Les masques de Rio comme ceux de Venise
Ne sont que des miroirs pour celui qui les voit !
Ils amplifient ses peurs autant qu’un porte-voix
Ou montrent son trésor caché sous sa chemise !
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Archive pour la Catégorie '*20 – les masques'
Une chanson dont vous ne pourrez écouter la musique car elle nécessite une orchestration appuyée avec instruments et musiciens, que, à Venise, je ne puis assurer seul….
CARNAVAL ET MASCARADE
Carnaval et mascarade
Allez viens voir la parade
C’est un joyeux festival
Mascarade et carnaval
Allez viens mon camarade
Carnaval et mascarade
En gondole ou à cheval
Je t’emmène au carnaval
Tout à l’heure sur l’esplanade
Je ferai ma sérénade
Pour mon bel amour fatal
Je suis un sentimental
Je chanterai la ballade
Ferai mes rossignolades
Tout prés du palais ducal
Intermezzo musical
Soudain comme une sanglade
La sanglante estafilade
Je viens de la voir au bal
Dans les bras d’un « Hannibal »
Dans mon cœur c’est l’escalade
Je suis jaloux et malade
Je suis pourtant pas brutal
Mais ca deviendra fatal
Me mettrai en embuscade
Pour lui donner l’estocade
Je saignerai mon rival
Mascarade et carnaval
Bal masqué, c’est l’échappade
Inconnu dans l’escapade
Qui la touche homme animal
Je suis prêt à faire du mal
Il faudrait bien des décades
Des juges et des alcades
Pour me mettre au tribunal
Ou même au confessionnal
Si tu crains les algarades
T’approche pas camarade
De mes amours c’est banal
Ou je deviens infernal
Carnaval et mascarade
Viens plutôt voir la parade
C’est un joyeux festival
Mascarade et carnaval
Viens ne reste pas en rade
Carnaval et mascarade
En gondole ou à cheval
Je t’emmène au carnaval
( in Venexian)
Carneval e mascarada
Andemo a sta parada
El xe beo sto festival
Mascarada e carneval
Je ne veux pas vieillir
A l’aide,
Me rider, tout flétrir.
Moi je veux rester jeune,
De visage surtout.
Et pour ne pas changer,
Botoxer jusqu’au cou
Me muségréviner.
Et je passe à l’action,
A l’apprenti-sorcier
Je crache mon pognon.
Il m’opère en entier.
Je ressors nivelée,
Craquelée, tout lissée
Traits tirés, maquillée,
Bouche toute gonflée.
Je fais peur aux enfants
Mais j’y suis arrivée ;
j’ai à nouveau vingt-ans
Mais en bien plus épais.
Pas un ne me repère,
Camouflage opéré.
Je me cache derrière
Un portrait tout enflé.
Et je me tords de rire
Comblée de ces remblais.
Je suis Poupée de cire
Raccords prêts à céder.
Parfois le cœur s’emballe
Sous une toile épaisse
Un manteau poussiéreux
Rêche et tout déchiré.
Est-il sentimental
Ou de la pire espèce
Du genre libidineux
Ou de haine tissée ?
Ne pariez pas cent balles
Sur le nez qui se dresse
Qui pointe au beau milieu
D’un corsage habillé !
L’attitude impériale
Peut sans délicatesse
Apprivoiser les yeux
Et votre âme duper.
Ce loup de Carnaval
Se porte sans noblesse.
Il déguise les aveux
Les propos mensongers.
Le masque théâtral
Enferme les faiblesses
Et fais du merveilleux
De la banalité.
Faut lire en diagonale
Et jouer de prouesse
Filtrer le fabuleux
Trier le faux du vrai !
L’habit ne fait pas l’moine.
L’adage nous le professe.
L’image est un adieu
A l’authenticité.