Il court, on galope derrière à jamais
Pour le rattraper, en gagner, du temps
Sur le temps qui s’en bat l’œil, lui, il passe
Le temps
Au demeurant, il est perdu tout le temps
De plus il prend un S mais il y a un temps
Pour tout, pour tous dans le même temps
Il fut un temps où il passait sagement
Le temps
Regardait le temps… qu’il fait,
Maintenant, il fuit, jamais des heures
Il n’arrête le mouvement,
Le temps
A la bonne heure. Sans s’arrêter
Je le contemple des heures durant
Le regarde filer fier comme Artaban
Le temps
Il faut lui laisser le temps, au temps
D’évoluer au fil du temps qui passe
Immuable et mouvant
Le temps.
Et tournent les saisons, les jours, les années
Dans un ballet fou, infini, régulier
Se succèdent alors les secondes à la ronde
Et s’égrène à jamais le passé,
Le présent englouti le temps
Tout l’univers s’y soumet
En même temps…