A la veille du 1er mars, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème : l’intolérance.
A la veille du 1er mars, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème : l’intolérance.
un coup de foudre
une jonquille
en perd
son or
dans la profonde sylve
un simple brin de muguet
épouserait
de toutes ses blanches clochettes
l’innocence
d’une cathédrale
Sœur du temps des moissons, la douceur automnale
S’attarde longuement au sein de la cité
Où le bienfaisant calme, en un songe incité,
S’imprègne dans le soir des parfums qu’elle inhale.
Je sens un flux mystique au charme invocateur :
Lorsque l’âme s’émeut pour l’éclat d’une étoile,
Fervente exhalaison, l’espérance dévoile
Un nouvel hymne offert au divin Créateur !
La ville désormais demeure la gardienne
D’un étrange symbole, œuvre amérindienne :
Son ornement subtil forme seul un rescrit ;
Rêve-t-il, fort d’un culte issu d’un autre monde,
Que s’élève vers lui dans cette nuit profonde
Tous les chants ancestraux louant le Grand-Esprit ?
Pour ceux qui voudrait connaître l’histoire de ce Totem, ils peuvent
consulter le site www.longuyon.fr.
Un escabeau ça marche
Marche après marche
Sur quatre pieds
Sans jamais en mettre un devant l’autre
À la première marche, il n’est pas au sommet
Et en haut à la dernière marche
Il n’est pas en haut de l’échelle
Il n’est qu’en haut de l’escabeau
Arthur s’est envolé!
Je l’avais pourtant bien caché sous les couvertures!
Que s’est-il passé?
L’imprudent! Il a couru, pieds nus, dans l’escalier froid…
Je ne l’ai même pas entendu déranger les cailloux!
Le lilas a-t-il salué sa fuite?
Et le sombre geai, me confiera-t-il ce troublant secret?
Arthur a franchi la barrière du jardin;
la grande ombre grise qui dort sur les prés ne l’a guère effrayé!
Je suppose qu’il s’est élevé dans le frisson de l’air et le rire des cloches rêvées…
Que voulez-vous?
Il n’est pas comme
Nous!
Il est davantage
l’ami des nuages
que des hommes!
Un coiffeur de mes amis m’a conté ceci : Il vit un jour entrer dans son salon deux jeunes femmes, manifestement très amies, qui demandèrent à voir de ces albums sur lesquels figurent des photos de coiffures qui permettent aux clientes de se choisir une nouvelle tête.
Ces dames s’installèrent et commencèrent à feuilleter longuement les albums, échangeant leurs impressions avant que l’un d’elles se décide pour un modèle.
Schampooing, installation à la tablette, et la copine qui regarde dans la glace le début de la transformation.
Peu à peu, mon collègue s’aperçoit d’un manège : La copine, dans son dos, n’arrête pas de faire des grimaces à la cliente pour lui faire comprendre que la coupe de cheveux n’est pas bien, que ce n’est pas terrible, bref : que ça ne va pas. Assez contrarié, car il pense faire ce qu’il faut pour satisfaire sa cliente, il continue cependant son travail, le présente dans une petite glace à sa cliente qui est satisfaite, paie et s’en va.
Mais il vit, à sa grande surprise, revenir dès le lendemain ladite cliente qui, diplomatiquement lui expliqua qu’on ne l’avait pas trouvée bien coiffée et qu’elle désirait choisir autre chose…embarrassé, mon collègue exécuta une autre coupe à la jeune femme et ne lui compta en un geste commercial qu’une partie du travail, puisqu’elle était venue la veille à peine.
Croyant en avoir fini avec cette mésaventure, qu’elle ne fut pas sa surprise de voir, deux jours après, arriver la « copine » qui lui déclara tout de go :
—-Vous vous souvenez de moi ? Je suis venue avec une amie il y a peu. Vous lui avez fait une coupe qui ne lui allait pas du tout : d’ailleurs elle est venue en changer. Mais je veux que vous me la fassiez car je suis sûre qu’elle est faite pour moi !
Il y a bien longtemps, au fond d’une clairière, parmi les mille chants des oiseaux, et les folles farandoles des fleurs multicolores, vivait une jeune fille si belle, que le soleil, tardait à se coucher, la nuit venue. Elle avait de longs cheveux noirs scintillants d’éclats et des yeux d’un bleu tel que le ciel en était jaloux. Elle habitait, une vieille chaumière, délabrée où la pluie, se plaisait à entrer, les jours de tempêtes.
