Archive mensuelle de juin 2011

Le thème du mois de juillet : la nuit

A la veille du 1er juillet, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème proposé par Marie-France : la nuit.

Palmarès du concours du CEPAL

Voici le palmarès du CEPAL où figurent plusieurs adhérents (cliquer sur le lien ci-dessous) :
Palmarès du concours du CEPAL dans Remises de prix doc cepal2011.doc 

Blog en pause

En attente de textes, photos et oeuvres picturales des adhérents…

Côté cour, côté jardin

Un coup sec… La porte s’est refermée. Comme il fait noir! On cherche une lampe, une petite étoile… En vain. C’est la panne d’électricité et de ciel… Pas d’allumette pour que crépite un peu d’espoir… Patience! Une telle situation peut durer une heure ou un an. Cela dépend de notre temps intérieur.  

Il faut malgré tout avoir confiance; on trouvera bien la clé qui ouvre le jour même si on a cherché partout à tâtons, dans sa poche, dans le vase, au fond d’un tiroir, dans tous les endroits où se cache de manière très probable une clé.  

Quand on a tenté le possible et l’impossible, lâcher prise, se reposer, accepter qu’il fasse nuit. C’est ainsi.  

Et puis, soudain, on a l’impression qu’un autre temps fleurit. Un parfum danse comme si le printemps lui-même l’avait cueilli. On entend un oiseau qui pousse la note très haut. Alors, on réalise -sans y croire encore complètement -qu’une porte s’est ouverte, selon notre loi intérieure. Un peu de ciel est entré avec sa brise et sa lumière. C’est la promesse d’une promenade, d’un chemin. C’est le début du jour.  

Notre coeur se sent transformé par une douce lucidité proche de la joie de l’enfance. 

Il prend conscience qu’il a vécu jusqu’alors côté cour; il va vivre désormais côté jardin. 

 

Le microbe et le vaccin

Je me sens bien mal, ce matin 

Que se passe-t-il, tout là-haut 

Quel est ce bruit, qui vient de loin 

Le sang est devenu, soudain si chaud. 

 

Il était écrit, noir sur blanc 

Venez au dispensaire, pour le vaccin 

Et des enfants, aux vieilles gens 

On inocula, le produit à chacun. 

 

Pauvre microbe, de tous les maux 

Tu vas mourir, bombardé terrassé 

Ton ennemi t’a entendu de haut 

Il fonce tout droit, pour t’achever. 

 

Mais je suis seul, contre l’armée 

Je pers ma rage, et mon courage 

Pour avoir un jour, trop déranger 

Ils vont me foudroyer, comme l’orage. 

 

Le sang bout, autour de moi 

Et je m’agrippe à la paroi 

J’entends l’armée, qui vient là-bas 

Je vais mourir, adieu ma proie. 

 

Je ne peux plus, m’échapper 

Il y a des crocs, de tous cotés 

J’entends l’armée se rapprocher 

Je ne peux plus m’évader. 

 

Qu’on me laisse partir, en paix 

Je ne boirai, plus de ce sang 

Adieu ce monde , sans pitié 

Je meurs, mais je suis innocent. 

Encore (à ma mère)

Qu’il me paraît lointain, le temps des désaccords,
Lorsque l’adolescente accusait père et mère
D’un constant mal de vivre où l’enfance éphémère
Avait perdu son âme en différents décors.

Dans l’écho de ta voix que l’absence édulcore
Ne me parviennent plus certains propos amers,
Mais des murmures doux comme le vent des mers.
Le temps passe et me ride et mon cœur pleure encore. 

La mouche et l’araignée

Une araignée, se prélassait 

Au balcon tissée, de sa toile 

Quand une mouche qui passait 

Attira , soudain son  regard. 

 

Que tu es belle toi la mouche !! 

Et que tes ailes sont soignées !! 

Tu n’es pas de celles des souches !! 

Pourquoi donc t’es tu parée. ! 

 

Je m ‘en vais à ma maison ! 

