Il y a toujours un peu de sève
Sous la terre gercée et durcie
Pour la fleurette qui espère
Malgré l’âpre vent d’hiver.
Il y a toujours un peu de ciel bleu
Pour rendre notre coeur joyeux
Et chasser les nuages lourds et gris
D’où ruissellent la pluie et l’ennemi.
Il y a toujours au bout de la nuit ténébreuse
Une aube claire et radieuse
Pour effacer les tristes songes
Les fantasmes nés de mensonges.
Il y a toujours au bout de la souffrance
Une lueur petite flamme d’espérance
Blottie au fond de notre coeur
Pour nous faire entrevoir le bonheur.
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Archive pour la Catégorie '* MORA-LACONI Rosaria'
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Les liens du coeur.
Qu’est-ce que la vie sinon l’amour ?
Ces liens qui nous unissent, enfants parents, amants, sont comme autant de
chemins qui nous mènent dans les méandres de nos souvenirs et de nos sentiments.
Dans les Liens du coeur , Rosaria nous mène là où les mots prennent
corps, là où les mots prennent coeur, pour aller , vers le bonheur.
Croire
Oser croire
Accepter le bonheur
Quand il se présente
Même surgit de nulle part
Deux regards qui se croisent
Qui se comprennent à demi -mots.
——————————
Quand tu me regardes
S’inscrit sur ton visage
Ton amour si grand
Que je parcours sans détour
Car il est en moi.
——————————-
Matin furtif
Avalanche soudaine de baisers
Comme des perles de rosée
Lumière tamisée
A l’aube naissante
Bonheur simple
Accroché aux épissures
Du soleil levant
L’air des champs et des bois s’était assoupi, le long du chemin creux, à travers la prairie où coulait un ruisseau avec des bruits de pleurs.
J’avançais lentement, couverte de fleurs blanches, ce n’était plus hélas, le printemps des pervenches.
Dans les nids désertés se taisaient les chansons.
Je marchais effleurant les branches et soudain apparaissaient des fleurs sauvages dans les buissons ardents.
Une voix d’enfant secouée par des sanglots me parvint, je me réveille en sursaut, le visage humide, était-ce ma propre voix ? étaient-ce mes pleurs ? étais-je cette enfant ?
Prise de frissons et haletante, l’instant d’une respiration je m’abandonne au ciel.
Le chant du fer gronde
En ébullition, son ombre
Se reflète sur le mur
Chant d’ouvriers et de poulies
La métallurgie était leur vie
Écume rouge et brûlante
Comme une vague déferlante
Métal en fusion
Métallos travaillant à l’unisson.
Le chant du fer était dans leur vie
Chant de la fonte que l’on cuit
Chant des ouvriers tard dans la nuit
Chant de la peur aussi !
Flamme incandescente qui chante
Chaleur étouffante, menaçante
Dures journées de labeur
En espérant des jours meilleurs.
Jour et nuit bruits des marteaux
Chant cacophonique et dénigré
Chant de gloire pour les métallos
Travailleurs acharnés des hauts fourneaux.
Chant d’acier, chant de liberté
Les métallos ont tout donné
Métallurgie de Lorraine ou d’ailleurs
Ont disparu, plus aucune lueur.
Gardons en mémoire ces hommes d’acier
Car le chant des crassiers a fini de chanter !
Dans la pénombre de sa chambre
Dans le silence de la nuit
Elle voyage sans répit dans ses souvenirs
Entre peur et passion
Entre haine et trahison
Son corps entier frémit
Une flamme brûle le temps qui passe
Sa conscience vole avec le vent
Dans un rytme effréné, telle une danse africaine
Elle a son propre océan à franchir
Y parviendra t-elle ?
Les cordes de son coeur pénètrent dans la tourmente de l’instant
Son histoire est restée figée
Comme ses larmes sur le bord de ses paupières closes.
