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Archive mensuelle de juin 2010
Un coq, fier,
Haut perché,
Crête au vent,
Se vantait dignement.
Levez-vous tôt, travaillez plus longtemps !
Disait-il
Et je serai votre trésorier !
Il prétendait,
A qui voulait l’entendre,
Faire la pluie et le beau temps.
Je vous plumerai en passant…
Et chacun de faire basse-cour
En chantant ses louanges,
Du canard au dindon …
Or il advint que l’orage gronda !
Aussitôt notre pauvre coq,
Au fond du poulailler,
Se réfugia !
Piètre retraite en vérité !
Tremblant et penaud,
La queue pendante,
Il ne s’avéra être
Qu’une poule mouillée !
Dans cette triste histoire,
Il perdit toute sa dignité…
Sans doute quelques héritiers,
Quelques plumes encore !
Il en va souvent ainsi
De nos hommes politiques
Qui caquètent du haut de leur perchoir
Mais ne se mouillent guère
Quand le temps est à l’outrage…
En cette nuit,
D’insomnie,
Les heures passent
Et s’enfuient.
Crevant le silence,
En écho,
Un cri lointain.
Le vent,
Les craquements
De l’armoire,
Dans le noir,
La pendule
Martèle le temps.
Une moto,
Brutale,
Fait hurler ses chevaux.
Je fixe les ténèbres,
Funèbre,
De mon regard là.
En cette nuit,
D’insomnie,
Je pense à toi.
Dans ma mémoire
Tu es là.
Voici le jour nouveau,
Il va faire beau.
Gérard Bollon-Maso
Nous portons à votre connaissance la création du blog de l’Association
« Les Amitiés Littéraires du Val d’Orléans » (A.L.V.O)
Ce qui compte vraiment,
C’est ce que l’on cache,
Il ne faut pas qu’on sache.
Plutôt tout deviner,
Difficile à trouver,
Tout ce que l’on cache
Et qui nous attache,
Morceau de firmament.
Alors aimablement
Se joue le cache-cache,
Le masque se détache,
Comment le rajuster ?
Murmurer, dévoiler,
Tout ce que l’on cache,
Et qui nous rattache
Avec ce filament.
Le regard, justement,
C’est là que se cache
Cette immense tâche.
Essaie de décoder,
Une vie à chercher
A effacer la tache,
Car l’absolu s’entache
Par tout ce qui te ment.
Il est trop tôt … le parc est vide.
Est-ce l’effet soudain du vent
ou bien alors d’autres prodiges …
toutes les balançoires s’activent
berçant tout doucement …
… d’invisibles enfants !
Le manège aussi a tourné
mais … personne pour le pousser !
Les petits cailloux qui l’entourent
semblent jouer -en ricochets-
éveillant sous leurs chants …
… cris et rires d’enfants …
Qui donc a besoin de jouer
sans vraiment pouvoir se montrer ?
La réponse est à deviner
ou bien alors à inventer …
comme fait
la Maman …
… en berçant son enfant …
La musaraigne chantait gaiement
Heureuse de passer calmement
Les beaux jours de l’été à muser
A rêvasser et à s’amuser.
La souris sa voisine, était plutôt austère ;
Il faut, disait elle, garder les pattes sur terre.
Du matin jusqu’au soir, elle allait et venait.
Elle creusait, fouillait, s’affairait, se démenait
Pour tapisser son nid avec des plumes d’oies
Volées dans un bel édredon comme il se doit.
Dessous l’escalier elle avait aménagé
Son garde-manger ; bref, tout le confort ménager.
Il y avait des noix rangées près de son nid
Et des grains de maïs sur un papier jauni.
Notre riche souris, de faim ne mourait point,
Et cela se voyait rien qu’à son embonpoint.
Mais un souci retors la rongeait jour et nuit.
Toujours prête à bondir elle gardait son huis,
De peur qu’un voleur autant fieffé que sournois
Ne vint lui dérober quelque cerneau de noix.
Elle avait tant et plus mais elle était radine
Et vivait chichement de toutes ses rapines.
Elle n’en avait jamais assez, l’avare, jamais ;
Alors dans la cuisine elle visitait la maie,
Rapportant moult pain dans son étroit repaire
Où il advint parfois qu’une noix se fît la paire.
Elle vit un beau matin un morceau de fromage
Et courut sans détour lui rendre son hommage.
Elle eut tort, la goulue, d’être allée y toucher
Car…..CLAC ! la souricière n’en fit qu’une bouchée.
