DES MOTS
Il y a des mots pour VIVRE
Pour aider à MOURIR
Pour mieux supporter de VIEILLIR
Et même des mots pour
SE TAIRE .
Auteur: Armand BEMER
DES MOTS
Il y a des mots pour VIVRE
Pour aider à MOURIR
Pour mieux supporter de VIEILLIR
Et même des mots pour
SE TAIRE .
Auteur: Armand BEMER
Un monde imaginaire sublimé par la pensée…
A la recherche d’une identité de savoir, de sagesse.
Emmanuel Cipriano
S’aimer, c’est l’instant précieux d’une vie vécue intensément, jusqu’au bout du possible .
Emmanuel Cipriano
INFOS A PARAITRE
DANS ART & POÉSIE
DU MOIS DE JUILLET
ARMAND BEMER
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
J’ai vu des scarabées dorés gravir les raidillons d’une Rome embrumée,
et les maisons de séquoia écloses comme les pâquerettes, couleurs de joie si vives,
couleurs de femmes peintes, comme ils disent.
J’ai deviné l’océan soupçonnable à peine dans la grisaille
maraudeuse, et les navires cherchant à tâtons la faille
sous les ponts des oublis.
Voici monsieur le maire bénissant des couples hilares, venus du fond de leur revanche en cortège nuptial, comme les goélands endimanchés et bavards, sur le parvis des tilleuls et des gays amours.
Après le carrefour saillant, le taxi plonge tout droit dans la baie du bonheur ;
nous irons, tout à l’heure, manger des harengs sur le port et saluer Alfred, le manchot breton qui cuisine des crêpes au crabe sur l’embarcadère.
Ce soir, sous chapiteau, le cirque cinq étoiles donne le festin du rire, avec service au pas de course
Demain dimanche, nous serons à l’église pour chanter à tue-voix le gospel qui balance les cœurs dans l’incantation de la houle montante ;
le voisin qui me prendra la main sera africain ou jamaïcain, chauffeur de bus ou pilote : qu’importe puisqu’il s’agit de faire le tour du monde meilleur en chantant !
Les jardins du Presidio, emplis de fleurs nuptiales, ont le sourire de Marilyn,
un vieil infirme,
en mendiant, me l’affirme ;
mais à présent, c’est Robin Williams sur sa bicyclette jaune qui tient la corde ;
il me l’accorde.
Dans Chinatown, d’étal en étaux, les marchands ont effacé les trottoirs et l’on gagne de l’espace vital aux frontières des quartiers ;
le ciel est tapissé d’oriflammes sanglantes qui s’écoulent sur les façades.
Lin Fu vend aux Russes du bien mauvais vin, et aux Japonais, son âme, avec des épices étranges ;
son cousin assure des tables et des hôtesses de luxe au sous-sol d’un bouge ténébreux, apparenté à un cabaret.
Je n’ai pas vu le clair de lune sur Alcatraz.
A l’entrée du musée, Rodin pense une fois de plus, qu’il n’est plus temps de philosopher.
LE PROCHAIN CONGRES NATIONAL DE LA SPAF
AURA LIEU A METZ
LES 17, 18 ET 19 OCTOBRE PROCHAINS
UNE OCCASION A NE PAS MANQUER
POUR TOUS LES ADHÉRENTS LORRAINS
Dans les salons du Château de Madame de Graffigny à Villers-les-Nancy, autour d’un noyau
d’adhérents et de sympathisants réuni dans le cadre du troisième café littéraire de la saison, l’équipe de
l’APAC-NANCY accueille chaleureusement Armand BEMER, auteur régional, pour la présentation de
son dernier ouvrage “A l’encre de la Moselle”. Mais, avant d’ouvrir les pages de son recueil de nouvelles,
l’animateur, Pierre VINCENT, propose à l’invité de dresser à l’auditoire quelques traits de son personnage.