Suspendue de toutes ses forces à l’arbre de vie de ses rêves
Rêves qu’elle va faire durer
Durer jusqu’à l’aube naissante
Naissante la lumière jaillit dans la chambre obscure
Obscure a été sa vie à certains moments
Moments qu’elle ne veut pas revivre
Revivre à ses côtés, torrent d’amour en abondance
Abondance, caresses baisers
Baisers donnés avec volupté
Volupté dans des draps de soie froissés
Froissés par deux corps affamés
Affamés, rassasiés, endormis
Endormis, serrés l’un contre l’autre, ils ne font plus qu’un
Un merveilleux dénouement à cet instant
Instant présent, fredonné par des mots tendres
Tendres un véritable bonheur de les entendre
Entendre toujours et encore la complainte de l’amour
Amour fusionnel, ils rejoueront cette musique jusqu’à l’aurore
Aurore boréale ou ses deux amants se sont aimés car assoiffés !
Lumière éclatante
Dévoilant les pensées
Du jour qui se lève
Clarté pâle, nuages translucides
Chatoiement fragile
Magnificence révélée
Silence absolu !
Quand le soir tombe
Dans l’âtre le crépitement du feu se tait
Les heures s’écoulent lentement
Les braises se meurent doucement
Autre foyer, autre flamme, autre chaleur
Que la nuit recouvrira à son tour de son silence.
Automne silencieux
Arbres dévêtus en pleurs
Dont les branches se réflêtent
Sur le sol, jonché par les feuilles mortes,
Que mes pas foulent dans la grisaille et le silence du matin.
Nuit silencieuse
Esquisse de deux corps
Qui s’étreignent dans la pénombre
Sentiments qui s’éveillent
Force tendre , danse sacrée de l’amour.
Dans notre maison, dans la salle à manger
Trônait une grande horloge, façonnée finement dans du bois d’olivier.
J’adorais petite, écouter mourir les heures que donnait le tempo du balancier en cuivre.
Ding, ding, dong , elle carillonnait
L’heure des jeux, du goûter
Ding, ding, dong
Le moment du coucher, le marchand de sable va passer.
Ding, ding, dong
L’heure du réveil
Pour la maisonnée qui sommeille.
Ma mère en âge avançait, et je regardais la grande horloge
Qui elle aussi vieillissait.
Elle devint une femme fragile et frêle
Et bizarrement, l’horloge carillonnait, carillonnait
D’un son de plus en plus grêle.
Le jour ou ma mère a rendu son dernier soupir
J’ai entendu clairement l’horloge gémir
Et le vieux balancier en cuivre
S’arrêta brutalement d’aller et venir.
J’ai conservé cette horloge en bois d’olivier
Même si elle a fini de carillonner
Elle me transporte souvent vers les souvenirs du passé.
Ma mère est montée au paradis avec allégresse
L’horloge elle aussi est morte de vieillesse !
L’angoisse passée, j’avais pris la plume.
Pensive, mais l’esprit dans la brume,
Je voulais dire, parler,
Mettre à jour mes pensées.
Mais le coeur écorché
Voilà que j’avais effleuré
La douceur, la bonté
De ma mère douce et passionnée.
Frêle créature, si droite dans ce chemin
Qu’elle m’avait tracé comme une ligne de la main
Je retrouvais en elle, l’ultime passion
Passion sublime, l’amour des enfants.
Et la gorge serrée
Des larmes comme de la rosée
Qui perlaient sur mon visage râpé
Râpé par le froid et les grandes gelées.
La tendresse que j’avais soudain ressentie
N’était autre que l’amour enfui,
Car je l’ai perdue. Adieu mère chérie.
Je t’aime. Attends-moi au paradis.
Il existe le Noël lumineux,
Celui qui rend notre coeur heureux !
Le Noël qui se perd avec le temps,
Triste réalité du moment !
Quelquefois un Noël oublié
Pour de pauvres âmes égarées…
Le Noël en solitaire,
Quelle grande misère
Encore sur notre terre !
Mais il y aussi le Noël chantant
Qui va apporter aux enfants
La magie et le rêve d’un instant !
Il y a le Noël dans nos coeurs,
C’est le Noël du bonheur…
Un grand sourire dans le regard
Car l’enfant est rempli d’espoir,
Et puis c’est le jour de l’année
Où il se prend à rêver !
Pour lui un moment de tendresse,
Partagé avec liesse…….
Le Noël peuplé d’amour
Revient toujours.
Alors petits et grands,
Oubliez vos tourments.
