Je m’appelle Paule Mahyer. J’ai toujours « taquiné » la Muse mais attendu la retraite (professeur de lettres) pour participer à des concours (flamme vive au Cercle littéraire de Graffigny, Lunéville 08, un prix d’honneur en décembre 08 à Nancy au Grand Prix des poètes lorrains organisé par la SPAF Lorraine). Mes inclinaisons poétiques me portent selon mon humeur vers Verlaine ou les poètes de l’Oulipo… Je suis membre de la SPAF et continue à participer aux concours qu’elle organise.
Issu d’une famille d’ouvriers du textile, formé à la philosophie (université de Nancy) par le professeur Raymond Ruyer, il a consacré sa carrière professionnelle à l’enseignement et à la formation, dans l’Éducation nationale d’abord, puis les services, l’industrie, et le monde paysan à la Chambre d’agriculture des Vosges.
À partir de 1968, il publie de la poésie et se consacre ensuite à la nouvelle et au théâtre, puis se tourne vers le documentaire et la dramatique pour la télévision, consacrant notamment un travail important au schisme lorrain de Sion du XIXe siècle (Les Chardons de la Colline) provoqué par l’affrontement sur fond de politique entre les trois frères prêtres Baillard et leur évêque Mgr Menjaud (La Colline inspirée Maurice Barrès). En 1983 il vient au roman avec Pierrot la Hure qui s’incline d’une voix au prix Erckmann-Chatrian devant l’admirable Sima mon Amour de Robert Muller (alors secrétaire général adjoint de l’ONU). Ce prix Erckmann-Chatrian lui est attribué l’année suivante (1984) pour son roman Le Moulin du Roué qui raconte, à partir d’un fait réel, l’histoire d’une usurpation d’identité. En 1997, il aborde le roman historique avec Les Dernières violettes de La Mothe consacré à la chute puis la destruction de la ville de La Mothe en Lorraine pendant la guerre de Trente Ans, qui rencontrera immédiatement un beau succès et lui vaudra le prix Sadler de l’Académie de Stanislas.
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Etre femme… belle destinée !…
Amante, épouse, mère,
Généreuse et féconde comme la terre.
Se donner avec sincérité,
Engendrer dans la félicité,
Transmettre la vie :
Pouvoir merveilleux
Peut-être venu des dieux !?
Dispenser tout son amour
Sans rien attendre en retour…
Lorsque l’enfant pousse son cri,
Il efface la souffrance
Dans la délivrance
Et le bonheur est infini.
Et puis après, combien de nuits
A veiller sur son sommeil,
Sans faire de bruit,
Parfois jusqu’au lever du soleil !…
Le plus important m’aurait manqué
Si je n’avais pas enfanté.
Et lorsqu’il va s’en aller,
Surtout ne pas pleurer…
Le petit de l’Homme est libre et autonome…
Le poème est éphémère,
à l’orée de l’ombre,
au lutrin de la lumière.
Le poème en enfance
se cache de l’impur ;
le poème en souffrance
s’affole de l’obscur.
Le poème est fugace
où l’envie déjà sombre
en fugitives traces.
Le poème en colère
raconte pis que pendre ;
le poème en lisière
nous caresse de tendre.
Le poème…
parole paisible
vers l’inaccessible.
Le poème…
ultime imprudence
face à l’imminence.
Le poème m’invite à sa table
avant l’inéluctable.
« Dans la hiérarchie artistique, les oiseaux sont les plus grands musiciens qui existent sur notre planète ».
Promesse du Printemps…
…et trille de la fauvette à tête noire.
Un soupir…
Je cueille la fleur de ton désir.
Sur tes lèvres,
Une fièvre.
Ton regard s’enflamme,
Me désarme…
Je rends les armes.
Elan de tendresse,
Puis… l’ivresse…
Je me délecte à ta source
Tu m’enlaces,
Tu m’embrasses.
