Notre blog a deux ans !
Le 14 décembre 2008, à l’issue de la remise du Grand Prix des Poètes Lorrains et Alérion d’or, Armand Bemer, nouveau délégué régional de la SPAF, lançait l’idée de créer un site ou un blog de la délégation lorraine. J’ai saisi la balle au bond et lui ai proposé de m’en charger.
Très vite, les premiers poèmes sont arrivés et depuis, nous avons gardé la cadence d’une oeuvre par jour. Cette assiduité a très certainement contribué au succès du blog qui a très vite grimpé en popularité sur la Toile.
Aujourd’hui, exactement deux ans après sa création, le blog comptabilise 75417 visites, soit en moyenne 3142/mois ou 104/jour !!!
Il se classe 6e dans la catégorie des blogs dédiés à la poésie et à la littérature sur le site hébergeur qui en compte près de 4000 !
Nous avons publié 1090 articles (poèmes mais aussi photos, tableaux, etc.)
Les articles ont suscité 1133 commentaires (en plus des 3000 supprimés au printemps dernier).
38 poètes et artistes de la délégation lorraine sont présents sur le blog.
Nous accueillons également un poète d’une autre délégation de la SPAF, sans oublier ceux qui nous ont quittés et dont nous ne voulons pas que les oeuvres tombent dans l’oubli.
Merci à tous ceux qui contribuent à la vie du blog.
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Enseignante de Lettres Modernes au lycée Bichat de Lunéville, j’écris depuis très longtemps.
J’ai obtenu le 1er prix d’honneur du concours Grand Prix des Poètes Lorrains 2010
En ce 14 novembre 2010, le ciel s’est revêtu d‘un habit de soleil et son humeur au beau fixe augure d’une journée haute en couleurs automnales.
Dans ce climat clément et l’atmosphère chaleureuse, la SPAF Lorraine accueille ses membres pour la remise annuelle de ses prix prestigieux décernés aux lauréats de la saison :
- le Grand Prix des Poètes Lorrains, attribué à André Martin, de Villers-les-Nancy ;
- l’Alérion d’Or, Grand Prix des grands prix lorrains, décerné à Jean-Jacques Chiron.
Dans la salle du château au Foyer du Grand Sauvoy à Maxéville, les adhérents nombreux se sont réunis, qui pour recevoir son prix, qui d’autres pour féliciter les heureux gagnants, qui d’autres encore pour retrouver les uns, les autres et découvrir les sympathiques visages des nouveaux entrants.
A la tribune, les « personnalités » accueillent, officient et remettent les distinctions. Sur les photos de l’album du reportage, vous reconnaîtrez, de droite à gauche: Joëlle Di Sangro, DR honoraire, Pascal Jacquemin, maire de Villers-les-Nancy, Pierre Baumann, conseiller général de Laxou, Armand Bemer, délégué régional, Jean-Claude George, président honoraire de la SPAF, Gérard Dalstein, membre du jury (avec Joëlle, Armand et Jean-Claude.)
Les applaudissements soutenus de l’assemblée apportent une ambiance conviviale que l’instant ne veut rompre.
Regards attardés sur les œuvres jolies dont deux artistes peintres et une photographe lorraines ont embelli la salle, pétillement des verres, propos effervescents, apéritif et repas alimentent les conversations, nourrissent l’amitié.
Mais, inexorablement, les heures s’égrènent et le jour décline à l’horizon. Pourtant, il est trop tôt pour se quitter déjà car l’essentiel reste à venir : la poésie !
D’un même élan, le groupe se resserre et, dans l’émotion palpable de l’instant, quelques conteurs entraînent leur public au pays des mots, du chant et puis du rêve. Mais, quand ce dernier se brise car la nuit a jeté un voile sombre sur ses épaules, chacun se sépare en s’assurant du désir sincère de se revoir bientôt, certain, toutefois, que, dans l’intervalle, il continuera à entretenir ce lien amical et poétique au travers du blog existant.
Parfaite réussite d’une réunion essaimée de plaisirs et de rencontres alliant échange et émotion ; belle journée, en vérité, qui laisse le sentiment très fort d’appartenir au même cercle, celui des poètes lorrains en sa qualité de « membre de la SPAF Lorraine » !
Nicole Métivier
Dimanche 14 novembre 2010 eut lieu au Grand Sauvoy de Nancy la cérémonie de la remise des prix du concours de la SPAF délégation lorraine. A peine démarré, le discours de notre Président, Armand Bémer, fut interrompu par une stridente alarme. Déconnectée, elle se remit à hurler à peine avait-il repris la parole. Y avait-il sabotage ? Voulait-on priver Armand de la libre expression ? Que neni ! Le problème était purement et horriblement technique ! Il fut enfin appeler André MARTIN, Grand Prix des Poètes Lorrains 2010.
