L’avantage d’un blog collectif est qu’il évolue très rapidement.
Créé le 14 décembre 2008, notre blog a fait un prodigieux bond en avant puisqu’il se classe 98e sur les 1867 blogs de la catégorie « Littérature et poésie » de www.unblog.fr qui est le site hébergeur.
Notre blog comptabilise à aujourd’hui 78 articles, 76 commentaires et 661 visiteurs.
Nous n’irons plus au bois, la forêt a brûlé
J’aimais tant les sentiers, la mûre, l’aubépine
Dans les cendres mon cœur a longtemps appelé
Mon enfance perdue à l’odeur de résine.
Nous n’irons plus au bois car la forêt succombe
Un nuage à ce jour est plus que menaçant
La pluie est un acide incisif et puissant
Nous n’irons plus au bois tout arbre est une tombe.
Le pays de Merlin s’endort dans la rumeur
Et le poison sournois qu’exhale chaque ville
Le progrès qui tue l’homme est à l’homme servile
Nous n’irons plus au bois, car le cèdre se meurt.
Ah ! vous souvenez-vous de cette nuit trop belle
Où vous êtes venu pour la première fois ?
Vous avez oublié, mais moi je me la rappelle.
J’entends encore vibrer le son de votre voix.
Ah ! vous souvenez-vous de cette nuit trop tendre
Où je vous ai aimé, pour mon plus grand malheur ?
Quand vous m’avez charmée, je n’ai pu m’en défendre
Et vous êtes parti en emportant mon coeur.
Ah ! vous souvenez-vous de cette île lointaine
Que la lune berçait de ses rayons allongés,
De la douce clarté du ciel et de la plaine,
Et de notre bonheur la divine beauté.
Ah ! vous souvenez-vous de ce calme infini
Qui berçait en chacun des rêves inconnus,
Et vous souvenez-vous que vous m’avez menti,
Que vous m’aviez aimée et que je vous ai cru ?
Mais vous souvenez-vous des tourments de mon âme
De mes gémissements, de votre trahison ?
Avez-vous oublié mon amour et mes larmes,
Votre lâche sourire et vos fausses raisons ?
Le remords vous suivra jusque dans la mort même
Pour vous rappeler et vous faire souffrir.
Je pourrai vous haïr autant que je vous aime,
Et enfin la joie de vous maudire.
Mais n’allez pas penser que je soupire encore,
Et que ces souvenirs m’arrachent encore des pleurs.
Mes stupides espoirs et mes regrets sont morts,
Mort mon amour pour nous, et morte ma douleur.
Je veux du soleil vert, des dentelles, des chimères, des photos du bord de mer dans mon jardin d’hiver.
Laisse aller les violons.
Je ne veux plus regarder en arrière, mais passer des nuits entières lovée entre tes bras, me fondre en toi.
Dans ma tête résonne, les battements de ton coeur qui me déraisonne.
Laisse aller les violons.
J’ai chassé tous mes problèmes, oublié tous ces dilemmes, mes rêves chimériques peuplés de poupées psychédéliques.
Laisse aller les violons.
Dentelles et draps froissés de nos deux corps emmêlés, et dans tes yeux j’y vois des perles de rosée.
Laisse aller les violons.
Sonate d’automne dans mes veines le sang bouillonne, me délivre de mes chaines et je me déchaine.
Sonate d’été mon soleil vert est arrivé dans mon jardin d’Eden où je t’entraîne.
Allez laisse aller les violons, nos deux corps à l’unisson.
(Extrait de « Poésies en liberté »)
La question posée était :
« Ecrivez-vous vous-même de la poésie ? »
19 internautes ont participé
17 oui
2 non
Cela se passe de commentaire ! J’espère que les deux personnes qui n’écrivent pas de la poésie ne se priveront pas de visiter notre blog régulièrement car on peut effectivement apprécier une discipline sans la pratiquer soi-même, comme moi le patinage artistique ou le piano… entre autres.
Un nouveau sondage est en place. Merci pour votre participation.
Vous ne conceviez pas un Dieu qui nous gouverne
Une entité sublime au Vouloir tout puissant.
Au seuil de l’univers il n’est rien qu’un Absent
Disiez-vous ! inspiré par le penser moderne.
Et puis ! s’ il existait ( et cela me consterne )
Croyez-vous qu’envers l’homme un si pauvre passant
Il garde un sentiment qui soit compatissant ?
C’est pour l’Indifférent qu’alors on se prosterne !