La musaraigne, pendant ce temps,
Vivait de vers et de l’air du temps…
Mieux vaut prendre le temps de vivre et de rêver
Qu’être esclave de ses biens et riche à en crever.
Un peu plus de deux ans ont passé depuis que j’ai quitté l’industrie automobile et le dessin technique pour de nouveaux desseins.
Enfant du baby-boom, BOUM ! , me voilà déjà dans les rangs du papy-boom.
Et SPAF ! , j’ai fait connaissance avec les poètes lorrains en 2008, à l’occasion mon premier concours.
Depuis mes plus tendres années j’aime conjointement la poésie, la peinture (moins celle au rouleau) et la musique qui en mon cœur sont trois sœurs.
Ma guitare et mon pinceau, hélas m’ont délaissé; alors j’ai demandé à mon ami Pierrot de me prêter sa plume pour vous écrire des mots, teintés d’une note de gaieté.
Toujours il y aura
des découvreurs d’étoiles
Sur la mer il y aura
toujours au loin … une voile
Sur la plage il y aura
toujours des châteaux de sable
que la vague emportera
dans ses griffes impalpables
Toujours sur quelque chemin
brillera un coin de ciel
dans les flaques du matin
quelquefois un arc-en-ciel
**
Même si mourait l’oiseau
dans la cage de la nuit
il renaîtrait aussi beau
dans les rêves éblouis
**
C’est vrai tant qu’il y aura
des hommes restés enfants
rien vraiment ne se perdra
le temps renaîtra du temps
** ** **
Élie Viné
Ėlie VINĖ (22 mai 1922- 22 décembre 2005)
(Prix de l’humour poétique en 1977 – Grand Prix des Poètes Lorrains en 1978 – Lyre d’Argent en 1979 – Le prix Voltaire au Cercle Littéraire de Graffigny en 2004 – L’Alérion d’or en 2004)
Oui, emmenez-moi encore dans votre univers,
L’univers flamboyant des poètes.
Emmenez-moi faire escale dans votre sphère !
Mon cœur est à la fête :
Il veut partager votre lumière
Et toucher à l’éphémère…
Je suis suspendue à vos accents si troublants !
Vos mots pudiques et mélancoliques
Me bercent et m’enchantent…
Bien plus qu’une amante
Je serai votre égérie,
Votre muse.
Simple rêverie ?
Atmosphère vaporeuse ?
Fugue nébuleuse ?
Oh !Oui, emmenez-moi au-delà de moi !…
Je suis à bout, je me noie,
Je suis à vous, je suis… à toi !
Voici des roses et des bleuets
croqués dans le jardin sauvage
taches vives parmi les blés
ourlant finement l’ouvrage.
Au fond de ses yeux, il garde
l’image pour mieux la retracer
sur son carnet de promenades
il peint ce que le regard a capté.
D’azur, le ciel deviendra mauve
les blés sont tendrement dorés
voici des bleuets et des roses
fleurs fiévreusement dessinées.
Agilement, de ses pinceaux
compositeur d’harmonies
il a saisi ce qui est beau
pour que jamais on ne l’oublie.
Voici des roses et des bleuets
engranger la moisson d’images…
Couleurs chaudes sur le papier
éclaircir encore les nuages…
Ainsi posera-t-il son regard
ainsi chantera-t-il l’été
et quand reviendront les brouillards
lui peintre, s’en sera allé.
Voici des roses et des bleuets
posés dans le paysage
roses et bleus parmi les blés
croqués dans le jardin sauvage.
(extrait de « Odes et colères » 2008)
Je ne t’ai pas oublié
Je ne t’ai pas
Je ne t’ai
Je ne t’
Je ne
Je
……………………………
Chers amis Délégués,
Vous trouverez en pièce jointe le programme du congrès de Toulouse. Dès réception retenez vos chambres directement ou par Claude VERNICK si sa proposition de prix de groupe vous intéresse. Notez bien: 9h00 à 10h00 réunion du C.A/ 10H00 0 11H00 Réunion des délégués.
Notre lauréat au Grand Prix International de Poésie est Salvatore ADAMO Qui sera présent.Mais on attend encore sa confirmation.
Faites passer l’information auprès de vos membres et soyez nombreux à y participer. Le congrès c’est le temps et l’espace partagés par chacun de nos membres dans la bonne humeur et la convivialité.
Venez nombreux
Le Président
(Pour avoir le détail du programme, cliquer sur
congrstoulouseprogramme.doc )
Le quatrième salon du livre de Lunéville, LUNELIVRE 2010, se tiendra le dimanche 5 décembre prochain dans le Salon des Halles en centre ville, place Léopold.
