Le sang des coquelicots éclatants ne sèche pas,
les boutons d’or enfants du soleil rayonnent flavescents,
la coccinelle : bête à bon Dieu se pose sur la main
et le présage heureux enjoue.
Poids de plume l’herbe se balance au vent
comme la fiancée chavirée de l’été,
la lenteur semble effilocher la course du temps
et la quiétude épargner de toute emprise
l’air libre qui règne en partage.
Un secret éthéré écoute le chant du coucou
qui n’a pas construit son nid,
le trèfle à quatre feuilles se cache dans le pré
et portera chance au garenne et à qui se promène.
Plus loin, à sa lisière, le bois promet un tapis de mousse,
une petite route champêtre s’étire dans le paysage
bordé de champs où le blé a fait ses grains,
la moisson approche comme la rente des efforts de sueur.
Une jeune fille à bicyclette qui passe en tenue vaporeuse
apporte une présence fraîche au délice enivrant de juillet
et la lumière , là, a un regard qui vous fait rencontrer
d’autres yeux limpides et doux…
Le clapotis d’une source glacée
Sur la pierre lisse et tachetée
Comme un œuf de pigeon doré
Entre les terres rousses d’une rivière…
L’eau me vient à la bouche de boire
À ce jet tordu de miroirs
Morcelé en des diamants noirs,
Reflets des herbes sèches de l’hiver.
Le soleil criant sous les branches
Atteint la petite avalanche
Dont les perles éclaboussent mes manches
Quand je me penche, genou à terre.
Petite fraîcheur contre la joue
Rougie comme la main dans la boue
Rentrant dans les pierres qui la clouent
Comme le cri strident d’une mère.
La mousse est un meilleur support
À ma peau que le froid dévore.
Je m’assoupis contre un tronc mort,
Ivre de glace et de lumière.
La danse orange des feuilles tombées
À la brise d’un automne léger,
M’échafaude une triste pensée
Grimpant vers le coin d’un ciel vert.
Les yeux dans cette hauteur, vissés,
Le corps monte comme évaporé.
Comme il me manque déjà l’été !
Automne, la saison du désert.
Elle ne pense pas à blesser
Son esprit, léger comme la plume,
Ne connaît ni loi ni coutume.
Elle joue de l’amour comme aux dés
Et elle gagne…Ils sont pipés.
Rappelle-toi ! Les rayons du savoir
Tu voulais les voir éclore en elle
-le bien est là !-même si son esprit noir*
souligne ton échec, n’agis pas comme elle !
Ta main est faite pour la tendresse
Ne la replie pas en un poing qui blesse !
Elle ignore que le corps est une enveloppe
Au service de l’âme, centre de toutes sphères.
Elle ignore que sous une façade austère
Le spirituel est un kaléidoscope…
Ses rides peuvent bien attester du contraire.
Hédoniste à défaut d’intelligence
Pas besoin de coups-bas ou de haine ;
En ne saisissant pas cette chance
Elle s’est punie elle-même.
(Michaël Reigner)
Tu as failli avoir ma peau
Me manger la laine sur le dos
Tu as failli prendre ma vie
Pour un peu, je t’aurais suivie
Tu as voulu tout effacer
Poèmes et livres inachevés
Un temps, j’ai marché sur tes pas
J’avais des ailes comme toi
Tu ne t’étais pas présentée
Quand la main tu m’as attrapé
Tu n’as pas dit: « Je suis la Mort »
Mais tu t’es couchée sur mon corps
Avec toi, comme je m’ennuyais!
D’ici-bas, l’Amour m’appelait
Alors à deux mains, j’ai saisi
Le fil si ténu de la vie
A la 25e heure je songe
Quand le coeur devient éponge
Quand les os deviennent si cassants
Que l’on craint un souffle de vent
Je sais qu’alors tu reviendras
Tu m’emporteras dans tes bras
Un jour, je ne m’enfuirai plus
Ce jour là, je serai vaincue.
