Archive pour la Catégorie 'Artistes SPAF Lorraine'

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La 25e heure

Tu as failli avoir ma peau
Me manger la laine sur le dos

Tu as failli prendre ma vie
Pour un peu, je t’aurais suivie

Tu as voulu tout effacer
Poèmes et livres inachevés

Un temps, j’ai marché sur tes pas
J’avais des ailes comme toi

Tu ne t’étais pas présentée
Quand la main tu m’as attrapé

Tu n’as pas dit: « Je suis la Mort »
Mais tu t’es couchée sur mon corps

Avec toi, comme je m’ennuyais!
D’ici-bas, l’Amour m’appelait

Alors à deux mains, j’ai saisi
Le fil si ténu de la vie

A la 25e heure je songe
Quand le coeur devient éponge

Quand les os deviennent si cassants
Que l’on craint un souffle de vent

Je sais qu’alors tu reviendras
Tu m’emporteras dans tes bras

Un jour, je ne m’enfuirai plus
Ce jour là, je serai vaincue.

Compte-rendu café littéraire Isabelle Chalumeau

En ce soir du mois de mai, avait-il l’esprit jaloux ce timide soleil printanier qui s’éclipsa
rapidement alors que, chez les Frères Marchand, s’installait un climat chaleureux d’échange et de partage dans le groupe d’une vingtaine de membres entourant la personnalité à l’honneur qui se préparait à donner vie, matière et coloration au dernier café littéraire de la saison 2012 – 2013 ? Nul vraiment ne s’en soucia dans l’attention soutenue qu’il portait au jeu nourri des questions de l’animatrice, Nicole LAPORTE, et des réponses étayées de l’invitée, Isabelle CHALUMEAU.

Pour lire la suite, cliquer sur ce fichier :
fichier pdf Café littéraire du 30.05.13 Isabelle CHALUMEAU

Cendrier rond de nos grands-pères

Cendrier rond de nos grands-pères
Surmonté d’un vicieux bouton
Vous appuyez mégots poussières
S’effaçaient sous le tourbillon

Pipes en terre ou gueules de bois
Courraient déjà sous le jupon
Grands ou petits de ce temps-là
Ne savaient pas donner de noms

Aux gros fumeurs tige braisée
Collant terreur comme résine
L’amour aîné soufflant bouffées
Alcaloïde nicotine

Poison séquelle poison débile
Aux souvenirs éparpillés
Sous couvert d’une vie tranquille
Blanchit notables ou curés

Enfant retrouvez donc le fil
Sinon trépassez à tabac
Il s’agit bien de pédophiles
Cachés sous le masque d’un roi

Ne laissez plus cendrier rond
Vous abêtir en cigarette
Ecrasée sous le fin pilon
Des gros tordus de la braguette

Chance

« Au-revoir, à la prochaine », crie t’elle,
Je m’envole, suis passée sous ton nez, »
Farceuse, elle me fait un pied-de-nez.
Effrontée, insolente, péronnelle.

Satisfaite de mon sort, elle guette,
Et m’attend, là au tournant du passé,
Me brave, fait semblant de m’ignorer ; »
Au détour du destin, elle me tente,

Me dévoile toute sa séduction.
S’évanouit soudain dans le décor
Et me rappelle, sans moi elle dort,
Revient narguer, un gage en tentation.

Une autre fois dans son panneau je tombe.
Elle s’est efforcée de déguiser
L’appât qui me fait tellement rêver
Et à son charme envoûtant je succombe.

« A plus tard, quand tu seras plus en veine… »
Lance t’elle, partant chercher fortune,
Vers des pays où l’on manque de thune.
Et là aussi profite de l’aubaine.

Bouquet de mariée

La gracile reine des prés,
Pâle et tremblante sous la brise,
Se mire en les remous diaprés
Du ruisseau, mutine, et se grise…

Si d’aventure un bouton d’or,
L’auréolant de sa lumière,
L’amenait à perdre le nord,
Qu’elle sauterait, la barrière !

