Archive mensuelle de mai 2012

Thème du mois de juin : le monde

A la veille du 1er juin, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème proposé par Joëlle di Sangro : le monde.

Tendres souvenirs

Ton sourire, comme un soleil sur ton visage.

Des pétales rouges, déposés sur tes lèvres.

Ce vert  océan dans tes yeux, paisible rivage.

Maman, ma plus belle histoire sur cette terre.

 

Ta douleur tes larmes, pour mon premier cri.

Moi comme un joyau, dans l’écrin de tes bras.

Le bonheur de l’instant, au bord du paradis.

Le baiser de ma mère, au sommet de l’émoi.

 

Maman, tant d’aurore et de soleils couchants.

Tant de mes sommeils, bercés par tes chansons.

Et de mes réveils, près de ton sourire passion.

Maman, tant d’amour dans ton regard apaisant.

 

Mes joies mes rires, insouciance de l’enfance.

Mes chagrins mes peines, brasier de l’adolescence.

Ton sourire malicieux, posé sur mon innocence

Et tes mots, comme le doux murmure d’un ange.

 

Tes pas dans les miens, pour tracer mon chemin.

Ta main dans la mienne, pour saisir un  avenir.

Un peu de ta vie semée, à l’aube de mon destin.

Tellement de toi, que je n’ai de mots pour l’écrire.

 

Soirées d’été, nos jeux nos rires dans le jardin.

La forêt de la belle saison, le parfum des sentiers.

Pour toi, tant de ces fleurs, que j’ai cueilli en chemin

Pour sur ton cœur, laisser les plus beaux bouquets.

 

Si belle maman, dans tes années couleur d’hiver.

La  douceur de tes rides, sous tes cheveux d’argent.

Sur ma joue, des larmes coulent comme la rivière

Un baiser brûlant, je pose sur ton front doucement.

 

Ton sourire, comme un soleil sur ton visage

Le vert lagon dans tes yeux, paisible rivage

Des pétales rouges parsemées  sur tes lèvres

Maman ma plus fabuleuse histoire sur la terre.

Pour toi

Pour toi dans * DE BROUSSE DE MONTPEYROUX Patrick De-Brousse-Pour-toi-bis

Mémoire

De ces semaines passées, accrochée

au mitant du néant

Vous êtes la mémoire

Vous êtes la voix…

 

Vous avez marché sur mes pas

qui devenaient invisibles

tandis que s’amenuisait mon souffle…


Tout n’est que bribes fugaces, alors,

vous êtes mon fil rouge, dépositaires

d’un passé sans nom.


Hors du temps, j’étais,

auteur égarée de souvenirs morts-nés…

 

Vous êtes ma mémoire,

une voix,

le livre secret d’un voyage

sans départ.

Les heures envolées.

Sans consistance…


A travers le cosmos j’ai volé,

fait quelques allers-retours dans le temps

Ailleurs, quelque part

j’ai existé.
Au cœur d’une autre dimension

 

et la Mort de sa main, me caressait le dos.

 

 

 Pour Laurent

Pour Sophie

Pour mes parents.  

 

                                      Le 3 mars 2012

Demeure envolée

À Fernande, Émile, Gilberte,
Josy et Josiane ;
en souvenir de François aussi

La voilà démolie par l’œuvre
D’une infernale pelle mécanique,
Aplanie
Comme un banal tas de pierres,
Cette maison natale, unique et attachante,
Vieille maison d’enfance, lourde et carrée,
Où les parents ont livré leur amour.

On sentait si fort leur présence
Dans les vieux murs de leur maison,
Ces gros murs tout imprégnés de leur odeur,
De leur foi, de leurs voix,
Des chaleurs et des parfums de leur fourneau.

Et ces murs, encore tout remplis d’eux,
Se sont effondrés, fracassés ;
Et leur présence fidèle vient d’être emportée,
Là, avec les pierres éclatées,
Dans les bennes-poubelles des camions.

On sentait tellement leurs âmes,
Partout, dans le bois, le plâtre et le grès,
Et maintenant, dans ce fracas funeste,
Elles sont parties,
Légères,
Dans l’élan de la poussière des gravats,
Dans le vent, pour s’évanouir, célestes
Comme la fumée et la cendre
D’un encens brûlé en souvenir.

Et sûrement, désormais, qu’elles errent,
Indiscernables,
Tout autour, leurs âmes, sans repère,
Qu’elles n’ont plus où se poser,
Les jours aimables,
Que le cœur des enfants nés
Dans leur demeure envolée.

Le site de Juliette Mouquet

Juliette me communique l’adresse de son site que je mets également dans l’espace des blogs amis de notre site :

http://www.juliettemouquet.com/

N’hésitez pas à aller y faire un tour !