Ces seuls amis étaient, les animaux de la forêt qui l’aimaient tendrement, émerveillés et plein d’amour pour elle. Mais la pauvre enfant, était bien malheureuse et au fond de son petit cœur, un grand chagrin l’envahissait. Nul ne la connaissait, elle était seule .Tout le jour, elle chantait longeant les vieux chemins et les clairières embaumées de fraîcheur. Sa voix était d’une telle douceur que chacun se taisait, écoutant en silence, ces chants.
Hors, un soir, que la jeune Annabelle s’était attardée dans le vieux verger, surgit devant elle un grand chevreuil roux.
(pour lire la suite : weberleprincebonheur.doc )
Ce rayon sur tes paupières
Pâle, à travers les rideaux
Comme un clin d’oeil de l’hiver
En novembre, il fait parfois beau
Cette musique qui s’échappe
D’une fenêtre sans lumière
C’est le bonheur qui nous rattrappe
Dans le piège tendu de l’hiver
Ce sourire sous l’averse
D’une enfant que la pluie mouille
Ces échanges qui nous transpercent
Prisons qu’un regard déverrouille
Ce soleil comme une caresse
Sur la peau plissée de frissons
Comme un grand élan de tendresse
Comme une trève dans la saison
Novembre n’est pas avril
Mais ce jour est tout de douceur
A toi, la jeune fille fragile
J’offre ce que taisait mon coeur.
Pour Emeline
19 novembre2010.
Hier, la Tunisie offrit la Liberté
Sur un plateau grisant à l’Egypte éternelle
Que le Monde aujourd’hui regarde en ses jumelles,
Surtout dans les Palais férus d’autorité.
En effet, lorsqu’un peuple a l’exemplarité
D’un aussi grand Pays tout devant ses prunelles,
Il se met à rêver, désormais, de plus belle,
De chasser son Pouvoir et tout son à-côté…
Mais la Démocratie apprise dans l’urgence
Peut apporter souvent le danger du silence
Lorsque l’Egalité reste encore un souci !
La France le démontre en sa terrible Histoire
Quand, changeant sa Devise, elle fut sans merci
Pour qui disait sa honte et critiquait Montoire !
Cette forme fixe est venue d’Italie au XVIème siècle. Elle connut immédiatement
un immense succès.
Il est formé de 14 vers répartis en deux quatrains à rimes embrassées et deux tercets.
Deux formes sont correctes :
- abba abba ccd eed dite italienne,
- abba abba ccd ede dite régulière ou française.
Les quatrains doivent être de composition identique.
Au début, le sonnet était composé en vers décasyllabiques puis en alexandrins.
Il n’admet ni médiocrité, ni négligence et le dernier vers doit en être le fleuron.
Pour les rimes, il est recommandé de respecter les consonnes d’appui, comme l’absence d’écho est conseillé, avec au pire une seule tolérance, à condition qu’elle
n’affecte pas l’oreille et ne trouble pas l’harmonie et la sonorité de l’ensemble.
Ainsi les sixièmes pieds de chaque vers ne doivent pas rimer entre eux comme
avec les rimes finales de chacun.
Bien entendu, l’imagination des poètes a permis la formation de nouvelles fixes
du sonnet ou avatars (régulier négligé, estrambot, alterné, renversé, polaire, layé,
irrégulier, apparent, élisabéthain, quinzain, seizain et à codas) qui peuvent faire
l’objet d’une autre étude. Pour ces derniers, les règles citées plus haut sont
applicables.
Voici un sonnet de Pierre Montréal cité en exemple dans le livre de Jean-Claude
De Michieli intitulé : Les Arcanes Du Vers Ou Le Voyage En Prosodie :
LES TREFLES DU BONHEUR
Il suffirait d’un rien, sans doute d’une rose
Et d’un vil écu d’or offert au vagabond
Avec beaucoup d’égard, sans être pudibond,
Pour qu’un nouvel ami devînt bien douce chose.
Je le vois se blottir devant ma porte close
Une nuit de Noël, haineux ou moribond
Au bord du désespoir qu’il peut franchir d’un bond
Vers le monde à l’étroit de la métamorphose…
Il faut qu’il ait reçu d’un vieux samaritain
La moitié d’un manteau, comme fit Saint-Martin
Envers un pauvre diable, en couvrant sa détresse.
Peut-être, maintenant, vit-il en grand seigneur,
Tandis que, solitaire accablé de tendresse,
Je cherche dans les prés les trèfles du bonheur…
Un arbre rêve
Au bord de l’étang,
Il rêve
Au printemps.
Dépouillé par
L’automne,
Il frissonne.