Joyeux Noël à vous tous,
Que cette journée vous soit douce…..
Mer bleue et transparente
Imprévisible et sauvage
Folle et déchainée.
Ton eau bouillonne et vient frapper les rochers
Inlassablement sans jamais se fatiguer.
Nul ne peut te retenir.
Froide ou chaude au grés des saisons
Sous le soleil, tu brilles avec des reflets d’argent.
Vague après vague
Tu mouilles le sable le long du rivage.
Et à mes pieds ton écume tu déposes.
Tu te détends et tu te calmes
Commence alors avec ton clapotis
Une douce plainte qui vient bercer mes oreilles
Et réveiller mes envies.
Mer immense et profonde
Tu nourris les familles du village
Jamais les hommes ne te trahiront.
Au fond de tes entrailles
Se cachent de véritables trésors.
Mer de toute beauté, un jour prochain
je referai la traversée rien que pour te regarder
Ile en ton sein je suis née, au pays je rentrerai !
Six heures trente. La campagne doucement s’éveille, une brume légère enveloppe telle une grande écharpe le paysage qui s’étire à perte de vue. Les herbes, dont les extrémités sont perlées par la rosée matinale, ressemblent à une myriade de diamants.
J’emprunte un sentier que longe une petite rivière, un couple de colverts au plumage chatoyant glisse amoureusement sur l’eau translucide.
La lune blafarde commence à baisser sa garde en jetant un dernier regard sur ce paysage éternel, laissant alors le champ libre aux premiers rayons pâles du soleil qui percent timidement derrière une rangée de peupliers gigantesques semblant se tenir au garde à vous. Je continue ma marche silencieuse sur un étroit sentier qui serpente la colline. Au loin se font entendre les sept coups de l’angélus.
Sur ma gauche, à peine apparente, recouverte de mousse, une voie de chemin de fer aux traverses de bois rongées par les intempéries, usées par le temps et abandonnées depuis de nombreuses années.
Pourtant, en la regardant, dans mes oreilles résonnent le grondement sourd du train ainsi que son sifflement, c’est une image du passé qui ravive mes souvenirs car la modernité a pris le pas sur l’ancienneté.
Entre de petits îlots verdoyants, des arbres dénudés conjuguent vie et mort à l’image de nos vies.
Un champ labouré me rappelle la présence du paysan vivant pour sa terre au sein même de cette nature généreuse et magnifique.
Habitations en vue, des tas de bois adossés aux maisons annoncent un hiver rude, mais évoquent aussi des veillées joyeuses au coin du feu entre voisins, soirées faites de rencontres, d’échanges et de partage.
Mes pas me conduisent ensuite près d’un enclos où des vaches ruminent paisiblement.
A l’écart en contre-bas un poulain tête sa mère. Fascinée par ce charmant tableau, je me dis que Dame Nature est bien belle.
Chemin faisant ici et là, des petits monticules de feuilles desséchées, palette de couleurs variées qui vont du rouge vif en passant par le brun et l’ocre, une merveille pour les yeux. Merci à toi le vent qui n’as pas encore accompli ton oeuvre.
Nudité presque indécente des arbres qui ont perdu leurs habits de verdure, qui agitent leurs branches comme des spectres formant des ombres inquiétantes sur le sol.
Une buse vient de faire une halte sur un câble à haute tension avant de reprendre son envol vers une mystérieuse destination.
Je m’assois sur un tronc d’arbre, je respire l’air si vivifiant, je fais le plein de mes poumons.
J’apprécie ce silence qui se dégage de la nature, il me ramène plusieurs années en arrière au temps où je n’étais qu’une petite fille vivant à la campagne.
La beauté de ce paysage m’émeut profondément, elle pénètre mon âme pour me faire oublier le quotidien de ma vie à la ville.
Pareille au chêne de cent ans,
La vieille croix de bois sur les maisons sommeille.
Des soirs bleus à l’aube merveille,
Sous les neiges d’hiver, dans les fleurs du printemps.
Elle est là, dans les chaumières.
De l’orage annonce les chants, pour dire aux paysans :
Soyez bons, aimez-vous comme des frères.
C’est la vraie croix du chemin rêveuse et solitaire,
Dans les fleurs du printemps et dans la paix du soir.