Si quelque adonis écarlate,
Pétales au vent déployés,
Se muait en discret pirate
Et fondait à ses pieds noyés.

Si encore venait la prendre,
D’un bel élan voluptueux
De ses feuilles peintes, le tendre
Compagnon rouge, duveteux.

A moins que n’ait la préférence
Le métallique bleu de fer,
Inaltérable en l’occurrence,
D’un fier casque de Jupiter.

L’étrange bouquet de mariée !
Délire de mots, de couleurs…
A combien d’accords tapageurs
L’imaginaire l’a conviée !

Combien de rimes sans raison !
Grappillant dans le dictionnaire
J’ai cueilli des mots, pour en faire
Un bouquet d’aucune saison.

Plic ! Ploc !

Les nuages se disloquent
Et jettent leurs habits noirs
Tels des curés qui se défroquent
Libérés, gonflés d’espoir

Solitaire, tu soliloques
En te demandant bien pourquoi
Cette année, le printemps évoque
L’ennui davantage que la joie

Dieu Soleil que l’on invoque
Quand la peau se plisse de froid
L’on voudrait changer d’époque
Changer le temps, garder la foi

L’hiver dans son lit, suffoque
Au mois d’avril l’on voudrait croire
Fragile comme une pendeloque
Le soleil luit sur son perchoir

Dernières gouttes de pluie : plic ! Ploc !
Le gris du ciel s’encre de bleu
De cette averse tu te moques
À la tristesse tu dis adieu.

Extrait de «Odes et Colères » (2008)

Miracle des lumières

La nuit, la neige viennent de couvrir
Les inquiétudes de la cité :
Morosité, promiscuité
Ne sont plus que mauvais souvenirs.

Guirlandes, étoiles, mille sourires
Rayonnement sans les difficultés
D’une triste vie à supporter :
Peu de travail… Pas d’avenir.

Un petit rien… Une étincelle !
Mais la magie du Père Noël
Semble exaucer voeux et prières.

Dans la féerie de ces merveilles,
On garde l’espoir d’une bonne nouvelle.
C’est le miracle des lumières.

Belladone

Sur le taillis, j’ai vu la belladone :
belle-dame qui attrape par sa beauté
et nous tromperait avec ses fruits qui empoisonnent.
Je n’ai pas pris la dame
et de son rose elle étincelle encore.
Je ne suis pas un cueilleur de couleur
qui estompe ce qui ose au milieu des herbes…

Maman, j’avais dix ans

Son sourire son visage; comme un soleil d’été.
Dans ses yeux, la beauté de la lumière.
Ses mots, comme un poème d’éternité.
Ses baisers ceux d’une reine, ceux de ma mère.

Oh! toi si belle, de l’aube à la nuit naissante
Ton regard caresse, posé sur mes cheveux blonds.
Ton amour, comme des braises incandescentes .
La douceur de ta main, le bonheur d »être un enfant.

L’arôme sucrée de la vanille, desserts parfumés.
Dans ma mémoire, l’odeur des galettes des gâteaux.
Tant de rires de joies, de farine éparpillée.
Maman tant de tes délices, comme des cadeaux.

Prés de mon lit des contes des légendes, ta voix.
Un livre ouvert, ton regard princesse sur le mien.
Le sommeil les rêves, qui m’emportent loin de toi.
Juste pour la nuit, jusqu’au baiser du lendemain.

Nos promenades, nos pas, notre beau village.
Le coucher du jour, au profond de tes yeux.
Les quatre saisons, comme de grands voyages.
Ta main dans la mienne sur le chemin des cieux.

Un sentier dans la forêt , des bouquets sauvages.
Des fraises des bois des baies, dans nos paniers.
La chaude saison, des fleurs cueillies bleues rivage.
Le blanc de l’hiver, la nuit de Noël les chants sacrés.

Maman dans le miroir, ton reflet , mon image.
Ton regard, mes yeux du même éclat de pureté.
Mon sourire gravé sur le tien, comme un partage.
Ma vie offerte par la tienne ,et nos cœurs enlacés.