Après avoir récompensé après lui une quarantaine de lauréats – tous n’étaient pas présents ou représentés – le nom de l’Alérion d’or, prix créé par Joëlle di Sangro en 2002 pour consacrer chaque année le Grand Prix des Grands Prix, fut enfin révélé. C’est notre ami Jean-Jacques CHIRON qui remportait le trophée. Grand Prix des Poètes Lorrains en 1999, il participait chaque année à la joute poétique que se livrent les anciens Grands Prix. Talentueux et humble, Jean-Jacques remporte ce prix pour la première fois ; le triple Alérion d’or que je suis lui souhaite de l’obtenir encore de nombreuses fois puisque, contrairement au Grand Prix des Poètes Lorrains qui ne peut être décerné qu’une fois, le détenteur du titre d’Alérion d’or peut chaque année concourir pour garder ou reconquérir son titre. Ainsi André MARTIN pourra-t-il, l’année prochaine, tenter de détrôner Jean-Jacques.
Après le verre de l’amitié, nous avons partagé le repas dans les locaux adjacents. La journée s’est poursuivie par la lecture de poèmes et des échanges autour du livre et de l’édition ; malheureusement, Monique et moi n’avons pu y participer, retenues par d’autres obligations.
Merci à Monique pour la réalisation des photos durant la cérémonie.
Isabelle Chalumeau
Administratrice du blog

Cérémonie au Grand Savoy de la remise des Prix du Grand Prix des Poètes Lorrains et de l'Alérion d'Or
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Il n’a ni le génie, ni même le talent,
Des géants disparus étudiés à l’école ;
Indocile sa Muse au lointain caracole
Et sa plume ébréchée interdit tout allant.
La page vierge attend un somptueux festin
D’alexandrins rythmés en subtile ordonnance,
De rimes couronnant une riche assonance,
De beaux vers envolés vers un heureux destin.
Empli d’amour son cœur dit des mots oubliés ;
Dans son jardin secret où le sonnet gambade
S’égayent virelai, épigramme, ballade,
Poèmes qui jamais ne seront publiés.
Nourri du sang divin de poètes divers,
Ignoré du Parnasse, incompris par le monde,
Hors de l’humanité son esprit vagabonde
Et son âme attendrie embrase l’Univers !
Charles BERTE, Grand Prix des Poètes Lorrains 1998 pour son recueil intitulé : « AUTREMENT DIX »
Maman, j’adresse au Paradis
Mon cœur fervent dans ce message
Pour toi j’essaye d’être sage
Mais ton départ m’a trop surpris.
Tout est changé à la maison :
Papa supporte une marâtre,
Je hais cette femme acariâtre
Qui me maltraite sans raison.
J’ai dérobé son martinet
(J’en avais coupé les lanières
M’insurgeant contre ses manières)
Alors elle a tué Minet !
Triste, papa va travailler
Et s’en revient à la nuit noire
Je sens bien qu’il commence à boire
Au souffle sur mon oreiller.
Je pleure durant les conflits,
Je rougis de son verbe obscène
Et quand elle nous fait la scène
Je vais me cacher sous les lits.
Elle a cassé mon beau collier
En me battant avant la classe,
De colère et de guerre lasse
Je l’ai poussée dans l’escalier.
Elle s’est tuée en tombant
Sur une marche très coupante
J’en ai vomi dans la soupente
Avant de m’enfuir, titubant.
A la cantine on m’appela
Pour m’informer de la nouvelle :
« Maman » dans sa chute mortelle
Avait brisé la pergola !
J’ai prié à l’enterrement,
…Pour toi seule, maman que j’aime
Et Dieu pardonnera quand même
Un bref instant d’égarement.
Papa semble heureux, sans regret,
Il chante, en auto, sur la route
Parfois il est saisi d’un doute
Et cherche à percer mon secret !
Maman je t’aime et ton petit
Veut te rejoindre…au Paradis !
Charles BERTE, Grand Prix des Poètes Lorrains 1998 pour son recueil intitulé : « AUTREMENT DIX »
Je n’ai pas déserté le blog, mais avec octobre, la pression sur différents axes est repartie, et les réflexions qui sont nées entre nous cet été, et surtout les réactions qu’elles suscitent, même si elles demeurent encore au niveau d’un petit nombre, permettent de voir un petit bout de chemin parcouru dans la direction de ce que je pense que la plupart d’entre nous souhaitent. Un blog vivant, engagé dans une véritable recherche des voies sincères d’une poésie qui ne sacrifie pas le fond à la forme mais respecte en même temps l’enseignement de la forme comme un enseignement magistral dans lequel l’élève peut et souvent doit, en fonction de ses dons propres, dépasser le maître.