Sur ses branches nues,
Les oiseaux se sont tus,
Ils sont partis
Bien loin d’ici.
Bientôt viendra
L’hiver,
Recouvert
Seront ses branches
D’une couche blanche,
Il aura froid.
Un arbre rêve
Au bord de l’étang,
Au printemps.
Gérard Bollon-Maso (délégation lyonnaise)
Timidement rouge garance
Sous l’ombrelle coquelicot
Venise affiche une élégance
A faire taire un flamenco ;
Le masque noir brodé malice
Promène un fier anonymat
Joli brocart la robe glisse
Sur l’ombre de son cinéma.
Coiffe chargée, danse la plume,
Narguant le passant fasciné
Par les volutes du costume
Mi-tournoyant là sous son nez.
Courbe, coquet le personnage,
En adieu, son éventail ;
Le carnaval en essaimage
Retourne à son secret sérail.
Amour qu’es-tu vraiment ?
Que le soleil, sur un rivage
Au coin d’une île sur l’océan
Aurore sur un beau visage.
Amour qu’es-tu vraiment ?
Que ce frisson de la pensée
Qui sillonne les souvenirs
Pour une nuit, pour un baiser
Qui gonfle, la voile d’un empire.
Tu es envie, tu es folie
Ce son d’une douce voix
Tu portes, sur l’aile de l’envie
Ce moi qui ne désire que toi.
Qu’es-tu vraiment ?
Qu’un crépuscule, au coin du ciel
Ou s’endort, l’enfant que tu étais
Pour l’adolescent au goût de miel
Qui vibre d’amour et d’amitié.
Qu’es-tu vraiment ?
Que le soleil, sur un rivage
Au coin d’une île sur l’océan
Larmes fragiles, sur un visage
Qu’un secret, veille pour longtemps.
Amour qu’es-tu vraiment ?
Que ce frisson d’un doux baiser
Qui poursuit le souvenir
Pour une nuit, dans le secret
Tu gonfles, la voile d’un empire.
Au début de la campagne de chasse 1993-1994, ils n’étaient que quatre teckels à poil long à l’élevage « Du Mors aux Dents » : Farandole, Furibonde, Hélice et Hardipetiote, la plus jeune….
J’aimais bien cette dernière pour plusieurs motifs…. Tout d’abord, les conditions de sa naissance : ce fut le seul chiot de la portée et il fallut deux heures d’une mise-bas difficile, par le siège, pour qu’elle advienne à la vie…. A l’âge d’un an, elle était devenue une jolie chienne, d’un rouge pur, homozygote pour la robe c’était sûr…. J’avais fait 3000kms aller-retour pour faire saillir sa mère au fin fond de l’Allemagne de l’Est avec un mâle dont tous les ascendants réunissaient les principales qualités de beauté et de travail…. Hardipetiote avait une très belle tête, belle encolure, un dos extra, des aplombs impeccables et une « pêche » d’enfer….. De plus, elle avait cette manière rare de sourire de certains teckels, tout particulièrement de ceux de mon élevage ; pour manifester sa bonne humeur elle venait vers vous en remuant de la queue et du croupion et retroussait le chanfrein et les babines dans un magnifique sourire laissant apparaitre une double rangée de crocs étincelants et bien plantés….
Tout sa mère et sa grand-mère….
Deux ou trois entrainements au terrier sur renards, j’étais à l’époque maitre d’équipage de vénerie sous terre, l’avait particulièrement intéressée et elle venait tout juste, en ce mois de décembre 1993 de se déclarer sur le chevreuil en une magnifique menée à voix, sans voir l’animal de chasse…. Quel plaisir d’entendre sa voix stridente au milieu de l’enceinte…. Quand les origines sont là, les aptitudes naturelles sont présentes, pourvu qu’on les maintiennent, et c’est là tout le travail et le talent de l’éleveur….
