Archive mensuelle de avril 2009

Mai (poème porte-bonheur)

La première journée est toujours un cadeau
Offert aux travailleurs de France et de Navarre,
Et les brins de muguet dérident le badaud
Lorsque le ciel de bleu se montre trop avare.

Car malgré le printemps et son heure d’été,
La météo n’est pas encore à la clémence,
Et le gel sait punir avec méchanceté
Ceux qui n’ont pas voulu protéger la semence.

Qu’importe cependant ! partout naissent des fleurs !
Si le crocus se meurt, vive la primevère !
Dans la nature en fête éclatent les couleurs
Et le vent nous les conte, inlassable trouvère.

Sous le rose organdi d’un pommier du Japon,
Un couple de moineaux chante l’amour volage,
Celui des séducteurs dont le regard fripon
Aime à se faufiler sous le mince corsage.

(Ecrit le 16 avril 1998)

« Clochette », Fleur de Muguet

Petite fleur, je suis. Arborant mes clochettes,
Je renais chaque mai, présage de bonheur,
Blanche comme le lys noble et royale fleur,
Je ne suis que Muguet, c’est elle la vedette ! 

On m’appelle parfois, pourtant, « lys des vallées« ,
Mais le sous-bois me plaît, j’y trouve le secret
Qui sied à la blancheur, insigne qualité,
Qui, par dame nature, un jour, me fut donnée. 

L’humus de la futaie m’est agapes secrètes,
Et l’automne me vêt d’un riche camaïeu
De feuilles pourpre et or, tel un cadeau des dieux
Protégeant de l’hiver ma retraite quiète. 

 J’entends comme en un songe, alors, le bruissement
Du vent, le chant des fées, le cri de la hulotte.
Mais quand vient le printemps, c’est l’amour qui chuchote,
Au détour d’un bosquet, quelque discret serment. 

Lors, phénix des sous-bois, je redeviens clochette,
On me cueille, on m’assemble en sylvestres bouquets,
Je redis le bonheur, agréable souhait,
Mais ne fais que passer, comme prompte comète.

Si, trop tôt, ma fraîcheur vous apparaît fanée,
N’en soyez affectés, regardez vers les cieux,
Vous m’y verrez briller, petit point lumineux,
Au céleste jardin que l’on dit : Voie lactée !

La raison

Le sort entrelaçant les méandres du rêve
Distend le fil des jours en des chapes de plomb
Et la minute ploie où la seconde brève
Nimberait le recel d’une extase en surplomb. 

Il eut fallu marcher plus loin que la lisière
Chaque pas s’ébrouant aux fontaines des mots
La constellation de leurs êtres jumeaux
Divisa l’espérance et la sente phrasière. 

Alors sont advenus le verbe puis la force
Et le chant dédoublé monta tendre et puissant
Comme un sublime azur vibrant d’éther s’efforce
De sacrer d’infini le matin renaissant 

Par le sang qui mûrit les projets de la terre
La peine se nouant aux gorges des regrets
La passion jaillit des gouffres du secret
Comme le grain se meurt et renaît au mystère. 

 

Le temps

Reflétant d’étranges images,
Mes poèmes sont des miroirs
Où scintillent de grands rivages
Dans le silence de mes soirs. 

Mon cœur est plein de leur magie,
Et lorsque je ferme les yeux,
J’ai l’ineffable nostalgie
De leurs contours harmonieux. 

C’est alors qu’en moi vient la force
De la grande inspiration ;
Sa sève fait gonfler l’écorce
Des éternelles passions . 

Depuis je n’ai cessé d’écrire,
La plume emportée par les vents
De tous les merveilleux délires
Qui flottent dans les airs du temps. 

Pourtant cette grande énergie
Qui soulève mon corps tremblant,
C’est chaque jour un peu de vie
Qui meurt, inexorablement. 

Quand ma vie sera recouverte
Par la cendre épaisse des ans,
Lorsque ma main sera inerte,
Une autre chantera le temps.