Je suis à peine parvenu au terme des commentaires sur le texte de Joëlle, « Lorraine blanche » que je m’aperçois du nombre de ceux qui concernent maintenant « brouillard givrant ».
Je m’arrête pour aujourd’hui à la somme des premiers pour en tirer quelques enseignements, et surtout des pistes de travail.
Je retiens le commentaire de Joëlle (commentaire 16 du 4 octobre) qui fait écho à un projet dont j’avais déjà dit quelques mots à Isabelle pour critiquer l’un de mes propres textes. C’est pour un peu plus tard à propos d’un thème sur les fameuses poésies que l’on dit « libres ».
Pour l’heure, et pour ma part je jouerai le jeu en soumettant, à l’inverse de ce qui se fait naturellement, des poèmes que je n’ai pas retenus, des poèmes inachevés, (mais que j’achèverai peut-être un jour s’il me vient non point une possible correction, elle serait peut-être là, mais la pièce manquante du puzzle).
J’appuie donc la proposition de Joëlle, et on y va !
Pour les exploitations, chacun sa sensibilité bien entendu, et si par exemple Joëlle aide les personnes en leur proposant des solutions techniques, je suis pour ma part incapable de le faire même si la plume me démange, étant plus particulièrement attiré par une pédagogie générale dans laquelle l’auteur va trouver sa réponse à partir de questionnements, d’exemples, d’échanges, de réflexions.
Et les deux attitudes sont parfaitement complémentaires, car toutes les personnes n’ont pas les mêmes besoins pour avancer. Et combine y a-t-il de sensibilités complémentaires ? Nous sommes riches et l’ignorons trop souvent. Je pense par exemple à Claudio avec son développement sur l’évolution phonétique de la langue et de ses inévitables répercussions sur les règles de prosodie. Nous en reparlerons à partir d’exemples de poésies.
Ah qu’il est difficile de ne pas confondre progrès et modernité ! L’un qui fait avancer dans la logique de vie de l’adaptation, l’autre qui aveugle et occulte l’avenir dans une sensation de suffisance !
Cultivons nos jardins, échangeons nos fruits et nos expériences.
Pour ma part, j’élude déjà la réalité de la prosodie en tant que telle. Si on ne veut pas se plier à son école, alors on écrit en prose, et la prose poétique n’a rien de à envier en son genre à la poésie. Il faut choisir, et demeurer cohérent avec son choix.
Il ne suffit pas d’aller à la ligne tous les trois mots pour construire un poème.
Si en revanche, on choisit l’école formatrice de la prosodie, la respecter n’est pas non plus en faire son maître, mais son outil.
J’oserai parler de « l’âme » d’une poésie, qui échappe à toute analyse discursive. Changez un mot, fut-il meilleur au niveau de la prosodie, et l’or peut du coup se changer en plomb. Et c’est l’une des raisons qui me rend prudent quant aux possibilités de correction. Alors il faut un dialogue de fond entre auteur et lecteur. Et c’est une question d’affinités et de capacité de liberté intérieure, car s’il manque l’un, on risque de manquer tout.
J’ai pourtant connu une exception dans une amitié exceptionnelle, avec un ami malheureusement disparu tragiquement dans les quelques années qui nous ont séparé de nos grands prix respectifs des poètes lorrains. Nous avions vingt ans. Je lui avais « filé » le virus de la poésie et lui du dessin et de la peinture. Et nous pouvions échanger des heures et des heures à bâtons rompus sur le contenu de nos poèmes jusqu’à presque nous retrouver dans la pensée profonde qui animait le texte de l’autre. Je n’ai jamais connu depuis une telle expérience, et c’est pourquoi je peux mesurer l’écart entre les échanges au niveau des réflexions, qui sont à notre portée et qui font vraiment progresser, et la possibilité d’entrer vraiment dans l’élan poétique profond de l’autre. Cela, c’est vraiment à chacun de le sentir.
Nous sommes dans un art qui demande beaucoup, avec un chemin au bord duquel nous ne pouvons jamais nous asseoir trop longtemps, juste le temps d’une satisfaction passagère, éphémère. Et pourtant, dans notre vie intérieure, il peut nous porter si loin, si loin !
Voilà l’essentiel de ce que j’ai pu ressentir à travers les échanges assez nombreux de ces derniers temps, et j’avais envie de ne pas encore reléguer « aux archives » tout un potentiel de vie qui semble prometteur.
Pour l’exploitation de cette richesse, nous avons déjà de la matière, une proposition de Joëlle qui peut faire son chemin et ensuite…on verra.