A travers le sol beauceron, pas un arbre n’etend
Son feuillage immobile de l’or vert.
C’est une île que l’on voit se dresser sur le grand horizon.
L’alouette des champs se pose dans son ombre.
Le vagabond s’abrite du soleil en mangeant le pain rond,
Qu’un filet d’eau de source arrose.
C’est la croix du chemin, qui parle au vent d’automne,
Avec ces bras tendus qui creusent la terre.
A travers les échos de l’angélus qui sonne.
Dans les rumeurs du vent et de la paix du soir.
Moi qui ne tremble devant rien,
Incrédule, indécis, remué par la souffrance,
Perdu parmi la plaine immense,
J’ai dit: que fais-tu là, vieille croix du chemin?
Sous la nuit étendant ses voiles,
Tu te penches plus qu’il ne faut,
C’est afin, dit la croix, qu’un de mes bras, là-haut,
Vous montre encore les étoiles,
C’est la croix du chemin dont la pitié pardonne,
Toi qui ne crois en rien, tu crois peut-être en Dieu?
Je vais où va le vent, dans le ciel qui s’effeuille
Retrouver les amours et les soleils enfouis.
Que ne viendrais-tu pas ? Il suffit que tu veuilles
Donner la main au vent et chanter avec lui.
Et qu’importe le chant de ton âme légère,
Puisque joie ou chagrin le vent l’emportera.
Que ton chant soit d’espoir ou qu’il soit de misère,
Il enflera ta voix de la voix qu’il aura.
A son souffle divin s’ouvrent toutes les portes,
Celle des coeurs jaloux et celle des tombeaux.
Il sait ressusciter comme les feuilles mortes
Nos amours endormies et leurs sombres flambeaux.
Viens ! Nous fuirons la vie, oui, la vie est méchante !
Les pleurs ne seront plus que rosée en nos mains,
Viens pauvre enfant perdue et craintive que hante
La rose de clarté, promise à nos chemins.
Tu la verras bientôt fleurir au vent du rêve,
S’épanouir pour toi comme une aube qui luit,
Quand le vent attristé de nos pleurs enlève
Le masque du néant qui endeuillait la nuit.
De ses mains de nuage alors il éparpille
Ces pétales ardents jusqu’au fond des cieux
C’est de ce souffle-là que les astres scintillent,
Et tu vas l’enchanter de leurs chants silencieux.
Viens rêver comme moi, douce soeur, âme tendre,
Le ciel entier t’appelle où déjà je me perds,
Donne la main au vent, et le vent va t’apprendre
Qu’il suffit d’un baiser pour combler l’univers.
L’automne est arrivé soudain sans crier gare,
Il a laissé l’été dans un grand tourbillon,
Recouvert la cité d’une écharpe bizarre,
Et pâli le soleil dès son premier rayon.
Il a jauni les feuilles et noirci le ciel lourd,
Et l’aube qui se lève est chargée de tristesse,
Car elle sait que rôde un janvier alentour,
D’un automne morne et triste, dépourvu de noblesse.
Le brouillard s’est dissout, laissant place à l’ondée
Qui semble tant noyer et le ciel et la terre,
Mais l’été se refuse à plonger dans l’éternité,
Et juillet ne veut pas que si vite on l’enterre.
Il vibre encore au fond de mon âme fidèle,
Ressuscité sans cesse par d’autres souvenirs,
Qui le rendent à mon coeur pour toujours éternel,
Son règne ne s’éteindra qu’avec mes jours finis.
Tu peux donc arriver, pauvre et sombre automne,
Pour effacer les traces d’une si belle saison,
Car ta flamme glacée ne réchauffe personne,
Celle du souvenir te fera entendre raison.
Peut-être avez-vous vu cette vieille maison,
Qui borde le chemin menant à la rivière ?
Ne soyez pas déçu par son air d’abandon,
Ni par ses volets clos, hostiles à la lumière.
Car si elle est fermée, ainsi qu’un vieux coffret,
C’est qu’elle contient tant de ces heures précieuses
De ces morceaux de vie qu’elle garde secrets,
Et qui dorment ici comme des choses pieuses.
