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Archive mensuelle de novembre 2010

Salon du Perche

Chers amis,  

  

Je vous invite à nous retrouver, Bernard et moi, au Salon du Perche de Soligny-la-Trappe (Orne), en Normandie (à 1h de Paris) pour un Salon des Ecrivains qui, depuis trois années qu’il existe, remporte chaque fois un succès grandissant! .  

J’y présenterai mon roman La Fortune de Moeris, ainsi que mon recueil de nouvelles La Sonate indienne et mon recueil de poèmes Carnets de TGV, remarqué aux grands prix internationaux de la SPAF 2010. 

Bénédicte Gandois Crausaz

Pour en savoir plus, cliquer sur cette page du blog de Bénédicte :
http://benedictegandoisecrivain.over-blog.com/article-dim-5-decembre-journee-dedicace-au-salon-du-perche-61899627.html 

Noël

Le ciel est noir, la terre est blanche ;
- Cloches, carillonnez gaîment ! -
Jésus est né ; – la Vierge penche
Sur lui son visage charmant.

Pas de courtines festonnées
Pour préserver l’enfant du froid ;
Rien que les toiles d’araignées
Qui pendent des poutres du toit.

Il tremble sur la paille fraîche,
Ce cher petit enfant Jésus,
Et pour l’échauffer dans sa crèche
L’âne et le boeuf soufflent dessus.

La neige au chaume coud ses franges,
Mais sur le toit s’ouvre le ciel
Et, tout en blanc, le choeur des anges
Chante aux bergers :  » Noël ! Noël !  »

Théophile GAUTHIER (1811-1872) 

La Nativité (huile sur bois) de Lorenzo Costa

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Thème du mois de décembre : Noël

A la veille du 1er décembre, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème avec une toile de Lorenzo Costa (1460-1535) et un poème de Théophile Gauthier (1811-1872).

J’espère que ces deux oeuvres seront un moteur pour tous les peintres et poètes de la SPAF Lorraine qui participent à l’animation de ce blog.

Lunélivres 2010

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Avant la clôture aura lieu la remise des récompenses du Prix Graffigny ainsi que le Prix Léopold.

D’où viennent nos visiteurs ?

Depuis que le nouveau compteur de visiteurs avec indication de leur provenance est installé sur le blog, nous avons comptabilisé 5010 visites :
4299 de France
  144 d’ Italie
  123 de Belgique
    99 du Canada
    63 de Suisse
    49 des USA
    32 du Luxembourg
    26 du Maroc
    18 de Tunisie
    18 de Grande-Bretagne
  139 d’autres pays
Dans les autres pays, outre ceux mentionnés précédemment, à savoir Hongkong, Algérie, Brésil, Pologne, Equateur, Sénégal, Inde, République tchèque, Mauritanie, Guyane française, Guadeloupe, Turquie, Polynésie française, Portugal, Allemagne, Russie, Togo, Colombie, Mali, Norvège et Espagne, nous avons eu des visiteurs également d’Ukraine, d’Irlande, du Chili, des Pays-Bas, de Taïwan et d’Islande.

Etoile filante

(Refrain)
Par trop véloce étincelante
Une amour étoile filante
Est venu’ traverser les cieux
De mes horizons silencieux.

Belle ténébreuse insolente
Pendant quelques heures troublantes
Pendant quelques instants précieux
Je me suis perdu dans ses yeux
De ses tendres lèvres brulantes
De ses caresses affolantes
Et de son joli corps gracieux
J’ai gardé le goût délicieux.

(Au refrain)

Mais à l’aurore scintillante
Elle est reparti’ nonchalante
Vers d’autres rêves d’autres cieux
D’autre amours d’autres messieurs.
Elle m’a quitté la galante
Me laissant l’âme chancelante
Après un sourire un adieu
Viennent les regrets insidieux.

