Le règlement du concours 2009

PRIX DES POETES LORRAINS : REGLEMENT 

Le PRIX DES POETES LORRAINS est ouvert. Il sera clos le 30 avril prochain. Les auteurs enverront 5 poèmes maximum. Tous les genres sont acceptés.Les textes seront signés d’une même devise. Cette devise sera reproduite sur une enveloppe cachetée contenant pour chaque auteur : nom, prénom, adresse, numéro de tél., courriel, ainsi que son âge pour les candidats de moins de 20 ans.

Le GRAND PRIX DES POETES LORRAINS sera attribué au premier poète lorrain du concours (sous réserve de qualité suffisante). Le lauréat se verra offrir l’édition de son recueil. Les autres lauréats recevront médailles, diplômes ou récompenses.

Le PRIX ARTHUR RIMBAUD récompensera le meilleur auteur de moins de 20 ans (sous réserve de qualité suffisante).

L’ALERION D’OR récompensera le meilleur poète titulaire du GRAND PRIX DES POETES LORRAINS. Les manuscrits devront être envoyés par courrier non recommandé, suffisamment affranchi, à l’adresse ci-dessous (mentionner « Concours SPAF ») et ne seront pas renvoyés.
Armand BEMER 12 Haut des Ambes 57530 BAZONCOURT  Tél. 03 87 64 64 87

Les décisions du Jury sont sans appel.

DROITS : 
- Abonnement d’un an à la revue nationale
   « Art et Poésie » (obligatoire)                                                              26 €
- Cotisation SPAF                                                                                      4 €
- Droits de concours                                                                                  8 €
- Frais de délégation                                                                                 4 €
                                                                            TOTAL :                     42 €

A régler par chèque bancaire à l’ordre de Armand BEMER, à joindre au dossier.

Le Palmarès sera proclamé au courant du dernier trimestre de l’année. Que les Muses vous soient propices ! Bonne chance à toutes et à tous ! 

Sombre lac

Beau, magnifique et triste
Etale, obscur et plan,
Sans ride, sans vent
Tout est paisible.

Le plan d’eau s’étire,
Recouvre inlassablement
Le sable de ses mouvements
Lascifs et lents soupirs.

Bon sang la nage clapote.
Arrive sur l’eau crawlant
A toute vitesse Charlotte,
Qui d’un trait atteint l’an.

Bon anniversaire !

Long-court

Tuer le temps…

Mais qu’a t’il fait
Suivant son cours,
Pour mériter ce châtiment ?
Qui l’a trouvé trop long ?
Et il est mort en attendant…

Et sans temps, que fait-on ?
Plus d’ennui, ni de passe-temps
,
Finies les lenteurs
Des jours sans création.

« On n’a pas le temps » dit-on ?
« On ne l’a pas vu passer » ?
C’est normal, il est mort
Dans l’exercice de ses fonctions…

Cours toujours…il est forfait !

C’est un monde

Saint Bol priez pour nous !

Signes et représentations,
Illustrations figées.
Images, figures et leurres
Vessies, lanternes,
N’est-ce pas du propre ?

Et l’alouette du miroir
A quitté son terroir.
Au sortir de la caverne,
On ferme ses yeux ternes.

Perdues, les illusions
Se retrouveront toujours
Sous forme, et sans détour
D’immenses déceptions.

Midi est à chaque porte.
Ca en fait des versions….

D’appréciation !

L.A.

Je n’irai pas !
Nation de sable où l’eau abonde.
Aberration.
Symbole humain de l’arrogance
Superficielle représentation,
Victoire de l’artificiel qui y fait feu,
S’éclaire, s’illumine.
Et pour qu’on la voie de loin
Cette mante religieuse,
Et même d’où l’eau vient,
Ces beaux futurs déserts.
De la Honte.

Calfeutre

Cache la misère
Père d’Emmaüs
Repère les pauvres
Qui errent sans repaire.
Ramasse, amasse
Dispense la pitance
Des « Assis par terre »,
Tribu ancienne de toujours,
Qui d’un peu d’amour se relèvent
Le temps d’un tambour battant
Le ressemblement des malheureux.

Entrevue

Le voyant malvoyant prédit.
Mirez sa prévoyance.
De son esprit et de son cœur
Il a décalé la prévision,
En donne un aperçu
Prône, annonce, déclare à mi-voix
« Je vois demain ».

