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Archive mensuelle de janvier 2011
A la veille du 1er février, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème avec un dessin de notre amie Nathalie Jofa.
J’espère que cette oeuvre sera un moteur pour tous les peintres et poètes de la SPAF Lorraine qui participent à l’animation de ce blog.
Comme nous l’avions annoncé, notre ami Pascal Kwiatkowski a réalisé le vernissage de son exposition de photos qui reste visible à Maizières- les-Metz. Toutes nos félicitations à notre ami artiste aux multiples talents. Armand BEMER, délégué régional.
Je n’ai pas voulu t’apporter de fleurs
Mon offrande aurait été banale
Je te donne un gâteau de céréales trois pommes du chocolat deux petits biscuits croquants
même si je sais que tu ne mangeras rien de tout cela
et que les oiseaux les insectes
profiteront joyeusement de ce repas
Tu me regardes très longtemps sans me voir
Sous le verre glacé de ce portrait ovale
tes yeux sont si pâles
Ton visage s’efface comme une vieille étoile
Mon coeur battant trop vivant
est exclu du pays de ton sommeil
Soudain
je relève la tête
toute engourdie encore
de chagrin et de rêve
Un frêle rayon vert
s’échappe dans les arbres
Je ne peux m’empêcher
de penser alors
que ton âme
se libère
de mes larmes
et de mes prières
Une croix de Lorraine hissée sur la victoire ;
Le blason d’un duché d’or et de sang teinté,
Dans l’envol fulgurant d’alérions argentés ;
Un beau mirabellier, arbre prémonitoire.
Voici de la Lorraine un emblème notoire.
L’or rutilant des fruits au blason incrusté,
Ailes d’oiseaux et fleurs de même pureté.
Glorieux pilier vivant d’un noble territoire.
Migrant venu d’ailleurs en terre d’adoption,
Promu lorrain de souche comme être d’exception.
Par tous ceux qu’endurcit le climat de rigueur.
Au mois d’août le Lorrain dans sa charpagne* égrène,
Sous les mirabelliers enracinés de cœur,
Les merveilleux fruits d’or aux couleurs de Lorraine.
* Panier à deux anses.
On pourrait voir du vert dans le puits de ses yeux,
Approcher l’émeraude. On pourrait voir la mer
Et percer le mystère de ces reflets gris-bleus
On pourrait éponger ses larmes d’écume
Les sécher au soleil pour qu’elles deviennent nacres
Les paupières fermées, telles de fines plumes
Devinant les roches et les pierres âcres
On pourrait faire naufrage, sombrer sans accoster
Dans les sombres abysses aux confins de l’iris
Où les peines de vie finissent par brûler
On pourrait s’en aller, se perdre et revenir
Aimer cette prunelle aux vagues vertes et bleues
Aimer le goût du sel dans l’air que l’on respire
et les reflets changeants de l’encre de ses yeux.
Deux goélands
Conversaient,
Chacun d’ un coté
D’une berge,
L’ un, tout grand,
Debout comme une cigogne,
Perché sur un lampadaire
Très haut,
L’autre, ébouriffé,
Qui tendait ses ailes
Vers le bassin du Thau.
Entre deux restaurants
Qui s’activaient,
Sur la berge,
Les beaux oiseaux
Bavardaient:
Es-tu orgueuilleux !
Riait le goéland ébouriffé.
Tu te prends sans doute
Pour la tour Eiffel !
Agée de cinquante-trois ans, je suis membre de la S.P.A.F depuis 3 ans et j’ ai fait mon 1er poême à l’âge de 7 ans. Depuis 15 ans je participe à certains concours poêtiques de mon choix. Cela fait 25 ans que je peinds (huiles, aquarelles, acryliques.)
Après avoir baigné dés l’enfance dans la culture très particulière du Pays-Haut lorrain, fasciné par l’univers des mines et des usines qui avaient transformé les paysages, et par ces hommes qui semblaient tous, de la ménagère à son mari de haut-fourniste ou de mineur en passant par les commerçants et entreprises de toutes natures, travailler de front dans un même mouvement brassant toutes les races, il m’était impossible de me taire alors que je sentais les premiers frémissements qui allaient mettre à terre les mégalopoles du fer et tout un peuple qui y était attaché.
Pour rendre hommage à ces hommes qui m’avaient initié à l’amour, au bonheur, fait toucher la notion de paradis, rien ne me semblait trop beau, et bien entendu, mon goût pour la poésie et le dessin ne pouvait que servir cette cause.
(Pour lire la suite, cliquer sur ce fichier :
quanduncheminencacheunautre.doc )
Il a sept ans, et le souffle des tunnels de la mine abandonnée de Saulnes-Nord l’appelle, au delà de sa peur. Il passe ses journées dans son univers à la recherche des traces d’un univers qui le fascine.
Il a huit ans, et finalement son grand-père Emile, mineur de fond, lui fait franchir l’espace interdit, la « porte » qui sépare le jour du fond, un dimanche de faible activité. Mais quel spectacle inoubliable !