Et, ce Mosellan, homme de lettres, tout à la fois poète et écrivain, [engagé sur le plan littéraire (Président
de la SPAF Lorraine), écologiste sur le plan politique (élu local depuis vingt-cinq ans)], lève le voile de sa
naissance à Manom et de son enfance à Berg-sur-Moselle, au coeur du pays des trois frontières : France,
Luxembourg et Allemagne, avant d’affirmer son profond attachement à sa langue maternelle, “le platt”,
(dialecte considéré comme “langue des bouseux” durant ses études secondaires au lycée Charlemagne à
Thionville langue régionale parlée mais non écrite ni enseignée dans les écoles à son époque) qui,
néanmoins, exercera une influence primordiale dans la structuration de sa personnalité et influera, sans
doute, sur ses choix linguistiques. De fait, au terme de son cursus universitaire à Metz, il devient professeur
d’anglais, jongle avec l’allemand, et, par intérêt personnel, approche l’hébreu, l’espagnol, etc….
Pour lire la suite, cliquer sur le fichier ci-dessous :
Compte-rendu Armand BEMER
Les vaches clochetent dans la danse des grands pins ;
ils balancent lourdement leurs mâts sous la bruine de septembre, là-haut, dans les hautes vagues de la lumière en pâturage.
Hier soir de lune, Traudel a tressé une longue natte blonde, devant la cheminée de chêne massif où flammèchent les esquilles d’un espoir encore tout vert et secret ;
elle a le regard égaré dans des yeux de jade sombre, et la peau laiteuse aimée de ses agnelets
Hansi fend le bois dans la remise de son cœur automnal où croissent les chrysanthèmes des mauvais jours ;
il songe à ces femmes qui l’ont trahi et qu’il voudrait brûler de ses buches au fond du Hexenloch.
Martha, la sage, qui a usé ses mains au bréviaire des anciennes coutumes, ira ce dimanche encore sur la colline, prier Maria in der Tanne et allumer un cierge pour dissiper la brume mécréante de sa mémoire
Sorti d’un hasard joyeux, un tortillard s’affirme et, facétieux, trépigne d’allégresse sur ses rails serpentins ;
il siffle au passage les brouteuses en robe bicolore.
Au bord du ruisseau, enfant échappée de la Grande Cascade et du livre des légendes, Joséphine pose ses pas de vair entre les colchiques et la chanterelle ;
les truites fugitives finiront -c’est sûr- dans la poêle, au son de son appeau ;
au printemps prochain, ornée du Bollenhut, son cœur rouge vif sera à prendre.
Dans le vallon, le moulin a broyé toutes les joies d’hier, et toutes les peines ;
mais le grain de l’aube nouvelle est à moudre.
En forêt, comme en cuisine, le coucou ubiquiste s’égosille à chanter qu’il faut vivre, et vivre encore, le torrent de beautés qui se déverse dans le silence…
… éclos dans l’attente immémoriale d’une apothéose universelle et les prémices irrésistibles des éclats de la Joie,
gardien et signe de passe de la Jérusalem céleste, Cité aux splendeurs innommables,
tu combles de certitude les abîmes de quête à travers les âges pétris d’orgueil et de suppliques, d’agitations grégaires et de moinerie sublime.
Circonscription intangible d’un siècle élu, celui d’un saint devenu roi ;
alpha et oméga de la raison d’aimer, plénitude aboutie dans l’exaltation…
Dès lors ;
passons sur la légende dorée et ses prodiges, le martyrologe déroulé dans le lithique des drapés, et les chœurs processionnaires dans la grande nef des fous en pénitence ;
au diable les rapines de Margot l’Enragée, place de la Bourse, et aux bouches des enfers, les horreurs de la guerre (la dernière salve te fit perdre la tête), la quête du Graal et le roman de la rose, chantée par les troubadours, effeuillée sur internet ;
rose vive et pourtant si déliquescente, infatigable semeuse d’épines sur les chemins de compassion ;
toute cette humanité dérisoire dans son fait et qui ne sait plus penser son destin !
Je ne veux pas lire sur tes lèvres épanouies le livre de la sagesse qui n’appartient qu’aux âmes d’exception : Socrate le phraseur, un autre demi-dieu, et le laveur de vitres qui seul sait ouvrir les yeux ;
et les compromis, en bon usage des strabismes paralytiques, ne se marchandent pas avec l’aiguilleur du ciel.