Pour obtenir le dossier d’inscription, cliquer sur le lien :
dossierdinscriptionlunelivre2010.doc
Au retour des beaux jours
Les fleurs dans l’air s’imposent
Ephémères et grandioses
S’y respire l’amour
Les rebords irisés
Du bout des branches lourdes
Dansent la sarabande
Sous la brise ondulée
L’insecte qu’elles attirent
En élans hypnotiques
S’envole chaotique
Bercé par les senteurs
Et tout doux, tout dehors
En ce temps du retour
A la vie qui un jour
Nous a jeté un sort
Et nous somme à l’amour.
Arômes verts des foins dans la combe mouillée,
Riche senteur du sol ouvert par les labours,
Odeur lourde des bois sous leur voûte rouillée
Par les brumes d’automne et la fuite des jours.
Vous m’entourez ce soir, parfums de mon enfance,
Vous émanez en moi du fond de ma douleur,
Vos effluves troublants avivent ma souffrance
Et mêlent aux regrets l’amertume des pleurs.
Je retrouve enfouis parmi les fleurs fanées
Les étés rayonnants des lointaines années
Et tous les rêves nés au seuil de l’avenir.
Comme au chevet d’un mort on apporte des gerbes,
Vous accourez chargés de frissonnantes herbes
Entourer le cercueil où dort mon souvenir.
C’est pas dessous les escaliers
Qu’on voit les couples réguliers,
A pleine bouche,
S’embrasser comme au premier jour,
Quand tous les deux pensaient « toujours »
Ce serait louche !
Mêm’ quand rien n’est vraiment cassé
Le passé reste le passé
Et l’habitude.
Tarit l’envie de s’embrasser,
Réunit sans les enlacer,
Nos solitudes.
Sans qu’on ait vu passer les temps
Il y a bien vite vingt ans
Qu’on vit ensemble.
Qu’hier, aujourd’hui et demain,
Passent, sur nous, sans que nos mains
Réunies, tremblent.
Elle a ses soucis qu’elle garde
Lui ses tracas. Ils se regardent
Sans se surprendre
Si l’on n’y fait pas attention,
On sort à une autre station,
Sans rien comprendre.
Quelque fois , je voudrais lui dire
Qu’il y a mieux, qu’il y a pire
Ce qui importe
C’est de saisir la main qu’on tend
Et ne pas, même un seul instant
Claquer la porte.
Même au bout de ces vingt années
Où l’on croit que l’on se connaît
Se dire : « Je t’aime ! «
Comme aujourd’hui, incidemment
Je le dis maladroitement
En ce poème
Dans un récent sondage Isabelle posait la question de savoir s’il fallait souffrir pour créer. J’ai répondu instinctivement « non », en gardant toutefois une certaine frustration, car la réponse ne pouvait pas être aussi tranchée. D’ailleurs les résultats, en montrant une quasi égalité entre le oui et le non, m’incitaient un peu à déduire que, finalement, tout le monde répondait peut-être la même chose sous la forme impossible à exprimer dans un sondage bipolaire, à savoir un « oui, mais… » Ou un « non, mais… » qui se rejoindraient, nous ramenant à la fameuse problématique des visions optimiste ou pessimiste qui considèrent un même verre rempli de la même façon, mais soit à moitié vide ou soit à moitié plein . Mais est-ce bien ça ?Alors pourquoi ne pas prendre un petit espace sur le blog pour prolonger les sondages ou autres questions liées à la créativité dans des développements qui pourraient peut-être intéresser les uns et les autres, permettre de rebondir avec un peu de recul et promouvoir les aspects vivants et constructifs de chacun ?
(Pour lire la suite du texte de Gérard Dalstein, cliquer sur le lien ci-dessous :
dalsteinblog01.doc )
Bernard Appel nous propose en nouveau sondage un des trois sujets du bac philo.
Comme il dit, une telle question mériterait évidemment de longs développements en thèse, antithèse et synthèse.
Sans réveiller la vieille querelle des Anciens et des Modernes ni pousser trop loin la polémique, nous vous invitons à voter et éventuellement vous exprimer plus longuement dans un commentaire.
A la suite d’une maladresse dans l’administration du blog, j’ai bloqué le sondage en place…
A la question : « Quel instrument utilisez-vous le plus pour écrire ? », 13 visiteurs ont voté :
7 le stylo-bille (ou feutre)
5 l’ordinateur
1 le stylo-plume (la classe !!!)
0 le crayon de papier
Quel instrument utilisez-vous le plus pour écrire ?
