Archive pour la Catégorie 'Poèmes du mois'

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Pour une terre fraternelle

(En hommage à l’Abbé Grégoire) 

  

  

Offrons-nous, aux enfants, la paix des nations ? 

A quelle vie ainsi nous les initions 

    Dans ce monde en alarme ? 

Au cœur de tous les temps l’Homme parfois se perd, 

Nourri d’un culte extrême, épris du feu qui l’arme 

    Pour tuer en expert. 

  

Qu’une race envers l’autre impose l’esclavage, 

Son acte vil nous montre une horde sauvage 

    Acquise au lucre obscur. 

La misère endémique exige qu’on offense 

Par un labeur cruel, gage d’un noir futur, 

    Les jeunes sans défense. 

  

La haine encor détruit nos rêves salvateurs, 

Transformant des humains en horribles vecteurs, 

    Vêtus d’ignominie. 

Le combat pour l’Amour se construit constamment. 

Vivre en toute amitié dans la joie infinie 

    Reste mon seul serment. 

  

Approuvant tes écrits, ton esprit nous éclaire 

Sur les valeurs à suivre en un pacte exemplaire,  

    Parchemin granité. 

Aussi, portons bien haut, tels bénis du Saint Chrême, 

Au fronton de nos cœurs le mot – FRATERNITE -, 

    Comme enseigne suprême !   

 

Le thème du mois de septembre : la prière (sens large)

A la veille du 1er septembre, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème proposé par Joëlle: la prière au sens élargi.

Le thème du mois de septembre : la prière (sens large)

Aujourd’hui a été publié le dernier poème sur le thème “Le voyage”. 6 adhérents ont participé.
A partir de lundi prochain et jusqu’au 31 août, nous aurons des oeuvres hors thème.
Pour septembre, Joëlle nous propose : la prière au sens élargi. Ceux qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà m’envoyer leurs oeuvres sur ce thème.
J’en profite pour lancer un appel aux adhérents qui souhaitent être publiés sur ce blog. N’hésitez pas à m’envoyer vos textes et/ou oeuvres picturales et photos à mon adresse électronique isabelle.chalumeau@orange.fr . Comme vous l’avez sans doute remarqué, les publications depuis deux mois ne sont plus quotidiennes car je manque de textes. Plus précisément, je manque d’auteurs afin d’offrir une plus grande diversité à nos lecteurs.
J’espère donc que vous serez nombreux à m’adresser vos envois afin que nous puissions reprendre dès septembre une publication quotidienne ou pour le moins tous les deux jours. D’avance merci.

Voyages thérapeutiques

La vie est un voyage ouvert à l’inconnu
Dans un monde fermé, le temps de l’ignorance
Avant de naviguer jusqu’à la connaissance.
Alors qu’à son début, tout naît fragile et nu.

Serait-ce pour cela qu’aujourd’hui l’O.N.U
Semble avoir dépassé celui de sa naissance
En quittant quelque peu l’ancien de l’indulgence
Pour plus d’un dictateur autrement qu’ingénu ?

Mais elle a bien encore un long chemin à faire
Pour rendre à chaque peuple obligé de se taire
Le droit de décider tout seul de sa prison…

…Comme on le voit partout dans les Démocraties
Quand l’homme sans pouvoir hésite en sa raison
Entre bons rebouteux et riches pharmacies !

Le Taj Mahal

J’avais vu le soleil se coucher dans le sable

D’un désert surchauffé. J’avais vu les chameaux

Du marché de Pushkar, majestueux troupeaux.

J’avais vu Jaisalmer au charme inoubliable !

 

Des temples somptueux j’avais vu la splendeur,

De Jaipur, admiré l’aura de ville rose,

Des maisons de Jodhpur, le bleu, gardant enclose,

Du ciel de l’Orient, la sublime couleur.

 

Venise du Levant, Udaipur la jolie

Hantait mes souvenirs. Ses palais fabuleux,

Comme flottant sur l’eau d’un lac mystérieux,

D’un instant merveilleux, exaltaient la magie.