Jean Pierre RECOUVREUR  ( 1948 – 1981 )
Grand Prix des Poètes Lorrains 1979 pour son recueil intitulé : « Haut les cœurs » 

 

Vent de folie, vent de poésie de Rosaria Mora-Laconi

recueilrosaria.jpg
Rosaria MORA nous fait part de la publication de son dernier recueil intitué « Vent de folie, vent de poésie », un medley de toutes ses nouvelles poésies. L’amour y côtoie l’humour, la tendresse, le bonheur. Ses lecteurs disent de cet ouvrage qu’il est « très frais, tout en douceur ».
Le prix unitaire est de 12 euros et la somme rapportée est reversée au profit d’une association dont fait partie l’auteur pour l’achat de matériel de puériculture et jeux d’éveil.
Pour acquérir l’ouvrage, s’adresser directement à Rosaria à l’adresse mail suivante :
pimora@wanadoo.fr 

Floralivres Metz avril 2009

articlefloralivres.jpg

Des hauts et des bas

Il avait des idéaux
Oh hisse et haut
Et le moral à zéro
Allô, Maman, bobo

Il eut des hauts et des bas
On le tira à hue et à dia
Il composa des sonnets, des rondeaux
Nul ne parut en in folio

Flottant toujours entre deux rives
Il partit à la dérive
Le radeau de la Méduse
L’entraîne vers Raguse

Le moral à la baisse
A fond la caisse
Le cœur à marée basse
Il fut pris dans la nasse

Il avait des idéaux
Oh hisse et haut
Sa vie fila à vau l’eau

Concours littéraire APAC 2009

Geneviève KORMANN, Présidente de l’APAC, lance un appel à toutes les plumes de langue française. C’est avec grand plaisir que nous lui offrons un espace dans notre blog.

L’APAC (Association Plumes À Connaître) lance son concours littéraire 2009. Le concours a pour objet de récompenser des textes écrits en langue française dans les deux genres suivants : poésies toutes catégories, nouvelles. Le sujet est libre. 

Dans chaque catégorie, seront décernés aux deux lauréats l’édition à cent exemplaires d’une plaquette à leur nom et présentant leurs textes. Aux deuxièmes prix de chaque catégorie une édition de plaquette à 50 exemplaires. 

Des récompenses et lots divers seront remis aux auteurs dont les textes auront été remarqués. La date limite des envois est fixée au 30 mai 2009.
Les prix seront remis aux lauréats courant octobre 2009 à Metz, en Moselle.
Règlement du concours ci-dessous en fichier .jpg :
Concours littéraire APAC 2009 dans Divers pdf concoursapac.pdf
Pour plus de renseignements, vous pouvez vous rendre sur le site 
de L’APAC :
www.semellesdevent.net  

Domaine des taupes

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Jardin

Dans le fond du jardin,
Une fontaine, un arbre
Et l’intime de l’âme. 

Les quatre saisons de l’amour

Pour s’aimer en toutes saisons, 
Nul besoin de conjugaison :
 La nature est au diapason… 

Les premiers bourgeons éclatent,
Mars rit sous cape
Et chasse, d’un coup de pied,
Le vilain février :
L’amour s’est réveillé… 

Les jours défilent,
Avril tisse ses fils,
Mai fleure bon le muguet,
Le printemps gambade dans le pré :
L’amour atteint son apogée… 

Juillet installe ses torpeurs
Et calme un peu les ardeurs
Mais, au joli mois d’août,
Le désir, à nouveau, brûle tout :
L’amour devient fou… 

Octobre frileux flamboie,
L’amour a peur du froid.
Il s’installe près de la cheminée
Et ne cesse de nous réchauffer :
L’amour prend un goût d’éternité… 

L’Amour vaincra !

A vous les âmes nues adorant la matière,
A vous les cœurs meurtris hurlant de désespoir,
Ecrasés par la haine en un sanglant pressoir,
C’est à vous que je parle et à la terre entière !

Souvent je vous entends en paroles amères
Harceler vos prochains, sans pitié, sans savoir
Que de leur âcreté vous êtes les miroirs ;
Tournez-les au soleil, ils rendront la lumière !

Redevenez enfants et soyez purs comme eux,
Donnez-leur de l’amour et voyez dans leurs yeux
Changer votre reflet et grandir tout votre être.

Tournez tous vos miroirs ! Eclairez le tombeau
Où gît l’humanité sous un trop lourd fardeau,
Et montrez le chemin qui fut celui du Maître !

Jean Pierre RECOUVREUR  ( 1948 – 1981 ) 
Grand Prix des Poètes Lorrains 1979 pour son recueil intitulé : «Haut les cœurs » 

Les mots de la nuit

Les mots de la nuit
Ne sont pas ceux du jour,
Ni les images qui viennent,
Les lourdes ruines,
Les cendres qui s’envolent
Et les âcres parfums. 