La semaine suivante, un des rares dimanches où je ne chassais pas au bois, j’emmenais Hardipetiote et sa mère faire un tour en plaine aux alentours de chez moi…. J’arrêtais le 4×4 sur un chemin de terre, pris le 12 et découplais les chiens… Les deux chiennes partirent aussitôt, nez au vent, de toute la vitesse de leurs pattes et de leurs dos, dans la direction opposée à celle où j’escomptais me diriger…. Le vent, malgré tout léger, était en sens contraire et je n’avais pas eu le temps de m’en rendre compte…. Je sortis ma trompe de battue et sonnais l’appel des chiens…. Furibonde, habituée, rompit aussitôt et reprit son pied, mais Hardipetiote, jeune et fougueuse, continua sur sa lancée…. La route départementale était loin, plus d’un kilomètre, mais déjà je ne voyais plus la chienne en plaine et m’inquiétais…. Ni une ni deux, je jetais Furibonde et le 12 dans le coffre, sautais dans le 4×4 et m’élançais à la poursuite de mon chien…. Lorsque j’arrivais à la route départementale, 2 minutes après, il était trop tard…. Hardipetiote gisait au milieu du macadam…. Pas une goutte de sang, pas une trace, pas une blessure mais elle avait cessé de vivre…. Un voiture roulant à grande vitesse l’avait « tapée »….
Je ne ferai pas de commentaire, ceux qui ont connu des moments analogues comprennent….
Je l’ai enterrée dans le jardin, auprès de sa grand-mère qui nous avait quittés l’année précédente à l’âge de 17 ans….
Voilà, c’était quelques lignes en souvenir de « Hardipetiote du Mors aux Dents », petite teckel à poil long d’un peu plus d’un an, de grandes origines, pleine de promesses et trop vite partie….
Quant aux occupants de la voiture qui n’ont pas daigné s’arrêter après avoir écrasé un chien portant collier et clochette, je leur dédie ces trois petits vers de Georges Brassens, mon maitre à chanter :
« Que leur auto
« Bute presto
« Dans un poteau »….
Aujourd’hui a été publié le dernier poème sur le thème “La tristesse”. 11 adhérents ont participé à ce thème plus un poème de feu Jean-Pierre Recouvreur, ancien Grand Prix des Poètes Lorrains que nous ne voulons pas oublier.
Dès demain et jusqu’au 28 février, nous aurons des oeuvres hors thème.
Ceux qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà m’envoyer leurs oeuvres pour le thème de mars consacré à l’intolérance.
Tombe la triste pluie d’Automne
Sur les champs rouges endormis.
Je suis mouillé et je frissonne,
Tombe la triste pluie d’Automne.
Ce soir une amie m’abandonne,
J’en meurs car je n’ai plus d’amis,
Tombe la triste pluie d’Automne
Sur les champs rouges endormis.
Il est si triste son sourire
quand, laborieux, il se déplie
au liseré de sa paupière,
si triste quand il bat de l’aile
sur les glacis de son attente…
Elle est si pâle sa joue,
comme une page blanche
au creux des mois d’hiver,
si pâle quand elle parchemine
à la dérive de ses cils…
Elle est si lasse sa parole
quand elle ne dit de la détresse
que les mots de tous les jours,
si lasse quand elle fait silence
dans la musique de sa phrase…
Il est si mince son espoir,
comme un oiseau tremblant
qui fouille dans la neige,
si mince quand il s’esquive, rare,
aux commissures de son sourire…
Il est si triste son sourire…
…et je suis là,
je bats de l’aile,
au creux des mois d’hiver,
à la dérive de ses cils…
et je voudrais,
avec des mots de tous les jours,
n’esquisser que du silence
pour tant de pages blanches,
ne jouer que musique tendre
sur les glacis de son attente,
ne souffler que douce brise
en ses déserts de givre…
…mais il est si triste son sourire…
Au fond de la forêt cuivrée et mordorée,
Près d’une clairière, dort au soleil, un étang ;
Seule quelque brise l’éveille clapotant.
L’aube s’y reflète dans sa chaste clarté.
Et, au long des sentes, les matins bigarrés
Se trainent en longueur sous des cieux nonchalants
Jusqu’au précieux zénith, qui les rend plus brillants.
L’après midi grisé, se plaint du vent glacé.
Rousse de lumière, la plaine frémissante
Etend sa tristesse charmante et frissonnante,
En caresse et tendresse au bas des blancs coteaux.
L’horizon maintenant se couvre de nuées
Et le soleil pâle tombe presqu’aussitôt ;
Le paysage fuit dans l’ombre parfumée.
Gérard Bollon-Maso (délégation lyonnaise)
A ma grand-mère tant regrettée
J’aurai voulu t’écrire,
Ces paysages immenses,
Ces couleurs ocre denses,
Une lettre pour dire,
Mes émotions intenses
Tu aurais pu me lire,
J’aurai voulu t’écrire,
Ces villages berbères,
La pauvreté des mères,
Un petit mot pour dire
Mes visions éphémères,
Tu aurais pu les lire.
Tunis, El Jem, Monastir,
Un pays de prière,
Nuance passagère,
Impossible de dire,
Sans maison, ma grand-mère.