En ce soir du mois de mai, avait-il l’esprit jaloux ce timide soleil printanier qui s’éclipsa
rapidement alors que, chez les Frères Marchand, s’installait un climat chaleureux d’échange et de partage dans le groupe d’une vingtaine de membres entourant la personnalité à l’honneur qui se préparait à donner vie, matière et coloration au dernier café littéraire de la saison 2012 – 2013 ? Nul vraiment ne s’en soucia dans l’attention soutenue qu’il portait au jeu nourri des questions de l’animatrice, Nicole LAPORTE, et des réponses étayées de l’invitée, Isabelle CHALUMEAU.
Pour lire la suite, cliquer sur ce fichier :
Café littéraire du 30.05.13 Isabelle CHALUMEAU
Cendrier rond de nos grands-pères
Surmonté d’un vicieux bouton
Vous appuyez mégots poussières
S’effaçaient sous le tourbillon
Pipes en terre ou gueules de bois
Courraient déjà sous le jupon
Grands ou petits de ce temps-là
Ne savaient pas donner de noms
Aux gros fumeurs tige braisée
Collant terreur comme résine
L’amour aîné soufflant bouffées
Alcaloïde nicotine
Poison séquelle poison débile
Aux souvenirs éparpillés
Sous couvert d’une vie tranquille
Blanchit notables ou curés
Enfant retrouvez donc le fil
Sinon trépassez à tabac
Il s’agit bien de pédophiles
Cachés sous le masque d’un roi
Ne laissez plus cendrier rond
Vous abêtir en cigarette
Ecrasée sous le fin pilon
Des gros tordus de la braguette
« Au-revoir, à la prochaine », crie t’elle,
Je m’envole, suis passée sous ton nez, »
Farceuse, elle me fait un pied-de-nez.
Effrontée, insolente, péronnelle.
Satisfaite de mon sort, elle guette,
Et m’attend, là au tournant du passé,
Me brave, fait semblant de m’ignorer ; »
Au détour du destin, elle me tente,
Me dévoile toute sa séduction.
S’évanouit soudain dans le décor
Et me rappelle, sans moi elle dort,
Revient narguer, un gage en tentation.
Une autre fois dans son panneau je tombe.
Elle s’est efforcée de déguiser
L’appât qui me fait tellement rêver
Et à son charme envoûtant je succombe.
« A plus tard, quand tu seras plus en veine… »
Lance t’elle, partant chercher fortune,
Vers des pays où l’on manque de thune.
Et là aussi profite de l’aubaine.
La gracile reine des prés,
Pâle et tremblante sous la brise,
Se mire en les remous diaprés
Du ruisseau, mutine, et se grise…
Si d’aventure un bouton d’or,
L’auréolant de sa lumière,
L’amenait à perdre le nord,
Qu’elle sauterait, la barrière !
Si quelque adonis écarlate,
Pétales au vent déployés,
Se muait en discret pirate
Et fondait à ses pieds noyés.
Si encore venait la prendre,
D’un bel élan voluptueux
De ses feuilles peintes, le tendre
Compagnon rouge, duveteux.
A moins que n’ait la préférence
Le métallique bleu de fer,
Inaltérable en l’occurrence,
D’un fier casque de Jupiter.
L’étrange bouquet de mariée !
Délire de mots, de couleurs…
A combien d’accords tapageurs
L’imaginaire l’a conviée !
Combien de rimes sans raison !
Grappillant dans le dictionnaire
J’ai cueilli des mots, pour en faire
Un bouquet d’aucune saison.
Les nuages se disloquent
Et jettent leurs habits noirs
Tels des curés qui se défroquent
Libérés, gonflés d’espoir
Solitaire, tu soliloques
En te demandant bien pourquoi
Cette année, le printemps évoque
L’ennui davantage que la joie
Dieu Soleil que l’on invoque
Quand la peau se plisse de froid
L’on voudrait changer d’époque
Changer le temps, garder la foi
L’hiver dans son lit, suffoque
Au mois d’avril l’on voudrait croire
Fragile comme une pendeloque
Le soleil luit sur son perchoir
Dernières gouttes de pluie : plic ! Ploc !