Vous me parliez d’un monde érigé par hasard
Où ne règne jamais qu’un temporel César
Que son orgueil oppose à l’humaine détresse.
Mais je vis s’allumer dans un éclat très doux
Votre regard si clair tout baigné de tendresse
Quand je vous dis : « l’Amour, quel nom lui donnez-vous ? »
( extrait de « le rire des masques »)
Quand partiront les hirondelles…
Nous rencontrerons, ma mie, amionnette
Notre regard dira : c’est toi que j’attendais
Toi que j’ai tant cherchée en l’étrange planète
Où le froid de l’ennui toujours me répondait.
Quand partiront les hirondelles…
Que d’amour nous vivrons, ma mie, amionnette
Notre âme nous dira : voici, je me cherchais
Je sais que le bonheur telle une devinette
En attendant d’éclore en nos cœurs, se cachait !
Quand partiront les hirondelles…
Je m’en irai très loin, ma mie, amionnette…
A leur retour j’aurai disparu pour jamais
Mais le vent qui connaît ma tendre chansonnette
Saura bien te redire ô combien je t’aimais…
( extrait d’ « ANNELYS » )
Nous venons de dépasser les cinq cents visiteurs ! En un mois d’existence, c’est vraiment très satisfaisant !
Merci à tous ceux qui ont contribué à alimenter ce blog et à le faire connaître.
Je n’aurai qu’un mot à ajouter : CON-TI-NU-EZ !!!
Leur passion nouée à mon corps
Appelle une source
Nourrie au lait des lunes fécondées.
Tes mains comme des ailes repliées
Sur mon regard assombri de nuages noirs
Attendent que passe l’orage.
Tes mains comme des ailes ouvertes
Battant si fort que mes paupières s’envolent,
Avec les feuilles mortes
Pour ne plus voir l’hiver.
Parfois, trouvant sur ma peau
Une colombe apeurée,
Elles se fardent d’innocence.
Puis au cri du désir,
Chaudes au creux de mes reins,
Font trembler les flammes de l’enfer
Sous mes ongles !
Aventure charnelle…
Quand l’instant se drape du vieil or des cantiques,
Quand le profane épouse le sacré
Dans l’ombre des doigts croisés.
Plus tard,
Au seuil de l’oasis où le vain mot s’éteint,
Jamais abandonnées,
Elles partagent le pain à mes jours de disette.
Toi seule protégeais de sourires berceurs
Mes yeux écarquillés au passage des lunes
Dessinant sur le noir mes chagrins et mes peurs,
Avant que le sommeil m’emporte en ses lagunes.
Dans ton regard soyeux, je voyageais souvent
Sans délaisser le nid de tes bras en guirlandes :
Mon petit cœur volait sur les ors du levant
Comme une balancelle aux pays des légendes.
Ta voix d’une flanelle apaisant l’ouragan
Trouvait toujours la clé de mon pauvre silence.
Tendresse enveloppante aux vertus d’un onguent
Soulageant d’un baiser les bobos de l’enfance.
Maman ! ce mot si doux inventé par un dieu,
Ce mot déjà connu quand restait sur mes lèvres
Un goût de lait tiédi pour un babil joyeux,
Ce nom miraculeux qui dissipe les fièvres !
A présent que mes jours s’effacent au lointain,
Ta fontaine d’amour coule encor dans mes veines,
Toi qui sais pardonner si je m’en vais, hautain,
Vers d’autres océans, séduire les sirènes.
Cri d’angoisse venu des balcons en prières
Pour la vierge pleurant du cristal rédempteur :
C’est l’homme qui renaît du sang de tes rivières,
Après un long voyage au sommeil de son cœur.
Balancement du ciel dans le frisson du risque,
Avant que le vitrail ne tombe dans la mer,
Ton église devient harem où l’odalisque
Pétrit notre désir aux formes de l’enfer.
Marque nos corps félins avec des croix de flammes,
Enchaîne d’un regard les chevaux andalous.
Ton verbe se dénude aux fenêtres des drames,
De jour comme de nuit, peuplés d’amants jaloux.
L’amour du flamenco sacralise ta bouche,
Quand le baiser s’y perd dans un chant éternel.
Tes mantilles de braise ont préparé la couche
De l’esclave des sens pris à ton jeu charnel.
Au-delà de tes yeux brûlent nos crépuscules
Et nos âmes de sel que déserte l’oiseau.
Envoûteuse au jupon frangé de libellules,
Rafraîchis tes ardeurs aux larmes du roseau.
