La chance me sourit, je suis née comme ça
Le neufnovembremilneufcentsoixantetrois
Que de neufs… !!!!, six et trois.
Novembre, onze ? Comment ça ?
Que me dites-vous là ?
Non, non, ça ne change pas,
C’est neuf plus deux et puis voilà…
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Archive pour la Catégorie '*30 – la chance'
Paulette en son quartier jouait à la sibylle.
Deux mains sur les tarots, le regard scrutateur,
Elle sondait votre âme, y guettant la couleur
D’un possible à venir, conforme à votre style.
En dehors de l’usine elle élevait des oies,
Cultivait au jardin de quoi nourrir son monde.
Ni son entrain de bon aloi, ni sa faconde
N’empêchèrent le sort de laminer ses joies.
La crise de vingt-neuf! Cette crise eut raison
De l’argent que l’époux reçut en héritage.
Le pactole sombra dans le commun naufrage.
Adieu le rêve de construire une maison !
La Française des jeux fit miroiter la chance,
Mais les bons numéros du jour furent nombreux!
Libérale, Paulette fit quelques heureux,
Se retrouva plus pauvre, et la tête en partance.
L’usine alors ferma, vendit son domicile.
Un fils, malgré l’éloignement de son travail,
Parvint à l’acquérir avant la fin du bail.
Pour sa longue vieillesse il en fit un asile.
(Extrait de Les Insignifiants)
A la source de tes années j’ai déposé la vie
Pour l’éveil de ton cœur, j’ai versé mon sang.
A l’aurore de ton regard, j’ai soufflé chaque nuit
Un peu de moi, pour te voir naître mon enfant.
Entends cette mélodie le chant de ma passion
Ecoute ma voix qui te murmure mon amour.
Entends cette symphonie, ma si douce chanson
Elle te berce dans mes bras, sur un écrin velours.
Laisse ton beau sourire, répandre sa lumière
Dans mon cœur, il éclabousse de couleurs.
Dans tes yeux l’âme des miens, ceux de ta mère
Mon petit ange, mon petit garçon du bonheur.
Laisse mes pas te guider jusqu’à cet homme,
Dépose un peu de ta vie au creux de mes années.
Laisse ta main, dans la mienne jusqu’à cet homme
Repose un peu de toi, au sommet de ma fierté.
Aux prémices de l’automne, au cœur de ma joie
Septembre mon fils, tant de toi un peu de moi
Tes yeux fermés, les miens au sommet de l’émoi
Mes larmes soleil, pour mon petit prince mon roi.
Au cœur de mon sein, tu as déposé un Paradis
A l’aube de ton sourire, j’ai versé chaque nuit
Un peu de moi, pour t’offrir la vie mon enfant.
Une maman à son fils.