Bien à chacune et chacun en poésie
GD
GRAND PRIX DES POETES LORRAINS 2010 :
André MARTIN ; 54 Villers-les-Nancy
PRIX D’HONNEUR AVEC MENTION SPECIALE DU JURY :
Guy WEISSE ; 57 Fonteny
PRIX D’HONNEUR :
Géraldine MULLER ; 54 Nancy – Dr Serge SANTERRE ; 73 Jacob Bellecombette
Jean-Joseph CARL; 57 Guerting - Jean HAVEL ; 57 Diffembach-les-Hellimer
Pierre SIMON ; 54 Giriviller – Jeanne HILAIRE ; 88 Golbey – Pascal LEFEVRE ; 57 Sarrebourg
DIPLOMES D’HONNEUR :
Marie Agnés PORCHEROT ; 54 Nancy – Georges WEYMESKIRCH ; 54 Malleloy
Dominique POIROT-GOURY ; 54 Villers-les-Nancy
Sébatien BONMARCHAND; 54 Pont-à-Mousson
Marie-France GENEVRE ; 57 Rurange-les-Thionville
Annette KICHENBRAND ; 57 Yutz – Patrick DE BROUSSE; 54 Champigneulles
Pierre FOUSSE ; 54 Champigneulles – Paule MAHYER ; 54 Nancy
Noëlle LAURENT ; 88 Epinal – Rose-Andrée ARBER ; 88 EPINAL
Patricia AUGUSTIN ; 57 Roth
MENTION « TRES HONORABLE :
Alain BONTEMPS ; 54 Conflans-en-Jarnisy
Geneviève GODEFROY ; 88 Circourt-sur-Mouzon – Josette HOUILLON ; 57 Marly
Guy LEBLAY ; 54 Vandoeuvre-les-Nancy – Alexandre KOSTOVSKI ; 54 Nancy
Christelle VINCENT ; 67 Strasbourg – Maité PETIT ; 57 Montigny-les-Metz
Jean-Luc LECHEVIN ; 88 Vittel
MENTION « HONORABLE :
Sonia SPAETER ; 57 Metz – Katy LOBY ; 54 Gondreville – Sonia BARON ; 56 Caudan
Maryline THOUVENIN ; 88 Coussey – Annick FORT ; 57 Metz
Yves CONSEIL ; 57 Lorry-Mardigny
PRIX ARTHUR RIMBAUD
(JEUNES DE MOINS DE 20 ANS) : Non attribué
MENTION « TRES HONORABLE : Marie JUND ; 57 Saulny
ALERION D’OR
Sera révélé sur place
Toujours il y aura
des découvreurs d’étoiles
Sur la mer il y aura
toujours au loin … une voile
Sur la plage il y aura
toujours des châteaux de sable
que la vague emportera
dans ses griffes impalpables
Toujours sur quelque chemin
brillera un coin de ciel
dans les flaques du matin
quelquefois un arc-en-ciel
**
Même si mourait l’oiseau
dans la cage de la nuit
il renaîtrait aussi beau
dans les rêves éblouis
**
C’est vrai tant qu’il y aura
des hommes restés enfants
rien vraiment ne se perdra
le temps renaîtra du temps
** ** **
Élie Viné
Ėlie VINĖ (22 mai 1922- 22 décembre 2005)
(Prix de l’humour poétique en 1977 – Grand Prix des Poètes Lorrains en 1978 – Lyre d’Argent en 1979 – Le prix Voltaire au Cercle Littéraire de Graffigny en 2004 – L’Alérion d’or en 2004)
L’oiseau a besoin de ciels
l’horizon, de mélancolie.
Chacun de nous lance un appel
pour se délivrer de la nuit.
Chacun parie sur le soleil …
Le ciel a besoin d’oiseaux
la musique de la lumière …
Chacun de nous veut vivre haut
se désenliser des ornières
Chacun voudrait que tout fût beau …
Et l’oiseau a besoin d’ivresse
et notre cœur de tant d’amour !
Chacun a besoin de tendresse
aujourd’hui … encore … et toujours
d’une voix murmurant sans cesse …
Ėlie VINĖ (22 mai 1922- 22 décembre 2005)
(Prix de l’humour poétique en 1977 – Grand Prix des Poètes Lorrains en 1978 – Lyre d’Argent en 1979 – Le prix Voltaire au Cercle Littéraire de Graffigny en 2004 – L’Alérion d’or en 2004)
Aride immensité dont les buissons épars
Souffrent au vent brûlant et hurlant dans les brèches
Des torrents disparus le long des pentes rêches;
O pays marocain, ardé de toutes parts.J’ai connu Marrakech aux farouches remparts,
Le marché d’Inezgane et ses tas d’herbes sèches,
Le doux trottinement des branlantes calèches,
Et les voiles masquant de lumineux regards.