Mensonge et vérité

Bonjour, monsieur du mensonge

Bonjour, dame la vérité

Vous étiez, afférer à vos songes

Oui, je méditais, l’art de tromper.

 

Votre travail n’est pas des plus plaisant

Pousser ainsi, les gens à mentir

Je préfère de loin, ma profession

Nul de mon parti, ne sait mentir.

 

Je n’approuve pas, votre besogne

Vous, la femme de vérité

Vos exploits, ne sont pas sans remords

Alors que moi, j’enfouis la vérité

 

Je sais mépriser, le méchant

Et donner tort, à ses ouvrages

Alors que vous, mensonge sans nom

Vous lui crier, victoire au visage.

 

Vérité, pour qui vous prenez-vous

Vous qui portez, la clé des prisons

Vous ne savez, qu’enfermer le loup

Alors que moi, je le déclare innocent.

 

Mensonge, ridicule effort

Ne vous, surestimez donc pas tant

Par vos exploits, bien des gens sont morts

Vous n’êtes, que l’ombre d’un instant.

 

Tout ce que vous dites, n’est pas compris

Dame vérité, je vous le dis

A me prendre, ainsi pour l’ennemi

Vous aurez, un jour des ennuis.

 

Je ne tiens compte, de vos propos

Je n’ai point peur, de vos affronts

Vous n’êtes, pas digne de mes mots

Alors retournez à votre passion.

 

Adieu, monsieur du mensonge

Adieu, femme la vérité

Je préfère, croire à mes songes

Et méditer l’art de vous tromper.

Retour à l’envie

L’envie n’est plus là et le visage potu, quand plus rien ne rit,
ne va, ne se souvient plus à l’hameçon de vivre avoir mordu. Il
faut un appât nouveau…  Un esprit étourneau rate la marche
et c’est cette étincelle, cette étoile de lumière qui fait remordre
à la vie…

Neige sur l’étang de Méréville (huile sur toile)

Neige sur l'étang de Méréville (huile sur toile) dans * COLIN Monique Neige-sur-létang-de-Méréville-petit

Collé

Si tu savais les murs
Comment t’ils sont durs
Tu serais moins sûr, entêté

L’inspiration…

Marie-France Genèvre nous propose un nouveau sondage sur le thème de l’inspiration.
Vous pouvez d’ores et déjà voter ci-contre.

Résultats du sondage du 23 décembre 2011

A la question : « Pour vous, la poésie… s’impose-t-elle, se compose-t-elle, les deux à la fois ou ni l’un ni l’autre ? », 60 visiteurs ont voté :
26 les deux à la fois
18 se compose
15 ni l’un ni l’autre
1 s’impose

Pour vous, la poésie...

  • s'impose et se compose (43%, 26 Votes)
  • se compose (30%, 18 Votes)
  • ni ne s'impose ni se compose (25%, 15 Votes)
  • s'impose (2%, 1 Votes)

Nombre de votants: 60

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La muse ment

Ma muse s’amuse à glaner dans les bois

Elle muse ça m’use à me plumer les doigts

Sa ruse m’abuse à me laisser pantois

Quand fuse ma buse au loin de mes émois

Ma muse m’accuse et je mea culpa

 

Ma rose s’arrose à grands verres de soda

Dose overdose à soupçonner muscat

Cirrhose ça rosit les joues en grenat

Quand pause s’impose après deux ou trois pas

Ma rose me cause deux mille et un tracas

 

Mes roses et mes muses méditent parfois

Des choses diffuses délabrées en moi

Si j’ose m’amuse à m’éloigner là

Osèrent six muses simuler l’attentat

J’explose je fuse mais ne m’en remets pas

Prophétie ?

La haine est hiatus au sein de l’âme humaine.
Elle heurte au portail de son cœur ; et l’amour,
Effrayé de ses coups, s’y cache jusqu’au jour
Où, lassé de sa peur, il évoque sa peine.

Alors, dès cet instant, c’est elle qu’il enchaîne
Au mur des préjugés, tout au pied de la tour
Des mauvaises idées apportant, tour à tour,
Leur pierre à l’édifice où la misère est reine.

Ainsi, s’évaporant par sa douce chaleur,
Les craintes ne sont plus quand un réel bonheur
Naît sans avoir besoin de générer de guerre.

On comprend désormais que les religions,
Oubliant que tout homme en croisade est un frère,
Déclinent dans la paix vers leurs extinctions !