Là-bas au fond de la forêt ! 

Mais l’araignée qu’as tu donc ! 

A parler ainsi aux gens pressés ! 

 

Je m’ennuie, toute seule ici ! 

Ne veux-tu point t’altérer ! 

J’ai de l’eau, pour les amis ! 

Et un coin, pour te reposer ! 

 

Je n’ai point à m’arrêter ! 

On m’a conté bien des ennuis ! 

Sur la toile de l’araignée ! 

Ta maison n’est pas un abri ! 

 

Et quels soucis a ton conté ! 

Sur ma toile satinée ! 

J’ai travaillé, tout un été ! 

Pour qu’elle soit enfin tissée ! 

 

Il est dit de ton domaine ! 

Qui s’y arrête, n’en ressort ! 

Tu te prends, pour une reine ! 

Araignée, fille du mauvais sort ! 

 

Fuis, la mouche, par ce chemin ! 

Mais méfies toi bien du jour ! 

Où s’achèvera ton destin ! 

Tu deviendras, proie du vautour ! 

Echos

Y a-t-il quelqu’un ?

 

Soliloque de l’égaré

dans l’espace qui trouve les contours de résonance

 

Ohé ! Ohé !

Échos qui reviennent

après avoir heurtés le premier obstacle

Effusion d’appels

Boomerang de paroles

 

Vous êtes là ?

Et vous êtes là en réponse

 

Tout a des mots sans trouver les mots qui ne répètent pas

 

Vous êtes là ?

Vous êtes là ?

 

Les mots  de l’échos, diffus, ne sont jamais plus fort

que les mots d’une autre pensée…

 

La religieuse

                                                                 À ma tante Clémence,
                                                                  Sœur Anne-Gabrielle
                                                              de la Divine Providence


Libre, disait-elle, elle voulait être libre,
Sœur Anne-Gabrielle,
Libre de croire de toutes ses fibres,
Dans ce délicieux brouillard,
Et se laisser prendre au filet de Dieu.

Soumise en apparence,
La religieuse de la Divine Providence,
Dans son habit de renoncement, long et noir.
Sur sa poitrine, la croix de bois primitive
Et, sous son voile, caché certainement,
Le cheveu court et rare des captives.

Aux vœux de sa flamme printanière,
Fidèle à perpétuité, l’octogénaire ;
L’obéissance et la pauvreté,
L’obéissance et la chasteté.
L’alliance au doigt,
L’épouse la meilleure, toujours,
Parmi tant d’autres épouses du Seigneur.
Oh ! la crainte du péché, le souci du salut,
Les devoirs sacrés toujours, les vertus,
Et l’obéissance encore aux mères supérieures,
L’obéissance, celle qui pèse, qui pesait,
Mais l’exigence suprême qui s’imposait.

Jamais ne revinrent les ailes blanches de l’enfance,
Jamais ni voluptés ni plaisir des sens,
Jamais de gaietés, de danses excessives,
Et jamais, non, jamais de croisières incertaines.

Rien que l’Éternel, et les couleurs du ciel
Par la fenêtre de la chambre mansardée,
Le vol des oiseaux et des feuilles d’automne,
Comme des confidences divines.
C’était sa vie, l’île qu’elle avait choisie
Dans sa certitude quêtant l’absolu ;
C’était son étrange liberté.
Et pour la lui avoir offerte,
Dieu, sûrement, l’a bien récompensée. 

Ma vie sans toi

Seule, je dépéris. Personne à qui parler.
Je tourne en rond, me sens perdue
L’angoisse se met à vibrer, me vide.

Le salon tourne autour de moi
Assise devant la télé
L’info se met à ronronner.

Je ne l’entends pas, suis en manque
De compagnie…une boule en plein ventre
La gorge qui me serre.