Ici, ailleurs, t’écrire,
Et l’adresse c’est la terre.
Pour des valeurs d’antan qu’ils gardent avec mal
Des braves en cuirasse affrontent les soldats
Ils progressent sans peur, soulevés par leur foi
Face à face sanglant d’un combat inégal.
Et l’assaut est lancé, sabre au clair ils avancent
Qui en selle, d’autres, à la main une lance
Un bouclier modeste affine la confiance
De ses êtres vaillants, prêts à mourir d’avance.
Ils heurtent la salve du bataillon qui cible.
Avec des arcs et flèches, résistent comme ils peuvent
Devant les rafales des mitrailleuses neuves
Pour défendre leurs droits, leur honneur invincible.
Canons du dernier cri et fierté séculaire.
« Cessez-le feu » ordonne un sergent tout en larmes
Il s’agenouille en pleurs, « faites cesser les armes ».
Vaincus les tout derniers sur le champ vont se taire.
Victoire sans péril, ce soir, sous la mitraille
Le Japon a renié ses héros légendaires,
L’honneur d’une caste d’hommes si téméraires.
Sans gloire ils ont vaincu le dernier Samouraï.
(Qu’évoque pour vous ce poème ?)
Ce poème est ouvert à commentaires (je sais, les rimes au début ne respectent pas l’alternance… j’ai pas trouvé)
Me surprennent ces vagues de tristesse,
À mesure que passent les saisons,
Pareilles aux nuées que je vois,
Sordides,
Sorties de ces cheminées gigantesques
Qui les vomissent au ciel bas
Et bâtissent l’horizon ras.
Je voudrais, dans la plaine, créer le vent,
Le diriger vers l’Orient,
Qu’il frôle les herbes allongées des steppes
Jusqu’au Pacifique,
Le faire chanter,
Le vent,
Pour dissiper ces nuages tenaces,
Pour les pousser là-bas,
Sur l’océan mirifique, là-bas,
Et purifier ici l’espace en un instant…
Mais non.
Je ris d’un rire insensé,
Je joue à dormir dans la terre déjà,
À partir sur la mer de mystère
Sans lumières
Et sans lune.
Mais où sont les averses des printemps,
Les tourbillons où je me suis égaré ?
Ah ! je ris d’un rire insensé,
Voyant ces vagues de tristesse
Autour de moi qui s’empressent.
Vies croisées, suite de La lavandière d’Igney et Malou, est le 3e tome de la saga familiale intitulée Colin-Maillard.
Format 14×20 cm - 472 pages - 15,00 euros (+ 5 euros de frais de port).
Triste est la vie
Comme un sanglot de violoncelle
Gris est l’ennui
Comme l’ondée qui ruisselle
Sur tes cheveux
Et sur tes mains.
Tu pleures, silencieux
Sur ton Amour éteint
Et tes pensées arpègent
Les notes de ta peine
Voici le long cortège
Que ton esprit déchaîne
De désirs assassins.
Triste est la vie
Comme un sanglot de violoncelle
Triste est ta chanson
Que la pluie te rappelle
Long est l’ennui
Comme un souffle immortel
Dénué de raison
Comme un délire sans fin.
Une larme glisse sur la joue…
joug de la tristesse
qui reglisse, aussitôt, d’une autre larme :
parce qu’on ne peut que la détresse,
parce qu’on ne sait à quoi elle joue,
parce qu’elle désarme.
Les larmes glissent sur les joues,
elles prennent dans l’orgie que l’on pleure,
la force qui nous faisait la guerre
et à force de couler
nous laissent la force d’être apaisé.
Les larmes gagnent la rive de la douceur :
elles viennent de la rivière que l’on a meurtrie
et libèrent,
qui sécheront au soleil de tout ce qui nous passera…
les paillettes salines des sels de la vie.
Pourquoi donc la tristesse viendrait en février
Alors que c’est le mois le plus carnavalesque
Qui soit, tant à Venise avec son arabesque
Qu’à Nice ou à Rio tout heureux de briller ?
Ainsi, je peux plonger, dedans mon encrier,
Ma plume rêvassant d’une si belle fresque
Du renouveau brisant, pour un temps, le grotesque
D’une Société s’empêchant de crier…
Autrement, l’on verrait, en effet, la police
Réprimer sans merci les cris pour que se lisse
Le calme citoyen voulu des Gouvernants !
Doit-on se réjouir de tous ces jours fébriles
Qui servent de soupape aux gens trop hivernants
Surtout lorsque l’année apparaît bissextile ?