Oh! toi si belle dans mes jours, dans mes nuits.
Ton amour comme un diamant, un joyau éternel.
Pour toi, ma passion plus brûlante que le soleil.

Midi trente

Dans les ruelles, nous avons marché
Moi, à ton bras, accrochée
Le village semblait endormi
Nous étions juste après-midi

Primevères, violettes et muscaris
Formaient de jolis tapis
j’aurais aimé les dessiner
Dans l’herbe, les bouquets clairsemés

Nous avons croisé oiseaux et chats
Mais d’humains nous ne vîmes pas
Le soleil était aux fenêtres
Et certains se cachaient peut-être

Le fil des rues, nous avons suivi
Le soleil au zénith de midi
Moi, à ton bras, accrochée
Escaliers et passages secrets

Il faisait chaud ce matin là
Le soleil riait aux éclats
Nous n’avons croisé personne
C’est midi trente au clocher, qui sonne.

Couleurs de la vie

J’aurais voulu un lieu pour cacher notre amour,
Nous l’aurions fait joli et cela pour toujours.
Il aurait été bleu, de la couleur des cieux,
Et puis rose au matin, un régal pour les yeux.

Il serait au printemps,
D’un jaune étincelant,
S’habillerait de vert
Nuance primevère,

De mauve ou de violet,
Quand tout serait parfait,
Se teinterait de brun
Quand nous ne ferions qu’un,

Se bleuirait de nuit
Pour vivre l’harmonie,
Se vêtirait d’ivoire
Pour s’aimer dans le noir.

Puis à l’aurore encor’,
De perles de rosée,
De teintes irisées,
Nous serions caressés.

Le rouge irait chez lui
A l’heure de midi,
Et tout serait safran
Si nous étions contents.

Cette palette alors serait comme un tableau
Apportant à l’ esprit la prescience du beau.
Amour de poésie, lueurs de l’arc-en-ciel,
Donneraient à la vie un avant-goût du ciel.

Mais l’amour s’est enfui, il était trop blessé,
Et le tableau rêvé demeure inachevé.
Tous les tons chatoyants se sont parés de gris,
La lumière du lieu disparaît dans la nuit.

La représentation

Je m’amuse à la vie, c’est mon jeu préféré,
Répète la partie chaque jour de l’année.
Dans l’arène, à l’écart, sur le quai, au café
Sur un plan je dessine un tracé lévité,

Campe de ma personne un décor, ça commence.
La réplique est bien gaie, le spectacle balance,
A la porte un décès et mes condoléances.
Je regarde le sort du défunt qui s’avance.

S’annoncent les vacances, au soleil on badine.
Je ris secrètement de mes contemporains,
Installé sur le bord, les pieds dans la piscine,
Ils s’agitent, s’ébrouent, se minent pour un rien.

Pour toujours disposer sur l’écran du ciné
Les images des gens qui ne savent s’aimer.
Ils me font rigoler quand ils sont si pressés
D’arriver nulle part en ratant le passé.

S’évitant ils se suivent et méfiants se déchirent,
Se croient si importants, indispensables, grands.
En fait ils se leurrent pour s’empêcher de dire
Qu’ils sont tous dans le noir du deuil qui les attend.

J’aime m’arrêter devant !

Reviens

                                               Reviens, silencieux tel un vol de phalène,

                                               M’effleurer le visage aux franges du sommeil.

                                               Je sentirai sur moi passer ta douce haleine

                                               Et je m’endormirai dans un bain de soleil.

 

                                               Reviens, que je te chante, au-delà de ma peine,

                                               L’amour fidèle et tendre, à du lierre pareil,

                                               Indestructible, fort, dense comme l’ébène,

                                               Flamme brûlante,  ardent foyer, tison vermeil.

 

                                               Mais j’entends la réponse : au vrai tu me suggères,

                                               Pour rendre à l’avenir l’épreuve plus légère,

                                               Qu’à d’autres horizons j’attache mon regard.