Dans les souks imbibés de remugles sordides,
Indifférents à tout vont les ânes candides,
Silencieux martyrs à l’œil plein de mépris.
Parfois, près d’un chemin que le soleil crevasse,
Assis sous l’arganier aux rameaux rabougris,
Quelque vieux paysan, les yeux fermés, rêvasse…
Paul GEIGER , Grand Prix des Poètes Lorrains 1991 pour son recueil intitulé : « Gratis pro Deo »
Qu’avez-vous à déclarer ?
Le vieillard dit : « Mon Passé ! »
L’enfant dit : « Moi, je n’ai rien …
ah ! si … mon tout petit chien ! »
« Que caches-tu dans tes poches ? »
« Mes rêves Monsieur l’Agent … »
« Et ici dans ta sacoche ? »
« Tout l’amour de mes parents ! … »
« Peux passer ! » dit l’Avenir
-c’est un douanier curieux
ambigu est son sourire …
son regard … mystérieux-
L’enfant n’est pas rassuré
en franchissant la barrière …
Il sent qu’il va cheminer
un sentier rongé d’ornières
Mais son petit chien le tire
en avant et dans ses poches
il entend ses rêves rire
et puis ses parents tout proches
lui murmurent : « Aie confiance !
ce chemin nous l’avons fait .
Songe à nous dans ta partance …
Ta vie est à inventer… »
Ėlie VINĖ (22 mai 1922- 22 décembre 2005)
(Prix de l’humour poétique en 1977 – Grand Prix des Poètes Lorrains en 1978 – Lyre d’Argent en 1979 – Le prix Voltaire au Cercle Littéraire de Graffigny en 2004 – L’Alérion d’or en 2004)
Conseiller d’Administration Universitaire il a toujours considéré que l’activité poétique était un excellent contrepoison aux toxines de la vie moderne.
Attiré par le théâtre –grand admirateur de Gérard Philipe, de Jean Louis Barrault, de Louis Jouvet …- il a créé deux troupes de théâtre amateur :
« Les deux masques » à Thionville en 1952
« Le Tuba » à Arcachon en 1958.
- Prix de l’humour poétique en 1977.
- Grand Prix des Poètes Lorrains en 1978.
- Lyre d’Argent en 1979.
- Le prix Voltaire au Cercle Littéraire de Graffigny en 2004.
- L’Alérion d’or en 2004.
Œuvres éditées :
Participation à la « Nouvelle Anthologie des Poètes d’expression française (Collection Les Paragraphes littéraires de France) et à « L’écharpe d’Iris » Les plus beaux poèmes du Grand Prix de poésie pour la jeunesse. Hachette 1990.
Le PRIX DES POETES LORRAINS 2010 est ouvert. Il sera clos le 30 avril prochain. Les auteurs enverront 5 textes maximum. Tous les genres sont acceptés.
Les textes devront être de préférence dactylographiés et non manuscrits. Pour préserver l’anonymat, ils seront signés d’une courte devise (proverbe, maxime…) reproduite sur chaque page. Cette devise sera reproduite sur une enveloppe cachetée contenant pour chaque auteur : nom, prénom, adresse, numéro de tél., courriel, ainsi que l’âge pour les candidats de moins de 20 ans. Ces derniers joindront aussi une photocopie d’une pièce d’identité attestant de leur âge.
= Le GRAND PRIX DES POETES LORRAINS sera attribué au premier poète lorrain du concours (sous réserve de qualité suffisante). Le lauréat se verra offrir l’édition de son recueil. Les autres lauréats recevront médailles, diplômes ou récompenses.
= Le PRIX ARTHUR RIMBAUD récompensera le meilleur auteur de moins de 20 ans (sous réserve de qualité suffisante). Pour ces jeunes auteurs, les frais de participation totaux sont réduits à 5 €.
= L’ALERION D’OR récompensera le meilleur poète titulaire du GRAND PRIX DES POETES LORRAINS.
Les manuscrits devront être envoyés par courrier non recommandé, suffisamment affranchi, à l’adresse ci-dessus (mentionner « Concours SPAF ») et ne seront pas renvoyés.
Les décisions du Jury sont sans appel.