Et personne autour de moi
Pour partager
Tu me laisses là…abandonnée 


Je ne manque de rien
Ne suis pas malheureuse
Juste déçue

Tu es assis à mes côtés
Juste endormi
Et j’ai ta main dans la mienne…

Puis tu ouvres les yeux
Moi aussi…

 

 

Le livre de poésies

Par ce matin de printemps sur les quais, tu as acheté, mon amie, un livre de poésies. 

Tous les jours, tu le liras; tous les jours, tu recevras l’invitation d’un poème.  

Pour ce livre, nul besoin de signet ou de chapitre. Que ce soit à la page 40 ou 15, tu cueilleras des mots comme « vent », « nuage », « chemin », »rosée », « cerise ». 

Si tu le lis avec ton coeur, tu sentiras dans ton échancrure le souffle d’amant du vent; tu regarderas se dévider la pelote d’un nuage blanc; tes pas suivront sur le chemin la danse d’une aile; et tu prieras le soleil de ne pas sécher trop vite la rosée qui constelle les cerises… 

C’est, mon amie, lire un livre de poésies. 

Si tu rencontres la colère ou le chagrin, tu entendras battre de loin le tambour du sang; les feuilles frissonneront sous les gouttes; un volet claquera dans la nuit et il faudra longtemps chercher les étoiles, raviver la moindre lueur… Mais après le désespoir, une voix te bercera… Tu t’endormiras alors dans son murmure d’eau douce… 

C’est, mon amie, vivre la poésie. 

Ne te soucie pas de tacher ou de froisser les pages. Si, par mégarde, ton doigt laisse une trace à la page 13, sous le mot « rose », tu n’auras pas éteint la couleur de la rose. De même, si tu cornes la page 50, tu n’auras pas altéré le message que le poète dépose au seuil de chaque conscience dès que paraît le bleu de l’aube. 

C’est, mon amie, avoir confiance en la poésie. 

Qu’à ton chevet le livre demeure ouvert; tu te lèveras le lendemain, l’âme claire.  

Par ce matin de printemps sur les quais, tu as acheté, mon amie, un livre de poésies.  

Lorsque tu arriveras à la fin de ta vie, tu ne t’exclameras pas « J’ai terminé de le lire! » car tu auras écouté toute ta vie la respiration de l’éternité. 

C’est, mon amie, faire vivre la poésie. 

Paradoxe

L’homme vit en couple
Il ne peut s’en empêcher.
Mais n’est pas fait pour…

Le village

7levillagecopie.jpg

Communication

Bon, là je raccroche
Qu’on ait encore à se dire
On se voit demain… !

Poévie

Ouvrir le livre 

et lire un vers 

au hasard 

juste avant le noir 

Toute la journée 

j’ai pensé 

que la page de l’espoir  

était tournée 

Mais voici 

que je m’endors  

sur le temps promis  

d’une poésie 

Où est l’Amie? 

Une rime 

au souffle fidèle 

comme la main  

M’éveiller demain 

avec les mots d’hier 

qui ont rajeuni 

C’est mon pari  

Je voudrais avoir 

l’éclat des mots 

Servir la vie  

sans vieillir 

La Poésie me dit 

Vive je suis 

Demain s’écrit 

Aujourd’hui 

Pour mon esprit 

un mouchoir 

Et pour mon coeur 

les mots du soir 

L’étoile d’un poème 

frémit 

Finie la nuit 

de ma peine 

Si vous veillez l’Ami 

ouvrez je vous prie 

ce livre de vie  

intitulé Poésies  

Laissez le hasard 

choisir 

un vers d’espoir 

avant le noir 

Le comble de l’amour

Croire que c’est l’autre
Qui apporte le bonheur
Et ne pas les voir.