Le gris du ciel s’encre de bleu
De cette averse tu te moques
À la tristesse tu dis adieu.
Extrait de «Odes et Colères » (2008)
La nuit, la neige viennent de couvrir
Les inquiétudes de la cité :
Morosité, promiscuité
Ne sont plus que mauvais souvenirs.
Guirlandes, étoiles, mille sourires
Rayonnement sans les difficultés
D’une triste vie à supporter :
Peu de travail… Pas d’avenir.
Un petit rien… Une étincelle !
Mais la magie du Père Noël
Semble exaucer voeux et prières.
Dans la féerie de ces merveilles,
On garde l’espoir d’une bonne nouvelle.
C’est le miracle des lumières.
Sur le taillis, j’ai vu la belladone :
belle-dame qui attrape par sa beauté
et nous tromperait avec ses fruits qui empoisonnent.
Je n’ai pas pris la dame
et de son rose elle étincelle encore.
Je ne suis pas un cueilleur de couleur
qui estompe ce qui ose au milieu des herbes…
Son sourire son visage; comme un soleil d’été.
Dans ses yeux, la beauté de la lumière.
Ses mots, comme un poème d’éternité.
Ses baisers ceux d’une reine, ceux de ma mère.
Oh! toi si belle, de l’aube à la nuit naissante
Ton regard caresse, posé sur mes cheveux blonds.
Ton amour, comme des braises incandescentes .
La douceur de ta main, le bonheur d Ȑtre un enfant.
L’arôme sucrée de la vanille, desserts parfumés.
Dans ma mémoire, l’odeur des galettes des gâteaux.
Tant de rires de joies, de farine éparpillée.
Maman tant de tes délices, comme des cadeaux.
Prés de mon lit des contes des légendes, ta voix.
Un livre ouvert, ton regard princesse sur le mien.
Le sommeil les rêves, qui m’emportent loin de toi.
Juste pour la nuit, jusqu’au baiser du lendemain.
Nos promenades, nos pas, notre beau village.
Le coucher du jour, au profond de tes yeux.
Les quatre saisons, comme de grands voyages.
Ta main dans la mienne sur le chemin des cieux.
Un sentier dans la forêt , des bouquets sauvages.
Des fraises des bois des baies, dans nos paniers.
La chaude saison, des fleurs cueillies bleues rivage.
Le blanc de l’hiver, la nuit de Noël les chants sacrés.
Maman dans le miroir, ton reflet , mon image.
Ton regard, mes yeux du même éclat de pureté.
Mon sourire gravé sur le tien, comme un partage.
Ma vie offerte par la tienne ,et nos cœurs enlacés.
Oh! toi si belle dans mes jours, dans mes nuits.
Ton amour comme un diamant, un joyau éternel.
Pour toi, ma passion plus brûlante que le soleil.
Marie-France Genèvre nous propose un nouveau sondage sur le rôle de la poésie. Vous pouvez voter ci-contre.
A la question « Que faut-il pour qu’un poème devienne célèbre ? », 62 visiteurs ont voté :
4 être à la mode
5 de la chance
5 de la technique
5 autres
6 de l’originalité
13 de la sensibilité
24 un peu tout cela à la fois
Que faut-il pour qu'un poème devienne célèbre ?