 

Mais l’émotion fut grande, au matin automnal,

Lorsque je découvris le fameux mausolée,

Superbe évocation célébrant l’apogée

D’un amour infini … Enfin, le Taj Mahal !

 

Je suis resté sans voix, séduit par la merveille.

Ici, le souvenir s’exhale en un soupir

Que vient bercer un vent léger comme zéphyr.

Ne la réveillons pas, une âme ici sommeille.

Horizons

Ils partent tous à l’unisson
J’entends résonner la chanson
Ca me fait mal d’être à l’écart
De tous ceux qui sont dans le car.

Je ne pars pas, tourne talon
J’ai dit au-revoir pour de bon
Attends de recevoir la carte
Me révélant la belle Sparte.

Je pars en rêve et j’imagine
Dans la longueur de la piscine
Ce que ça fait d’aller ailleurs
Moi sans bouger, tombent les pleurs.

Alors je lis des contrées vertes
Parcoure les champs, découvertes
En liberté mon paysage
A l’horizon fait un voyage.

Pour s’éloigner point n’est forcé
De se trouver au bout d’un quai…

Sur la route de Panama

Souvenir de voyage ; du temps où j’étais beatnik, parti du Québec pour arriver à Panama…. Après la frontière mexicaine pour entrer au Guatemala une seule route, plus souvent une piste, traverse toute l’Amérique Centrale pour se terminer à Panama…. la fameuse « Panamericana »…. Puis à Panama, plus de route, finie, juste la jungle, la Selva….  Pour entrer en Colombie ou au Venezuela, c’est soit par la mer, soit par les airs…. Alors quand on est paumé, sans un rond, dans les rues de Panama City, galère et direction : le port….Mais c’est une autre histoire, la chanson là s’arrête à la Route de Panama….Une seule rime en « A » dans toute la chanson, mais par couple de rimes parfaites…. J’entends par « parfaites », non pas des rimes « riches », mais des rimes sans erreurs…. Je préfère ce terme à « suffisantes »…. J’ai horreur de ce mot qui me fait penser soit à « prétentieux » soit à un peu mieux que « médiocre »….Et comme j’aime bien mes rimes en A, je les qualifie de « parfaites » plutôt que « suffisantes »….

pour écouter la chanson cliquez ci-dessous….
http://www.youtube.com/watch?v=sBqLW9Gd0CA

Jamais tu ne fatigueras
Personne ne t’arrêtera
Ni le pape ou le grand Lama
Sur la route de Panama

Tu sais que c’est au bout de la
Route que tu vois que voilà
De la Panamericana
Entre maïs et banana
Autour de toi c’est la selva
Mais tu sais toujours où tu vas
Après les déserts la pampa
Il te reste encor quelques pas

T’as déjà traversé oui-da  
Les grands-neiges du Canada
Et ce n’est pas toi qui sombra
Dans les chutes du Niagara
De l’Ohio à l’Indiana
Jamais tu ne te retournas
Jusqu’au Texas l’Oklahoma
Sur la route de Panama

Jamais tu ne fatigueras
Personne ne t’arrêtera
Ni le soleil ni les frimas
Sur la route de Panama


Passant par Guadalajara  
Tu as eu chaud dans la sierra
Tu t’es même noyé par-là
Dans un grand lac de tequila
Affamé comme un piranha
C’est vrai que tous les jours tu n’as
Manger qu’un peu de-ci de là
Tout le long du Guatemala


Tu
n’as pas peur des armadas
Guerillos ou bien soldats
Qui s’entretuent par-ci par-là
Comme au temps de Pancho Villa
Tu te sors de tous les tracas
Tu as toujours la Barraca
On peut pas te casser les bras
T’ es plus dangereux qu’un cobra          



Jamais tu ne fatigueras
Personne ne t’arrêtera
Ni les serpents ni les pumas
Sur la route de Panama


Vraiment personne ne te bat
Tu passes partout caramba
De Manhattan jusqu’à Cuba
Tout traversé de haut en bas
Les femmes les primas donna
La fumée la Marijuana
Les moustiques de Managua
Les requins du Nicaragua