Dans tes bras je me laisse emporter
Pour m’ancrer…
Jusqu’au vertige.
C’est si bon d’aller
Vers ce je ne sais quoi
Qui est, toi !
Après la barre des 3 000 visiteurs, c’est celle des 300 commentaires que nous venons de passer avec une très large contribution de Joëlle !
Qu’elle nous protège
Dans nos nuits noires
Nos longs couloirs
Couleur de nuit
Qu’elle accompagne
Nos cauchemars bistre
De poussière toujours
Nos rêves bizarres et tristes
De lumière du jour
Dans nos images nos mirages
Des mouvements fous
Des roulements sourds
Des coups de grisou
Écroulements
Écrasements
Étouffements
Dans le velours de nos têtes
Nos gueules noires défaites
Et encore la poussière
Dans nos poitrines dolentes
Tant de poussière insolente
Qu’elle nous protège Barbara
Dans nos nuits noires
Nos longs couloirs
Couleur de nuit
C ombien de chemins parcourus
H abillés de nos amoursmortes
E t combien de froides saisons ?
M archer pourtant d’un pas têtu
I gnorant rimes et raisons,
N u, essentiel et sans escorte…
Après exactement quatre mois d’existence, notre blog a dépassé la barre des trois mille visiteurs.
Il comporte à ce jour 215 articles et 285 commentaires et se trouve à la 26e place dans la liste des blogs dédiés à la poésie et à la littérature du site hébergeur unblog.fr qui en comporte 2119 dans cette catégorie.
Jusqu’à l’incandescence douce,
Il rougeoyait, victorieux fragile,
Le soleil de fin février,
Là-bas, comme un grand feu en péril
Aux franges de l’horizon gazeux.
Oh ! vapeurs incertaines
Autour des contours estompés,
Tout ce brouillard enfin dissipé
Et puis, au débouché d’un virage,
Imprévisible, cette beauté soudaine !
Je garai mon auto sur les zébras.
Mes yeux béats quittèrent ma face
Et s’en allèrent loin,
Jusqu’au disque vermillon,
À travers cet entrelacs
De branches de neige et de glace,
Des branches scintillantes fines.
Il était au ponant, à sa place,
À la même place maintenant
Où j’avais vu la lune jaune le matin :
La violence remplaçait l’indolence.
Le ciel avait fait un tour
Et le jour allait partir, à l’évidence,
Là, vers le vide et le vertige,
Au royaume des morts,
Rosissant au-dessus les nuées denses.
Au terme du prodige, je repris la route ;
Une nuit froide et fade vint à moi.
A vant l’ultime dénuement,
R êve éperdu de l’arbre fou :
B randir tout l’or de son désir,
R ugir sa fringale d’amour
E t tenter d’oublier le pire…
Ne peut-on se quitter
Sans s’abîmer,
Sans se déchirer
Et ne garder que les bons moments
Parfois si troublants ?…
Préserver au moins l’amitié ;
Ne pas mépriser
Celui qui s’en va,
Celui qui nous quitte
Et ne sera plus là,
Mais, vite, vite,
Retrouver la liberté,
La liberté d’aimer à son gré
Et, même s’il en coûte,
Choisir une autre route…
Trop de rancœur
Noircit le cœur.
Soigner la blessure
Qui longtemps suppure,
Puis, à nouveau, pouvoir se regarder
Sans inimitié…
Même si souvent l’on pleure,
Ne souhaiter pour l’autre que du bonheur
Et tout en pardonnant
Devenir plus grand…
Après avoir crié comme une bête,
Reprendre goût à la fête
Car jamais rien ne s’arrête.
Etouffer les blancs sanglots,
Rire, danser, chanter fortissimo :
Le temps qui passe est sans retour
Mais porte en lui, toujours,
L’espoir d’un nouvel amour.