DROITS 2010 : vous devez choisir entre la formule 1 et la formule 2, puis lui rajouter 3 et 4
- 1. Adhésion à la SPAF nationale (obligatoire) 20 €
- 2. Adhésion AVEC Abonnement d’un an à la revue nationale « Art et Poésie » 34 €
- 3. Droits de concours 8 €
- 4. Frais de délégation ______4 €
TOTAL avec formule 1 + 3 + 4 = 32 €
TOTAL avec formule 2 + 3 + 4 = 46 €
DROITS pour les jeunes de moins de 20 ans : 5 €
Tarifs couples : ajouter 8 € à la formule 1 ou 2 choisie
L’abonnement à notre revue ART & POESIE vous permet de recevoir 4 fois par an notre revue nationale (vie de l’association, infos, textes, illustrations) et d’ y faire publier vos textes.
Droits à régler par chèque bancaire à l’ordre de Armand BEMER, à joindre à votre envoi, en précisant quelle formule vous avez choisie et, si nécessaire, votre adresse postale personnelle.
Le Palmarès sera proclamé au courant du dernier trimestre de l’année. Que les Muses vous soient propices ! Bonne chance à toutes et à tous !
(la largeur du blog ne se prêtant pas forcément à un copier-coller avec mise en forme à l’identique…, vous pouvez obtenir le règlement au format .doc en cliquant sur le lien ci-dessous, sachant qu’il vous sera envoyé prochainement par courrier postal. IC)
spafrglement2010.doc
Triste nouvelle que nous apprend le RL de ce matin 16 décembre 2009 :
le décès de Kléber DROUHIN, grande figure de la poésie lorraine et messine.
Outre ses nombreuses actions en faveur de la poésie, j’ai le souvenir de la remise des prix 1997 à Marly où Serge LAURENT avait obtenu le Grand Prix des Poètes Lorrains (voir coupure de presse jointe).
A cette occasion, Jean-Claude GEORGE, président national de la SPAF, avait remis un diplôme de reconnaissance à Kléber Drouhin. L’article mentionne ausssi Madeleine GRISELIN et sa mère Thérèse que j’ai évoquées l’autre jour à Nancy. D’autres ami-e-s se reconnaîtront sur la photo et dans l’article… 12 ans déjà…
Armand BEMER, délégué régional
A travers la persienne un rayon indiscret
De la lune amandine éclaire un tapis rose,
Et le grand lit douillet, où le couple repose,
Sous un crucifix d’or, paré d’un chapelet,
La femme aux cheveux gris rajuste un blanc bonnet
Et conte à son mari l’après midi morose,
Au soleil impavide où, malgré son arthrose,
Elle a sarclé, suant, au fond du jardinet.
Epanchant son humeur, fatiguée et surprise
Elle attend son « bonsoir » qui toujours sécurise
Mais rien ne lui parvient de l’époux qui s’endort.
Loin du corps silencieux, gisant près de sa dame,
Pour une éternité où pérégrine l’âme
Le pauvre vieux s’en va, dans les bras de la Mort.
Charles BERTE, Grand Prix des Poètes Lorrains 1998 pour son recueil intitulé : « AUTREMENT DIX »
Notre blog a un an !
Il y a exactement un an, lors de la remise du Grand Prix des Poètes Lorrains et Alérion d’or 2008, Armand Bemer, nouveau délégué régional de la SPAF, lançait l’idée de créer un site ou un blog de la délégation lorraine. Je lui avais proposé de me confier la tâche.
Le soir même, je lui soumettais l’ébauche qui se concrétisa rapidement. Puis les poèmes arrivèrent très vite après le premier appel.
De nature optimiste, j’avais prédit à Armand dix mille visites pour la prochaine remise des prix. Je l’avais senti très sceptique…
Aujourd’hui, exactement un an après sa création, le blog comptabilise 18801 visites, soit en moyenne 1566/mois ou 51/jour !!!
Il se classe 10e dans la catégorie des blogs dédiés à la poésie et à la littérature qui en compte… 2815 !
Nous avons publié 513 articles (poèmes mais aussi photos, tableaux, etc.)
Les articles ont suscité 1165 commentaires !
29 poètes et artistes de la délégation lorraine sont présents sur le blog.
Nous accueillons également un poète d’une autre délégation de la SPAF, sans oublier ceux qui nous ont quittés et dont nous ne voulons pas que les oeuvres tombent dans l’oubli.
Merci à tous : si le blog a autant de succès, c’est grâce à vous.
Quelques photos, réalisées par Franco di Sangro, complémentaires à l’album déjà en ligne.