 

                                               Le cœur qui s’élargit redécouvre une source ;

                                               Il y puise la force au milieu de sa course :

                                               Dans ce monde qui tangue il va prendre son quart.

Rappel café littéraire Isabelle Chalumeau

Chers tous, 

Le jeudi 30 mai prochain, nous aurons le plaisir de nous retrouver, chez les Frères Marchand, autour d’Isabelle CHALUMEAU  pour passer ensemble la soirée littéraire qui lui est destinée. 

Et j’ai le plaisir de vous préciser le menu qui sera mitonné par le Chef Cuisinier : 

- Pavé de saumon, beurre blanc, petits légumes ;

- Salade et fromages ;

- Crème brûlée bergamote. 

Comme à l’accoutumée, un verre de vin accompagnera les différents plats. 

Agréable mise en bouche…, ne tardez pas à me retourner votre bulletin de participation.

A bientôt, 

Amitiés. 

Nicole METIVIER.

fichier pdf Invitation I. CHALUMEAU

Il y a plus important

Que d’énergie perdue dans des haines ressassées,
Quand une petite pensée peut stopper la spirale
Et qu’un soupir peut clore le chapitre du mal
Pour nos âmes qui par rien se retrouvent dévastées.

On devrait avoir honte d’avoir mal de si peu
Quand la torture existe à quelques pas de nous
Et que nous sanglotons, tristes, sur nos genoux
Pendant qu’un enfant meurt au milieu de ses jeux.

La main

Si mignonne elle était, si douce et potelée
Mais le hochet pourtant fermement retenait.
Elle était fort maligne et les tresses tirait,
Coquine aussi parfois, mimait des pieds de nez.

Souvent de confiture elle était décorée,
Du suc de l’encrier elle était colorée.
Elle a grandi pourtant et puis s’est affinée,
Alors un de ses doigts d’un anneau s’est orné.

Elle s’est épaissie, rompue à tout labeur,
Adroite et déliée, a soulagé les peurs
Du gamin enfiévré. A son front en moiteur
D’une tendre caresse a posé la douceur.

D’autres tâches encor’, elle accomplit, habile,
Elégante, imposante et rarement servile
Et ses fiers ouvriers tels de petits marteaux
Avec dextérité courent sur le piano.

Lors, belle travailleuse, amplement nervurée,
Sans avoir eu le temps d’être manucurée,
Délaisse son ouvrage et les armes dépose
Puis dans le marbre enfin un jour elle se pose.

Devant la cheminée

Devant la cheminée dans * DE BROUSSE DE MONTPEYROUX Patrick de-brousse-devant-la-cheminee

Café littéraire Isabelle Chalumeau

Comme l’adage affirme : ‘en mai, fais ce qu’il te plait … « , il nous plait de penser que vous aurez plaisir à assister à notre dernier rendez-vous littéraire précédant la période des grandes vacances car vous y rencontrerez Isabelle CHALUMEAU qui viendra nous entretenir de ses deux principales activités « professionnelle et littéraire » et nous fera parcourir un petit bout du chemin emprunté par la narratrice de son dernier ouvrage : Véga.

Soirée prometteuse dans un climat agréable de joli mois de mai.

Venez nombreux !

Dans l’attente de recevoir votre bulletin de participation et de vous retrouver prochainement,

Je vous adresse toutes mes amitiés.

Nicole METIVIER.

fichier pdf Invitation I CHALUMEAU Café littéraire

Connaissez-vous l’histoire ?

Voici un texte ancien écrit il y a plus de 20 ans qui ne tient pas compte de la prosodie mais auquel je tiens.

