Archive pour la Catégorie '* GENEVRE Marie-France'

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Le temps

Il court, on galope derrière à jamais
Pour le rattraper, en gagner, du temps
Sur le temps qui s’en bat l’œil, lui, il passe
Le temps
Au demeurant, il est perdu tout le temps
De plus il prend un S mais il y a un temps
Pour tout, pour tous dans le même temps
Il fut un temps où il passait sagement
Le temps
Regardait le temps… qu’il fait,
Maintenant, il fuit, jamais des heures
Il n’arrête le mouvement,
Le temps
A la bonne heure. Sans s’arrêter
Je le contemple des heures durant
Le regarde filer fier comme Artaban
Le temps
Il faut lui laisser le temps, au temps
D’évoluer au fil du temps qui passe
Immuable et mouvant
Le temps.

Et tournent les saisons, les jours, les années
Dans un ballet fou, infini, régulier
Se succèdent alors les secondes à la ronde
Et s’égrène à jamais le passé,
Le présent englouti le temps
Tout l’univers s’y soumet
En même temps…

Sanglots (poème quiz)

Des pleurs d’embruns au vent s’ébruitent
Quand montent en vagues insolites
Les déferlantes qui tombent en claques
Au sable en tourbillons qu’elles plaquent

Les pins s’arrachent, ils se cassent
N’en peuvent plus de ces rafales
Incessantes qui les fracassent
En bourrasques phénoménales

Les châteaux de cartes s’inclinent
Au passage le vent décline
Son sillage en désolation

Les larmes de sel emportées
Loin sur la lande dévastée
Répandent la consolation

(A quel évènement à quelle date ce poème fait-il allusion ?)

Au marché

Qui ne s’est jamais laissé embobiner
Par les bobards du boni menteur ?
Le pèlerin qui met sa pèlerine ?
Et le camelot vend sa camelote
Au chevalier à chevalière.

Le jongleur remballe ses balles
La commère bigote papote
Et de sa poudre arrête le curé
Le maraîcher ramène sa fraise
A l’arracheur, en primeur.

Le boucher versatile déboucha
La bouteille et versa t’il le verre de l’amitié
Au cantonnier qui chantonne en bord de route
Tandis qu’entonne la Marseillaise
A tue-tête le savonnier

Se peut-il que le tanneur de chagrin
Veuille faire la peau au bourrelier
Qui roue de coups le carrossier
Et fouette cocher…
C’est la ronde des vieux métiers 

Frimas

Ils s’installent doucement, tâtonnant
Un jour tout doux, l’autre tout blanc
C’est l’arrivée minutieuse du froid
Et le soleil s’y perd, cherche un chemin
Dans les nuées de brouillard écharpé,
Blafard, il couvre les prés de mystère,
Accroche en rase-motte les bruyères
D’un frisson tout emprunt d’imaginaire
Y vogue, indolente, la lueur blanche du vent,
S’ensommeillent le champ vert, la rousse pente
Où se risquent encor’ quelques rus qui serpentent
Les chasseurs, cols relevés, sont rentrés
Des chevreuils insinuent la lisière effeuillée
Effleurent le tapis jaune, se laissent deviner
A l’œil attentif du promeneur silencieux
Devant la mue qui annonce l’arrivée de l’hiver
Et pare majestueusement la nature fatiguée
De mille teintes d’ocres infiniment nuancés
Au souvenir de la saison en partance d’hier
Se glisse une pénombre sur la journée si courte
Qu’elle laisse surpris le passant sans lumière
Planté là, en suspens, à l’entrée de la nuit. 

Poésie légère

Elle flotte au vent
Souffle, portée en l’air
Diffuse, plane en tournant
S’amuse, passe derrière 

Remonte, ondoie, volète
En risée ploie et s’arrête
Louvoie, just’ inspirée
Secrète, puis tournoie 

Ténue, pas repérée
Continue d’effeuiller
Sa course au gré du pré
En altitude elle déploie 

Récolte à sa manière
L’amas de ses visées
Emportées en volées
Et pose son trésor 

Doucement sur le papier. 

Candy Raton

Une rumeur circule
Telle un funambule
En équilibre instable
Qu’elle est la coupable. 

D’un larcin dira l’un
Vol à l’étalage pour l’arrivant
D’un vol aggravé dira l’autre
D’un vol à main armé pour le suivant 

Vol à l’arraché dit le dernier
L’échevin surgissant penche
Pour un crime et de sang froid 

Candy est condamnée dimanche
A s’appeler, sur la place du marché
Salomé Voisin désormais. 

Sous la porte

Une raie de chaussette
Du dentifrice pas si net
De la lumière se répercute
A la surface du mur et bute 

Un trait tiré sur la cloison
Rai qui s’étale à l’horizon
Du mur qui, devenu vaste
En miniature se déplace 

A son plafond l’enluminure
Glisse le long de la paroi
Et la vitesse de la lumière
Se retrouve très loin derrière 

Petit réduit « salledebiné »
Te voilà bien vite changé
En modulable immensité…
Ondule à la clarté. 

L’amour se glisse

A fleur de peau
Au fil de l’eau
Le long des courbes,
Des pentes, serpente 

Se fraye un chemin
De langueur
De douceur
Le long de ta main 

Une sensation fugace
Que la raison ignore
Ressenti fugitif
Qui échappe hélas 

Il va son chemin
Poursuit son errance
Aucun des humains
N’a vu sa préférence. 