Mais cette vieille maison, je l’ai connue joyeuse,
Ses vieux murs résonnants de rires et de chansons,
Elle abritait alors une famille heureuse,
Ce vieux toit voyez-vous était notre maison.
Trois enfants ont grandi dans cet humble logis
Leur enfance, et plus tard leurs rêves de jeunesse
Je sais où les trouver, ils sont restés ici
Si souvent évoqués par moi avec tendresse.
Je suis seule aujourd’hui avec mes souvenirs,
Un à un m’ont quittée mes compagnons d’enfance,
Mais la vieille maison m’a gardé le sourire
Et sait me parler d’eux avec tant d’insistance.
Ne me dites pas que ce passé est mort,
Il est là, si vivant… et sur le seuil encore
Ma mère me sourit et m’attend peut-être.
La vague sur ses rocs a des rumeurs sinistres.
La vague par ses chaos creuse les roches bistres.
J’écoute anxieusement, couchée sur la falaise, monter les hurlements qui
jamais ne s’apaisent.
Sans arrêt dans la nuit, le ressac sonne et gronde et ce sinistre bruit,
c’est la rumeur de l’onde.
Les tristes cormorans que la nuit épouvante ont fui le firmament et sa
lueur manante, seul un vieux braconnier avance dans la crique emportant
ses casiers.
Son ombre famélique se dessine un instant sur la grève où il passe, que
son pas hésitant marque de place en place.
Elle est comme un oisillon
Tombé de son nid
Elle essaye de s’envoler
Mais elle ne fait que retomber.
Elle avance alors à reculons
Sans but, sans raison
Elle est désorientée, apeurée
Perdue dans ce monde
Inconnu.
Elle cherche son chemin
Mais il lui semble si loin
Tout est sombre, des ombres
Qui se meuvent ici et là
Autour d’elle, c’est l’effroi
Elle pleure sans bruit
Seule dans la nuit.
Elle voudrait de respirer arrêter
Se laisser couler, ne plus lutter.
Il faut que ces voix cessent
Dans sa pauvre tête.
Son errance continue,
Dans ce monde devenu fou
Elle perd la raison,
Elle est à l’abandon
De pensées et de doutes assaillie
Elle est en déroute
Ne trouvant pas sa route.
Elle supplie à genoux,
Soudain, la voilà
Au fond du trou
Surtout ne pas se laisser
Engloutir.
Une main tendue est là pour elle,
Une voix lui murmurant tout bas :
Ne t’en va pas, ne t’en va pas !
Dans un dernier sursaut
La tire vers le haut.
Enfin une étincelle de vie !
Une belle lumière jaillit,
Profilant à l’horizon
Le chemin tant recherché
Celui de sa vérité
Qui fin à son errance mettra
Une véritable délivrance.
Quand tu me déshabilles
Que tu dégrafes mon corsage
C’est comme un jazz
Quand tu me souris
Que tu caresses mon visage
C’est comme un jazz
Quand tes mains se font pressantes
C’est comme un jazz
Tu te mets à jouer avec mon corps quelques accords
C’est comme un jazz
Toi et moi on le joue à quatre mains.
Cette musique ouvre la nuit
Sur nos deux ombres éclatées
Avec une douce lumière, qui les fait vibrer.
Le regard de l’amour baigne alors nos yeux.
Un petit air qui colorie mon coeur en bleu.
Juste un jazz
Toi seul sait le jouer
Sur les cordes de mon corps
Cet air de jazz
Qui vient de commencer !
Arômes verts des foins dans la combe mouillée,
Riche senteur du sol ouvert par les labours,
Odeur lourde des bois sous leur voûte rouillée
Par les brumes d’automne et la fuite des jours.
Vous m’entourez ce soir, parfums de mon enfance,
Vous émanez en moi du fond de ma douleur,
Vos effluves troublants avivent ma souffrance
Et mêlent aux regrets l’amertume des pleurs.
Je retrouve enfouis parmi les fleurs fanées
Les étés rayonnants des lointaines années
Et tous les rêves nés au seuil de l’avenir.
Comme au chevet d’un mort on apporte des gerbes,
Vous accourez chargés de frissonnantes herbes
Entourer le cercueil où dort mon souvenir.