(Au refrain)

Je l’aurais voulu’ tressaillante
Souvent près de moi chatoyante
Moi qui serais déjà trop vieux
Je reste triste et bien envieux
Envieux de ses lèvres brûlantes
De ses caresses affolantes
Et de son joli corps gracieux
Dont je garde un goût délicieux.

(Au refrain)

pour écouter Etoile Filante cliquez ci-dessous

http://boaretto.unblog.fr/2010/11/13/etoile-filante/

Paroles  du coyote solitaire
Claudio Boaretto
Musique de Fred Garcia

(Merci pour vos avis, critiques ou conseils)

Talmont sur Gironde

De l’aube jusqu’au soir, sous diverses lumières, 

Escale emblématique acquise aux pèlerins, 

Ecrin du temps jadis nacré d’oiseaux marins, 

Il s’affirme à l’écart des emprises fermières. 

  

Calice intemporel, intangible vecteur, 

De l’aube jusqu’au soir, sous diverses lumières, 

Sa vieille église adresse un psaume protecteur 

Envers tous les bateaux dès leurs courses premières. 

  

Dans ce paisible lieu, joyau du littoral, 

Où s’exposent sans fin tant de roses trémières, 

De l’aube jusqu’au soir, sous diverses lumières, 

Chaque ruelle arbore un même écho floral. 

  

Quel plaisir d’y chercher les sources coutumières 

En cette enluminure où l’homme aspire encor 

A ce fondre humblement au sein de son décor, 

De l’aube jusqu’au soir, sous diverses lumières !

3/ L’alternance des rimes féminines et masculines

Règle élémentaire mais d’une importance capitale pour l’harmonie d’un texte rimé….
Qu’elles soient suivies, croisées, embrassées ou sous une forme fixe, Il faut toujours alterner les rimes masculines avec les rimes féminines….

Rappelons ce que sont les rimes féminines ou masculines :
rien à voir avec le genre féminin ou masculin du mot rimé,
une rime féminine est une rime qui termine par un e muet,
exemple : « rôle » « drôle » « incendie » « caddie »
une rime masculine est une rime qui ne termine pas par un e muet,
exemple : « virginité » « virilité » « rumeur » « humeur » 

Donc  en rimes croisées, une rime masculine doit toujours être suivie par une rime féminine et vice versa….

En rimes plates ou suivies c’est idem mais par paire de rimes, deux rimes féminines seront suivies de deux rimes masculines et vice et versa.

En rimes embrassées c’est presque pareil et voici un exemple d’alternance sur des rimes embrassées :

Horloge! Dieu sinistre, effrayant, impassible,                                   féminine
Dont le doigt nous menace et nous dit: « Souviens-toi!                     masculine
Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d’effroi                        masculine
Se planteront bientôt comme dans une cible;                                  féminine

Le Plaisir vaporeux fuira vers l’horizon                                            masculine
Ainsi qu’une sylphide au fond de la coulisse;                                   féminine
Chaque instant te dévore un morceau du délice                  féminine
A chaque homme accordé pour toute sa saison                  masculine
(
Charles Baudelaire)

Quand un ordre d’alternance est défini, cet ordre doit être gardé du début à la fin du poème ou/et  à chaque strophe….

En revanche, dans la versification classique, il est généralement interdit de faire rimer une rime masculine avec une rime féminine,
« clerc » ne rime pas avec « claire »
« chair » ne rime pas avec « chère »

                                                                       (Claudio Boaretto)

Le pain

En 1914, mon père, âgé de 13 ans, se trouvait à Reims où sa mère s’était réfugiée. Il devait s’occuper de ses deux petites sœurs, sa maman venant de donner naissance à son petit frère dans les caves de l’hôpital et sous les bombardements. 

    Ce jour là, il cherchait désespérément quelque chose à manger et, au coin d’une rue, vit que deux soldats allemands conversaient entre eux, tournant le dos à un charreton de pain recouvert d’une bâche. 

