Planète je dessine ton visage :
herbe mièvre et folle et tiède et molle
nue pends-toi à la chevelure bleue
du ciel
arbre ruisselant ouvre ton œil vert
et laisse l’Hiver peindre tes sourcils
de blanc
Everest de ce pas quitte la carte
endormie et dresse-toi en un nez
de marbre
lagon balaye de tes bras ces lèvres
qui libéreront larmes et baisers
de sel
veuillez-vous lever madame Tortue
prêtez ce manteau à l’affreux menton
de l’Homme
pourquoi me voler
c’est la Création
c’est quoi
une erreur