Connaissez-vous l’histoire
De l’enfant magicien ?
De son chapeau bizarre
S’échappait en refrain

Des mots simples et tendres
Des mots perlés d’amour
Des maux tissés de cendres
Des maux comme « Au secours »

Il tirait papillotes
Puis les décachetait.
De sa voix qui sanglote
Lançait à la criée :

« Vous qui savez donner
Qui savez recevoir
Lisez donc ce papier
Mettez-y de l’espoir »

Et chacun de plonger
La main dans le vocable
Et puis d’énumérer
La liste interminable :

« Câliner, cajoler
Enlacer, embrasser
Dorloter, adopter
Enserrer, entourer »

Verbes sont ressassés
Sans joie mais litanie
L’enfant insatisfait
N’y sent que moquerie

« Effleurer, adoucir
Bercer à s’endormir
Tendrement caresser
Doucement mignoter »

Mais l’enfant malmené :
N’entend que « Déserter,
Rejeter, refuser
Frapper ou flageller

Au moins serez touché »
Sous la coiffe bombée
L’artiste s’est éteint
Quand on ne sait aimer

On ne tend pas les mains
Les bras autour du cou
D’un parent d’un cousin
Reste un geste de fou.

L’ange s’évanouit
Au son du crescendo
Les badauds sans un bruit
Délaissent l’enfant do…

A l’encre de la Moselle

A l'encre de la Moselle dans * BEMER Armand bemer-couv-1

bemer-couv4 dans Publications

« VIENT DE PARAITRE : A L ENCRE DE LA MOSELLE, par Armand BEMER (éd. des Paraiges)
En quelques chiffres : 200 pages, 8 récits, 9 photos N&B, 1 carte et… une préface de Jean-Marie Pelt, originaire de ce Pays des 3 Frontières. Prix : 17 € (+ frais de port, auprès de votre serviteur). »

Les mots

Ils fredonnent, tournoient, volètent ici -bas
Ou se jettent, se ruent en immense fracas
Selon l’heur’, le moment et rythmant pour toujours
Le bonheur, le malheur ou bien l’humeur du jour.

S’ils sont doux, ils guérissent
Et mettent sur les maux de jolis artifices.
S’ils sont fiers , ils meurtrissent :
Ceux qui les subissent n’en tirent bénéfice

Ils peuvent être carcans, enfermant à jamais
Sous un trop lourd harnais
Cette idée même enfin
De retrouver la paix

Ils se font caressants
A l’oreille de l’amant
Emu qu’un si beau jour
Lui apporte l’amour

Ils sont doux, rassurants
Lorsque l’angoisse étreint le petit cœur d’enfant
Qui, de leur multitude,
Ne connaît que « maman ».

Elan vernal

D’un seul regard tu m’émoustilles :
Je sens un frisson de bonheur
Entre narcisses et jonquilles.

Sous l’envol des charmeuses trilles
D’oiseaux formant un joyeux chœur,
D’un seul regard tu m’émoustilles.

Telle une étoile tu scintilles
Pour mieux oublier ta candeur
Entre narcisses et jonquilles.

Reste la plus tendre des filles :
Avec un sourire enjôleur
D’un seul regard tu m’émoustilles.

Quand, d’une main, tu me titilles,
Ta caresse exalte mon cœur
Entre narcisses et jonquilles.

L’aura d’amour dont tu t’habilles
M’invite à combler mon ardeur !
D’un seul regard tu m’émoustilles
Entre narcisses et jonquilles !

Dire…

Dire : « Je t’aime » à l’imparfait,
Vraiment cela m’est impossible.
Or la Parque t’a pris pour cible,
Je hais le mal qu’elle m’a fait.

Selon ton instante prière,
Dans ma chambre, quand le jour fuit,
Je te susurre : « Bonne nuit
A toi qui vis dans la Lumière. »

Parfois je sens que tu réponds
Car l’air vibre de ta présence,
Tu respires dans le silence :
Non, tu n’as pas coupé les ponts.

Bien plus souvent, hélas, le vide
M’étreint le cœur, glace mes os,
Ne me laisse point de repos
Et me ronge comme un acide.