- un peu tout cela à la fois (39%, 24 Votes)
- de la sensibilité (21%, 13 Votes)
- de l'originalité (10%, 6 Votes)
- de la chance (8%, 5 Votes)
- de la technique (8%, 5 Votes)
- autres (8%, 5 Votes)
- être à la mode (6%, 4 Votes)
Nombre de votants: 62

Dans les ruelles, nous avons marché
Moi, à ton bras, accrochée
Le village semblait endormi
Nous étions juste après-midi
Primevères, violettes et muscaris
Formaient de jolis tapis
j’aurais aimé les dessiner
Dans l’herbe, les bouquets clairsemés
Nous avons croisé oiseaux et chats
Mais d’humains nous ne vîmes pas
Le soleil était aux fenêtres
Et certains se cachaient peut-être
Le fil des rues, nous avons suivi
Le soleil au zénith de midi
Moi, à ton bras, accrochée
Escaliers et passages secrets
Il faisait chaud ce matin là
Le soleil riait aux éclats
Nous n’avons croisé personne
C’est midi trente au clocher, qui sonne.
Je m’amuse à la vie, c’est mon jeu préféré,
Répète la partie chaque jour de l’année.
Dans l’arène, à l’écart, sur le quai, au café
Sur un plan je dessine un tracé lévité,
Campe de ma personne un décor, ça commence.
La réplique est bien gaie, le spectacle balance,
A la porte un décès et mes condoléances.
Je regarde le sort du défunt qui s’avance.
S’annoncent les vacances, au soleil on badine.
Je ris secrètement de mes contemporains,
Installé sur le bord, les pieds dans la piscine,
Ils s’agitent, s’ébrouent, se minent pour un rien.
Pour toujours disposer sur l’écran du ciné
Les images des gens qui ne savent s’aimer.
Ils me font rigoler quand ils sont si pressés
D’arriver nulle part en ratant le passé.
S’évitant ils se suivent et méfiants se déchirent,
Se croient si importants, indispensables, grands.
En fait ils se leurrent pour s’empêcher de dire
Qu’ils sont tous dans le noir du deuil qui les attend.
J’aime m’arrêter devant !
Reviens, silencieux tel un vol de phalène,
M’effleurer le visage aux franges du sommeil.
Je sentirai sur moi passer ta douce haleine
Et je m’endormirai dans un bain de soleil.
Reviens, que je te chante, au-delà de ma peine,
L’amour fidèle et tendre, à du lierre pareil,
Indestructible, fort, dense comme l’ébène,
Flamme brûlante, ardent foyer, tison vermeil.
Mais j’entends la réponse : au vrai tu me suggères,
Pour rendre à l’avenir l’épreuve plus légère,
Qu’à d’autres horizons j’attache mon regard.
Le cœur qui s’élargit redécouvre une source ;
Il y puise la force au milieu de sa course :
Dans ce monde qui tangue il va prendre son quart.
Chers tous,
Le jeudi 30 mai prochain, nous aurons le plaisir de nous retrouver, chez les Frères Marchand, autour d’Isabelle CHALUMEAU pour passer ensemble la soirée littéraire qui lui est destinée.
Et j’ai le plaisir de vous préciser le menu qui sera mitonné par le Chef Cuisinier :
- Pavé de saumon, beurre blanc, petits légumes ;
- Salade et fromages ;
- Crème brûlée bergamote.
Comme à l’accoutumée, un verre de vin accompagnera les différents plats.
Agréable mise en bouche…, ne tardez pas à me retourner votre bulletin de participation.
…
A bientôt,
Amitiés.
Nicole METIVIER.
Que d’énergie perdue dans des haines ressassées,
Quand une petite pensée peut stopper la spirale
Et qu’un soupir peut clore le chapitre du mal
Pour nos âmes qui par rien se retrouvent dévastées.
On devrait avoir honte d’avoir mal de si peu
Quand la torture existe à quelques pas de nous
Et que nous sanglotons, tristes, sur nos genoux
Pendant qu’un enfant meurt au milieu de ses jeux.
Je marchais tristement vers nulle part
Exténué, cherchant à fuir mon stress,
Je quittais la ville, m’éloignais des bars
Où les problèmes ont leur prix en ivresse.