- stylo-bille (ou feutre) (54%, 7 Votes)
- ordinateur (38%, 5 Votes)
- stylo-plume (8%, 1 Votes)
- crayon de papier (0%, 0 Votes)
Nombre de votants: 13
Le désir est le lien
où l’amour devient lierre.
Je saoule à son regard mes lisières de nuit noire ;
je l’entends qui gémit et délivre mes doigts.
Et tant et peu se donne
que toujours je m’étonne
que les grains de sa peau, sous ma main, s’abandonnent,
abreuvant les déserts
où ma vie s’emprisonne.
J’aimerais
Te voir nue et mouillée,
Sortant du bain,
Pour ton corps
Le sécher,
De ma langue,
De mes mains,
Ton corps troublant,
Sentir son parfum, enivrant,
Goûter tes lèvres,
Me saouler de ton haleine,
De ton odeur,
Pénétrer ta chaleur
Intime en profondeur,
Jouir dans ton humidité
Et ressentir,
Ton plaisir.
Gérard Bollon-Maso
A toujours vouloir vivre
En équilibre sur un fil,
Mesurer chaque pas,
Au-dessus du manège,
Avancer, c’est survivre.
A toujours vouloir suivre,
Son ombre ou son profil,
Quand un seul faux- pas,
Désaccorde cet arpège,
La chute au filet délivre.
____________________________________
Accepter, si on se livre,
D’apprivoiser ce péril,
Le fil d’or guide les pas.
Le chemin sans stratège,
Est ce vide qui enivre.
Travaillant actuellement sur le 3e tome de ma saga familiale, je me suis fait la réflexion que j’avais bien de la chance de vivre à l’ère de l’informatique car l’ordinateur facilite grandement, sinon l’écriture, du moins la correction des manuscrits !
Et vous, avec quoi écrivez-vous ? Un sondage est en place.
A la question : « La création artistique peut-elle isoler ? », 18 visiteurs ont voté :
14 oui
4 non
La création artistique peut-elle isoler ?
- oui (78%, 14 Votes)
- non (22%, 4 Votes)
Nombre de votants: 18
Quand le poète, dans ses attachements, ses élans, sa vision, devient maître d’œuvre, il continue à chanter d’une autre façon, qui s’enracine bien concrètement dans la terre.
C’est un projet un peu fou qui est né d’une rencontre en Haute-Marne, il y a cinq ans, avec la présidente d’une association de protection et de promotion du patrimoine, modeste par la taille de son budget, mais connue et reconnue pour son travail sur les fontes d’art au niveau international. Elle m’avait invité afin que je les aide à interpréter les résultats de fouilles que l’association avait entreprises dans une ancienne forge du XIXe siècle, au pied d’un haut-fourneau protégé au titre des monuments historiques. Et le feu a pris. Et il s’est transmis. Cadeau de
la Providence.
Mais aussi pour moi cinq années de travail intensif, environ 3000 heures à ce jour, de recherches, d’études, de tracés de plans, de suivis de chantiers pour le pari déraisonnable de reconstituer d’une façon fonctionnelle une forge complète avec son haut-fourneau et ses machines, et d’aller vers une remise à feu expérimentale, presque deux siècles plus tard ! Exemple unique, sans équivalent connu pour lequel plus d’un aurait bien pu dire « même pas en rêve ». Et pour la petite équipe qui nageait dans la même folie, quel travail de Romains ! Et il y a encore du travail pour aller au bout !
Cela montre en ces jours où on répand la sensation que les réussites sont forcément liées à l’argent et aux gros moyens « à l’américaine » que l’on peut initier des projets porteurs à partir d’un tout petit groupe, et avec de très petits moyens financiers, illustrant cette formule attribuée à Cesbron et que j’ai prise comme viatique depuis longtemps dans mes entreprises :
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait »
Aujourd’hui, ce projet est devenu le fer de lance d’un parc métallurgique dans le cadre d’un pôle d’excellence rurale avec la participation de l’Etat, des collectivités territoriales et de l’industrie.
Je vous invite à venir découvrir gratuitement ce parc, dont la présentation figure en document joint, lors des journées d’ouverture des 3 et 4 juillet. Ensuite, il sera dédié avec droits d’entrée à une exploitation commerciale, -mais sans but lucratif-, à vocation pédagogique, touristique, culturelle et de promotion des métiers liés à la fonderie.
Quand les poètes se mettent à rêver, si d’autres croient au possible de leurs « élucubrations »…
Bonne découverte à celles et ceux qui en auront envie, et à bientôt sur le terrain si vous venez le dimanche 4 juillet où j’y serai présent.
Bien cordialement