Ainsi me revient cet effroi
Lors d’un rêve prémonitoire :
Indifférent à notre histoire,
Tu me toisais d’un œil si froid…

Compte-rendu café littéraire Gérard Dalstein

Avec un plaisir sans conteste, un groupe d’une vingtaine de personnes est venu se presser autour de notre invité : Gérard DALSTEIN pour se laisser séduire par son ouvrage : « Les feux d’Eden », objet du café littéraire de ce jour.
Sous le jeu brillamment orchestré des questions posées par Nicole LAPORTE, des poèmes de l’auteur déclamés par Pierre VINCENT et des réponses claires, précises, chaleureuses de l’écrivain, la salle a retenu son souffle afin d’accompagner ce guide dans les entrailles de la terre et se réchauffer aux feux ardents du récit offert à son entendement.
Quand, à l’âge de huit ans, avec son grand-père, Gérard descend dans le labyrinthe des galeries de la mine du Pays Haut de la Lorraine, un coup de foudre le submerge…

Pour lire la suite, cliquer sur ce lien :
fichier pdf Compte-rendu Gérard DALSTEIN

L’île des sentiments

Si je devais échouer sur une île, ce ne serait pas sur l’Ile de Beauté,
Ce serait plutôt sur une île peuplée d’émotions, l’île des sentiments.
Je commencerais par rencontrer la solitude, chuchotant le silence,
Puis, je serais envahie par la peur de croiser l’inconnu et le danger.
Je trouverais la sécurité, en imaginant une île habitée par la paix,
Une île où se cacheraient les secrets de l’amour et de l’amitié.
Assoiffée de vérité, j’avancerais, le regard animé par la curiosité,
Le coeur nourri par l’espoir d’éclaircir toutes mes obscurités.
Si jamais, mon île rêvée ressemblait de près à notre actuelle société,
Où le sentiment s’est laissé dépassé par la consommation effrénée,
Alors, le vague à l’âme, je naviguerais vers ma terre de nativité,
Et, dans mon journal de bord serait ancré ma vie de naufragée.

A mon seul amour

Jusqu’à la fin de mon temps
Jusqu’à la fin de ton temps
Je t’aime et t’aimerai, par delà le temps
Je t’aime et t’aimerai, cœur battant
Aujourd’hui, demain, à tous les instants.

Jusqu’à la fin de ton amour
Jusqu’à la fin de mon amour
Je t’aime et t’aimerai au-delà des jours
Je t’aime et t’aimerai, sur un lit de velours
Aujourd’hui, demain pour toujours.

Jusqu’à la fin de ta passion
Jusqu’à la fin de ma passion
Je t’aime et t’aimerai, au-delà de la raison
Je t’aime et t’aimerai toi mon amant
Aujourd’hui, demain sans trahison.

Jusqu’à la fin de mes baisers
Jusqu’à la fin de tes baisers
Je t’aime et t’aimerai, par delà l’éternité
Je t’aime et t’aimerai, sans aucun regret
Aujourd’hui, demain, sans aucun péché.

Jusqu’à la fin de ton cœur
Jusqu’à la fin de mon cœur
Je t’aime et t’aimerai au-delà du bonheur
Je t’aime et t’aimerai au fuseau des heures
Aujourd’hui, demain, sur un lit de fleurs.

Jusqu’à la fin de tes jours
Jusqu’à la fin de mes jours
Je t’aime et t’aimerai, par delà l’amour
Je t’aime et t’aimerai, cœur Pompadour
Aujourd’hui, demain sans un détour

Jusqu’à la fin de ma vie
Jusqu’à la fin de ta vie
Je t’aime et t’aimerai, aux confins de l’infini
Je t’aime et t’aimerai, sans aucun oubli
Aujourd’hui, demain, aux portes du paradis.

Aujourd’hui, demain, dans l’astre des temps
Je t’aime et t’aimerai, par tous les printemps
Je t’aime et t’aimerai, au soleil du firmament
Jusqu’à la fin de ton temps
Jusqu’à la fin de mon temps.

Avec Siméon*

Ta main ne pèse rien, mon bras sert de boussole.

Marchons dans la lumière, et qu’au bord de ta nuit

La canne à demi libre à son gré batifole,

Improvisant au sol un rythme qui nous suit.