Et dans son regard éteint
Brille la lumière du destin.
Vision ressentie qu’il contemple
Planisphère, univers multiple
Qui défile en interne
Et lui sert de lanterne
Pour animer ce qu’il pressent,
Comme d’un théâtre changeant,
Celui du regard sans voir.

Pas de nouvelles

La demande oubliée
Zappée, insatisfaite
Est attristée.
Elle a échappé au contrôle
Seule dans sa bannette
Elle attend la navette
Qui l’a laissée pour compte.

Pas de nouvelles.
Et le bureau est fermé.
Dans les froides ténèbres
Elle grelotte
Sûr que demain elle sera lettre morte.

A 8H, toujours là, elle s’éveille
Pas de doute, elle renouvelle
Sa question sans réponse
Elle est honorée,
Le coursier passe,
L’enlève sur son destrier
Le scooter qui sans délai
L’emporte enfin.
Elle est comblée.

Débloque

Le ressenti s’entasse
Et le non-dit mine.
Les réactions s’amassent
Le non-identifié, infiltré
T’enlace, te submerge, tu ressasses.

Quand on a peur, ce n’est pas vrai. 

La colère aussi t’empare
Tempère ta rage et ta frayeur
Ton latin difficile à prononcer,
Découragé par ces griefs amoncelés,
S’exprime en hargnes sans objet.

Quand on a peur, ce n’est pas vrai. 

Et clique loquet au taquet, défait.
Le cran de sûreté s’est levé
L’oiseau bleu Courage envolé
En voulues volutes évolue,
Sans flancher,
Décortiquer la décoction
Des mots délibérés.

Quand on a peur, ce n’est pas vrai. 

Et l’âme adore
Les maux décarcérés
T’es mérité, sors
Le cran qui t’abandonne,
Brave volatile fuyant,
Novice en ton élan, repart.

Quand on a peur, ce n’est pas vrai. 

Les réactions émotives en chaîne
Se déchaînent, déchante,
Décante oiseau, décrypte
Et retourne dans ta cage
Courage.
Sois sage…Apaisé.

Et reçois ce baiser.

Mini-vies

On l’oublie trop souvent!

Vis la journée qui commence
Elle ne reviendra pas.
Chaque minute compte, défile
Engloutie pas à pas.

Et le lendemain tout renaît,
Malgré Dame Routine qui vole ce détour,
Le réveil te met devant un autre jour.
Et longtemps, en segments, se suit l’éternité.

Matin, midi, soir, posologie répétée
Et le vrai soir arrivé,
Etre guéri de vie pour en avoir connu mille
Fragments ciselés comme diamant.

Partir de nuit tranquillement.

Redingote


L’habit moisi sûr
Sort du carton.
L’ecclésiastique se change.
Remplace sa soutane, la range.

Et part en ville.
Reconnu de personne,
Il déambule.
Parmi les foules de badauds
Il pavoise.
Flambard.

Et lorsqu’il reprend sa tenue, de retour,
Il s’exclame :
« L’anonymat me va comme un gant ! »

 

Marie-France Genèvre

genevrepetit.jpg
Je suis née à Bar le Duc en 1963, après des études littéraires et linguistiques, aimant l’écriture et les mots j’ai, depuis 2006, commencé à écrire de la poésie.
En 2008, j’ai reçu une mention « Source poétique » aux Prix de Graffigny à Lunéville (pour deux poèmes : Mini-vies et Redingote).
J’ai également obtenu une mention très honorable au Grand Prix des Poètes Lorrains (pour « Débloque », « Pas de nouvelles », « Entrevue », « Calfeutre » et « L.A. »
J’ai aussi participé à un concours pour l’Association Mémoires et Cultures en Normandie et fais partie de l’Anthologie de la Poésie Francophone 2008 avec  »C’est un monde » (choisi parmi trois poèmes: « C’est un monde », « Long-court » et   »Sombre lac ».

Hiver

La neige blanche,
Le toit qui penche,
Dans la maison,
Dormez chatons…

Bûche flamboie,
Atre rougeoie,
Près des tisons
Grillez marrons…

Marmite chante,
Soupe odorante,
Coupez servante
Le gros pain rond…

Veillée joyeuse,
Famille heureuse,
Chauffée frileuse,
Au feu d’ajoncs.

Voeux en rondel

Voici un rondel pour souhaiter une heureuse année à la grande famille de la SPAF :

Sur l’eau paisible de vos yeux,
Janvier fait voguer sa coquille
Berçant des vœux au goût vanille,
Pour chaque jour d’un An soyeux.

