Où sont passées les règles
S’écoulant librement,
La machinerie femelle,
Ancestrale du primate ?
Envolées comme l’aigle.
Le voilà, l’absorbant
Du liquide qui ruisselle
Tout honteux sur les pattes.
Des linges chaotiques
Bourrés dessous la robe
Où le rouge éclatait
En des taches grossières,
Aux serviettes hygiéniques,
Recevant les opprobres
Du mâle qui ne se fait
Au dégoûtant mystère,
À nos tampons internes
Qui gonflent, tout spongieux,
Obstruant l’orifice
Et bravant le débit,
Le voilà -plus un cerne,
Plus une trace dans le creux-
Ravalé le supplice
De la viande pourrie.
Les poubelles sont vides.
La cuvette ingurgite.
Disparaît dans le blanc
L’odeur de la charogne.
Les tuyaux drainent le fluide
Des poches qui s’effritent
Vers la terre et les dents
Des bactéries ivrognes.
Les voici les soldats
Aux rictus de l’horreur,
Criant « Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons ! ».
Écrasée sous leurs pas
Est la lie qui fait peur
Comme l’insigne de l’ordure
Dont elle est le bastion.
Pour l’avoir tant maudit
Depuis le commencement,
Ce ventre qui vous donne
La vie sans lassitude,
Souffrez à l’infini
En regrets et tourments,
Qu’un jour il abandonne
Cette mission trop rude !
Que nous voilà loin des règles de la prosodie!…
Comme de nombreux autres textes dans le blog, Joëlle…. Nous avions fait des tentatives avec les règles de l’art, mais, à l’évidence, nous n’avons pas été suivis….
Alors, est-ce la qualité des textes qui priment, ou la quantité?….
Dernière publication sur Photos, Reportages, Chansons, Venise : PREMIERS ESSAIS DE MA FOCALE FIXE 35 mm ouverture 1.4
Bonne question, Claudio ! Mais tôt ou tard, elle ne se posera plus !
Hélas ! Où sont passées les règles ?
Devrons-nous faire des reproches saignants ?
Les règles…ne faut-il pas aussi savoir s’en tamponner !
Elles n’empêchent pas toujours d’être fertile…
et si on scindait en deux et parlait de :
Poésie avec un grand P pour ceux qui respectent la discipline
et d’expression poétique pour le reste ?
Une autre façon d’écrire de la poésie « régulière » ?