Quand l’horizon s’effile au ras de l’eau,
Que le soleil s’endort au bout du firmament,
La fille des flots, corps rêve sur son îlot
Souffle dans les grands voiles des galions.
Elle naquit un jour dans l’abysse d’un océan,
Fille du Dieu Neptune et d’une Déesse reine,
Sur une algue cristal dans les grands fonds,
Elle ouvrit les yeux et fut couronnée sirène.
Cheveux d’écume scintillants de lumière,
Beauté des eaux au regard bleu des lagons,
Gracieuse elle plonge silhouette si légère,
Et disparaît dans les loin abîmes sans fond.
Entre vagues et ciel elle nage sans rivage,
Princesse océan fille aux écailles poisson.
Quand l’astre blanc surgit dans la nuit sage,
Sur son îlot elle se pose et envoute les galions.
Un chant sublime piège les grands vaisseaux,
Dans les ténèbres voiles gonflées ils naviguent.
Ouragan de tonnerre dans le sillage des bateaux,
Sur les rochers noirs ils se brisent et sombrent.
Marin au gré des océans prends garde au refrain,
Éloigne-toi du grand large et retourne vers la terre.
Car la sirène sur son ilot à l’écume des embruns,
Pourrait souffler des vents cyclones mortifères.
Elle naquit dans les profondeurs d’un océan,
Sur une algue cristal étincelante dans les fonds.
Fille du Dieu Neptune et d’une déesse reine,
Elle ouvrit les yeux et fut proclamée sirène.