Silence d’organdi
Mouillé du sang de l’étoile mutilée
La nuit a dénoué sa chevelure,
Bleu-sombre sur mon cahier.
Dans chaque source,
Gît un peu de moi,
Un peu de mon encre diluée.
Et la rivière s’habille de paroles tristes.
Sur un bateau d’ivoire,
Mes adieux passent,
Dans le gémissement des lunes voilées.
Personne ne le sait,
Pourtant l’éventail s’embue de larmes.
Tremblement de l’étoile
Au petit matin.
La dernière page tournée,
Je m’efface à la croisée des chemins,
Mon corps de papier à jamais déchiré,
Mon âme-plume à jamais envolée ;
Epilogue, au vent, écrit.
Depuis 1995, j’ai choisi l’écriture poétique (classique ou libre) comme réponse à mon besoin de créer.
Le dialogue avec la page blanche m’offre des pauses dans une vie trop active (direction d’établissements de santé et médico-sociaux). Alors je laisse voyager la plume dans mon imagination et je renais à chaque poème.
Membre agrégé de la SPAF, Sociétaire de la Société des Poètes Français, j’ai bénéficié de l’édition de quatre recueils en tant que lauréate des prix suivants :
- Grand prix des poètes lorrains 2001 : recueil « Catharsis »
- Prix de l’édition de la Société des Poètes Français 2006 : recueil « Passagère du vent »
- Prix de la Nouvelle Pléiade 2007 : recueil « Dans le regard des jours »
- Prix de Châteauneuf du Pape 2008 : recueil « Sur les ailes des mots »
Autres prix obtenus :
- Grand prix du LIEN à Metz en 2002
- Grand prix du Salon Orange à Reims en 2002 et 2006
- Grand Prix de la Maison du Boulanger à Troyes en 2003
- Prix de la Vallée des Rois à Tours en 2003
- Alérion d’Or (Grand prix des Grands prix des poètes lorrains) en 2003
- Grand Prix des écrivains de l’Ouest à Rennes 2006
- Prix Georges Riguet à Monceau les Mines en 2007
D’après moi, voici une des plus belles définitions de la poésie :
« La poésie comme la prière est une échelle vers le ciel » (Virgil Gheorghiu)
Nous leur devons la paix, nous leur devons l’amour
Aux enfants de la Terre, anges d’un futur monde !
Ces rameaux d’avenir forment jour après jour
Un sublime olivier que l’Homme infâme émonde.
Qu’espèrent nos petits aux âmes sans détour ?
Nous leur devons la paix ! Nous leur devons l’amour !
Eradiquons la haine, ancestrale vermine !
Pour un geste amical un regard s’illumine.
Nubiles exploités, ils sombrent tour à tour
Dans un gouffre terrible où la mort les caresse.
Nous leur devons la paix ! Nous leur devons l’amour !
L’amertume en leurs coeurs inhume la tendresse.
Faisons de la planète un suprême séjour !
Plus d’enfance chétive, esclave ou meurtrière !
Seule, une action pure exauce la prière !
Nous leur devons la paix ! Nous leur devons l’amour !
Dédié à Alain Corneau pour son film :
Tous les matins du monde.
<< Chère femme défunte, aimerais-tu t'asseoir
A nouveau dans ce havre où muserait Silène ?
Sous l'empire lustral du bel astre sélène
Ce clos subtil se mue en un vaste encensoir.
Effleurant de son aile un floral ostensoir,
Que révèle à mon deuil cette unique phalène ?
Je songe aux fins accords d’un virtuose hellène…
Or, ma viole aspire à vibrer chaque soir.
Au coeur de cette alcôve, ineffable nymphée,
Tu m’apparais enfin ! Egalerai-je Orphée
Pour retenir ton âme ornant mes voeux secrets ? >>
Distillant sa musique aux indicibles charmes,
De ses yeux son amour s’exhalait en des larmes
Qu’inspirait tendrement le Tombeau des regrets.
La brune d’orient retire son tchador,
Laissant s’épanouir dans l’aurore estivale,
Sous le vital soleil, étoile sans rivale,
Le ruban mordoré du rhénan corridor.
Au pied du mont soyeux, rose et saint mirador,
Eclate au coeur d’un bois l’écho d’une cavale ;
Un long frisson parcourt l’immense mer uvale
Dont jaillit la splendeur des lourdes grappes d’or.
L’ange des frondaisons clame sa cantilène,
Douce aubade en hommage au bel astre sélène,
Prunelle ornant d’émail la perle du matin.