Comme un culte de la renaissance,
comme une clémence succédant aux frimas hivernaux
tout en radoucissement,
aux frondaisons d’un vert chatoyant recouvrées
et enchantées du chant siffleur des oiseaux,
comme une flamme déclarée agîtée d’une jeunesse
au jeu de tout embellir en richesses bourgeonnantes
ou écloses pour exposer son gisement en regain,
comme une tenue légère incitation à des jours meilleurs,
à revenir au bois où nous irons encore,
comme un renouveau assouvi en douceur de vivre.
Si tes yeux voulaient bien, mi-refus, mi-prière,
Que mon pressant désir élise domicile,
Pour un soir, au mauve liseré de tes cils,
Je viendrais bien à bout de tes sages paupières.
Je m’exaspèrerais de toutes tes manières
Et je m’éraflerais à ton rire indocile
Mais combien j’aimerais le chemin difficile
Qui mène à l’élysée de tes tendres lisières.
Si tu voulais, demain, moins ronce, plus velours,
A l’entour de ta peau que je fasse ma cour,
Je te dirais les mots qu’on n’ose plus attendre ;
Je te dirais bien sûr des mots qui n’ont plus cours ;
J’aimerais tellement tanguer dans tes méandres
Et, noyé dans ton cou, parler enfin d’amour.
Il fallut attendre, encore attendre,
Dans ce matin parfumé de vents,
La montée de Phébus au midi
Pour voir s’en aller sur les champs alanguis
Les ombres longues des feuillus,
Ces ombres fluant à travers la forêt,
Semblables à celles de monstrueuses canisses.
Il fallut espérer, plus tard, les prémices
D’un soir limpide et paresseux,
Un de ces soirs où l’air n’est qu’haleine suave,
Pour voir distinctement, loin sous les arbres sombres,
Mille obliques jets de feu
Frôler les lits de feuilles ou d’épines
Et donner aux jonquilles leur lumière dorée.
Il fallut enfin compter sur l’obscurité,
Sur la nuit molle, vide et nue,
Pour voir leurs corps s’approcher, se serrer
Puis se défaire et leurs ombres danser
Parmi les ombres fugitives et changeantes :
Parade nuptiale de deux âmes jumelles,
Soupirs sous les branches, à la lisière du plaisir.
Immobile,
le ciel est couché,
bleu comme un songe,
sur le toit.
Une alouette
y brosse
une trace de nuage.
Sur le mur,
ocre tranquille
où l’ombre se hasarde,
lézardent
quelques roses
auprès du soupirail
qui baille
au coin de l’appentis.
Entre tuile et treille,
furtive,
une hirondelle
captive
l’œil aigu du chat,
mi-clos,
que les mouches agacent.
Un brin de brise
apaise
la pierre déjà brûlante
et marie
la ronce à l’ortie.
Un vélo oublié,
patient,
près de la souche
s’enrouille.
Les broussailles
comme braise ;
à la croisée des poutres
le silence ;
transparence fluide ;
attente minérale.
Un lézard s’escamote,
les roses lèchent l’ocre
et le soupirail la lumière.
L’ombre se lézarde…
et le chat dort.
A la question « Participez-vous à des concours littéraires ? », 18 personnes ont voté.
11 personnes participent à 1 à 5 concours par an
1 personne participe à 5 à 10 concours par an
1 personne participe à 10 à 15 concours par an
5 personnes ne participent à aucun concours
personne ne participe à plus de 15 concours par an.
Je pensais qu’il y aurait eu davantage d’accros aux concours…
Un nouveau sondage est en place… qui va sans aucun doute faire des mécontents !!!
Les gens de mon pays sont gens de conviction,
Ont l’amitié fidèle et cœur à l’unisson :
Point n’est besoin d’écrire ou signer de promesse ;
Quand parole est donnée, pas besoin de grand’ messe.
Ouvriers, paysans, ils sont gens de fierté
Sachant manier l’outil avec égal respect
Pour labourer la terre et cultiver ses fruits,
Pour creuser dans la glaise et enfanter leurs puits.