Même par les mers tu voguas
Fier matelot hardi mon gars
A bord de la barca granda
Entre squale et barracuda
la feuille de coca
Le long de la Costa Rica
Dans la poussière ou sur le ma-
Cadam tu vas vers Panama

Jamais tu ne fatigueras
Personne ne t’arrêtera
Ni les fièvres ni le coma
Sur la route de Panama

Audace

Sur les bords du chemin 

l’herbe pique un peu 

Un papillon en plein vol 

y accroche ses ailes 

 

Mais si tu veux voir 

le dernier rayon bleu 

entre dans l’herbe folle 

en fermant les yeux 

 

Partir c’est revivre un peu…

La ville et sa grisaille 

Le monde et sa bataille 

      Partir… 

Sur l’eau d’une croisière 

Nager dans la lumière ! 

 

Le temps et sa rigueur 

Le ciel et sa froideur 

     S’enfuir ! 

Sur les fuseaux d’hiver 

Quelques fuseaux horaires… 

 

Tu deviens l’étranger 

Posé comme un léger 

     Zèphir 

Et là dans la carlingue 

Ton rêve devient dingue ! 

 

Et rêvant d’Alizés 

Posé comme un baiser 

    Dormir… 

Sur la plage dorée 

De palmiers décorée 

 

A n’en plus revenir… 

 

Le thème du mois d’août : le voyage

A la veille du 1er août, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème proposé par Marie-France : le voyage.

Le thème du mois d’août : le voyage

Aujourd’hui a été publié le dernier poème sur le thème “La nuit”. 6 adhérents ont participé.
A partir de lundi prochain et jusqu’au 31 juillet, nous aurons des oeuvres hors thème.
Pour août, Marie-France nous propose : le voyage. Ceux qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà m’envoyer leurs oeuvres sur ce thème.

Le Petit Prince

Mille paillettes d’or parsemées sur la toile 

Découvrent, par  endroits, l’ardoise de la nuit. 

Sous la voûte céleste, enluminée d’étoiles, 

Notre planète dort, tendrement alanguie. 

  

   Lucarnes de l’espoir, lorsque je vous contemple, 

   Je sais que, quelque part, un être me sourit, 

   Un Petit Prince errant dont le cœur, il me semble, 

   En quête d’infini, recherche son amie. 

 

   Dans l’ordonnancement si beau de l’univers, 

   Ces tâches de couleurs  -  doux rires enfantins 

   En poussières de l’or, fertilisent ma terre, 

   Pour que puisse fleurir une rose au jardin. 

Crépuscule

Derrière mes carreaux je regarde l’ennui

Et l’ennui me regarde et s’approche la nuit,

M’enveloppe la nuit, de son ombre troublante,

Silencieusement, m’envahit et m’enchante.

 

Les sons deviennent sourds, les oiseaux plus légers

Et les papillons fous aux contours ouvragés

S’en vont vers l’infini, découvrir d’autres mondes,

Que voudraient visiter les âmes vagabondes.

 

Avec eux je m’en vais, je m’en vais dans le soir,

Où brille doucement un ardent regard noir…

Il me suit, je le suis, car c’est celui d’un ange,

Avec tous ceux du ciel je chante sa louange !

 

Ô mon bel ange noir, caché près de mon cœur,

Tu éclaires la nuit et parfumes les fleurs,

Tu fais les jours plus beaux et plus grands les espaces,

Tu me donnes, vois-tu, les plus folles audaces.

 

Mais quand ’’Il’’ est trop loin, se déchaînent mes pleurs,

Les plus jolis tableaux perdent toutes couleurs.

N’être plus dans ses bras rend bien fade la vie

Et tout, autour de moi, sent la mélancolie.

 

Lorsque le crépuscule enferme mon ennui,

Mon rêve, par les airs, s’envole près de lui,

J’implore son retour, en prière sublime

Et je tends mes deux mains vers son cœur magnanime.