Près d’un lambeau d’azur où se mire, assouvie,
La demoiselle frêle, insecte cabotin,
Naît du prisme fluide un arc-en-ciel de vie !
Né en 1949, ayant travaillé comme comptable, je suis retraité, membre de la SPAF depuis 1995 et lauréat de plusieurs concours, entre autres :
Grand Prix des Poètes Lorrains 1999 de la SPAF
Prix Voltaire 1998 et 2006 du Cercle de Graffigny de Lunéville
1er Prix de Poésie classique 1998 de l’Académie Léon Tonnelier de Nancy
Prix Jacques Raphaël-Leygues 2001 de la SPF. J’écris de la poésie depuis mon adolescence, défenseur de la Langue française, attiré par la richesse des mots et les rythmes qu’ils offrent à travers leurs couleurs sonores. Aussi, chaque vers équivaut à construire une église : les piliers sont les consonnes, les voyelles les ogives et l’abside la rime. Ainsi, sous le vaisseau de pureté, il suffit de se laisser bercer par souple, ample et douce polyphonie.
Ma devise :
La pure Poésie, au souple appui vocal,
Anime dans mon coeur un monde musical.
Notre petite locataire
Une hirondelle au coeur léger
S’en est allée à tire d’ailes
Vers la douceur d’un ciel d’été
Pendant ces longs mois de froidure.
Battu par le vent et la pluie
Son tiède nid sous la toiture
Ne retentira de ses cris.
Mais au seuil d’un printemps précoce
Toute vêtue de noir et blanc
Elle reviendra pour ses noces
Avec un moineau des champs.
Ce jour-là leur gai tête-à-tête
Nous dira fort joyeusement
» Dame nature se met en fête,
Soyez heureux, c’est le printemps ! »
Tic tac… Un vieux réveil rythme le temps heureux
Des années d’insouciance.
Gais souvenirs d’enfance,
Quand chaque jour n’était qu’un peu de temps, si peu !
Mais trop vite viendra la cloche autoritaire,
C’est le temps des leçons,
Les années de pension.
Quand l’âme adolescente est en mal de repère.
Cloches sonnez ! Un jour viendra,
Où, de la règle mesquine,
Au lieu de sonner matines,
Vous sonnerez le glas.
Qu’il est loin le tic tac paisible de l’enfance,
Des années sans soleil la cloche est au placard.
Un carillon chante en mon cœur, nouveau départ,
C’est le temps des amours, la vie est en partance.
Et déjà, les enfants emplissent la maison,
Voici le temps de la marmaille,
Dont les ris et les jeux tintent comme sonnailles
Tout paraît bien, tout est si bon,
On en oublie le temps qui passe,
Que le bonheur est éphémère,
Et un beau jour, quoique l’on fasse,
On trouve la vie bien amère !
*********
Mais d’un nouveau printemps naquit cette saison
Qui vit s’épanouir les fleurs d’un autre amour.
’’Ô temps suspens ton vol…’’ Que soit béni ce jour
Qui vit deux cœurs à l’unisson
Chanter la même chanson.
Et dans le sablier, inexorablement,
Grain après grain, tic, tac !
Le sable fait tic, tac !
Comme sur les rochers, la mer en son ressac
Use le temps,
La vie s’écoule avec le temps…
Tic ! Tac ! ! !
Chaque nouvelle année, comme une aube naissante,
A l’esquisse du jour, révèle une lumière.
Rejetant dans la nuit, les doutes, les chimères …
L’Etoile, à l’horizon, surgit, éblouissante !
« On n’a pas tous les jours vingt ans… » dit la chanson,
Vingt ans, nouveau matin, qu’en bouquet de promesses,
La vie t’offre en cadeau. Vingt ans, fleur de jeunesse,
Quand fragrance et beauté riment à l’unisson.
Vingt ans, aux lendemains riches de poésie,
Quand le bonheur s’invite au détour du chemin
Se moquant bien des aléas et des chagrins !
Vingt ans ! ! Joyeux anniversaire ! Ma chérie !
Un lointain souvenir me parle d’une enfant
Au tendre et gai minois, visage d’angelot,
Dont la voix se faisait si caressante, quand
Elle écorchait mon nom en m’appelant : » Pégot. »
Comment s’appelait-elle, Hélène ou Marguerite ?
J’ai oublié son nom, coupable indifférence !
Mais, mon cœur se souvient quand, sous la clématite
Ou le lilas, je déposais, belle innocence,
De bien chastes baisers sur la peau de satin
De ses joues qui fleuraient le savon de Marseille,
L’eau de Cologne et la tartine du matin.