Sur les plateaux ventés le sol ont sillonné,
De sueur et de pleurs l’humus ont irrigué ;
A main nue, exploités, ont dompté cette terre
Pour nourrir rois et gueux des arpents de misère.
D’un sous-sol généreux ils ont extrait les gemmes
En labeur dangereux côtoyant les extrêmes,
Ont fécondé la mine au cœur noir du charbon
Et transformé le fer par le feu du brandon.
De montagne en vallée, ont asservi le flux
De la source et de l’eau pour tisser les écrus ;
Forêts ont abattu pour étayer chaumières
Où le froid disputait leur rigueur aux hivers.
Ont converti le sable en un précieux cristal
Où tintent les accents de leur parler jovial,
Entre Nord et Alsace, immigrants, vagabonds,
Sangs mêlés par la guerre, aujourd’hui compagnons.
Les gens de mon pays ont l’âme généreuse
Quand ils font du terroir partager l’enjôleuse
Saveur accommodée au pot des traditions
Qu’ensemble ils ont tissées, avec cœur et passions.
Du roc ils ont l’ardeur et du vent le courage,
Du bois ils ont le cœur et de l’acier la rage :
Trempés dans ton terroir par secrète alchimie,
Lorraine, ils ont puisé ta discrète énergie.
Février 2003
[1] Ce titre est emprunté à une chanson du chanteur québécois Gilles Vigneault, croisé à l’aéroport Mirabel ( !) de Montréal il y a quelques années.
Le texte peut se couler dans la mélodie de la chanson.
En 2007, l’un de mes étudiants a prénommé sa fille « Lorraine » et m’a demandé s’il pouvait utiliser ce texte pour accompagner le faire-part de naissance. Quel honneur ! Un petit bonheur ! Merci Pierre.
Je ne suis qu’un guetteur de lisières
en équilibre toujours précaire
sur la frêle ligne imaginaire
séparant l’ombre de la lumière.
Tantôt je titube dans l’impasse
des obscures nuits de folle angoisse
et la peur du noir souvent me glace
quand les grilles du soir tendent leurs nasses
Tantôt je me rassure à l’abri
de profondes forêts alanguies
comme au ventre d’une mère endormie
où, naguère, je me suis si peu blotti.
Parfois, j’exulte de certitudes
et mes faux scrupules se dénudent ;
tout enfin s’éclaire, je prends de l’altitude,
je ne crains plus les soleils les plus rudes.
Mais la plupart du temps je me brûle,
papillon fragile et minuscule,
aux feux des vérités qui me bousculent
et me rejettent dans ma bulle.
Je ne suis qu’un guetteur de lisières,
glissant du fugace à l’éphémère,
sur le front mauve
où l’ombre et la lumière,
inlassablement,
se font la guerre.
Je ne suis qu’un guetteur de lisières
qui trop souvent pleure misère
sur les rides voraces du temps qui passe,
mais,
dans les reflets changeants de nos rivières,
entre liserés et friselis,
murmures et clapotis,
du bout des doigts d’écume de la brume
qui luit
à la margelle des puits,
à fleur de peau,
dans le frémissement des mots,
à la limite extrême
de mon dernier poème,
avec un frisson de fièvre au bord des lèvres…
je sais
que je suivrai sans cesse la trace des espoirs
où souvent, pourtant, je me blesse,
mais où toujours je persévère,
pour qu’à l’aube d’un petit matin de grande liesse,
juste à la lisière de la tendresse,
l’ombre fasse un peu de place
à la lumière…
Tache à la dérive
Grise sur la neige blanche
L’ombre d’un nuage
*
Dans le bois de l’arbre
Jusqu’à l’ivresse du fruit
La sève se meut
*
Monde sans mémoire
Où l’ignoble avec les ans
Prend de l’esthétique
*
Les vagues s’en vont
Et s’en viennent sur l’épave
Qui rit à la mort
*
Vivre révolté
Et puis mourir indolent
Comme un arbre meurt
*
L’ombre du versant
Le négatif et le bas
L’image du froid
*
Les pleurs de la nuit
Sur les pousses du printemps
Comme une bonté
Intarissables effluves,
évocations imprégnées,
fleurs, bouquets, jardins,
épices, gourmandises,
fruits, arbres, fôrets, essences rares,
gouttes, eaux, richesses distillées,
flacons, verres, cristals,
lumières irisées, oxygénées, reflets,
transparences, opalescences, couleurs,
mélanges, touches, extraits,
senteurs, santals, fragrances,
exhalaisons, quintessences,
présences, sillages, vertus,
respirations avec la peau,
les parfums sont tout cela
et quand il n’y en a qu’un seul
pour tout homme il est une femme.