Je me suis allongée sur les bords où parmi l’herbe roussie fleurissent
les mauves, le trèfle et le sainfoin. Bercée par la chanson de l’onde
qui se sauve vers le pont de granit, j’entends plus loin le murmure de
ton eau.
Je goûte ta douceur, ton calme reposant, fleuve fécond aux ondes
translucides.
J’écoute la voix au son caressant qui sort de son courant par ta course
rapide.
Tu es majestueux, fier de ta force sûre : insensible, tu vas, emportant
les chalands qui descendent ton cours dont ils souillent l’eau pure,
semblables aux joujoux que ferait un enfant.
Les siècles s’écoulant comme les destinées n’ont pas d’effet sur toi,
qui te moques du temps, immuable flot arrose les cités qu’il traversait
déjà il y a si longtemps.
Tu restes toujours, ô fleuve symbolique, chaque saison qui vient ranime
son essor, apportant avec elle un charme poétique, l’hiver son manteau
blanc et en été sa toison d’or.
Qu’il est doux au printemps, quand se lève l’aurore, quand l’astre du
matin déjà resplendissant efface les brouillards que tu traînes encore,
souvenirs de la nuit qui vont en s’estompant, d’assister au réveil de
tes rives perlées par la rosée en cette première heure. Vision encore
endormie que seul anime le passage rapide d’un martin-pêcheur.
Par les soirs d’été, quelle mélancolie dégagent tes abords baignés par
le couchant qui fuit vers l’horizon de la terre assoupie, plongeant dans
l’eau diaprée son disque rougeoyant.
Des myriades d’insectes aux élytres dorés, papillons de la nuit,
lucioles minuscules qui vivent de ta vie, par les beaux soirs d’été
entonnent leur concert quand vient le crépuscule.
Je reste éblouie devant tant de beauté, de mon coeur la foi monte vers
Dieu et la poétesse solitaire que je suis regarde les cieux argentés où
la première étoile brille au dessus de ma tête.
J’écoute monter, haut vers le firmament leur chant d’adoration dans le
jour qui s’achève et la nuit ouatée qui descend lentement, me retrouve
encore là, qui t’écoute et qui rêve.
Maitre corbeau un jour sur notre blog est entré
Tenant en son bec, plusieurs courriers qu’il a distribué.
Malin ce corbeau qui parle d’amitié, pour mieux apprivoiser
Mais ses proies ne s’en laissent pas conter
Car ce volatile n’est que cruauté !
Maitre corbeau votre ramage ne se rapporte pas à votre plumage
Vous n’êtes donc pas le phénix des hôtes de ce blog
A ces mots le vil corbeau se vexa et attaqua
Mais les proies ont été plus fortes que toi
Par ton odeur, elles ne furent pas alléchées
Le bec dans l’eau, penaud il s’envola complétement dépité.
La plume se laisse guider
Même si la main est tourmentée
Elle écrit ce que le coeur ressent
Que ce soit pires ou bons moments
Elle écrit nos sentiments.
La page est blanche et soudain
Elle se met à écrire
Elle est là pour assouvir nos désirs.
Elle court, elle court
En racontant sa maladie d’amour.
Elle était difficile à oublier
Grâce à elle, tout s’est envolé
Elle repart de nouveau
En écrivant d’autres mots
Qui vont nous donner du plaisir
Du bonheur et de la joie
Qui nous mettra en émoi.
Un soir d’automne,
Elle a pris sa guitare,
Un soir monotone
Où elle était bizarre.
Là, sur la guitare,
Une larme est tombée,
Amère, sans savoir
Pourquoi elle a glissé.
Elle pinça les cordes
Comme cela sans rien voir
Pas un son monocorde
N’a troublé le soir.
Dans ces yeux brillaient
Une petite flamme
Qui faisait danser
La chanson de son âme.
Dans le soir d’automne
Peuplé d’accords bizarres
Un certain soir monotone
Elle joua trés tard.
Ell avait aimé………..
Comme un triste brouillard
Il ne lui restait
Que cet air de guitare.
Dis-moi quelle est ta peine,
Je veux qu’elle soit mienne !
Je te vois tellement perdue,
Toi mon enfant, tu ne me parles plus…
Je souffre de ton silence,
Ce n’est pourtant pas de l’indifférence…
Nous étions si unies !