Der fliegende Holländer

l’océan est ta peau

mes baisers des bateaux

je navigue et m’envole

d’épiderme en gondoles

 

le hollandais volant

Der fliegende Holländer

comme mousse me prend

et m’arrime à l’Ether

 

au repère pirate

où les sirènes jouent

je prends l’or de leurs nattes

pour l’offrir à ton cou

 

sur tes grains de beauté

je découvre ces îles

que mes vers sur la ville

égrenaient comme aux dés

 

le hollandais volant

Der fliegende Holländer

me menant à Peter

retrouvent les enfants

 

ils chantent dans le ciel

des comptines perdues

que Wendy de sa rue

leur donna comme un miel

 

sur tes grains de beauté

je découvre ces îles

que mes vers sur la ville

égrenaient comme aux dès

 

je salue les enfants

et la lune en rêvant

à demain sur un quai

égrenant un baiser

Silence

Reste Oreste
On teste le respect
Ils t’éjectent
Qu’as-tu donc fait ?

SEBASTIÂO SALGADO

En complément de ma récente publication sur le photographe Sebastiao Salgado et ses photos N&B, voici un texte d’hommage rédigé en 1993 lors de la sortie de l’ouvrage qui lui était consacré dans la collection Photo Poche.
Armand Bemer

Muscles cuivrés, luisants
Qu’un soleil humilie

Regards hagards
Vers un objectif trop lointain

Longues silhouettes drapées
Dans des lins élimés

Guenilles désincarnées
Que nul visage n’habite

Fourmis agglutinées
Dans la gueule d’un gouffre
Agrippées aux échelles
Pour remonter de l’or

Peintre de la misère
Qui fixes l’essentiel
Du tableau de la vie
En clichés « noir et blanc »

Ombres lasses et tristes
Se vidant de leur vie

Réfugiés du Tiers-Monde
Où nos rêves agonisent

Mère à l’enfant chétif,
Dont le sein est tari

Visages noirs de suie
Où brillent leurs fiertés

Dans un monde en folie
Tu dis l’abominable
Quand croire encore aux hommes
N’est que crucifixion.

Photo Poche 93

Remise des Prix au Centre d’Art Lorrain

Remise des Prix au Centre d'Art Lorrain dans Coupures de presse ER-0011-1024x744

Palmarès Centre d’Art Lorrain

Prix Louise LABE

 

Le Centre d’Art Lorrain où excellent les artistes peintres, patronne chaque année un Concours International de Littérature dont le dernier fut consacré à Louise LABE.

 

Le succès du concours grandissant d’année en année, de nombreux participants originaires de France, mais aussi de Belgique et du Luxembourg ont concouru pour l’attribution des Prix. Chacun d’entre eux y a apporté sa contribution. Qu’ils en soient remerciés, même si tous n’ont pas été récompensés.

Le Comité de lecture, sous la haute Présidence de M. Antoine DOUDOUX, s’est réuni récemment pour en établir le palmarès.

 

                30ème Concours International de Littérature du Centre d’Art Lorrain

                                                      

Palmarès 2012

 

Prix Louise LABE

 

Mr Serge SANTERRE (73-JACOB BELLECOMBETTE) pour son conte et poème : Monseigneur monte à cru, Aux joyaux des landes vendéennes

 

Prix du Centre d’Art Lorrain

 

Mr Pierre VINCENT (57-VERNY) pour sa nouvelle : Ita est

 

Prix d’honneur du Jury

 

Mr Bernard APPEL (54-DIEULOUARD pour ses poèmes : Tant que tu auras besoin de

mes bras, Un peu de buée mauve, Ne plus rien dire

 

Prix de l’Académie de Lutèce

 

Mme Nicole METIVIER (54-NANCY) pour ses poèmes :

La prune et le gourmand, Le trou de mémoire, Exit

 

Prix de la ville de Longwy

 

Mr Georges WEYMESKIRCH (54-MALLEROY)  pour ses poèmes :

La couleur des mots, Provence, Noël

 

Prix du Crédit Mutuel

 

Mr Jean HAVEL (57-DIFFENBACH-LES-HELLIMER) pour ses poèmes :

Ces larmes que l’on cache, Les vers à tort à travers, Tout en faisant mine de rien

                30ème Concours International de Littérature du Centre d’Art Lorrain

 

Palmarès (suite…)

 

 

 

Prix spécial du Jury

 

      Mme Monique LACROIX-TERRIER (92-NEUILLY-SUR-SEINE)

      pour son recueil : Je vous écris encore

 

 

 

Diplômes d’Honneur du Centre d’Art Lorrain

 

Mme  Rose-Andrée ARBER (88-EPINAL) pour son conte : Tourments j’endure

 

Mr Alain BONTEMPS (54-CONFLANS-EN-JARNISY) pour ses poèmes :