Ils affouillent lentement
Les rives de mon silence,
Les mots de la nuit ;
Ils prennent racine
Dans le papier froissé.
Au petit matin nébuleux
La lumière blesse mes yeux
Et, soudain, ils copulent
Au milieu des phrases neuves.

Concours littéraire du Centre d’Art Lorrain

Chers Amis,

En tant que Président de la Commission Littéraire du Centre d’Art Lorrain et Président du jury, je vous remets ci-dessous le mot du Président ainsi que le palmares et les photos prises lors de la remise des prix effectuée le 16/04/09.

        LE MOT DU PRESIDENT

En mettant à l’honneur Joachim du Bellay pour cette remise de prix du Concours international de Littérature patronné par le Centre d’Art Lorrain, nous sommes heureux du nombre de participants qui se sont engagés et les en remercions.
Ainsi, pour compléter nos éloges à ce grand poète, nous vous proposons de lui adresser une épître collective :

<< Cher Joachim,
Nous te rendons hommage comme membre de la Pléiade qui a relancé la Poésie en France avec Ronsard et d’autres confrères.
Aussi, ton recueil intitulé << LES REGRETS >>, où nous lisons tes plus beaux vers inspirés par la Terre nourricière et la douceur angevine, nous rêvons d’être un de tes amis vivant à ton époque pour te  dire et donner l’espoir pour mieux supporter ton séjour dans la ville éternelle :

Quand nos âmes parfois demeurent en souffrance
          Face aux jours moins humains,
L’horizon temporel offre des lendemains
           Embellis d’espérance.

Loin des antiquités de Rome, de la Chapelle Sixtine parée de chefs-d’oeuvre et des arcanes pontificales, dans cette humble église désaffectée, ornée d’oeuvres diverses des talents d’aujourd’hui, avec la force musicale des couleurs, la force picturale des mots et la force d’une ligne épurée et fluide des sculptures, nous espérons séduire en toi l’artiste.
Reçois, cher Joachim, notre respectueuse admiration. >>

Jean-Jacques CHIRON
Président du Jury 2009 
Concours littéraire du Centre d'Art Lorrain dans * CHIRON Jean-Jacques doc palmareslitteraturecal2009.doc 

Centre dArt Lorrain 2009
Album : Centre d'Art Lorrain 2009
Remise des prix du concours littéraire du Centre d'Art lorrain le 16 avril 2009
5 images
Voir l'album

Femmes dans le sable

Le vent bleu flattait
Les chairs frémissantes
Offertes à l’azur,
Les formes des femmes allongées
Au flanc des dunes brûlantes,
Dans des sphères indécises.

Il soulevait le sable, le vent fou,
Le déposait, le sable, si doux,
Aux reliefs de ces corps cuivrés,
Aux rides de ces peaux huilées.

Déjà le grand soleil indolent
Effleurait les oyats chancelants,
Signe que le jour
Allait bientôt renoncer.

Déployant leur grâce,
Les femmes allaient se lever,
Se débarrasser
De tout ce sable collé.
Elles allaient ensuite flâner,
Chaudes et jubilantes,
Vers la ville insomniaque.

Plus jamais ça

Il tend encore la main
Mais il n’aura plus de lendemains…
Dans un dernier sourire enfantin,
Il a murmuré «  Maman »,
Et il est mort…couvert de sang. 

Il n’est plus, c’est révoltant !
Il ne se verra pas vieillir
Alors qu’il avait encore tant à dire ! 

Disparus au combat,
Les bras en croix,
Le nez dans la poussière,
Implorant encore leur mère
En ultime prière,
Combien ont subi ce triste sort ?
La mort, la mort, sans réconfort… 

Tous envoyés au front
Comme chairs à canon,
Gibiers qu’on abat,
Tous ces pauvres soldats
Qui ne reviendront pas… 

Pathétique, tragique, imbécile guerre !
S’il existe un enfer,
Il est bien sur tous ces calvaires !
Non, plus jamais cela !
Plus jamais de combats ! 

J’y pense lorsque je vois,
Tout près de chez moi,
Ces petites croix alignées
A l’ombre des cyprès… 

Sous l’écorce

Sous l’écorce, y a des courses insensées
D’insectes qui dévorent la sève et le bois
Et s’évaporent dans les jours qui flamboient.

Sous l’écorce, y a des courses bien cruelles
Qui tracent et creusent comme des ruelles
Sur des tableaux abstraits, courbes et chauves

Et c’est comme des pensées qui cheminent
Dans des cerveaux soudain qui s’illuminent
Laissant la nature affranchie tout en bas.