Non, ces lèvres du Savoir révélé ouvrent les portes de songes plus beaux, plus vrais que la vie, et que seule la poésie, art suprême, peut incarner ;
ne badinons pas, là réside le seul paradis.
Boulevard des Emotions, dans la pâte d’un vieil or couché au couteau solaire, mon double prosaïque, exalté, me dit à sa manière : « Mille hommages à ces bourgeois de la ville des villes qui ont su créer cette perspective rarissime sur la proue de ce vaisseau de lumière ! » ;
et qui mène jusqu’à tes pieds, bel ange ;
jusqu’au rivage de ce sourire, qui pleurerait presque de bonheur…
Babel étale de mille langues mouvantes à l’infini indompté de l’inconscience…
Les goélands rabâchent l’entêtement de ton vouloir à l’affrontement de la falaise où le fracas de l’écume chante une histoire immémoriale et sans autres annales que celle d’une salive froide et fugace, rongeant inlassablement des rocs nus, impassibles et vaincus.
O libres propos de l’océan à ses légendes et ses infinités prospectives ! Haute et puissante houle au déhanchement prodigieux, dans l’immense parcours des simples savoirs… Bien au-delà des limites de l’imaginaire s’étendent encore des territoires que seuls les rêves aventureux, imprégnés de fraîchin, ont su annexer.
Mais les matelots polyglottes, forçats de la transhumance en coque d’acier, ne chanteront plus les routes de l’ambre, des épices et des mirages, dans les gréements de leur audace
Jadis la profusion des chandeliers illuminait les vitraux d’une abbaye ;
on y lisait, sur l’arête du promontoire, la saga des miracles et le passage obligé vers la baie sacrée, vers le repos assuré du pêcheur.
Temple assis sur la mer et les colonnes délicates, bras tendues en prise du firmament à portée de pinacle !
Ainsi flambait la flamme des moines marins, chantant a cappella, dans la nuit transfigurée du littoral, la psalmodie d’un phare inégalable, aujourd’hui éteint ;
céleste cité en lambeaux…
C’est pourquoi les maisons aveugles, et noyées de chagrin, ont tourné le dos à la mer.
Pour une autre cantilène dont seuls les refrains étaient encore de mer, mais la geste inscrite dans le granit d’un drame suprême.
Ombres encloses dans un jardin des oliviers fantomatique et découpées dans l’orage des tourments ;
ronde d’une nuit, exhaussée au pied de la croix, pour la représentation d’un théâtre tragique, fondateur et éternel, sans autre décor que les tentures mouvantes du ciel…
Comment, incrédule, ne pas s’émouvoir devant tant de naïve et sombre beauté !
Hommage aux sculpteurs des chemins de la foi !
Ci-dessous la fiche d’inscription intéressant le prochain café littéraire du 20 février 2014 organisé par l’APAC (Association Plumes A Connaître) et réservé à Armand BEMER pour un débat autour de son dernier ouvrage « A l’encre de la Moselle ».
Café Littéraire A. BEMER
Outre temps, du toit enneigé d’un monde inspiré, à travers les âges nus, un Océan de sagesse est venu offrir un libre hommage à l’empire des puissances terrestres, dans ce jardin de la sérénité infinie…
Lac tranquille aux nénuphars cloisonnés, entre les joncs manchonnés de velours noir, entre le rose nacré des calices étoilés, entre les lotus blancs et les iris en liens de sang bleu, sur ses lèvres mordorées, l’onde, joueuse à peine, unit de sa robe suave l’immense étendue de ses riches émaux dans la tiédeur du soir.
Un savant silence peint le fond d’or d’un théâtre naturel où déjà se meuvent des apparences porteuses de lampions aux trouées de vivants soleils. Les fourreaux emblématiques de processionnaires égéries franchissent l’ombre du poirier où se dénouèrent tant de subtiles intrigues; froissement de la soie sur des semelles muettes jusqu’aux abords du pavillon de la bienfaisance où sera bientôt servi le festin des cultures de l’esprit dans la faïence précieuse des émerveillements.