Vos mains protègeront des cieux
L’arbre que le vent déshabille ;
Sur l’eau paisible de vos yeux,
Janvier fait voguer sa coquille.

Le temps des Froids silencieux
Rassemblera votre famille.
Quand la neige coudra sa mantille,
S’en ira le courroux des dieux,
Sur l’eau paisible de vos yeux. 

Marilène Meckler 

 

Janvier

Arrivé le premier au milieu de la fête
Il explose de joie au son des violons,
Des bouchons de champagne et des coups de trompette,
D’une valse musette et des joyeux flonflons.

Après les baisers longs et les tendres étreintes
Des amoureux toujours mais pour combien de temps,
Les résolutions, d’enthousiasme empreintes,
Se prennent chaque année et se perdent longtemps.

Vers le petit matin, les yeux lourds de fatigue
Et la bouche pâteuse à cause de l’alcool,
Chacun rentre chez soi comme l’enfant prodigue,
Malgré le brouillard dense et givrant sur le sol.

Trente et un jours de neige, autant de nuits polaires,
Janvier s’étire et dure et tue avec froideur
Les exclus du système en plusieurs exemplaires
Avant de disparaître au fort de son ardeur.

(écrit le 29 novembre 1997)

Joëlle Di Sangro

photodejoelle.jpg
Joëlle di SANGRO , membre de la Délégation de Lorraine depuis 1979, a obtenu le Grand Prix des Poètes Lorrains en 1989 pour son recueil intitulé: »Le rire des masques ».
Nommée en 1990 déléguée départementale de Meurthe et Moselle, elle crée à Lunéville, le Cercle Littéraire de GRAFFIGNY et décerne les premiers prix Littéraires portant le nom de Poètes Lunévillois afin de célébrer leur mémoire.
En 1993,Jean Claude GEORGE étant appelé à la Présidence de la Société des Poètes et Artistes de France, lui confie la direction de la Délégation de Lorraine (organisation du Grand Prix des Poètes Lorrains, édition du recueil du lauréat, contact avec les Municipalités,organisation des remises de prix)
Pour l’an 2000, elle organise,à Fontenoy le Château village de l’écrit, le Congrès National de la S P A F recevant les poètes de la francophonie.
En 2002, désirant gratifier les grands prix des poètes lorrains( désormais hors concours) d’un challenge à leur mesure, elle créée l’Alérion d’Or « GRAND PRIX des GRANDS PRIX » qui devient en Lorraine alors le MASTER de la POESIE ».
Nommée membre du Conseil d’Administration de la S P A F, elle assume la responsabilité de Déléguée Régionale de Lorraine jusqu’en Décembre 2008, date à laquelle elle transmet le flambeau à Armand BEMER. Elle est nommée Déléguée Régionale Honoraire de la  S P A F par le président Vincent VIGILANT en Avril 2009.
Joëlle di SANGRO est Membre Agrégé de la Société des Poètes et Artistes de France,  Sociétaire des Poètes Français et de l’Académie de la Poésie Française.
Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages:
« Comme un trèfle à quatre feuilles »( 1979)
« Le rire des masques » (1989,Grand Prix des Poètes Lorrains)
 » Rivage » (1983)
 » Annelys »(1985)
« Le rêve aux portes d’or »(2004, prix du roman régional,Prix nationaux de la SPAF, 2006)
A collaboré à différentes anthologies et diverses revues dont, bien évidement, « ART et POESIE »