Y a des courses délirantes de lenteur
D’insectes prisonniers que guette la folie
Dans les journées si belles de mélancolie.

Sous l’écorce, y a des bras de pieuvres partout
Comme des inspirations suspendues et surtout,
Y a cette nuit toujours dans sa robe d’infini.

Sous l’écorce, y a des courses insensées,
Des digestions, des sécrétions dispersées
Et ces lentes saisons qui la décollent, l’écorce.

Simone Ponsot

Simone Ponsot (alias Claude Roland)

 Il y aura 10 ans, le 28 avril, qu’elle nous quittait.
Simone était une ancienne lauréate
de la S.P.A.F. Lorraine. De vieilles coupures
de journaux nous la rappellent partageant
en 1968 une Mention très honorable
avec … Armand Bémer (
diplôme signé par
Henry Meillant et  Hélène Vestier
)
et, en 1970, un Diplôme d’honneur avec …
Jean-Claude George
(diplôme signé par
Henry Meillant et M.Th. Poillera)
Eut-elle d’autres prix ? Les papiers de famille
ne disent pas tout , mais le souvenir demeure
et à ce titre, je fais place ici à un de ses poèmes
écrit dans les années 60 .
(Simone était la maman de Nelly, mon épouse)

POETES                    

Le poète ne suis que des petites gens !
Je ne parle jamais de la Grèce lointaine,
Je ne raconte rien sur la terre lorraine,
Le poète ne suis que des petites gens. 

Je n’ai pu voyager et je n’ai rien appris,
Mais mon âme est volage et je vais vagabonde
Respirer les parfums dont la nature abonde
Ou cueillir les plaisirs dont mon cœur est épris. 

Avec morosité, je m’en vais, le pas lent,
Au long des chemins creux promener ma tristesse,
Murmurer aux oiseaux la plainte qui m’oppresse
Et jeter à la brise un peu de mon tourment. 

Le soleil doucement caresse mes cheveux,
M’attire dans les bois où fleurit la jonquille,
Où le merle joyeux, comme un fou, s’égosille,
M’invitant à l’amour sous le plus beau des cieux. 

C’est le printemps, amis, qui dirige mes pas,
Et chante à mon cœur lourd sa nouvelle romance !
C’est le printemps tout neuf qui m’apporte la chance,
Amis, qui m’écoutez, ne l’entendez-vous pas ? 

Il compose pour nous un couplet obsédant,
Que le vent, en lutin, susurre à nos oreilles,
Traînant derrière lui comme un essaim d’abeilles,
Que le printemps, poète, a dû perdre en courant. 

Contes et mécomptes

Petit Poucet
Casse des cailloux au bord des routes
Pour gagner sa croûte
Ses parents l’ont débarqué
Sur l’autoroute
Les oiseaux ne l’ont pas aidé

Eurydice poursuit son supplice
En enfer avec les damnés
Pris dans les embouteillages
Orphée ne s’est pas retourné

Piquée par la seringue
La belle est perfusée
Sur son lit d’hôpital
Nul prince n’ira la réveiller

Victime de la traite
Blanche-neige est en Afrique
Les petits hommes de plâtre
Ornent le jardin de sa marâtre
Les nains ne l’ont pas aidée

Le carrosse s’est embourbé
Dans la boue Cendrillon a glissé
La pantoufle aux vers est dévorée
Sa marraine n’a pu la sauver

Les fées sont fées rosses aujourd’hui

Paule Mahyer

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Je m’appelle Paule Mahyer. J’ai toujours «taquiné» la Muse mais attendu la retraite (professeur de lettres) pour participer à des concours (flamme vive au Cercle littéraire de Graffigny, Lunéville 08, un prix d’honneur en décembre 08 à Nancy au Grand Prix des poètes lorrains organisé par la SPAF Lorraine).  Mes inclinaisons poétiques me portent selon mon humeur vers Verlaine ou les poètes de l’Oulipo… Je suis membre de la SPAF et continue à participer aux concours qu’elle organise. 

Les humbles 7 Potiche au piment

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Gilles Laporte

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Issu d’une famille d’ouvriers du textile, formé à la philosophie (université de Nancy) par le professeur Raymond Ruyer, il a consacré sa carrière professionnelle à l’enseignement et à la formation, dans l’Éducation nationale d’abord, puis les services, l’industrie, et le monde paysan à la Chambre d’agriculture des Vosges.