Sous les masques de jade qui ont traversé des siècles de marbre, dans la plainte des cordes pincées au quart d’émoi, s’insinue l’extatique sourire du bouddha repu de sagesse. Songeant sans doute aux lointains guerriers d’argile dans les travées de l’empire d’un mort ; empreinte fossilisée d’une monstrueuse folie en marche vers les portiques du néant. Armée d’orphelins dépouillés de leur âme et dressés dans leur superbe creuse, admirables fantômes des exploits consignés dans le dogme des vanités ; réincarnation glaiseuse d’un orgueil ébloui, gardant la poussière d’un improbable tombeau.
O que s’arrête, rien qu’une heure, le cours des turpitudes et des vénalités !
Le temps de boire les soifs de beauté dans la sombre laque des pupilles où dansent les feux mouillés d’une trouble tendresse.
Mouvance des mains, mouvance des corps, chorégraphie des mimes subjugueurs sur la scène des abandons consentis, le charme emprunte les chemins d’une langue sibylline pour réduire la raison à son lit de jouissance.
Séraphiques vénustés, sentinelles d’une Chine éternelle, officiant au seuil d’un éden qui surpasse les splendeurs de la Cité céleste dans ses ordonnancements lithiques et de santal…Cette nuit sera un fleuve de purs diamants où s’abreuvent les dieux de toutes les félicités !
Concours 2014 - Bretagne-Anjou-Touraine – Ouvert jusqu’au 15 Avril 2014
BULLETIN DE PARTICIPATION
Prénom :
Nom :
Adresse
e mail :
téléphone :
Code : 2 prénoms :
__________________________________________________________________
Disciplines choisies Titres Nombre d’oeuvres :
POESIE
PROSE
ARTS
Conditions financières de participation aux concours :
PRIX des Jeunes talents de moins de 16 ans : 10 timbres ou 5,00 €
PRIX de poésie, prose ou artistique dans une discipline choisie (20 timbres ou) 10,00 €
PRIX pour participation dans plusieurs disciplines poésie, prose, arts : 20,00 €
GRAND PRIX participation plusieurs disciplines et les prix du recueil : 20,00 €
OPTIONS FACULTATIVES :
Adhésion à la S.P.A.F. Membre actif année 2014 : 22,00 €
Abonnement à la revue trimestrielle ART et POESIE (4 Nos) : 28,00 €
Abonnement et adhésion ensemble pour un an ( remise de 14 € ) : 36,00 €
Publication d’un poème ou d’une œuvre dans la revue ART et POESIE : 15,00 €
Offre spéciale :
SOUSCRIPTION pour réserver un tee shirt ou polo de qualité 100% coton à votre taille ou pour offrir avec le logo » ART et POESIE « de la S.P.A.F :
imprimé en 3 couleurs pour homme, femme, enfant : conditions privilégiées
port et retour gratuits, téléphoner pour préciser votre taille et choisir les coloris disponibles. Tél. 06 81 04 60 14
Tee-shirts à partir de 6 €, Polos 8 € !
Société des Poètes et Artistes de France
Bretagne-Anjou-Touraine - CONCOURS 2014
I – Les prix des poètes : PRIX décernés d’après les thèmes proposés et sujets libres : humour, paix, liberté, générosité, humanitaire, souffrance, amitié, amour, devoir, mystique, orgueil, égoïsme, nature, ville, région, poésie, chanson, patrie, Europe.
1- Poésie en prose, poésie libre
2 – poésie néo-classique
3 – Poésie régulière classique
4- Poésie régulière de forme fixe, fables
5 – Poésie illustrée (dessin, peinture, enluminure, collages, compositions)
6 – Prose: conte, nouvelle, scénario, récit, théâtre, essai…
7 – Prix du recueil manuscrit de 30 textes de poésie sous anonymat
8 – Prix du recueil édité hors anonymat
9 – Jeune talent de moins de 16 ans: poésie et arts toutes formes
II – Les prix des artistes :
1 – Chanson: écriture du texte, composition musicale, harmonisation, Interprétation
2 – Comédie musicale (10 chansons sur un thème) sur D.V.D. ou vidéo
3 – Art oratoire (poésie déclamée) – Slam : cassette ou disque laser
4 – Danse actuelle, moderne classique, etc. : DVD – vidéo
5 – Photo d’Art : tous sujets, ( 2 à 5 modèles différents)
6 – Peinture: toutes matières: pastel, huile, aquarelle, gouache, etc…
7 – Dessin- Arts graphiques – Illustrations – Enluminures.
