fraternité.
Ma main est pourpre de sang
Et mon cœur terrassé de chagrin
J’entends au loin, des cris poignants
Des hommes hurlent dans le lointain.
Adieu ma mère qui pleurait tant
Adieu mon père qui se taisait
Je vous revois, ce jour de printemps
Levant la main vers moi qui partait.
Je sens mes veines se glacer
Mes larmes coulent, sur ma peine
Abandonné, solitaire dans ce brasier
Mon cœur s’éteint, frappé de haine.
Entre mes doigts, scintille une croix
Un soupir, une prière dans ma voix
Je n’entends, plus le feu des soldats
Et le silence m’emporte dans la foi.
Un toit dehors, trop haut : le ciel
Une maison dedans, trop petite, comme un demi oubli
Un cœur blessé
Et : » À votre bon cœur, vous qui passez. »
Pas assez pour le ventre
Pour revenir où l’on rentre
Au milieu des hommes…
Un homme à la gomme…
Le réglement du Grand Prix de Poésie d’Aix en Provence (date limite 15 octobre 2012) est disponible sur Internet à cette adresse :
Ci-dessous le palmarès corrigé (cliquer sur le fichier pour l’ouvrir).
Aujourd’hui a été publié le dernier poème sur le thème “La chanson”. Quatre adhérents ont participé.
Jusqu’au 31 juillet, nous aurons des oeuvres hors thème.
Pour août, Joëlle Di Sangro nous propose : les regrets.
Ceux qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà m’envoyer leurs oeuvres sur ce thème.
Troubles de l’âme
Epurée de flammes
Notes abstraites
Sur un lit de mots
Elle dicte les maux
Comme un éclair
Traverse le cœur.
Flots de la mer
Berçant l’univers
Notes concrètes
Elle écrit les paroles
Sur une harpe de notes
Comme une lueur
Traverse l’air.
Voie des sens
Dérivée d’essence
Du mal et du bien
Sur une corde de liens
Elle tisse une mélodie
Comme un arc-en-ciel
S’estompe à tire-d’aile.
(cliquer sur la petite flèche noire dans le rectangle orange pour écouter).
Alors que d’aucuns écriraient « Chanson de Rimes », j’ai intentionnellement mis « Chansons » au pluriel et « Rime » au singulier….
Mes chansons sont construites sur « la Rime » et j’ai l’amour de la rime simple et jolie…. Enfin, que je trouve jolie, tout est subjectif….
Dans « Chanson de Rimes »,, je rends hommage à ces « Grands de la Chanson» sans qui les petits « Artisans Paroliers », dont je fais partie, n’existeraient pas…. ….
Et plus le vers est court et plus la rime revient vite, avec ses exigences….
CHANSONS DE RIME
Le moindre travers
Quand j’écris mes vers
C’est bien sûr la rime
Sur qui je m’arrime
Le moindre des maux
C’est bien sûr les mots
Et qu’ils se ressemblent
Pour chanter ensemble
Car dans les chansons
Que de mal-façons
Faux semblants de rimes
Qui trop me dépriment
Et les bouts-rimés
Sont bien élimés
La prédominance
Est à l’assonance
J’y recherche en vain
Les bons écrivains
Tous les grands artistes
Ont quitté la piste
Et Léo Ferré
A déjà tiré
Oui, sa révérence
La désespérance
Et Charles Trenet
Vient de fredonner
L’ultime romance
Quelle perte immense
Le moindre travers
Quand j’écris mes vers
C’est bien sûr la rime
Sur qui je m’arrime
Le moindre des maux
C’est bien sûr les mots
Et qu’ils se ressemblent
Pour chanter ensemble
Ils ont disparu
Nos chanteurs des rues
Mais leurs ritournelles
Seront éternelles
Leurs jolis refrains
Leurs justes quatrains
De bonne facture
C’est leur signature
À chaque détour
J’attends leur retour
Sonne boute-selle
De Sète ou Bruxelles
Et que des faubourgs
Sortent des Gainsbourg
Et que de province
Faudrait que nous vinssent
Et que des faubourgs
Sortent des Gainsbourg
Et que de province
Faudrait que nous vinssent
Des Brassens !…
Chanson de geste ou de Roland
Chant du départ, des partisans
Complainte, aria pendant la messe
Hymne à la joie, à la tristesse.
Chant populaire ou de révolte
Gospel vibrant pour la récolte
Berceuse calme, l’enfant dort
Beuglante, un cri entonné fort.
Valse des fleurs, comme un prélude,
Hymne à l’amour dans une aubade
Chant du cygne ou bien sérénade
Ritournelle, jolie balade.
Du fond de l’âme elle s’étend.
La chanson scande à tout moment
Une vie d’homme et son mystère
Marche nuptiale ou militaire.
Carrément blanc un air s’élève
Traduit la paix ou la soulève
Qu’un destin flanche au vent il vibre
Merci de laisser le chant libre.
De la fontaine à gueule de lion, jaillissement frais,
coule un verre mousseline qui bouillonne à la surface du bassin.
Il pleut et la pluie en traits de cristal y joue le clapotis de ses notes.
Une moire de transparence y mire la vie.
L’eau vient à la bouche de quelqu’un qui passe là
et il chante : À la claire fontaine…
» Il y a longtemps que je t’aime, jamais je ne t’oublierai. »