Il court

Il court le guilledou 

Il court les jupons 

Il court les baisers doux 

Il court les filles aux cheveux bruns, blonds 

Il accourt quand il couraille 

Il concourt au tour d’une taille 

Il recourt à embrasser… 

 

Il écourte pour d’autres belles… 

Il croit que le temps d’aimer est trop court 

Si j’étais un volcan…

6volcanscopie.jpg

Quelque part

en Moldavie dans un temps absolu 

il existe au coeur d’un petit village  

une petite maison que l’on reconnaît à l’un de ses volets cassés 

Une charrette remplie de foin attend au bord du chemin 

Quelques poules au plumage rouge se dandinent  

A la lisière de la terre et de l’herbe une fillette -la jupe levée jusqu’aux genoux- cherche cet insecte vert qu’elle a vu passer tout à l’heure 

Un matou gris s’étire dans un rayon de soleil 

Près du puits trois enfants rient et taquinent un gros chien  

Au seuil de la porte sèche une paire de bottes  

Dans le temps absolu de la Moldavie 

il existe des bruits étoilés de silences 

Une vieille femme pose son seau sur le banc de bois se frotte les mains au coin de son tablier puis s’avance 

souriante dans son foulard fleuri noué autour de la tête 

On entend alors carillonner ces phrases en roumain  

Le pain et le chou sont chauds! Vous en mangerez bien? 

Défigurés

De produits mauvais
On se barbouille la peau
Pour se rendre beaux.

Ausone

Sais-tu qu’un patriarche, ancien nocher, Noé, 

Ce fabuleux héro des bibliques annales, 

Organisant du vin les mœurs artisanales, 

Rêvait de concevoir l’uvale Siloé ? 

  

As-tu, comme Iacchos, vidé l’œnochoé ? 

Retracé plusieurs fois jusqu’aux heures finales 

Les plaisirs envoutants de vives bacchanales ? 

Poussé ce mot festif, plein d’ivresse : évohé ? 

  

Fort d’exalter la Gaule, oubliant l’Ausonie, 

Par d’ïambes portés vers la polyphonie, 

La Moselle et ton cœur formèrent un canon. 

  

Aussi, je songe au jeu des antiques bacchantes, 

Puis, savoure un nectar aux flaveurs éloquentes, 

Prolongeant ce délice en éloge à ton nom. 

 

Si j’étais… un bateau

9unbateaucopie.jpg

Halte

Je me souviens 

très bien  

de ce chalet  

en Transylvanie 

 

le craquement du bois 

le sanglot affolé des feuilles 

le sifflement du vent  

le falot tremblant 

derrière les sapins  

 

et puis plus tard 

le drap déplié 

par une main inconnue 

dont la bague semait 

des éclats d’étoile 

 

Aujourd’hui 

quand je rentre 

en faisant claquer 

mes souliers mouillés 

dans la nuit 

 

la solitude  

de Transylvanie 

me tient encore  

compagnie 

Mémoire à ma mère

Quand descend, doucement le soir 

Quand le ciel s’étire vers la nuit 

Je revois, ma mère, près de ce lavoir 

L’eau coulait presque sans bruit. 

 

Je la revois entre ces pierres 

Courbée, dans l’eau de ce lavoir 

Elle chantonnait une prière 

Que j’ai gardé, pour la revoir. 

 

Elle ne disait, que peu de mots 

Elle n’aimait, que les bruissements 

Je revois, ses bras enfuis dans l’eau 

C’était ainsi, chaque printemps. 

 

Je la revois entre ces femmes 

Courbée dans l’eau, de ce lavoir 

Elle écoutait, toutes ces âmes 

Qui venaient là, pour des histoires. 

 

Ma mère fut toujours secrète 

Ce visage figé de madone 

Cette silhouette si discrète 

D’un regard, à qui l’on pardonne. 

 

Elle était belle, elle était songe 

Je la revois dans ce presbytère 

Les yeux levés, vers tous les anges 

Elle chantonnait une prière. 

 

Elle ne disait, que peu de mots 

Elle n’entendait que les bruissements 

J’entends encore, le bruit de l’eau 

Elle s’écoulait, si doucement. 

 

Quand descend, doucement le soir 

Quand le ciel s’étire à l’agonie 

Je revois ma mère, près de ce lavoir 

L’eau coulait presque sans bruit. 