8 – Sculpture – Moulages – Bois, métaux etc
RECOMPENSES : diplômes, médailles, coupes, trophées, tee shirts, livres, disques
REGLEMENT et CONDITIONS de PARTICIPATION :
Poésie: 3 textes dactylographiés, non agrafés, en 3 exemplaires,
Choisir et préciser la discipline à gauche, titre au centre,
et 2 prénoms à droite sur chaque texte
Recueil : textes dactylographiés agrafés en recueil non édité : 20 textes en 3 exemp.
recueils édités : sans anonymat, sans dédicace, en 3 exemplaires
Prose : nouvelle, conte, récit, essai, scénario, extrait de roman en 3 exemplaires
Chanson et autres arts : 1-2-3-4 – cassette, CD ou DVD- en 2 exemplaires
1 à 15 chansons. indiquer le nom de l’auteur, compositeur, interprètes.
Photo, peinture, dessin, sculpture (ARTS ) 5-6-7-8 Photo couleur, bonne qualité, 3 exp.
Les œuvres ne sont pas rendues.
Les auteurs sont responsables de leurs œuvres. Ils autorisent leur publication dans la Revue « Art & Poésie» Régionale et internationale.
L’encaissement des chèques fait office d’accusé de réception des envois.
Les décisions du Jury sont sans appel. Il se réserve la faculté de ne pas décerner de prix ou de grands prix si la qualité ou la quantité des oeuvres présentées sont insuffisantes.
Le palmarès sera adressé fin mai 2014.
Les membres du Jury : écrivains, poètes, artistes, professeurs de lettres, d’art graphique, attribuent une note à chaque œuvre présentée et les prix sont attribués d’après les moyennes les plus élevées en ordre décroissant.
Les œuvres remarquées font l’objet d’un diplôme d’honneur de première mention, deuxième mention, ou de participation.
ENVOI DE VOTRE PARTICIPATION : dès que possible au plus tard le 15 Avril 2014.
Dans une grande enveloppe portant l’adresse du délégué et l’affranchissement postal réglementaire ECOPLI, non recommandé, insérer vos textes, photos ou œuvres, en 3 exemplaires avec les inscriptions de disciplines choisies, votre code d’anonymat: 2 prénoms, et le titre des œuvres, joindre deux enveloppes timbrées, portant votre adresse- l’une pour l’envoi du palmarès et l’autre pour l’invitation à la remise des prix et diplômes- et une enveloppe portant votre code de participation (deux prénoms) contenant le bulletin de participation rempli et votre chèque de règlement d’un montant correspondant à vos choix, établi à l’ordre de Michel LEON D.R. SPAF
23 GRANDE RUE 35430 SAINT JOUAN DES GUERETS
Société des Poètes et Artistes de France
Concours 2014 – Bretagne-Anjou-Touraine – Ouvert jusqu’au 15 Avril 2014
Tous les participants sont invités à participer au CONGRES REGIONAL de la SPAF
FESTIVAL « ART ET POESIE » à SAINT MALO le 8 JUIN 2014
Sous les figuiers faiseurs de rêves
et la mollesse des abandons serviles
le vieil Anglais qui fut mangeur d’opium
étalait l’offrande de ses grêles os
au brasier de Midi-purificateur
Les paupières pellucides en persiennes
le regard arrimé aux rives d’un lointain azur
et tout à la songerie des temps fameux
où les zéphyrs enfantaient la douceur de vivre
dans les palmes d’un empire tropical
Sous les figuiers porteurs de fruits amers
coule une fontaine de thé vert
La servante au galbe chantourné
libre chevelure et capiteuses effluves
chantonne la mélodie lascive
des natives d’amours enamourées
Le gravier grafigne dans les allées
et le jardinier parfume de roses pâles
les fées ailées qui murmurent dans l’air
une prosodie pour les hôtes du paradis
Sous les figuiers faiseurs de rêves
les heures se consument comme le tabac
et la mémoire s’invente une ancienne vie
peuplée d’oiseaux moqueurs et de singes rieurs
de soies flamboyantes comme les coulis de soleil