    L’enfant se faufila doucement pour prendre un pain, mais, alors qu’il s’en saisissait, la bâche glissa et il vit terrorisé, le soldat se retourner ! Puis stupéfait, il vit l’homme qui l’avait rapidement regardé, se retourner vers son interlocuteur et continuer à parler, comme si de rien n’était, lui permettant de s’enfuit avec son précieux butin. 

    Mon père, dans sa vieillesse parlait encore de ce fait avec des larmes d’émotion et notre famille à ce récit a toujours eu une pensée émue pour ce Juste. 

Car dans cette «  sale guerre », (en est-il de propres ?…) comme partout, d’ailleurs, la bonté a rayonné dans les deux camps. 

Ô femme universelle

Au-delà de la mort, Ferrat chante Aragon
Et la femme toujours est l’avenir de l’homme,
Qu’elle obéisse au maître ou croque dans la pomme,
De New-York à Paris, d’Alger à Saigon.

Cheveux courts sur la nuque ou très longs sous le voile,
Elle offre un corps d’albâtre ou d’ébène à l’amant,
Ou l’époux tyrannique, objet de son tourment ;
En ses yeux meurt ou naît la lueur d’une étoile.

Quelquefois lapidée, elle expire en public
Pour avoir osé vivre un amour adultère ;
Ailleurs, l’homme trompé traite plus bas que terre
L’infidèle à l’abri d’un appartement chic.

Qu’il soit ou non béni, le fruit de ses entrailles
Reste son privilège et sa force et son droit ;
En son ventre fécond, le futur enfant croît
Et sa mère construit d’invisibles murailles :

« Que ma fille jamais ne subisse d’abus,
Qu’au soleil de son père elle vive authentique,
Et mon fils ne succombe au champ patriotique,
Comme chair à canon sous le feu des obus. »

(Ce poème a remporté le Prix Charles Maire au concours Graffigny 2010 – NDLR) 

 

Couleurs femmes

Comment dire en dix mots l’éventail, la palette 

Des couleurs qu’en ce jour vous mettez à la fête 

Et dont vous vous parez pour exceller, Mesdames, 

            Couleurs Femmes 

 

Depuis la nuit des jours, en toute latitude 

Vous parez votre corps, coutume ou habitude, 

Où vous montrez vos cœurs, où vous cachez vos âmes 

            Couleurs dames 

 

Tu t’appelles Carmen et tu vis à Séville, 

Ta robe qui tournoie est rouge comme sang 

Et par l’or du soleil, tu séduis qui t’enflamme : 

            Couleurs flammes 

 

Tu es née au Mali, survis en Haïti 

Et ton quartier s’appelle un pauvre bidonville ; 

Ta vie n’a que le noir et le gris pour ses trames : 

            Couleurs drames 

 

Perle de l’Orient, tu n’es que marchandise, 

La couleur de ton corps a le goût des devises ; 

Esclave ou maltraitée en des trafics infâmes : 

            Couleurs blâmes 

 

Comment ne pas chanter ce noir dessin de khôl 

Qui ennoblit tes yeux ? Sans oublier la geôle 

Où vit, dans sa burqa, la prisonnière afghane : 

            Couleurs qui fanent 

 

Couleurs d’ici, d’ailleurs, ou couleurs d’un sourire 

Qui parcourt l’univers pour broder son empire 

Comme un bel arc-en-ciel tendu en oriflamme : 

            Couleurs femmes 

             

(Ce poème a remporté le Prix Charles Guérin au concours Graffigny 2010 – NDLR) 

 

Femmes

Femmes, il y a dans vos yeux nos paradis perdus, 

la flamme qui manque à nos feux 

et nos bonheurs…entrevus 

mais 

quand la mappemonde 

ne tourne plus très ronde 

ce sont vos yeux qui changent le monde…. 

 

…Femmes rondes, enjôleuses, 

sur vos joues apeurées, 

nos caresses laborieuses 

et nos yeux pour pleurer. 

Femmes effleurées. 