À partir de 1968, il publie de la poésie et se consacre ensuite à la nouvelle et au théâtre, puis se tourne vers le documentaire et la dramatique pour la télévision, consacrant notamment un travail important au schisme lorrain de Sion du XIXe siècle (Les Chardons de la Colline) provoqué par l’affrontement sur fond de politique entre les trois frères prêtres Baillard et leur évêque Mgr Menjaud (La Colline inspirée Maurice Barrès). En 1983 il vient au roman avec Pierrot la Hure qui s’incline d’une voix au prix Erckmann-Chatrian devant l’admirable Sima mon Amour de Robert Muller (alors secrétaire général adjoint de l’ONU). Ce prix Erckmann-Chatrian lui est attribué l’année suivante (1984) pour son roman Le Moulin du Roué qui raconte, à partir d’un fait réel, l’histoire d’une usurpation d’identité. En 1997, il aborde le roman historique avec Les Dernières violettes de La Mothe consacré à la chute puis la destruction de la ville de La Mothe en Lorraine pendant la guerre de Trente Ans, qui rencontrera immédiatement un beau succès et lui vaudra le prix Sadler de l’Académie de Stanislas.
Lire la suite sur
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Laporte 

La joie d’être femme

Etre femme… belle destinée !…
Amante, épouse, mère,
Généreuse et féconde comme la terre. 

Se donner avec sincérité,
Engendrer dans la félicité,
Transmettre la vie :
Pouvoir merveilleux
Peut-être venu des dieux !?
Dispenser tout son amour
Sans rien attendre en retour… 

Lorsque l’enfant pousse son cri,
Il efface la souffrance
Dans la délivrance
Et le bonheur est infini.
Et puis après, combien de nuits
A veiller sur son sommeil,
Sans faire de bruit,
Parfois jusqu’au lever du soleil !… 

Le plus important m’aurait manqué
Si je n’avais pas enfanté. 

Et lorsqu’il va s’en aller,
Surtout ne pas pleurer…
Le petit de l’Homme est libre et autonome… 

Le poème

Le poème est éphémère,
                        à l’orée de l’ombre,
            au lutrin de la lumière. 

                                   Le poème en enfance
                                               se cache de l’impur ;
                                   le poème en souffrance
                                               s’affole de l’obscur. 

                        Le poème est fugace
                                   où l’envie déjà sombre
                        en fugitives traces. 

                                   Le poème en colère
                                               raconte pis que pendre ;
                                   le poème en lisière
                                               nous caresse de tendre. 

                        Le poème…
                                   parole paisible
                                               vers l’inaccessible. 

                                   Le poème…
                                               ultime imprudence
                                                           face à l’imminence. 

                                               Le poème m’invite à sa table
                                                           avant l’inéluctable. 

Selon Olivier Messiaen :

« Dans la hiérarchie artistique, les oiseaux sont les plus grands musiciens qui existent sur notre planète ».
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Promesse du Printemps…
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…et trille de la fauvette à tête noire.

 

Désir

Un soupir…
Je cueille la fleur de ton désir.
Sur tes lèvres,
Une fièvre.
Ton regard s’enflamme,
Me désarme…
Je rends les armes.
Elan de tendresse,
Puis… l’ivresse…
Je me délecte à ta source
Tu m’enlaces,
Tu m’embrasses.
Dans tes bras je me laisse emporter
Pour m’ancrer…
Jusqu’au vertige.
C’est si bon d’aller
Vers ce je ne sais quoi
Qui est, toi ! 

300 commentaires

Après la barre des 3 000 visiteurs, c’est celle des 300 commentaires que nous venons de passer avec une très large contribution de Joëlle !

Palmarès du concours Léon Tonnelier 2009

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Liserons aux canisses

liseronsauxcanisses.jpg

Stella nostra

Qu’elle nous protège
Dans nos nuits noires
Nos longs couloirs
Couleur de nuit

Qu’elle accompagne
Nos cauchemars bistre
De poussière toujours
Nos rêves bizarres et tristes
De lumière du jour

Dans nos images nos mirages
Des mouvements fous
Des roulements sourds
Des coups de grisou

Écroulements
Écrasements
Étouffements

Dans le velours de nos têtes
Nos gueules noires défaites
Et encore la poussière
Dans nos poitrines dolentes
Tant de poussière insolente

Qu’elle nous protège Barbara
Dans nos nuits noires
Nos longs couloirs
Couleur de nuit 

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