l’aiguille prise à son socle de secondes
bourdonne sur ce globe
chavire au zénith
et pirogue inlassablement
sur les minutes du monde
l’œil pose les pans du soleil
en cette lamelle de cuivre
montre
ô supplice de mes jours
montre-moi le ruisseau
où globe et zénith
peignent leurs cils d’or
couvrent leurs robes d’argent
nouent leur souliers de bronze
montre
montre-moi le royaume
où Onirie
reine des infinis silences
tisse ses couronnes
d’aiguilles obéissantes
mais
l’aiguille prise à son socle de secondes
bourdonne sur ce globe
chavire au zénith
et pirogue inlassablement
sur les minutes du monde
et le hublot embroché
peine à sourire
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