(Simone PONSOT)

La nuit scolaire

Est-ce la nuit qui tombe ou le jour qui s’envole
S’accrochant aux rayons du soleil se couchant
Derrière une lisière ou très loin dans un champ
Comme si la lumière était pleine de colle ?

Un tel questionnement que l’adulte survole
Est, pour l’enfant, savant quand il prend sur-le-champ
Une craie en couleur et qu’il montre un penchant
Pour l’art et le collage en sa première école.

En réfléchissant bien, l’on sent qu’il a raison
Le jeune doux rêveur et cancre en sa « prison »
Voyant la vérité beaucoup mieux que personne…

C’est ainsi que Prévert face à ce tableau noir
Semblable au ciel nocturne a bien vu qu’il résonne
Au cœur comme en tous ceux du grand peintre Renoir !

Au coucher

Je me glisse sous les draps 

 

Ma fatigue glisse en moi 

 

Je glisse un  » Bonsoir «  

à l’oreille du marchand de sable 

 

Je glisse dans le sommeil 

 

Je rencontre Morphée 

 

Je ne glisse plus… 

 

La nuit glisse avec le temps… 

 

Je rêve… 

 

Il fait nuit

Mon cœur s’est assombri, l’amour en un éclair
A quitté son abri vers un autre mensonge,
S’est volatilisé, évaporé dans l’air …
S’il a même existé, n’était il rien qu’un songe ?

Aveuglée de chagrin, je n’y vois plus très clair
Mon âme à fleur implose, s’enterre de dépit
Ton souvenir balance et berce mon calvaire
Me contente d’un rien, présent il me suffit. 


Soudain vidée de jour ma passion nue s’éboule
Rabougrie, se flétrit, imbibée de néant
Et le manque de vie autour de moi s’enroule
En boucle et le destin qui s’étouffe au dedans.

Plus jamais je ne vois de matin qui se lève,
Illumine ma vie comme au temps du bonheur
La nuit s’est imposée au plus profond du rêve
A jamais disparait l’indomptable lueur

Du jour où tu es parti.

Insomnie

Je me réveille 

dans la nuit 

Est-ce 

le volet 

que heurte 

l’épaule du vent? 

 

Le cri plaintif 

de la hulotte? 

La cheminée où rôde 

une voix aigrelette? 

L’arbre qui grelotte 

près de la gouttière? 

 

Ma main 

cherche sans fin 

ton ventre ton bras ta main 

et se perd 

dans les plis froids 

du drap  

 

Pourquoi mon coeur 

ce tremblement? 

C’est ma chère 

le tendre soupir 

du souvenir 

 

ou le pouls fidèle 

de Minette 

qui s’endort  

les yeux ouverts 

sur le corps 

de ta longue Attente  

Le thème du mois de juillet : la nuit

A la veille du 1er juillet, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème proposé par Marie-France : la nuit.

Le thème du mois de juillet : la nuit

Aujourd’hui a été publié le dernier poème sur le thème “L’enfance”. 4 adhérents ont participé.
Dès demain et jusqu’au 30 juin, nous aurons des oeuvres hors thème.
Pour juillet, Marie-France nous propose : la nuit. Ceux qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà m’envoyer leurs oeuvres sur ce thème.

Revenir

Revenir au jardin, 

j’y ai eu ma balançoire 

et le frais à goûter le soir, 

un genou écorché : accroc de gamin, 

puis vite oublié à raconter des histoires 

sur le banc avec l’ami d’enfance 

j’y ai eu un rire sans plus pouvoir, 

un rire en saccades dans une belle connivence. 

 

Revenir au jardin, 

j’y ai arrosé les marguerites blanches 

d’un pipi qui ne pouvait attendre, 

me suis surpris à parler aux pervenches ; 

on vous dit langage des fleurs 

et voilà ce qu’à dix ans on peut en comprendre. 

 

Revenir au jardin, 

revenir déjouer son oubli… 

Les bulles

Qu’elles soient du pape ou de savon.
Emilie joue, et concilie.
S’envolent alors les rejetons
Du souffle en plein dans l’œilleton

Un vrai carton chez les voisins
Qui la rejoignent arme à la main.
Le combat des bulles fait rage
Quand passent les enfants pas sages.