On l’appelait … Sophie, ou peut-être … Mireille ?
Je la quittais parfois, pour suivre sans vergogne
Le maréchal ferrant, chevalier sans armure,
Dont le lourd « destrier », toujours à la besogne,
Tirait un char à bancs. Lors, j’avais fière allure,
Je le croyais, et, sourd aux pleurs et aux sanglots
De la petite fée, là-bas, sous le lilas,
Je rêvais d’horizons, je rêvais de galops,
Tandis que lourdement, nous avancions « au pas ».
Ainsi, sous le lilas, on câline, on chuchote.
Mais nos baisers furtifs et nos tendres émois
Bientôt seront troublés par d’affreux bruits de bottes,
Et la peur bannira nos rires et nos joies.
*****
Qu’est-elle devenue ? Grand-mère ou bisaïeule,
Raconte-t-elle aussi cette histoire aux enfants ?
Un vent venu du froid me parle de linceul.
Est-elle au beau pays de l’éternel printemps ?
Quand son nom reviendra réveiller ma mémoire,
Quand je marcherai seul vers le pays des dieux,
Je revivrai ces jours inscrits dans mon histoire,
Comme c’est loin, déjà ! Suis-je devenu vieux ?
Peut-être, mais mon cœur me dit : c’était hier !
C’était hier, c’était si loin, c’était là-bas …
Nous étions deux enfants, ballottés par la guerre,
Mais nous avions trouvé la paix sous le lilas.
C’était hier ? Enfin, c’était en l’an quarante !
Il y a de cela bien plus de soixante ans,
Une petite fée, son souvenir me hante,
On l’appelait … Claudine ! Et moi, j’avais cinq ans !
Malgré d’authentiques racines lorraines (dans le Lunévillois), je suis né champenois, à Epernay, le 17 janvier 1935 – n°3 d’une famille modeste de 8 enfants, j’ai fait des études classiques (7 ans de séminaire) – entré dans la vie active en 1954 je me suis marié en 1956 (4 enfants et 17 petits enfants) – puis, en 1992, la vie bascule (divorce) – la retraite arrive en 1995 et aussi … Nelly … ma Muse !
41 ans de vie professionnelle, dont 39 chez Total (les 20 dernières à un poste d’Ingénieur en produits de graissage – promotion Maison – un défi chimico-mécanique à ma formation littéraire) Par ailleurs, nombreuses activités extra professionnelles : syndicales, paroissiales, municipales entre autres.
J’ai quitté Reims et ma Champagne natale en 1974 (mutation professionnelle) et après 27 ans dans le 54, je suis venu poursuivre ma retraite à Verny (57).
J’ai toujours aimé écrire, prenant la plume pour accompagner évènements professionnels ou familiaux, dans une expression parfois très éloignée de la prosodie. Les naissances de mes petits enfants furent des temps forts dans ce domaine et, comme en écho, mon petit-fils Emmanuel vient d’obtenir le prix « Arthur Rimbaud 2008″. Mais c’est la présence de Nelly ces 15 dernières années, qui m’a libéré de mes inhibitions et permis à ma poésie une expression plus libre, plus vraie. J’ai écrit aussi des contes pour enfants, mais je n’ai jamais rien publié.
Grand Prix des Poètes lorrains en 2007 (merci la SPAF), j’ai obtenu quelques autres récompenses par ailleurs (en particulier au Prix de Graffigny).
Véritable exutoire, ma poésie est aussi ma musique et mon chant, une ouverture à la lumière, à l’espérance, à la vie … Quant aux concours, et à la SPAF en particulier, j’ai trouvé, dans ces participations et ces rencontres, beaucoup de satisfactions, une certaine assurance pour ma poésie et de belles amitiés !
Hiver, naguère auguste en ton grand manteau blanc,
Tu régnais par tout mont et posais ta caresse
En grand val, en bas lieu, sans oubli, sans paresse,
Magicien floconneur, devant mes yeux d’enfant.
A quinze ans, fasciné par cet enchantement,
J’y vis le vierge atour d’une exquise princesse
M’invitant au pays béni par sa tendresse :
Décor de fées, nuit bleue et cristal scintillant.
L’âge d’or où je suis voit comme apothéose
Tel cadeau de Nature en spectacle grandiose
A l’humble comme au prince offert autour de moi.
Mais je crains pour demain, quand je serai bien seul
Devant l’immensité, face à ce désert froid :
Comment ne pas sentir l’effroi d’un lourd linceul ?
Fév 04