Un petit coin d’eau, A regarder, Soleil

 

Mme Noëlle LAURENT  (88-EPINAL) pour ses poèmes : Louise, La belle cordière

 

Mme Nicole LAPORTE (54-VILLERS-LES-NANCY) pour ses poèmes : Minouche,

Le banc, Jour de Toussaint

 

Mme Viviane MONTAGNON (54-NANCY) pour ses poèmes : En tête-à-tête, Corps à corps, Etre hérisson à plein temps

 

Mr Serge RADOCHEVITCH (54-TRIEUX) pour sa nouvelle : Safari banlieue    

Thème du mois de juin : le monde

Aujourd’hui a été publié le dernier poème sur le thème “La vie”. Quatre adhérents ont participé.
Jusqu’au 31 mai, nous aurons des oeuvres hors thème.
Pour juin, Joëlle Di Sangro nous propose : le monde. Ceux qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà m’envoyer leurs oeuvres sur ce thème.

La vie

Pour le thème de la Vie, j’ai le plaisir de vous proposer quelques photos du grandissime photographe brésilien Sebastiao Salgado, que j’ai pu rencontrer samedi 28 avril dans le cadre de l’Eté du Livre à Metz. Désolé pour les reflets sur les vitres des photos. Et une photo de l’artiste Salgado, qui a lancé un énorme programme de replantations d’arbres au Brésil.
Armand Bemer

La vie dans *23 - la vie Vie-4-Bemer-P1020829

Vie-4-Bemer-P1020833 dans Parrainage

Vie-4-Bemer-P1020836 dans Photos

Vie-4-Bemer-P1020843

 

 

 

L’enfant du printemps

A l’aurore de tes jours, je t’ai donné la vie.

Pour l’éveil de ton cœur, j’ai versé mon sang

A l’aube de ce sourire, j’ai posé chaque nuit

Un peu de moi, pour te voir naître mon enfant.

 

Ecoute  ma  mélodie, le chant de ma passion

Entends ma voix, mon amour qui te murmure.

Ecoute sa symphonie, mon tout petit garçon

Elle t’endort au clair de ce mois de mai si pur.

 

Laisse mes bras, te bercer dans ton sommeil

Mon bonheur, est au fond de ton visage.

Mon regard brille sur le tien, comme un soleil

Mon ange, aux doux reflets de mon image.

 

Mon fils  ma raison, mon cadeau du printemps

Si heureuse de t’adorer,  t’envahir de mon amour.

Mes larmes coulent, si puissant  mon sentiment

Pour toi l’enfant, qui comble d’infinis mes jours.

 

Laisse mes, pas te guider jusqu’à cet homme

Dépose un peu de ta vie au fond de mes années.

Laisse ma main, tenir la tienne jusqu’à cet homme.

Dépose un peu de toi au cœur de ma fierté.

 

Au creux de mon sein, tu as déposé un Paradis

A la source de ton sourire, j’ai soufflé chaque nuit

Un peu de ma vie, pour t’offrir la tienne mon enfant.

 

Une maman à son fils.

 L'enfant du printemps dans * WEBER Elisabeth Vie-3-Weber

 


                                           

 

 

 

 

 

 

La vie

Posé sur une branche, le merle sifflote

Cigogne, son amie, berce un nouvel enfant

La chandelle à son chevet va, vibre et tremblote.

Et l’aube voit le jour par un soleil brillant.

 

La vie  se régale de splendides campagnes,

De sublimes contrées, d’oiseaux un brin moqueurs,

Et de plaines bien sages et de hautes montagnes

Parfumées, tour à tour, de délicieuses fleurs.

 

C’est  le mariage des sens : de l’eau, de l’air, du feu.

Mets du vent dans les voiles, vole la vallée !

C’est la vie, c’est la mort, et c’est un peu des deux.

C’est la faune et la flore qui voguent feu follet.

 

C’est la mort qui rode en cape grise et noire,

Enrubannée de larmes et de cris souffreteux,

Affublée de fléaux et de tristes histoires

Qui épinglent les maux et rendent malheureux

 

C’est la vie qui chaloupe et va tanguer encore,

Emportant dans ses sacs le bon et le mauvais.

Une vie opposée dans chacun de ses ports

Où gazouille l’amour comme un tendre collier.

Espoir et vie

Pour que naisse l’espoir, il faut avant la vie
A l’exemple de Mai venant après Avril
Où quiconque ne doit se découvrir d’un fil
Pour faire au mois suivant ce qu’il a très envie !

Ce quatrain explique à qui voudra bien me croire qu’il me fallut attendre le thème de Mai pour écrire celui d’Avril… réchauffement climatique oblige !
Pascal Lefèvre




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