sur l’ambre des paysannes en libation
et le cuir mouvant des pachydermes
peuplée de palais marmoréens et de sucre d’orge
où des courtisanes mangeuses de pierres précieuses
éventent la paresse des princes en pagne
Sous les figuiers infusent les jours dénudés
jusqu’à la chair suffocante de l’été défaillant
au pied d’un océan de langueur
Le vieil Anglais – qui avait appris le français
sans accent au cœur de l’antique Albion -
pensait à haute voix aux jardins
de Bangalore et de Pondichéry
où la volupté naissait sur un lit de fleurs
et où la mort ne pouvait se concevoir
que dans le sourire d’un dieu dansant
Dans son éditorial, notre président Vincent VIGILANT nous souhaite une Bonne Année,
pleine de satisfactions au plan personnel, familial et professionnel.
Puissent la joie, la sérénité s’épanouir en nous, sur le sentier de la sagesse fleuri d’amitié et d’amour, qu’on pourrait appeler le chemin du bonheur.
Le 55ème congrès de la SPAF a été honoré par la présence de Monsieur et Madame RAFFARIN, Adjointe au Maire de Chasseneuil du Poitou, chargée des Affaires Culturelles.
Notre Président nous informe de son désir de mettre un terme à son mandat en septembre 2014.
Il évoque son parcours poétique ainsi que géographique, outre Atlantique, puis à travers toute la France, pour achever sa « ballade » en Poitou-Charente où il se donne cœur et âme à sa Muse.
L’Assemblée Générale a entériné un bilan annuel satisfaisant conclu par un rapport financier en équilibre.
Le vote pour le renouvellement du Conseil d’Administration a vu la confirmation des membres sortants.
Il est à noter que les tarifs d’adhésion à la SPAF restent inchangés.
Lors de la cérémonie de remise des prix commentée par Véronique Flabat-Piot, de nombreux et talentueux poètes ont été récompensés.
Les autres artistes du salon international des arts ont également été primés pour leurs œuvres picturales, photographiques, de marquetterie ou de sculpture.
Des poèmes inédits ou primés emportent le lecteur sur les vagues blanches des pages que tourne le vent de l’inspiration.
Du creuset de Jacques MULLER, Grand Prix des Poètes Lorrains 2013, coule la prose incandescente d’industrieuses amours.
Au chapitre des « Chroniques » on retrouve Gérard Laglenne qui nous fait découvrir la « couronne » de quatrains ; il nous présente la « schaltinienne » et enfin le « maillet », trois compositions à formes fixes, de structure originale et dont il explicite les règles de prosodie.
Avis aux amateurs !
Dans les « Informations Rappels » nous apprenons que Michel LEON renonce à prendre la succession d’Abraham Vincent VIGILANT à la présidence de la SPAF ainsi qu’à son poste de Vice-Président.
De nouvelles élections seront organisées ultérieurement .
Georges
La caresse des courbes, et déjà l’invite au trouble des sens…
Chair de mangue exquise dans les cloisonnements du tendre,
tu ne seras plus le fruit défendu aux lèvres du désir,
là où les palmes filtrent le miel de la lumière,
là où la mer affairée à son offrande d’écume
lisse, inlassable, un lit de sable rose et de succin
aux nudités esclaves des libertés souverainement captives
Le temps est insensé où se livre la raison aux Maîtres-du-jouir
où s’évaporent les mots exsangues d’une langue devenue inepte
à dire la transparence de l’heure en son abîme de tempérance
Affranchie des mimétismes, dans l’éblouissement d’un jardin hiératique,
la main naïvement prodigieuse enfante un absolu
sur la scène d’une genèse si calme, si langoureuse, si lénifiante
et les couleurs de l’épure, épanouies en un usage révélé
Rêve des rêves certes, mais sous une peau si suave !