 

 

Nous cherchons une adresse. Un monde surréel :

Un jeu de construction tout gris, sur terrains vagues,

Le trottoir esquinté, fendillé  par le gel,

Des numéros sans suite nous jouant des blagues.

 

 

Le soleil est bien froid cet hiver, et si rare,

Autant que les passants. Mais voilà que ta voix,

Réchauffant l’atmosphère, en appelle au dieu lare

De ces lieux désertés, bien loin derrière moi.

 

 

Gaîment tu l’interpelles. Je n’avais pas vu

Ce veilleur trop discret. Ton oreille en alerte,

Captant le moindre froissement d’air imprévu,

L’a débusqué. Lui nous rejoint, la paume offerte.

 

 

Oui, tout est chamboulé, dit-il, tout le quartier.

Je vais vous y conduire, au Secours Catholique.

La plaque est illisible à cause du chantier.

Prenez la passerelle, puis la rue oblique.

 

 

Là, des nécessiteux muets. Le préposé

Au vestiaire les filtre, contrôle des fiches,

Veille à l’ordre de passage, d’un air posé,

Pendant que des gamins lacèrent des affiches.

 

 

La porte s’ouvre enfin pour toi, l’aveugle noir.

Tes mains d’explorateur s’activent dans les cintres.

Pour la taille tu juges ! Nul besoin d’y voir !

Ce chandail te sied-il ?Tu veux me faire peintre,

 

 

Tu veux que sans couleurs je te fasse une toile.

Des mots de géomètre épousent les dessins ;

L’allure, ma main guidant ta main la dévoile ;

Tu choisis l’élégance, avec des airs mutins.

 

 

Pour affronter l’hiver, tu veux de la chaleur,

Celle des vêtements, celle aussi, plus diffuse,

Impalpable et si forte, émise par le cœur.

Tu le sais, que ton corps, le mal le ronge, l’use.

 

 

Le printemps reste froid, gris, se terre, honteux.

Ta dépouille en sa boîte a volé vers l’Afrique

En laissant à Strasbourg, comme une trace en creux,

Ton surnom de là-bas : ‘Toujours content’ ! L’unique !

 

 

 

* Siméon, aveugle qui enseignait les sciences de l’éducation au Cameroun, était venu en France pour se soigner.

Il est décédé à Strasbourg  le 2 mars 2013.

David

Du peintre tu portes le nom,
Mais il m’évoque le son
Des vagues par le suave
De son beau v qui bave.

Et je vois le mot « brave »
Briller à l’horizon
Comme les tendres rayons
D’un gracieux jet de lave.

Et moi sans ma raison,
Et moi dans mes questions,
Prise au fond de ma cave,
La nuit me rend plus grave.

Ta lumière qui me gave
Donne un goût de poison
À mes anciennes actions
Dont plus rien ne me lave.

Et malgré l’intention
Je perds ma direction
Car le passé n’entrave
Pas le mal qui le pave.

Les élus eux le savent,
N’est pas de rémission
Sans une révolution
Pour qui fut un atave.

Fragments d’une poésie urgente

Fragments d'une poésie urgente dans * MOUQUET Juliette mouquet-couverture-fragments
L’auteur nous fait part de la parution de son 3e recueil.
Pour en savoir plus, cliquer sur ce lien qui vous conduira vers son site : www.juliettemouquet.com

Voici un printemps

Voici un printemps
Avec vous dedans
Voici tant et tant d’amour venant
Voici l’hirondelle
Volant sur l’air
Voici l’air du temps
Il chante vert sur les feuillées nouvelles
Il chante les fleurs uniques ou en ribambelles
Il chante tout le temps
Voici un printemps
Avec vous dedans
Vous retournerez au bois
Au bois du muguet de l’an
Vous en ferez un bouquet
Cueilli frais par les enfants
Voici un printemps
Avec vous dedans
Regain et tenue plus légère
Sa sève monte à l’engouement
Et entend sa messagère
Voici un printemps
Avec vous dedans
Voici tant et tant d’amour venant
Voici l’hirondelle
L’hirondelle fait le printemps

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