Il a douze ans, et ce début de nuit de juin, il va porter un casse-croûte au nez et à la barbe des gardiens à son cousin René, sur le plancher de coulée du haut-fourneau. L’Interdit encore, mais surtout la magie du feu en pleine figure !
(Pour lire la suite, cliquer sur ce fichier : feuxdeden2.doc )
Que les orangs-outans ont de l’humanité
Dans leurs regards perdus devant notre inconscience
D’humain ne sachant plus voir en l’arborescence
Le meilleur enseignant de la sagacité.
C’est en se réfugiant sur cet arbre insulté
D’être mis au rebut de la forte croissance
Filant vers le début de l’ultime échéance
Qu’ils sont le plus parlants à nos sens affairés.
Et leurs jeunes bébés, parés sur leurs paillasses
A mourir bien langés, se moquent bien des liasses
De billets verts gagnés sans le moindre dégoût.
En voyant dans un sac ballotter leur vaillance,
Se mettant à leur place, notre corps comprend tout
De la vie que l’on claque avec tant d’insouciance !
Pascal Lefèvre,
Poème composé à la suite du passage du documentaire « Green » sur France 5 le 5 décembre 2010. A voir absolument sur (http://www.greenthefilm.com/ )
Naissant d’un monde clos où se forgeait son âme,
Déchirant ses poumons d’un cri libérateur,
Elle est frêle drageon avant que d’être fleur
Mais, bien plus que bébé puisqu’elle est déjà femme ;
Elle est la vie !
En berçant sa poupée, elle rit, elle chante
Et court dans le vallon cueillir quelque bouquet.
Elle prend le crayon, mais revient au jouet,
Chaque matin lui offre un monde qui l’enchante ;
Elle est la joie !
Une âme adolescente interroge la vie …
Les jouets sont cassés, oubliés, au placard !
Ses horizons sont nus dans le matin blafard.
Mais la rose en bouton annonce l’embellie !
Où est-elle ?
Un soleil s’est levé, une aube enchanteresse
Eclaire le chemin où naissent les amours.
Elle engage sa vie au serment des toujours.
Elle est bonheur et joie et, bien mieux que promesse,
Elle est l’amour !
Elle accueille en son sein la graine d’espérance,
Le fruit de ses amours ; elle attend un enfant,
Son cœur est plénitude. En cet enfantement,
Elle est plus que maman, puisqu’elle est renaissance ;
Elle est l’espoir !
Le mari, les enfants, toute la maisonnée …
Elle donne à chacun son courage et son temps,
Chaque instant de bonheur est un autre printemps,
Mais elle est don de soi jusqu’à son apogée ;
Elle est cadeau !
Elle est seule à présent sur son chemin de vie,
Le linceul a ravi la moitié de son cœur
En brouillant la fragile image du bonheur,
Elle aurait tant aimé que tout soit poésie ;
Elle est souvenir !
Et puis, voilà que s’ouvre une nouvelle page
Qui vient illuminer son horizon troublé.
On l’appelle mamie ; un tout petit bébé …
Une petite fille entre dans son sillage …
Elle est éternElle ! !
Dans le cadre du téléthon, j’ai composé le poème ci-dessous
pour un petit garçon atteint d’une maladie génétique orpheline.
La richesse d’aimer reste un trésor unique,
Fragile talisman de nos cœurs hyalins.
Transfigurant les jours en sublimes vélins,
Semence d’un regard, l’amour se communique.
Chaque instant de bonheur, telle une ample tunique,
Ornemente les corps loin des funèbres lins.
La richesse d’aimer reste un trésor unique,
Fragile talisman de nos cœurs hyalins.
Forts d’un espoir solide et leurs actes malins,
Au mal pernicieux tes parents font la nique.
Constamment tu reçois les plus tendres câlins,
Reflets d’un besoin cher à bien des orphelins :
La richesse d’aimer reste un trésor unique,
Fragile talisman de nos cœurs hyalins.
Cette forme fixe est appelée « Sonnetin » qui fait l’amalgame
des règles du rondel et du sonnet. La composition des rimes
est la suivante : A*B*BA ABA*B* ABB AA*B*. La mienne
est différente, car elle a suivi l’inspiration du moment.
Pour plus de renseignement sur cette forme fixe, lire
l’article de Gérard Laglenne à la page 40 de la dernière
revue Art et Poésie du 4ème trimestre 2010.
Hommage à un poète voisin, qui a justement chanté Verlaine, que j’ai eu l’honneur de rencontrer à un récent Eté du Livre à Metz.
Armand BEMER
Il y a la Poésie et puis chaque poète à la sienne.
Ils la constuisent de recueil en recueil
puis arrive un jour où ils peuvent présenter un florilège.
« Extraits de la Poésie d’un poète » est la collection
des plus beaux textes des quatres derniers recueils écrit par Alain Bontemps.