Après 15 jours…

Notre blog, SPAF EN LORRAINE, a été créé le soir de la remise des Prix du Grand Prix des Poètes Lorrains et de l’Alérion d’Or à Nancy le 14 décembre 2008, sur l’initiative de notre nouveau Président, Armand Bémer.
Le démarrage de ce blog a été on ne peut plus fulgurant !
A aujourd’hui, il compte 30 articles, 240 visiteurs et 23 commentaires. En deux semaines, notre blog s’est hissé, de la dernière place à la 222e place sur 1752 blogs dans la catégorie « Littérature et Poésie » !
La popularité d’un blog sur la toile dépend de ces trois paramètres : régularité de publication d’articles, nombre de visiteurs et nombre de commentaires postés. Les trois sont étroitement liés. En effet, un blog qui n’évolue pas est voué à court terme à sa disparition puisque les visiteurs qui l’ont découvert ne reviendront plus s’il n’y a rien de nouveau. Depuis que nous avons créé notre blog, 50 autres ont été créés ! C’est dire si la concurrence est rude.
Pour l’instant, Armand et moi avons été les plus actifs. C’est un peu normal puisque nous sommes les initiateurs du projet. Merci à Joëlle Di Sangro et Pascal Kwatkowski qui nous ont envoyé leur contribution et un grand merci à Rosaria Mora-Laconi qui a très vite saisi la balle au bond pour m’envoyer ses poèmes.
Afin de continuer à progresser, je compte sur vous tous ! Hormis Armand et moi, aucun ancien Grand Prix des Poètes Lorrains n’est présent dans notre blog ! Serge Beyer, Serge Laurent, Marylène Meckler et les autres, réveillez-vous ! Et vous, Madame Métivier, notre Grand Prix 2008, ne voulez-vous pas faire profiter tout le monde de votre talent ?
Je compte sur vous. Envoyez-moi vos textes afin que la liste des poètes publiés dans ce blog s’agrandisse. Je vous rappelle mon adresse électronique : isabelle.chalumeau@orange.fr.
Je compte également sur vous pour faire connaître notre blog à vos amis !
Objectif pour cette année : s’approcher des 10000 visiteurs !!!
Encore tous mes voeux pour 2009. Qu’elle vous apporte avant tout la santé, sans quoi rien n’est possible, l’amour de ceux que vous aimez et la réussite dans toutes vos entreprises, liées ou non à la poésie.

Bonne année

Un Nouvel An vient de commencer,
 » Bonne année  » nous a-t-on souhaité.
Ce voeu, sincère ou non,
Est formulé dans chaque maison.
Voeu rituel, presque machinal,
Certains peuvent te trouver banal !
Je pense que tu es bienfaisant,
Et j’aime qu’au premier jour de l’an,
Les parents, les amis que je vois,
Le formulent. Et moi, chaque fois
Rendant comme on dit la politesse,
Ce voeu à mon tour leur adresse.
Peut-être pauvre petit souhait,
Mais au fond qui le sait
Ne seras-tu pas du tout comblé,
Pour quelques instants chez un être aimé,
Tu auras au moins pu apporter,
L’espoir que tu seras exaucé !
Ne serait-ce que pour cet instant,
En janvier de chaque Nouvel An,
Il faut redire à ceux que l’on aime,
Heureux du bonheur qu’ils sèment,
Ces mots  » bonne année et bonne santé  »
Avec plus de sincérité.

Rosaria Mora-Laconi (extrait de mon recueil « Poésies en liberté »)
 

Au revoir 2008, bonjour 2009 !

!!! NOS MEILLEURS VOEUX
POUR CETTE NOUVELLE ANNEE !!!

J’aime !

J’aime regarder la nuit qui tombe, quand l’obscurité argentée a déchiré
les voiles, sous un ciel lourd étoilé.
Au petit matin sortant des limbes, surgit la rosée qui a déposé sur les
fleurs des perles de diamants qui brillent de leurs éclats au soleil
naissant.
J’aime voir les grands tournesols, ployant leurs grands corps frêles
sous une brise légère et semblant dire bonjour sur mon passage.
J’aime la forêt dense qui s’endort doucement au rythme du soir qui tombe
en assombrissant ses clairières.
J’aime entendre le chant mélodieux du petit rossignol furtif.
J’aime rêver la nuit sous le grand peuplier majestueux enlacé
amoureusement par une immense tige de lierre.
J’aime revenir seule jusqu’au vieux banc de pierre ou autrefois, souvent
nos pas nous y conduisaient.
Je te vois assis à mes côtés, mais ce ne sont que deux ombres, car je
suis seule aujourd’hui. Tu es parti pour toujours mon cher amour et la
nuit est là près de moi berçant mes souvenirs.

(Extrait du recueil  » vent de folie, vent de poésie » à paraitre en 2009)

L’ivresse du poète

Comme un vent tourbillon
Qui vole et virevolte
Pour élancer sa plume
A l’assaut du jupon

Décolle et caracole
Sur des champs de victoire
Au clairon de l’absinthe
En quête du grand soir

Tourneboule et s’enroule
Aux lianes de l’absente
Enivré par sa course
En ellipse adultère

Le poète au clair de brume
Esquisse une pirouette
Et noie sa silhouette
Dans un  vers délétère

23/2/05  

Londres 2000

Noël avait installé ses couleurs
Et ses carillons faisaient tinter Picadilly
De gros sapins de flots rouges embellis
Enguirlandaient la ville
En forêt commerciale

Dans les rais de lumière jaune
Qui filaient vers le ciel
Se détachaient les ombres
Des fines dentelles de Westminster
Escortées par Big Ben

Dans le square endormi
Winston Churchill veillait
Appuyé sur sa canne de bronze
Non loin d’Abraham Lincoln
Lentement absorbé
Par sa nuit américaine

Du haut de sa colonne
Nelson semblait porter sur Whitehall
Un regard attristé
Par ces vagues de chalands
Déferlant à chaque carrefour
- Vigie solitaire
D’une société en dérive
Livrée aux vents contraires ?