 

Femmes brunes, arlésiennes, 

sur vos peaux épicées, 

nos désirs à la peine 

et vos noms implorés. 

Femmes espérées 

 

Femmes fines, analyses, 

sur vos bouches bavardes, 

nos paroles désapprises 

et le bonheur qui tarde. 

Femmes échouées. 

 

Femmes blondes, arbalètes, 

sur vos cordes bandées, 

nos plaisirs à la fête 

et vos souffles scandés. 

Femmes étonnées. 

 

Femmes immenses, équilibre, 

sur vos vies mesurées, 

notre espace enfin libre 

et l’envie de durer. 

Ô femmes aimées. 

(Ce poème a remporté le Prix Françoise de Graffigny au concours Graffigny 2010 – NDLR) 

Plus de 1000 commentaires

Notre blog a enregistré son 1000e commentaire. Il comptabilise en outre 1065 articles et 70040 visites.
Après une baisse de fréquentation d’avril à juin, le nombre des visites est de nouveau à la hausse depuis juillet avec un pic record en octobre avec plus 7000 visites soit un peu plus de 200 visites par jour.
Il occupe toujours le 6e rang des 3708 blogs dédiés à la poésie et à la littérature de l’hébergeur
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Concours 2011 de la délégation Ile-de-France

Pour connaître les modalités de ce concours, vous pouvez télécharger le règlement qui annule et remplace les précédents en cliquant sur ce lien :
Concours 2011 de la délégation Ile-de-France dans Avis de concours pdf rglementidf2011.pdf 

L’éternel féminin

Sous sa robe légère au chatoiement discret, 

La forme de son corps dissimule un secret. 

Ses longs cheveux épars ébouriffent le temps, 

Eparpillant au vent son triomphal printemps. 

 

 

Elle a, de ses vingt ans, la beauté ravissante, 

Le velours de la chair, la grâce éblouissante, 

Le divin de la pomme et le sucré du fruit, 

L’insolente fraîcheur qui envoûte et séduit. 

 

 

Son visage aux traits fins fleurit sous l’éphélide 

Mais la femme jolie sort de sa chrysalide, 

Exhale ses parfums aux subtiles odeurs 

Et, dans le jour naissant, dévoile ses rondeurs. 

 

 

Sa silhouette élancée, gracile et raffinée, 

Donne à ses mouvements une noblesse innée, 

Un charme rayonnant, une aura délicate 

Que ne vaincra la vie de sa main scélérate. 

 

 

A l’aurore bouton et rose dans le soir, 

Pétales entr’ouverts au jardin de l’espoir, 

Sa splendide corolle, aux reflets de son âme, 

Habille d’éternel sa parure de femme. 

 

(Ce poème a remporté le Prix André Nicolas au concours Graffigny 2010 – NDLR)

 

Avis de concours Grands Prix SPAF 2011

Les candidats aux Grands Prix Internationaux Artistiques et Grands Prix Internationaux de Poésie et de Prose Poétique pourront tenter leur chance du 1er février 2011 au 15 mai 2011.
De nombreuses sections sont proposées. Le palmarès sera envoyé à tous les concurrents courant août 2011 et la remise des prix aura lieu au cours du Congrès de la SPAF fin septembre en Savoie.
Pour prendre connaissance du règlement, cliquer sur le lien ci-dessous :
Avis de concours Grands Prix SPAF 2011 dans Avis de concours pdf reglementdesgrandsprixinternationauxdeposie2011.pdf 

Regards novices

Les arbres et les maisons ne sont dans le lointain
Que des instantanés de vie en miniature…
Leur image éloignée montre leur vraie nature
Fugace et d’impressions qui se gomment à la fin !

Le peintre, à sa façon, les surprend et les peint
De cent taches posées n’ayant guère d’allure
Pour l’œil trop approché n’y voyant qu’imposture
Jusqu’à sa décision de les voir de plus loin…

Alors, les regardant désormais bien en face,
Celui-là se suspend, comme l’eau sur la glace
Qui en réfléchissant à peine s’y lie le cœur !

