Dans le froissement sec et bleu du tissu neuf
Et les chaudes senteurs de peau ensoleillée,
Sur le seuil de l’été, la fougue réveillée
Nous dispense un bonheur dense et plein comme un œuf.
Serré dans nos mains fermées, c’est le talisman
Emporté vif dans la diaspora de l’été,
Quand un large éventail de chemins éclatés
Sous les feux de juillet disperse les amants.
Cette année, dans sa fuite de bref météore,
Sème des traînées d’images, de bouts rimés,
Sur la page où s’efface le geste d’aimer.
La chair assoupie, où son éclair vibre encore,
Prémédite en rêve une infinité d’aurores.