Qu’est-il arrivé dans ta vie
Que tu ne m’as pas dit ?
Nous avons partagé tant de choses,
La porte maintenant demeure close.
Dis-moi quelle est ta peine,
Je veux qu’elle soit mienne !
Je me pose mille questions
A en perdre la raison.
C’est devenu une véritable obsession…
Une profonde tristesse t’a envahie
Te détruisant petit à petit.
Dis-moi quelle est ta peine,
Je veux qu’elle soit mienne !
Comme meurtrie de l’intérieur,
Tu ne trouves pas le chemin du bonheur.
Quel est donc ce lourd fardeau ?
Je t’en prie, fais-moi partager tes maux !
Tes yeux se sont vidés de leur éclat,
C’est dur de te voir comme ça !
Ils étaient si pleins de vie,
Pourquoi en est-il ainsi ?
Dis-moi ton tourment, toi mon enfant.
Quelle est cette chose insidieuse
Qui te rend si malheureuse ?
Je ne peux la combattre avec toi,
Tu ne me parles pas.
Dis-moi quelle est ta peine,
Je veux la rendre mienne.
Je suis heureuse de vous annoncer la naissance de mon troisième recueil » Au fil des mots » Il est vendu la modique somme de 10euros, vous pouvez le commander auprès de l’auteur dont voici l’email : pimora@wanadoo.fr
Quand l’amour revient,
Inutile de le fuir,
Il connaît le chemin
Du coeur à saisir.
Un hasard
Un regard
Un sourire complice,
Une épaule protectrice !!!
L’amour renaît,
Une rose s’épanouit,
Une fille sourit,
Au bonheur retrouvé !!!
Refleurit le temps,
Du langage, des yeux,
Des chagrins, des tourments
D’un seul coeur pour deux.
Peu à peu l’amour s’efface
Devant la triste habitude,
Le bonheur fait place
A une lâche incertitude.
Devant la rose fanée
Née d’hier,
Un coeur soupire
Face à la réalité,
Et la rose de dire:
» L’amour comme moi est éphémère ! »
Triste est mon coeur,
La nuit se meurt.
Trop tôt le jour
Apporte sa lueur.
Triste est mon coeur.
La rancoeur n’a laissé dans mon âme
Que tristesse, que pleurs.
Triste est mon coeur.
Dans le silence,
Tu vas partir et je resterai là,
Pleurant tout bas.
Oui l’aube paraît trop vite,
Pourquoi faut-il que l’on se quitte ?
Que m’importe à moi l’envol du temps,
Je voudrais tant retarder l’aurore.
L’ombre s’enfuit,
Adieux beaux rêves,
Où les baisers s’offrent comme des fleurs,
Nuit de senteurs.
Mais pourquoi faut-il que s’achève
Ce beau rêve enjôleur.
L’ombre s’enfuit.
Ma lèvre hésite
A murmurer après de doux aveux,
Des mots d’adieu.
Si l’amour n’est que mensonge,
Un parfum triste qui ronge,
S’il est vrai que ta lèvre ment,
Dis-toi pourtant cher amour
Que toujours je t’aime.
Tu dis ne plus m’aimer, mais je te pardonne
Mon coeur est meurtri, bléssé, mais jamais il ne cessera de battre pour toi.
Ton regard fuyant qui ne veut plus de moi, je vais tenter d’oublier, toi qui m’abandonne.
Je ne veux plus croire en rien, ni en personne
Dans ma tête résonne toutes ces paroles qui m’empoisonnent.
Pourtant je te pardonne.
Ton adieu est un mot qui me désarme, j’ai fini par baisser les armes
Avec lui, j’ai versé beaucoup trop de larmes.
Ce mot qui m’a fait tant souffrir, que quelques fois, j’ai voulu mourir.
Tu n’es plus mon papillon, mais je resterai la fleur tendre qui espère en silence, au fond du jardin.
Que tu reviennes m’effleurer de tes ailes si douces et délicates
Afin de continuer à fleurir sans briser mon destin.
J’avais tant rêvé pour toi de tendresse, d’ivresses, de plaisirs infinis,
j’avais pas compris que pour toi tout était déjà fini.