Ils envahissent le jardin
Et leurs cris de guerre badins.
En longs chapelets translucides
Ondulent à la brise timide

Puis virevoltent au gré du vent
Tourbillonnent encore un instant,
S’échappent en reflets de soleil
Les bambins suivent, ils s’émerveillent,

Rient tous aux éclats de cristal
Et réconciliés par les balles
Ephémères ovales, s’égaillent.

Quand le jour a capitulé
Même le chien truffe imbibée
Sonne la fin de la bataille.

Annette

La Mère dit à Annette: Tu es si petite! 

Annette ne le croit pas; elle parvient à toucher quelques branches du chêne argenté, en se hissant sur la pointe des pieds. 

Le Père dit à Annette: Tu ne comprends rien! 

Annette n’est pas d’accord; elle regarde l’oeil de l’eau qui s’ouvre; elle sait comment le monde joue avec les reflets. 

Le Frère dit à Annette: Tu ne fais pas assez attention! 

Mais Annette a observé, de sa fenêtre, l’éclosion du premier bourgeon. Elle connaît les doigts subtils du printemps, qui traversent le chagrin du vent. 

La Soeur dit à Annette: Tu n’iras pas très loin! 

Dimanche dernier, sans avertir personne, Annette est allée jusqu’au bout de la route et elle a contemplé l’autre versant de la colline, là où la liberté bourdonne doucement. 

L’Institutrice gronde Annette: Tu ne vois pas très clair! Mets donc des lunettes! 

Comment est-ce possible? s’interroge Annette. Je vois à chaque seconde un soleil se lever, vert, bleu, rouge ou nacré… 

Les Adultes ne devraient-ils pas mettre à leur tour des lunettes 

pour découvrir 

Qui est Annette? 

Permanente enfance

L’enfance est chez l’Humain comme il fait sa maison :
Soit il la rend heureuse en parant de dentelle
Son unique fenêtre égayant sa ruelle
Soit avec cent barreaux la transforme en prison.

Le plus grand des châteaux derrière son blason
Cache ainsi dans son sein malheur et bagatelle
Pendant que la chaumière où l’amour s’amoncelle
Se rit de tous les vents s’y glissant sans raison.

La vie alors durant s’ancre sur cet ouvrage
Fondé par des parents montrant tout leur courage
Ou bien beaucoup d’argent face à l’adversité.

Aussi, jusqu’à la mort, elle reste en présence
Pour hurler son avis quand son « identité »
Semble se ravaler par trop de différence.

Le thème du mois de juin : l’enfance

A la veille du 1er juin, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème proposé par Marie-France : l’enfance.

Le thème du mois : l’enfance

Aujourd’hui a été publié le dernier poème sur le thème “L’amour”. Seulement 6 adhérents ont participé à ce thème…
Dès demain et jusqu’au 31 mai, nous aurons des oeuvres hors thème.
Ceux qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà m’envoyer leurs oeuvres pour le thème de juin dédié à l’enfance.

Dix ans déjà

Il y a dix ans déjà
Tu m’as ouvert tes bras
Moi, je n’avais pas de nid
Juste un lit trop grand et froid

Contre toi, comme sous une aile
Que ta chaleur m’a semblée douce
Ta voix me murmurait à l’oreille
« Moi je t’aime, aime-moi »

Sans attendre l’on s’est donné la main
Pour marcher ensemble vers la sortie du bois
Nous étions alors nus et maigres
Mais nos yeux étaient feux de joie

Nous avons ri, pleuré, bu et fumé
L’herbe surnommée ganja
Pour que le passé cicatrise
Nous nous sommes débattus parfois

Seule, j’étais à la fenêtre
Et rêvais à un homme comme toi
Dix ans ont passé, peut-être
Mais chaque jour est une première fois

Les jours d’hiver, lorsqu’il fait noir
Au printemps quand revient la lumière
Comme j’aime être à côté de toi
De notre Amour, je suis la mère
Et ta sagesse montre la voie

A toi, je resterai fidèle
Que l’on jeûne ou que l’on festoie
A tes côtés la vie est belle
Et nos deux cœurs au diapason
Tandis que filent les saisons
Chantent que notre Amour est roi.