Des tilleuls et des noyers agrémentaient
Les herbages,
Et les saules pleureurs solidaires allégeaient
Mon voyage.
Loin du tohu-bohu humain comme une enclume
J’aimais des feuilles la sonorité de plume…
Un ‘’bonjour !’’ imprévu sur le bord du sentier
Stoppa l’élan de mon pas bien décidé.
Une femme à moitié nue se dressait là !
Je la rabrouais comme une paria…
Jusqu’à ce que de sa main qui me frôle
Elle conjura ma haine ;
Elle avait une fraîcheur d’Eden
Posée sur l’enfer de mon épaule.
(Michaël Reigner)
************** CENTRE D’ART LORRAIN
Prix Jean-François de SAINT-LAMBERT
Le Centre d’Art Lorrain où excellent les artistes peintres, patronne chaque année un Concours International de Littérature dont le dernier fut consacré à Jean-François de Saint-Lambert.
Le succès du concours grandissant d’année en année, de nombreux participants originaires de France, mais aussi de Belgique et du Luxembourg ont concouru pour l’attribution des Prix. Chacun d’entre eux y a apporté sa contribution. Qu’ils en soient remerciés, même si tous n’ont pas été récompensés.
Le Comité de lecture, sous la haute Présidence de M. Antoine DOUDOUX, s’est réuni récemment pour en établir le palmarès.
31ème Concours International de Littérature du Centre d’Art Lorrain
Palmarès 2013
Prix Jean-François de Saint-Lambert
Mr Serge SANTERRE (73-JACOB BELLECOMBETTE) pour son essai et sa nouvelle :
Clémenceau, Monseigneur préfère les blondes
Prix du Centre d’Art Lorrain
Mr Daniel DUBOURG (57-COUME) pour ses poèmes et son conte : La dame mauve,
Rencontre, Jour de mai, La source
Prix d’honneur du Jury
Mr Pierre VINCENT (57-VERNY) pour ses poèmes et son conte : Bucolique palette,
Le mur, Le venin, Helena et le petit glaçon « solitaire »
Prix de l’Académie de Lutèce
Mme Rose-Andrée ARBER (54-EPINAL) pour sa nouvelle : Après un long silence
Prix de la ville de Longwy
Mme Nicole METIVIER (54-NANCY) pour ses poèmes : Cadeaux d’anniversaire,
Soixante ans… déjà !, Vive le roi !
Prix du Crédit Mutuel
Mr Jean HAVEL (57-DIFFENBACH-LES-HELLIMER) pour ses poèmes :
Son cœur est une mirabelle, Le verger sous la neige est plein de souvenir,
31ème Concours International de Littérature du Centre d’Art Lorrain
Palmarès (suite…)
Le prix d’un arrière train…ça émoustille
Prix spécial du Jury
Mme Patricia SZAFRANSKI (54-MAIRY) pour son essai : Moselly, écrivain hors champ
Diplômes d’Honneur du Centre d’Art Lorrain
Mme Patrice Lucie AUGUSTIN (57-ROTH) pour ses poèmes : Ma muse…, Patiente…,
Cache-cache
Mme Nicole BARDIN-LAPORTE (54-VILLERS-LES-NANCY) pour ses poèmes :
Ex…clamez-vous, La retraite, Lui
Mr Serge BEYER (51-COURGIVAUX) pour ses poèmes : Du haut de Belle Croix,
Matin parisien, Canicules
Mr Alain BONTEMPS (54-CONFLANS-EN-JARNISY) pour ses poèmes :
Un amuseur public, Scène d’été, Liseuse et regardeur
Mme Arline BRETTE-RAGUSA (57-METZ) pour son conte : Fort grand combat pour
sauver la planète
Mme Emilienne CONREUX-HERBETH (67-KESKASTEL) pour ses poèmes : Requiem
pour un monde en perdition, Balade hivernale
Mr Daniel DELVAL (02-SUZY) pour ses poèmes : Quand vous marchez au pas, Bras
Dessus bras dessous, Le chrysanthème, Cauchemardeux
Mme Yolande GASPARINI (54-LONGWY) pour ses poèmes : Une dernière fois,
Rêve de Normandie, Matin d’hiver
Mr Pascal LECORDIER (69-ECULLY) pour son poème : Quand le rêve se lève…
Mme Viviane MONTAGNON (54-NANCY) pour ses poèmes : Sol « si » tude, Les loups,
Champ des batailles
Mr Georges WEYMESKIRCH (54-MALLELOY) pour ses poèmes : L’aïeule, Essence,
Soleil levant
Comme l’adage affirme : ‘en mai, fais ce qu’il te plait … « , il nous plait de penser que vous aurez plaisir à assister à notre dernier rendez-vous littéraire précédant la période des grandes vacances car vous y rencontrerez Isabelle CHALUMEAU qui viendra nous entretenir de ses deux principales activités « professionnelle et littéraire » et nous fera parcourir un petit bout du chemin emprunté par la narratrice de son dernier ouvrage : Véga.