Lorraine de mon enfance,
Terre nourricière
Dont je suis si fière,
Malgré toutes mes errances,
Tu restes mon espérance.
De tant de guerres
Tu as beaucoup souffert !
Pourtant, paisibles sont tes paysages,
Merveilleux tes petits villages,
Modestes hameaux, purs joyaux
Nichés à flanc de coteau.
Je revois, à l’orée de la forêt,
Les vignes et les vergers
Gorgés d’arbres fruitiers :
Révélation pour le palais !
Ciel si pur des côtes de Meuse
Où la Meuse coule, sinueuse,
Loin d’être paresseuse,
Courageuse,
Comme paysans et vignerons
Installés dans tes vallons.
C’est ici que je suis née…
Ô ma jeunesse ! Mon insouciance !
Que de réminiscences !
J’entends le clocher dans la vallée
Qui égrène le grand orémus
Des douze coups de l’angélus
Et je revois mon père,
Dos courbé, fatigué, éreinté…
Magnifique tableau de Millet.
Le labeur terminé,
Papa priait.
« Le monde est fait pour aboutir à un beau livre ». Cette phrase de Mallarmé, j’ai un jour voulu la faire mienne… Il faut dire que, passionnée de musique et de littérature, j’ai eu la chance d’exercer durant de nombreuses années le beau métier de bibliothécaire et de chanter, en chorale, de grandes oeuvres classiques. A force de côtoyer la beauté et la poésie, j’ai fini par écrire moi-même quelques petits poèmes … Quelques concours plus tard, avec des résultats encourageants, ( 2ème prix du Rossignol au concours 2008 de la région Poitou-Charente- Vendée; médaille d’argent au prix De Graffigny 2008 à Lunéville,… ), j’ai fini par publier, en 2008, mon premier recueil de poèmes intitulé : »Ame vagabonde dans un vent de liberté » . Cet événement dans ma vie m’a surtout permis d’ouvrir mes horizons grâce aux rencontres et échanges avec d’autres poètes dans une très agréable convivialité. C’est là, pour moi, la plus merveilleuse des récompenses
Nous sommes tous des funambules
Sur corde raide ou corde lisse.
L’un près de l’autre on déambule,
On se regarde,
On est complice,
On aimerait ouvrir sa bulle
Pour qu’un sourire enfin s’y glisse,
Pour partager au crépuscule,
La même angoisse,
Le même supplice,
Ou quelques longs conciliabules :
Des mots d’amour,
Des mots délices,
Des souvenirs de campanules…
Non, l’amitié n’est pas factice,
Mais quand on se désarticule
Et que les autres se dévissent,
Il semble alors que tout bascule,
On ne vit plus que d’artifices
Et la tendresse capitule…
En attendant les temps propices,
Nous restons seuls dans notre bulle
Au bord des bords
De nos abysses,
A sangloter au crépuscule…
Et l’espérance rapetisse…
Simples fantômes somnambules,
Les autres bulles s’évanouissent ;
Nous sommes tous des funambules
Mais à chacun son précipice.