La toile des jours immobiles imprégnée des tropiques libidineux
embrase les ombres paresseuses dans la luxuriance des fruitiers
Voici un don qui sied aux dieux que de peindre les natives exaltées
chantant la rumeur de mer qui court dans les veines du plaisir,
à sa plus forte emprise, à son abandon suprême, à son plus grand éclat !
Et peuvent enfin mourir tous les possibles dans un bonheur accompli…
Quand la nuit est lourde comme un astre de plomb,
J’ai le corps glacé au blanc des néons.
Et j’entends grincer les bandonéons,
La scène de l’hiver qui va se lever.
J’ai le corps heurté à coups de klaxons,
Mon âme qui dit non au matin givré,
Aux voix murmurées, aux bruits des talons,
Des moteurs qui font des gribouillis noirs,
Aux migraines des phares en murs de prison,
Aux questions du temps, aux cisailles du vent,
À l’odeur qui colle d’essence et pétrole.
Et je vois tout près -les yeux grand ouverts-
Je sens dans ma chair le sommeil sucré
Des autres roulés dans leurs draps bleu vert,
Tout près, moi qui erre, le souffle serré.
N’écris plus, ne crie plus
Ne dis plus rien
Mange ta peine
Demain, tu ne seras plus rien
Range la haine
Où je t’emmène
Elle ne te servira à rien.
Viens avec moi
Chevaucher les étoiles
De l’extrême
Mange ta peine
Ne dis plus rien.
Le silence te garde
Bien à l’abri
Tu me souris
Il y a la nuit
Qui te regarde.
N’écris plus, ne crie plus
Ne dis plus rien
Mange ta peine
Demain ne sera rien.
Jette ta gêne
La dire ne servirait plus
A rien.
Reprends avec moi
Ce qui fut un chemin
Mange ta peine
En gardant bien ouverte
Ta main.
Je regarde tomber la pluie
Le vent souffle, les arbustes ploient
Les dernières fleurs sont toutes flétries
L’automne fait glisser ses doigts
De quoi allons nous parler alors que l’été s’étiole
L’automne saura-t-il assez nous habiter ?
Derrière la fenêtre les feuillages s’envolent
Aurons-nous toujours un toit pour nous abriter?
Je regarde tomber la pluie
Le vent souffle, un foulard vole
Les fleurs n’ont plus d’habits
Les pétales tous horizons s’envolent
L’hiver qui approche ne sera t-il qu’un cri?
L’automne est là qui nous étreint
Derrière les carreaux, je vois tomber la pluie
Le ciel tout entier semble éteint
Je regarde tomber la pluie
Elle est drue et battante
Le ciel est immensément gris
Des beaux jours, je suis dans l’attente.
Le soir tombe comme un habit de mort
Le soleil n’a brillé que par son absence
La pluie et le vent nous éloignent du port
Dans mes rêves, vous y cheminiez en silence
Je regarde par la fenêtre
La pluie n’a de cesse de tomber
Demain le ciel sera bleu peut-être
L’automne a dévoré l’été.
Poète marchand de nuages dit Baudelaire
Et moi j’avais longtemps gardé la tête en l’air
où flottaient des anges crépusculaires
en aubes bleues et tendre rose
Tu as illuminé la poésie des couleurs
de cette sublime candeur
et même les mystères de la foi
que l’on retrouve quelquefois
sur les murs glacés des cathédrales
Enfant des tremblants miracles
qui transforme les morts-vivants
d’un monde insignement insignifiant
en bergers d’une moutonneuse féerie
je m’émerveille de ton bestiaire
qui anime mes insomnieuses nuits
J’aime surtout le coq flamboyant
échappé de la grande pâque russe
qui vient picorer la descente émaillée
de mon lit de fleurs orphiques
Et puis l’âne sacré de la Bible
portant docilement mes vierges amours
par-dessus les toits de la ville
jusqu’aux jardins éthérés d’un nouvel Eden
Pour prendre connaissance des différents Grands Prix nationaux de la Société des Poètes et Artistes de France décernés cette année dans les différentes catégories, cliquer sur le fichier ci-dessous :
REGLEMENT des Grands Prix 2014 14a
Pour obtenir le règlement de ce concours, cliquer sur le fichier ci-dessous :
RéglementGRAND PRIX DES POETES LORRAINS 2014
Nous avons un projet d’anthologie papier, à publier en 2014, des meilleurs pantouns publiés ou reçus par la revue.