Carine BARTHEL (à droite), Grand Prix des Poètes Lorrains et Isabelle Chalumeau, Alérion d’or (Photo de Franco di Sangro)
Le jury : de gauche à droite : Mme Porta, Joëlle di Sangro et Armand Bemer. A droite, Madame Martine Pillard-Jeanvoine, Conseillère municipale de Nancy, déléguée à la Culture. (Photo de Franco di Sangro)
Les poètes suivants ont également été récompensés :
Françoise MARTIN, Gilles LAPORTE, Rosaria MORA, André MARTIN, Bernard APPEL, Jean BERNARD, Rose-Andrée ARBER, Jean HAVEL, Patrick de BROUSSE de MONTPEYROUX, Jean-Joseph CARL, Denise KAMPRATH, Serge MICHEL, Pierre SIMON, Maité PETIT, Didier VINCENT, Paule MAHYER, Yves CONSEIL, Christelle VINCENT, Geneviève GODEFROY, Josette HOUILLON, Sophie LAMBERTON, Eric DUFOUR, Michelle CHATEL, François BERLAN, François MAUBRÉ, Magalie VINCENT, Annette KICHENBRAND, Sonia SPAETER, Georges WEYMESKIRCH, Marc LEPRETRE, Noëlle LAURENT, Jean-Luc LECHEVIN, Marie-France GENEVRE, Pierre FOUSSE, Juliette MOUQUET, Dominique POIROT-GOURY, Isabelle FELTIN, Pascal LEFEVRE, Marie-Noëlle GOETTELMANN VELLEUR, Christophe FABER, Gérard CRIPIA, Katy LOBY, Alain BONTEMPS, Patricia AUGUSTIN, Maryline THOUVENIN, Catherine SOUR-MEYER, Sonia BARON, Guy LEBLAY
Toutes les photos de cet album ont été réalisées par Monique Colin.
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Un grand merci à Monique qui a passé deux heures debout pour réaliser tous ces clichés !
SOCIETE DES POETES ET ARTISTES DE FRANCE
CEREMONIE DE REMISE ANNUELLE DES PRIX DE POESIE
Une centaine de nos adhérents, amis ou invités se sont retrouvés le dimanche 29 novembre dans les grands salons de l’Hôtel de Ville de Nancy.
Au cours de cette cérémonie ont été remis les deux prix emblématiques de la délégation lorraine : l’Alérion d’Or, soit le Grand Prix des Grands Prix, et le Grand Prix Annuel des Poètes Lorrains.
L’Alérion d’Or a été remis pour la 3è fois à Isabelle Chalumeau de Heillecourt (54), ce qui constitue un fait unique dans les annales de la Société lorraine et une consécration pour notre amie, par ailleurs chroniqueuse et romancière, et dynamique administratrice de notre blog.
Le Grand Prix des Poètes Lorrains a été attribué à Carine Barthel, une jeune poétesse de 34 ans résidant à Freistroff (57) (voir article ci dessous) qui s’est vu remettre l’édition de son recueil à 250 exemplaires.
La cinquantaine des autres lauréats a également été récompensée par des diplômes, médailles, livres ou posters (voir liste ci-dessous).
L’assemblée a rendu hommage à ses amis disparus en octobre dernier, Alfred Porta, membre du jury pendant plus de 25 ans, et Charles Berte, Grand Prix 1998.
Les peintres, artistes, photographes et auteurs ont eu le loisir d’exposer leurs œuvres qui ont pu être découvertes et appréciées durant le verre de l’amitié offert par la municipalité de Nancy, que nous tenons à remercier pour son accueil.
La cérémonie s’est poursuivie dans une ambiance festive lors du repas pris au restaurant Les Césars sur la place Stanislas.
Mes remerciements chaleureux à tous les présents et à tous les acteurs qui vous permettent de découvrir notre rencontre en images sur ce blog.
Armand BEMER
Délégué Régional Lorraine de la SPAF
Adieu sombre penser, je ne veux plus entendre
Ton détestable chant qui s’insinue et bruit,
Arrogant, fielleux, il attriste la nuit,
Son trait blesse toujours, écorche l’âme tendre.
Contre toi j’ai trouvé l’armure qui séduit,
Quelques vers enchantés, peignant beau paysage,
Où se plairaient l’enfance et son soleil qui luit.
Et la peur et l’angoisse et le regret peu sage
Ne sont plus qu’ornements du Vivant fredonné,
Tenus dans l’ombre claire en ce lieu fleuronné,
Ils ajoutent nuance et meilleur éclairage.
L’essentiel est bien là et le vain détrôné !
Marie REITZ
(Grand Prix des Poètes Lorrains 2005 pour son recueil intitulé : «PULSATIONS »)
Quand au soir de la vie, un doigt monte, tremblant,
Dans le miroir lépreux, où le regard s’étonne
Et caresse, distrait, un reflet qui détonne
Emmi les cheveux bruns le premier épi blanc.
Lors d’un visage ami, le souvenir troublant
S’estompe et disparaît en tempo monotone
Un cœur désespéré le poursuit dans l’automne
Mais déjà l’hiver plante un décor accablant.