Le texte intégral peut se découvrir sur le site :
poesie.dechacun.monsite-orange.fr
Ma maman fut institutrice,
Offrit à sa fille ce prénom
Très étonnée, c’était mignon
Une élève le portait bien
Sans se douter, mais oh ! Combien…
Moqueries,
Oubli, humiliations,
Niaiseries intolérables
Paroles et viles réflexions,
Rejet de ces gens de renom
Et la fillette avec malice
Nia tout à coup son prénom.
On m’infligea un tel supplice,
Mentir fut l’unique solution.
Patricia, Patty, Pat, Patrice,
Appelez-moi comme vous voulez
Tout simplement, sans artifice
Restez gentils mais acceptez !
Il faut bien qu’un jour soit propice
Car la souffrance reste complice
Et de grâce laissez-moi tranquille.
Patrice-Lucie AUGUSTIN
Bravo, la Tunisie osant ouvrir la voie
Aux peuples opprimés en ce siècle nouveau
Où l’homme réveillé n’est plus du tout ce veau
Conduit à l’abattoir avant qu’il ne le voie !
Ayant ainsi conquis sans qu’on ne le prévoie
Soudain la Liberté, chacun dans son cerveau
Vient d’inhumer sa peur en son profond caveau
Qu’il referme très vite avant qu’on l’y convoie !
La porte est donc ouverte à la fraternité
A la condition que la moralité
S’impose sans tarder dans l’action publique…
Car voilà tout l’écueil que l’historien sait
Quand la démocratie accède en politique
Comme l’ont tant connu la France et les Français !
La bouche
de l’eau exhale
un souffle
Tout près
bat l’aile douce
d’un oiseau
La brise dépose
une étoile rousse
sur un caillou
Et c’est le bruit mou
d’une noix tombée
dans l’herbe froissée
Tu es passé
La croix et le blason, emblèmes du courage,
Sont bien lourds à porter pour défendre Lorraine :
Laver aux larmes, au sang, sans orgueil et sans haine,
D’une terre violée l’ignominieux outrage.
Le ralliement des cœurs aux glorieux apanages :
Trois alérions d’argent filant à perdre haleine ;
Le signal de l’assaut que sang et or entraînent
Au salut du pays, fier et noble héritage.
Deux traverses brandies ; la croix sur la bannière
Chasse un usurpateur, Bourguignon téméraire.
Notre-Dame éplorée, croix lorraine brisée !
La croix des maquisards et des gars de Leclerc !
Plutôt l’exil que terre asservie, divisée !
Croix de libération dans un beau matin clair …
Du visage désenchanté,
comme un coup de gomme,
tout le falot effacé,
tout retrouvé le teint de pomme…
pomme au sourire,
pomme à croquer .
Par la vitre ensoleillée,
sur les joues rosées, sur les joues de cire,
un rayon palpite :
un rayon enchanté.
La jeune fille sur ses joues que personne n’a frottées
a le fruit qui invite.
Un jour de pomme,
du moral famélique à la faim comblée que rien ne ronge,
s’ouvrent les bouches de l’expression
et sans rien d’onirique
prend le vrai nourri pour un songe
pour être : un jour croqué…
sur les ailes sur les ailes
d’une nuit d’une nuit
de novembre de novembre
étourdi étourdi
de liqueurs de remords
j’énumère j’énumère
les rumeurs mes amours
constellant saupoudrant
les paillettes mes départs
de mes larmes de demain
sur les ailes
d’une nuit
de novembre
étourdi
de lumières
j’énumère
les paillettes
décorant
les tableaux
de ma geôle
sur les ailes sur les ailes
d’une nuit d’une nuit
de novembre de novembre
étourdi étourdi
de frontières de mémoire
j’énumère j’énumère
mes départs les tableaux
affleurant assiégeant
l’Oniri mes amours
de toujours d’autrefois
sur les ailes
d’une nuit
de novembre
étourdi
de vertige
j’énumère
l’Oniri
effeuillant
les rumeurs
de mon rêve
Au soleil de tes yeux, tes lèvres vont s’ouvrir
S’ouvrant telle la fleur un matin de printemps,
Puis poser sur ma lèvre un long baiser ardent
Pour me donner la fièvre, éveiller mon désir.
Au soleil de tes yeux, ton corps va resplendir,
Illuminé d’éclats, de rayons caressants,
La douceur de ta peau, tes appas provocants,
A mes yeux, à mes mains, à mon corps vont s’offrir.
O toi ma merveille, tu fleuris tous mes rêves,
Tu luis dans le sombre de mes nuits, ma belle ève,
Le matin au réveil, tu es toujours présente.
O toi ma merveille, te connaitrais-je un jour ?
Accrochée à mon bras, souriante et charmante ;
Au soleil de tes yeux, je pense à toi toujours.
Gérard Bollon-Maso (SPAF Région lyonnaise)
une pluie de sable
rose
un tourbillon de couleurs
africaines
une girafe
s’élance
en montgolfière