La Tamise roulait ses eaux fortes
Devant la Tate Gallery
Puis glissait en silence
Scintillant sous les feux du Parlement
Secrète et noire vers Saint Paul
Pour buter tout endormie
Sur la digue de Tower Bridge
Dernier rempart, dernière escorte
Avant la nuit anonyme

Assis par terre quelques mendiants
Emmitouflés dans une couverture sale
Rappelaient aux passants
Que derrière le rideau des couleurs
Et l’écran des lumières
Se jouait le film de leur misère

Dans sa dignité de grande capitale
Londres oubliait ses tout-petits
Et même les Christmas Carols
Ondoyant dans les rues
Travestis par la nuit qui tombait
Sonnaient faux dans nos cœurs.

Londres-Bristol 4-7/12/2000 

Goût amer

J’ai combattu le silence, en le couvrant de mes mots
J’ai apaisé ton absence, en regardant tes photos.
Il y aura sans doute des sombres soirs
Des jours où il faudra que je lutte.
Je voudrais tant que ces nuits passent vite
Car la joie et la douleur ont la même saveur.
Il y a quelque chose au fond de l’air
Et pourtant ce n’est pas encore l’hiver.
Même les oiseaux ne chantent plus, ils ont tous disparu.
Quel est donc ce goût amer que je garde au fond de moi ?
De mon coeur je rallume quelques souvenirs
Où embaument tièdes et suaves nos étreintes passionnées.
C’est ce passé qui fait ressurgir tout ça !
Tous ces moments sont perdus désormais
Ils naviguent dans mes rêves, il ne me reste plus que ça !

(Extrait du recueil Vent de folie, vent de poésie à paraître en 2009)

Lettre ouverte au Père Noël

Père Noël, Père Noël,
J’espère que du haut de ton ciel
Tu entendras mon appel.
C’est un véritable S.O.S,
Un appel de détresse.
Je sais, je suis un peu en avance,
Mais c’est une chance.
J’ai tant de choses à te demander
Que j’ai peur d’en oublier…
Alors je vais prendre mon temps
Et t’expliquer, tout simplement.
Pour moi, je ne te demande rien.
Je suis choyé, trés entouré,
Par des parents aimants
Et ça, c’est très important.
Alors, père Noël, père Noël,
Surtout n’oublie pas
Tous ces enfants des orphelinats,
Qui ne connaissent pas le bonheur
Et qui pleurent dans leur coeur.
Père Noël, père Noël,
Apporte leur un peu de ta chaleur.
Père Noël, père Noël,
A tous ces enfants des rues
Qui doivent se sentir perdus,
Qui n’ont plus ni père, ni mère,
Qui sont en constante galère,
Ils côtoient la drogue, la prostitution,
De quoi perdre la raison,
Alors père Noël, père Noël,
Apporte leur tout ton soutien,
Ces enfants-là en ont un grand besoin.
Père Noël, père Noël,
N’oublie pas aussi les sans-abri,
Qui meurent dans la solitude et le froid,
Pourquoi tant d’indifférence
Dans notre existence.
Alors père Noël, père Noël,
Offre leur un peu de ta présence.
Tends la main à ces âmes perdues en chemin,
Partage avec eux, sois généreux,
Pour qu’ils ne soient plus malheureux !
Père Noël, père Noël,
Plus de guerres, plus de misère,
Fais de ce monde une belle ronde
Où tous on se prendrait par la main,
On chanterait en coeur le même refrain,
Cette chanson traverserait tous les océans
Et les pays lointains,
Et, sur cette terre,
Il n’y aurait plus de misère.

(Extrait du recueil Vent de folie, vent de poésie à paraître en 2009)

Le soleil, décidément…

Dans la blancheur de l’aube, au seuil d’un jour nouveau,
Devant mes yeux rêveurs que la beauté fascine,
Un long trait vermillon lentement se dessine
Pour former dans les cieux l’éphémère écheveau.