Or cet appel court jusqu’au 31 janvier 2014.
Il n’est donc peut-être pas trop tard pour certains qui voudraient s’essayer à cet exercice, et peut-être figurer dans cette anthologie, même si le prochain numéro électronique de Pantouns est pour mars.
Merci d’avance aux membres de la SPAF pour leur soutien.
Georges Voisset
Dans les bourdonnements du jardin orchestral, les pas cristallins de l’archange solitaire, semant l’heure pianistique d’une si claire confidence ; allée des désirs gracieux, entre les topiaires ciselés de la mouvance des archets, les fontaines en pluie de lumière, dans la ronde de flamboyantes couleurs…
Et dans la rosée, la phrase du bout des lèvres humectée, offerte à l’instant élu qui s’étonne pourtant de sa propre conception ; majeure épanouie dans le bouquet des profondes simplicités, qui emporte le cœur dans les commotions de la beauté.
Intime pudeur en quatuor où se mire la nostalgie d’un astre inaccessible. Le fuseau des cordes pour esquisser les traits d’ombre qui souligneront dans la profusion de lumière, les flots de la ligne pure. Ici se transcendent toutes les misères dans une ingéniosité si limpide qu’elle nous restitue la dentelle des émois.
Haute couture de soie, de broderies, de volutes, et le sourire congénital à cette légèreté précieuse découpée dans le vif du ciel, là ou le séraphin garde la porte du paradis. Labiales des sens en consonances de douceur et d’allégresse : infinie variation de la même essence, du même parfum charmeur, dans l’alchimie de la mesure et des sons.
Derrière la transparence des voiles vibrent les charmes exquis, fardés de pudeur.
Enfant de l’art identifiable entre tous les sortilèges bienheureux. La tristesse même n’est qu’une vaporeuse évocation dans cet éternel printemps !
Organisé par la Société des Poètes et Artistes de France (SPAF) – Délégation Midi-Pyrénées et ouvert du 1er janvier au 15 mai 2014.
Pour obtenir le règlement, cliquer sur le lien ci-dessous :
Concours SPAF Midi-Pyrénées 2014
Quand j’ai vu ta beauté
Sur le pas de ma porte,
Ma raison était morte,
Mon angoisse, oubliée.
Ton visage raffiné
Avait une présence forte,
L’homme te faisant escorte
S’en trouvait effacé.
Tel qu’on me l’avait dit
Tu avais la gueule d’ange
De ces mannequins étranges
Des vitrines de Paris.
Comme un chat dans la nuit
Tu avais l’œil qui change,
L’iris fait d’un mélange
De ciel bleu et de suie.
Elégant, l’air hautain,
Tu entrais comme l’enfant,
Un peu tendu, distant,
Mais lent comme le félin.
Sans geste, regard en coin,
Tu t’assis calmement,
Tu parlais rapidement,
Voix claire et l’air serein.
Noyant tes arguments
D’un discours incertain,
Tu devenais soudain
Friable et attachant.
De ton sourire, surgit
Comme un tir lumineux
Qui me découpe en deux,
Ton mystère me détruit.
Mais déjà tu t’enfuis,
Héroïque et gracieux,
Mince, aux muscles nerveux,
Rassasié, hors du lit.
Et c’est comme du poison
Qui m’atteint et je pleure
Au souvenir d’un bonheur
Qui s’envole au plafond.
Seul le silence répond
À ton parfum qui meurt
Sur l’oreiller à fleurs
Qu’avait creusé ton front.