C’est ainsi que tout Art s’aperçoit qu’il est juste
Au regard qu’ont les gens révélant leur bonheur
D’oublier ce départ qui, chez certains, s’incruste !

Etre

Ma conscience 

est pleine 

lorsque je suis certaine 

que je ne suis rien 

 

N’étant rien 

je reçois tout 

et je deviens 

le Tout 

Géraldine Muller

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Enseignante de Lettres Modernes au lycée Bichat de Lunéville, j’écris depuis très longtemps.
J’ai obtenu le 1er prix d’honneur du concours Grand Prix des Poètes Lorrains 2010

Les yeux verts

Cette chanson est composée sur un quatrain d’une rime servant de refrain alors que les couplets gravitent sur deux  rimes…. J’entends immédiatement mes amis, poèteux classiqueux,  me dirent : mais, Claudio, il y a des vers boiteux dans ton poème…Mais voilà, répondrai-je, ce n’est pas un poème, c’est une CHANSON dont les paroles furent écrites et dictées par et avec la mélodie….
Ce sont des vers à 7 syllabes mais on y trouvera, au regard des règles de la prosodie, des vers comptant 6 syllabes….
Ce n’est pas le fruit du hasard, ou une erreur de comptage de syllabes, comme disait Léo Ferré, ceux qui comptent ne sont pas des poètes, mais des dactylographes….
J’ai privilégié le chant, la musique des mots à la rigueur de la forme en transformant en l’occurrence certains « e muets » en « e sonores »….
Gérard Dalstein nous a bien dit :
« La poésie est un chant, et la forme est au service du fond et non l’inverse. » et, lorsqu’on écrit des chansons, cette citation est d’autant plus flagrante….

J’ai trouvé l’effet des plus jolis en particulier pour ce  2ème  vers du refrain qui sert de refrain au refrain : « Et la tête à l’envers »
Sur ce vers est basé toute la mélodie de la chanson…. INTERDICTION de faire la liaison et l’élision du « e muet » de « tête » avec le « à » de « à l’envers » qui ferait un affreux « tas »
je prononce bien : « Et/la/tê/te/à/l’en/vers/ » C’est toute la beauté chantante du vers…. Même procédé sur d’autres vers de cette chanson….
Que dire encore, sinon que je n’ai pas eu peur de répéter le mot « joli » car je trouve cela joli, que j’ai gardé le hiatus du 11 vers (que j’aurais pu facilement corriger) mais j’ai préféré laisser la chanson dans son premier jus et que j’ai gardé le mot enlèverai en élidant le e de « enlèv’rais » car je préfère prononcer instinctivement avec le pronom personnel :« Je vous enlèv’rais madame » plutôt que « Vous enlèverais madame »:….

Dernière recommandation, écoutez la chanson avant de lire le texte ou lisez simultanément à l’écoute….

Pour écouter les yeux verts cliquer ci-dessous

 

http://boaretto.unblog.fr/2010/11/01/les-yeux-verts/ 

LES YEUX VERTS

J’ai le cœur tout de travers
Et la tête / à l’envers
Avec ses jolis yeux verts
Aux reflets un peu pervers
J’ai la tête / à l’envers

C’était une joli’ dame
Joli’ dame / aux abois
C’était une joli’ dame
Pleurant on ne sait pourquoi
Pleurant on ne sait pourquoi
Qu’avez vous ma joli’ dame

Lui dis-je d’un ton courtois
Qu’avez vous ma joli’ dame
Pourquoi tout ce désarroi
Pourquoi tout ce désarroi

C’est la faute d’un infâme
Me dit-elle / en émoi
C’est la faute d’un infâme
Un amant sans foi ni loi
Un amant sans foi ni loi
Je lui / ai donné mon âme
Mon amour tout à la fois
Je lui / ai donné mon âme
Puis il s’est raillé de moi