Si…

Cette ombre bleuissant sur l’ocre des déserts

L’ultime méharée au safran de la dune,

Et ce khôl soulignant l’aube de l’univers

Pour guider en tes yeux la barque de Neptune.

 

Ces fiers oiseaux criards déchirant les hivers,

Brodant tous les brouillards pour en parer nos lunes,

Cette brune pythie immolant mes travers,

Gravant sur notre peau le secret de nos runes.

 

Les alizés froissant la soie de mes silences,

Murmurant aux lagons nos rêves d’indécences

Et les brûlants parfums des corsages ouverts.

 

Ces doigts échevelant les harpes de l’écume,

Abritant nos baisers loin du jusant pervers

D’une Odyssée ourlée aux franges d’une plume…

 

Si c’était Toi ?

 

 

Un ancien texte que j’ai beaucoup  retouché. On reste toujours un peu  « commençant », et c’est tant  mieux ! Ne m’en voulez-pas pour le « e » de soie qui est suivi par une consonne…..mais c’est voulu. Il est vrai que j’aurais pu écrire « froissant leur soie à mes silences », mais ce sont bien de mes silences dont je parle, et de leur soie, alors… je n’ai pas fait cette concession à la prosodie classique. Il faut parfois être un peu rebelle…

 

A deux

L’intolérable manque de l’absence
Augmente du sentiment la présence
La séparation attriste, attise aussi
Le cœur en pensée s’évapore
Sa chaleur froidement s’endort
Il est là obnubilant, omniprésent
Serre, oppresse tout l’intérieur
D’un vide qu’il précipite au fond
De l’âme. Elle attend fébrilement
Une compensation, un remblai
A cet insupportable creux
De vague à lame de fond
Dévasté, désolé, abandon
Légère dépossession de l’être
Tout à coup incomplet.

Pour le voir il fallait la distance

La constance du couple fait oublier
Au quotidien que l’on peut se manquer.
L’amour a besoin d’un supplice
Pour survivre et exister
Celui de la fission
Qui menace lorsque l’autre…

Est devenu la moitié.

L’ultime départ fait songer
A cet être qu’on ne regardait plus assez
Auquel on ne consacrait plus
L’importance qu’il avait.
Il est trop tard et
Ce souvenir devenu incurable
Permet juste d’estimer
Celui que l’on aime en retard.
On se passe tellement à côté,
Si occupés par soi-même
Que le dommage de l’absence
Se fait atroce.
Devenu irréparable, inéluctable,
Il consume à jamais.

T’ai-je dit que je t’aimais ?

Amour

L’amour est décevant pour qui ne sait aimer
Son environnement avant sa dulcinée
Puisqu’il ne peut compter sur cette joie innée
Le rendant plutôt libre au lieu de l’enfermer.

Très égoïstement il se met à tramer
Lors le cadre réduit d’une âme aliénée
De macho tout perclus de rigueur assénée
Sur son pauvre cerveau si prompt à tout gommer.

Alors, en peu de temps la haine passe en force
Sur son cœur et sa bouche évoque le divorce
Quand ses poings ne font pas sur elle un mauvais coup.

On comprend mieux pourquoi ce thème est au poète
Toujours fort attaché car il aime beaucoup
En évoquer les « MO » loin de ceux de sa tête !

explication du titre : Si l’on considère que le mot AMOUR est constitué d’un préfixe « a » privatif et d’un suffixe « ur » signifiant la dureté et la difficulté comme dans dur-dur, il m’a paru logique d’en valoriser l’essentiel, autrement dit la racine ou le radical « MO » dont le son évoque tour à tour les mots et les maux généralement si présents dans ce thème de l’amour. 

Mon amour

                     tu es 

 

                                    l’eau pure 

 

                                                          qui traverse 

 

                                                                               mon murmure… 

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