Une lueur saumon festonne les nuages
Avant de se répandre, embrasant l’horizon,
Incendiant la ville à perte de raison,
Offrant à la cité ses plus beaux éclairages.

Puis il s’élève enfin majestueusement,
Symbole permanent de la force tranquille,
Et la lune pleurant une impossible idylle
Se retire en silence au bord du firmament.

Si j’étais le soleil, malgré l’ordre des choses,
Pour l’amour d’un regard je brillerais la nuit,
Illuminant ton cœur d’un sentiment qu’il fuit
Et réchauffant tes reins de mes rais grandioses.
(Extrait de mon recueil Amours Multiples édité en 1999)

A chacun son soleil noir…

A l’heure où le brouillard lentement se retire,
Le ciel se découvrit, déserts incendiés,
Aux yeux des citadins, muets, pétrifiés,
Et la lune versa quelques larmes de cire.

Un sapin, torche vive, agonise au milieu
Des cris de désespoir, des gémissements rauques,
Et sur les bords en feu d’une mare d’eaux glauques,
Je vois un cœur se tordre, ultime écho vers Dieu.

Dans le silence impur de cette fin d’un monde,
Captive d’une cage aux barreaux de cristal,
Devant ce cataclysme à mon amour fatal,
Mon âme gît au fond de ce cloaque immonde.

Alors un soleil noir surgit à l’horizon,
Issu de mes tourments d’un passé solitaire,
Quand la peur me tenaille et m’oblige à me taire,
Et dans le doute, hélas ! vacille ma raison.

(extrait de mon recueil Les Hallucinations édité en 2000)

Le papillon…

photo1.jpg
… de Pascal Kwatkowski.

Soleil noir

De galerie en galerie,
Le silence,
Mémoire des grands fonds,
Erre,
Témoin muet
D’un monde déserté.
La cage à hommes
Ne descendra plus.
Du grand puits
Montent en écho
Des paroles mortes,
Poussières du temps.
Salle des pendus,
La grande horloge
S’est arrêtée.
Les lampes des mineurs,
Lucioles dans la nuit,
Se sont éteintes.
A jamais.
Un soleil noir
Git sur le carreau.
 

Coloriage

Du matin au soir
Mes crayons m’en font voir
De toutes les couleurs!
Quel malheur!
Ils ne font jamais grise mine
Quand ils dessinent
Mais ils sont bien las
Quand la gomme passe.
L’un se taille en douce
Tandis que l’autre tousse.
Un troisième gribouille
Une grosse citrouille.
Le quatrième, bien véloce,
Trace un carrosse!
Mais… voilà qu’ils chahutent!
Le maître me dispute.
C’est mon destin,
Je n’y suis pour rien,
Je ne sais par quel hasard,
Mes crayons sont bien bavards.
 

Pascal Kwatkowski

Je suis est né à Thionville en 1958. Je suis passionné par  la photographie et la poésie.
Je photographie surtout la nature : papillons, chamois, paysages (Alpes, Bretagne…). Je m’intéresse aussi au patrimoine de notre région (industriel, religieux, architectural et naturel).
J’ai présenté des expositions photographiques accompagnées de poésies dans différents lieux d’expositions de Lorraine (Arsenal à Metz, Centre Jacques Brel à Thionville, salle Poirel à Nancy, médiathèques, mairies …).
Actuellement, je réalise des diaporamas, entre photographie et poésie, magie de l’image.
En 1997, j’ai réalisé mon premier livre photographique: MOSELLE
PAYSAGES&LUMIERES DE LORRAINE aux
éditions Pierron (Prix des Conseils Généraux de
la Région Lorraine, mention spéciale photographie).
Avec l’éditeur Serge Domini, j’ai réalisé une dizaine de livres photographiques sur
la Moselle et ses communes.
En octobre 2004, j’ai (auto)publié mon premier recueil de poésies Entre Mer et Montagne aux Presses Littéraires (Grand Prix des Muses du Centre Européen pour
la Promotion des Arts et des Lettres).
Mon deuxième recueil de poésies Mémoire de Fer paru en 2006 porte témoignage et rend hommage aux mineurs et sidérurgistes (Prix Wilfrid Lucas de
la Société des Poètes et Artistes de France).
Mon troisième recueil paru en novembre 2008 le jongleur de mots sensibilise les enfants à la poésie, la nature, la peinture…  

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