Puis il s’est raillé de moi

Mais ne pleurez plus madame
Oubliez ce rabat-joie
Mais ne pleurez plus madame
Méprisez ses airs narquois
Méprisez ses airs narquois

Il ne faut pas faire un drame
Stoppez ce chemin de croix
Il ne faut pas faire un drame
Pour cet amour de guingois

Pour cet amour de guingois

Pour consumer votre flamme
Que vos yeux s’ouvrent sur moi
Pour consumer votre flamme
Que ce doux plaisir m’échoit

Que ce doux plaisir m’échoit
Je vous enlèv’rais madame
Si vous vouliez bien de moi
 Je vous enlèv’rais madame
Comme un prince d’autrefois

Comme un prince d’autrefois

J’ai le cœur tout de travers
Et la tête / à l’envers
Avec ses jolis yeux verts
Aux reflets un peu pervers

J’ai le cœur tout de travers
Et la tête / à l’envers
Avec ses jolis yeux verts
Qu’elle a tendrement ouverts
J’ai la tête / l’envers

Merci pour vos avis, critiques et conseils

Le parler meusien en 600 mots

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R.A.S.

Un jour sans attrait ?
Qu’importe s’il est perdu
Puisqu’on l’a vécu !

2/ L’alternance des rimes

Joëlle di Sangro nous fait part d’une autre règle : l’alternance des rimes masculines et féminines ( ou leur « embrassement ».)

C’est à dire:A   ou bien: A

             B            B

             A            B

             B            A

Tout en sachant bien que la rime féminine compte un pied de plus à cause du »e » muet la terminant; exemple:

Je/suis/d’un/pas/rê/veur/le/sen/tier/so/li/taire

J’ai/me’à/re/voir/en/cor/pour/la/der/niè/re/fois 

Ce/so:leil/pa/li/ssant/dont/la/fai/ble/lu/mière

Per/ce à/pei/ne’a/mes/pieds/l’ob/scu/ri/té/des/bois

(Extrait de « L’automne » d’Alphonse de Lamartine)

L’année et ses saisons

Janvier, mois de fierté 

Porte, le froid de cet hiver 

Paysage, de la nouvelle année 

Donne nous un ciel  plus gai. 

 

Mardi gras de février 

Un rayon pâle a surgi 

L’hiver retourne à son passé 

Châsse-le, dans un oubli. 

  

Mars, du premier soleil 

La terre éclate son bourgeon 

Printemps choisi, pour le réveil 

La saison trace, son sillon. 

 

Bouquets fleuris, du mois d’avril 

Soleil gai de la belle saison 

La cloche sonne, Pâques sans péril 

Voici venir la chorale du printemps. 

 

Joli muguet, du mois de mai 

Au ciel azur, tu ouvres ton lit 

Près du ruisseau, dans la forêt 

Des corolles s’ouvrent à la vie. 

 

Farandole, du mois de juin 

La rose éclate son parfum 

L’enfant quitte son chagrin 

Voici l’été, aux longs demains. 

 

Juillet, mois du labeur de l’été 

La faucille file dans le pré 

Quatorze juillet de l’amitié 

Donne nous , la liberté. 

 

Mois d’août,mois des départs 

Plage de sable blanc à l’infini 

Ciel brûlant, de nos départs 

Chacun oublie, loin des soucis. 

 

Septembre, étire son regard 

L’hirondelle tire son aile 

L’écolier, longe le trottoir 

Le vieux tableau, vous est fidèle 

 

Octobre, mois de la vendange 

Farandole, des raisins mûrs 

Octobre, sous ce ciel qui change 

Voici l’automne, plus obscur. 

 

Novembre aux frimas blancs 

L’hiver souffle, sur la plaine 

Plus personne, sur le  vieux banc 

Une femme, s’enroule dans sa laine. 

 

Neige immaculée de décembre 

Noël chante, sous le froid 

Un enfant prie, dans l’ambre 

Minuit sonne, dans la foi. 