Je n’attends rien

Heureuse d’un rien
De la vie tout est cadeau
Je prends ce qui vient.

Le thème du mois de juillet : la nuit

Aujourd’hui a été publié le dernier poème sur le thème “L’enfance”. 4 adhérents ont participé.
Dès demain et jusqu’au 30 juin, nous aurons des oeuvres hors thème.
Pour juillet, Marie-France nous propose : la nuit. Ceux qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà m’envoyer leurs oeuvres sur ce thème.

Revenir

Revenir au jardin, 

j’y ai eu ma balançoire 

et le frais à goûter le soir, 

un genou écorché : accroc de gamin, 

puis vite oublié à raconter des histoires 

sur le banc avec l’ami d’enfance 

j’y ai eu un rire sans plus pouvoir, 

un rire en saccades dans une belle connivence. 

 

Revenir au jardin, 

j’y ai arrosé les marguerites blanches 

d’un pipi qui ne pouvait attendre, 

me suis surpris à parler aux pervenches ; 

on vous dit langage des fleurs 

et voilà ce qu’à dix ans on peut en comprendre. 

 

Revenir au jardin, 

revenir déjouer son oubli… 

Les bulles

Qu’elles soient du pape ou de savon.
Emilie joue, et concilie.
S’envolent alors les rejetons
Du souffle en plein dans l’œilleton

Un vrai carton chez les voisins
Qui la rejoignent arme à la main.
Le combat des bulles fait rage
Quand passent les enfants pas sages.

Ils envahissent le jardin
Et leurs cris de guerre badins.
En longs chapelets translucides
Ondulent à la brise timide

Puis virevoltent au gré du vent
Tourbillonnent encore un instant,
S’échappent en reflets de soleil
Les bambins suivent, ils s’émerveillent,

Rient tous aux éclats de cristal
Et réconciliés par les balles
Ephémères ovales, s’égaillent.

Quand le jour a capitulé
Même le chien truffe imbibée
Sonne la fin de la bataille.

Annette

La Mère dit à Annette: Tu es si petite! 

Annette ne le croit pas; elle parvient à toucher quelques branches du chêne argenté, en se hissant sur la pointe des pieds. 

Le Père dit à Annette: Tu ne comprends rien! 

Annette n’est pas d’accord; elle regarde l’oeil de l’eau qui s’ouvre; elle sait comment le monde joue avec les reflets. 

Le Frère dit à Annette: Tu ne fais pas assez attention! 

Mais Annette a observé, de sa fenêtre, l’éclosion du premier bourgeon. Elle connaît les doigts subtils du printemps, qui traversent le chagrin du vent. 

La Soeur dit à Annette: Tu n’iras pas très loin! 

Dimanche dernier, sans avertir personne, Annette est allée jusqu’au bout de la route et elle a contemplé l’autre versant de la colline, là où la liberté bourdonne doucement. 

L’Institutrice gronde Annette: Tu ne vois pas très clair! Mets donc des lunettes! 

Comment est-ce possible? s’interroge Annette. Je vois à chaque seconde un soleil se lever, vert, bleu, rouge ou nacré… 

Les Adultes ne devraient-ils pas mettre à leur tour des lunettes 

pour découvrir 

Qui est Annette? 

Permanente enfance

L’enfance est chez l’Humain comme il fait sa maison :
Soit il la rend heureuse en parant de dentelle
Son unique fenêtre égayant sa ruelle
Soit avec cent barreaux la transforme en prison.

Le plus grand des châteaux derrière son blason
Cache ainsi dans son sein malheur et bagatelle
Pendant que la chaumière où l’amour s’amoncelle
Se rit de tous les vents s’y glissant sans raison.

La vie alors durant s’ancre sur cet ouvrage
Fondé par des parents montrant tout leur courage
Ou bien beaucoup d’argent face à l’adversité.

Aussi, jusqu’à la mort, elle reste en présence
Pour hurler son avis quand son « identité »
Semble se ravaler par trop de différence.




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