Soirée prometteuse dans un climat agréable de joli mois de mai.
Venez nombreux !
Dans l’attente de recevoir votre bulletin de participation et de vous retrouver prochainement,
Je vous adresse toutes mes amitiés.
Nicole METIVIER.
Voici un texte ancien écrit il y a plus de 20 ans qui ne tient pas compte de la prosodie mais auquel je tiens.
Connaissez-vous l’histoire
De l’enfant magicien ?
De son chapeau bizarre
S’échappait en refrain
Des mots simples et tendres
Des mots perlés d’amour
Des maux tissés de cendres
Des maux comme « Au secours »
Il tirait papillotes
Puis les décachetait.
De sa voix qui sanglote
Lançait à la criée :
« Vous qui savez donner
Qui savez recevoir
Lisez donc ce papier
Mettez-y de l’espoir »
Et chacun de plonger
La main dans le vocable
Et puis d’énumérer
La liste interminable :
« Câliner, cajoler
Enlacer, embrasser
Dorloter, adopter
Enserrer, entourer »
Verbes sont ressassés
Sans joie mais litanie
L’enfant insatisfait
N’y sent que moquerie
« Effleurer, adoucir
Bercer à s’endormir
Tendrement caresser
Doucement mignoter »
Mais l’enfant malmené :
N’entend que « Déserter,
Rejeter, refuser
Frapper ou flageller
Au moins serez touché »
Sous la coiffe bombée
L’artiste s’est éteint
Quand on ne sait aimer
On ne tend pas les mains
Les bras autour du cou
D’un parent d’un cousin
Reste un geste de fou.
L’ange s’évanouit
Au son du crescendo
Les badauds sans un bruit
Délaissent l’enfant do…
« VIENT DE PARAITRE : A L ENCRE DE LA MOSELLE, par Armand BEMER (éd. des Paraiges)
En quelques chiffres : 200 pages, 8 récits, 9 photos N&B, 1 carte et… une préface de Jean-Marie Pelt, originaire de ce Pays des 3 Frontières. Prix : 17 € (+ frais de port, auprès de votre serviteur). »
D’un seul regard tu m’émoustilles :
Je sens un frisson de bonheur
Entre narcisses et jonquilles.
Sous l’envol des charmeuses trilles
D’oiseaux formant un joyeux chœur,
D’un seul regard tu m’émoustilles.
Telle une étoile tu scintilles
Pour mieux oublier ta candeur
Entre narcisses et jonquilles.
Reste la plus tendre des filles :
Avec un sourire enjôleur
D’un seul regard tu m’émoustilles.
Quand, d’une main, tu me titilles,
Ta caresse exalte mon cœur
Entre narcisses et jonquilles.
L’aura d’amour dont tu t’habilles
M’invite à combler mon ardeur !
D’un seul regard tu m’émoustilles
Entre narcisses et jonquilles !