Elisabeth Weber

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née le 11/04/59 en Meurthe Moselle 

Domiciliée à Solgne (Moselle) 

J’ai suivi mes études à Nancy et obtenu un diplôme d’infirmière en secteur psychiatrique en déc 1981.  Passionnée par ma profession, l’aide relationnelle aux personnes, la disponibilité, l’écoute, la sensibilité, le sourire, le petit geste qui apaise la souffrance psychologique, représentent pour moi ce que je qualifierais d’essentiel dans la prise en charge des pathologies mentales. Mariée, deux enfants adultes 

Michael : cheminot à Paris Guillaume : militaire à Brest J’écris depuis mon enfance ; Ayant  participé en 1978 au concours des poètes Lorrains j’ai obtenu une première mention et suis ravie de faire partie du cercle des poètes Lorrains. 

Resurgence

Le charmant souvenir des câlins de ma mère 

           Simplement ne s’efface pas. 

O ces instants d’amour ! Mon cœur les énumère 

            Plus fort bien après son trépas. 

  

Un flux de regrets rend ma vie encore amère 

            D’où s’exhume d’un pur linceul, 

            Souhaitant me sentir moins seul, 

Le charmant souvenir des câlins de ma mère. 

  

             Devant son jardin sépulcral, 

             Délaissant la source du Graal, 

J’orne d’éternité dans mon âme éphémère 

Le charmant souvenir des câlins de ma mère. 

 

Hiver (Rondel)

Les ailes blanches de la neige 

Couvrent tes mains de baisers froids ; 

Viens te réchauffer sous mes toits 

Que l’or du nouvel an protège. 

 

Quand les vœux tressent un cortège 

D’espoirs cheminant sur nos voix, 

Les ailes blanches de la neige 

Couvrent mes mains de baisers froids. 

 

Vis avec moi le sortilège 

De charmer l’hiver de nos doigts. 

Musicien de mes sous-bois, 

Ton vent réunit en arpège 

Les ailes blanches de la neige. 

Les mains de l’apprentie

J’avais à l’époque une jeune apprentie vraiment douée pour la coiffure, si bien que je lui confiai très vite les coupes de cheveux d’enfants. Très douce et patiente elle faisait merveille avec les petits. 

   Ce jour là, une petite fille d’environ cinq ans nous avait été amenée par une personne de passage. Une enfant à la frimousse espiègle qui se laissa laver les cheveux sans problème et qui fut installée à la tablette du milieu, c’est-à-dire au centre du salon, les autres tablettes étant toutes occupées par des clientes. 

 

   Notre apprentie commença à effectuer sa coupe, parlant gentiment avec la petite, pour mieux l’apprivoiser, ce que l’on enseigne en général dans la coiffure. 

L’enfant lui répondait gaiement quand soudain, comme la coupe avançant , on arrivait vers le visage elle dit montrant sa tempe : 

— T’as vu ? J’ai un trou, là !  

Puis, montrant l’autre tempe : 

—Et j’en ai un autre là aussi !  La balle, elle est entrée par là et elle est ressortie par là ! 

Et soudain, s’effondrant en sanglots : 

—-Et pis, mon papa ! il est mort ! 

Silence terrible dans le salon !…On ne savait plus comment calmer la petite et les mains de mon apprentie tremblaient tellement que j’ai dû, après avoir donné des bonbons à l’enfant et attendu un moment qu’elle se calme, terminer le travail. 

 

 Après le départ de cette infortunée fillette une cliente nous conta qu’elle avait lu, plusieurs années auparavant un fait dramatique dans la presse. 

Un père de famille avait, dans un acte désespéré, tenté de tuer son enfant puis s’était donné  la mort. 

1/ Relire à voix haute

Tout poète doit relire tout haut ce qu’il vient d’écrire. 
C’est à l’oreille que l’on ressent que  » quelque chose trébuche ». 
Un vers convenablement écrit « coule » sans problème et flatte l’oreille.

(Joëlle di Sangro)

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