Voici la page ultime, un beau roman s’achève,
Nostalgique regret, envolé du beau rêve
En lettres d’or inscrit au parchemin des ans.
Alors, la main glacée impuissante à poursuivre,
Oubliera le volume en ses derniers instants
Et, lentement, la mort fermera le grand livre.
( Emmi figure ainsi dans le texte.)
Charles BERTE, Grand Prix des Poètes Lorrains 1998 pour son recueil intitulé : « AUTREMENT DIX »
J’ai voulu déjouer la crainte et la rancœur,
Leur dire que l’amour chasse toujours la peur,
Mais les mots m’ont trahie et pensées en déroute,
J’ai cédé face au doute.
Voulant toujours leur dire, ai teinté gouttes d’eau
Et choisi plume bleue au bord d’un gai ruisseau
Pour décrire la vie et tous ses hauts prodiges…
Ont surgi les litiges!
Me voici déliant mes désirs surannés,
Le large temps vécu sans prix à lui donner
Sinon celui, qui sait? d’élans, de rêveries,
Mes pâles armoiries.
Marie REITZ
(Grand Prix des Poètes Lorrains 2005 pour son recueil intitulé : «PULSATIONS »)
Après le récent départ d’Alfred PORTA, je suis au regret de vous faire part du décès de Charles BERTE. Notre ami avait obtenu le Grand Prix des Poètes Lorrains 1998, et il vient de nous quitter à l’âge de 92 ans. Il avait reçu ce Grand Prix lors d’une très belle cérémonie au château de Lunéville pour son recueil intitulé : « AUTREMENT DIX ». Charles BERTE a marqué la vie de Lunéville où il a toujours vécu. Professeur d’éducation physique, il était Commandeur des Palmes Académiques et avait, de son vivant, eu l’honneur de voir le la Salle des Sports porter son nom. Ce passionné de sport a vibré devant les évènements sportifs jusqu’à son dernier souffle puisqu’il s’est éteint devant son téléviseur où il regardait un match de football. A sa famille, nous présentons les condoléances de la SPAF Lorraine. Armand BEMER, délégué régional.
Je rêvais vent du large et soleil à foison,
Francs échos de nos pas au sein des vignes torses,
Fraîcheur du vieux platane en l’aimable saison,
Et rires des vingt ans bien fiérots de leurs forces.
Fort pressés de quitter l’autre champ du miroir,
Ces éclats d’autrefois s’animeraient encore!
Le temps pris à rebours, ils sauraient émouvoir!
Ô! l’oubli du Réel! Du Présent qui dédore!
J’ai revu le village et les lieux alentours
Où nos cœurs en liesse hâtaient l’heure parfaite.
Il est des souvenirs, si doux en mornes jours,
Qu’il est bon les garder dans leur cache secrète.
Les cépages perdus et l’Immobilier-roi,
La Vie était ailleurs! Un air planait, morose,
Le bourg se refusait, lépreux, en désarroi,
Et mon rêve en morceaux me parut peu de chose.
Marie REITZ
(Grand Prix des Poètes Lorrains 2005 pour son recueil intitulé : «PULSATIONS »)
Bénis ces pays aux mille fontaines
Où sans fin cascade un flot cristallin,
Quand fière saison chante cantilènes
Au bord du chemin pentu, sibyllin.
Heureux le passant à la soif enclin
Découvrant la source aux ondes sereines,
Bénis ces pays aux mille fontaines
Où sans fin cascade un flot cristallin.
Besoin qu’on étanche au creuset malin
De nos mains ciboire, ô mains souveraines!
Qui laisse en écho le souvenir plein
De la fraîche offrande en terres lointaines,
Bénis ces pays aux mille fontaines!
Marie REITZ
(Grand Prix des Poètes Lorrains 2005 pour son recueil intitulé : «PULSATIONS »)
C’est déjà le grisé, l’après bal de l’automne,
Qui râtelle en monceaux feuilles et fruits perdus,
Elagueur de stérile et de rameaux indus,
Allumant de bons feux sous le ciel qui s’étonne.
Brûlis du végétal qu’on surveille et tisonne,
Aussi le souvenir de ces rêves tendus
Vers la feuillée en grâce aux soleils répandus,
Qu’on savoure trop vite en saison qui claironne.
C’est qu’il faut place nette au prochain festival,
Aux bourgeons traversant l’ultime frac nival,
A la palme promise, au songe de la rose.
Ô gestes recueillis s’offrant aux mêmes cieux,
Vous soutient la ferveur en la métamorphose
De l’instant qui s’afflige en futurs radieux !
Marie REITZ
(Grand Prix des Poètes Lorrains 2005 pour son recueil intitulé : «PULSATIONS »)