Il doit aller plus loin
Condamné à l’exil
Jamais aucun soutien,
Support ne le tient pile 

Trop impalpable, soudain
Il est saisi en plein
Par la main d’un gamin,
Qui le garde pour demain. 

Misère

A fleur de route le fauché marche
D’un souvenir de soulier décidé
La plante à même le bitume
Pour nulle part sans amertume 

Seul au-delà de bien des êtres
Insensibles à son état
Il va sans but vers son trépas
Seule dans sa poche une lettre 

L’arrête là. 

L’élan coupé il tournicote,
Personne autour n’a remarqué
Son faux pas au soleil pivote 

Il tombe en rond sur le pavé,
Et sur l’asphalte chaud fatal
Un « va-nu-pieds » est retrouvé 

Ecroulé las. 

Blason

Eh, tu te crois tout permis ?
Bah oui, je fais de la poésie
Et elle rend meilleur. 

On se sent tellement moches des fois.
Qu’il faut s’alléger l’humeur
Avec des mots de choix. 

Les mélodies en morceaux
Suivent les rimes du cœur
Et c’est le rythme intérieur
Qui fait le plein d’harmonie ! 

I.I.S.

Images
Informations
Stimuli
En invasion quotidienne. 

Bambins, loupiots,
Mouflets, pitchouns,
Marmots, marmousets,
Gosses, mômes,
Mioches, morpions,
Morveux, mignards,
Chérubins, gamins,
Et autres innocents
La candeur s’envole. 

C’est frappant.
Ciblé en plein
Dans le mille atteint
Ca dégringole, déboussole. 

Attention, chute d’enfants ! 

Les jeux de l’amour et du bazar

On s’agace, sagaces
Vie en commun sous tensions
Féroces et dures
La petite bête est débusquée
Attention. On va se chercher.
Au bout, qui va dominer ?
Malentendu mal écouté
On s’épie, se titille
Le ton durcit,
Impatient. Pour voir.
Réactions exacerbées
D’une attente incomprise
Démise, disproportionnée
Demande de pardon,
Honte d’une attitude
Pudeur à découvert.
Trop exposée, pas fière.
L’autre atteint les méandres
De la personnalité mise à nu,
Côté obscur révélé par l’intimité.
Pas envie, je t’en veux.
Anomalie résistante, envenimée.
Et besoin d’être tranquilles
Interactions inutiles,
Injustes et malhabiles.
Solitude sollicitée. 

On se lâche.
Le temps de retrouver.
Le bouchon trop loin poussé. 

Astre à dorer

Soleil de plomb
Darde tes rayons
Adoration
Brûlant, agressif,
Effet de serre et protection
Couche d’ozone et déplétion
Mate les peaux, vif
Levant, couchant
Couchés, bronzés,
Levés, toastés,
Exposés sans y penser
En effet.
Soleil, nécessaire à la vie,
Tu deviens trop brillant
Ennemi pour les êtres vivants
Dépendants
Des yeux, des peaux lésés
Danger des astres. 

Freiner des quatre fers

Vacances terminées
Retour à la routine,
C’est la rentrée.
Vaincre le réveil,
Garder l’esprit libre,
Résister.
Les vacances sont passées.
En garder l’esprit toute l’année.
Exploit renouvelé
Du rythme non imposé.
Défi renouvelé
Chance renouée
Refuser avec entrain
D’être entraîné
Et s’exercer. 

Ce matin

L’œil s’ouvre
Se lever, aller travailler
Il fait gris,
Qu’importe.
Une nouvelle journée commence 

S’étirer, respirer, être vivant
Bouger, voir le jour
Mardi bonjour,
La renaissance
Sortir du cocon 

Se découcher
S’ébrouer, redémarrer
Départ tout neuf
Pour seize heures
D’existence réitérée 

Profiter des répétitions générales
Les trois coups sont frappés
Le soleil s’est levé.
En scène,
La Vie va commencer. 

L’angle des choses

Bon angle, mal angle.
Façon de voir les choses
Subjective.
Par quelle perspective ?
Et de quel côté,
Que ça tourne rond ? 

Dépend des jours
Sans détour
Dans tous ses états,
L’âme prend la direction des vents.
Harmonie fuyante
Ligne d’horizon fugace.
Fugitive façon de voir
L’angle des choses. 

Un jour en positif
Le suivant en négatif
L’autre en subjectif
Eclairage changeant
Et l’univers demeurant
Le même au demeurant,
Inchangé depuis longtemps. 

Notre présence y fluctue
Amplitude du sentiment
Face au constant.
Nous sommes changeants. 

Place ??? (poème quiz)

A la splendeur qui transpire
De ton passé
Aux façades défraîchies
De tes palais. 

Tu évoques la grandeur
Représentée
Coûte que coûte en lueurs
D’or suggéré. 

Et non loin du clocher
De biais, tu frappes
Au souvenir de Dante
Les mécènes te hantent. 

Délaissée peu importe
Remaniées les portes
De l’Université
Rutilent de frais. 

Bancale aussi
Depuis que tu es née
Place, reste figée, dors
Ta vibration me suit 

A jamais. 

(De quelle place s’agit-il ?)

Amour et plus si affinités

Jouez tambour le cœur s’emballe
L’amour débarque
De son carrosse s’éprend la belle
Devant mon arc. 

Qui peut lui faire autant d’effet ?
Alors que claque
Devant son nez… mon fouet
De vrai cosaque 

Ca n’est pas moi qu’elle remarque
Mon assistant discret lui sourit
Et plus si affinités, et si…
Il l’a conquise en vrac. 

Elle est tombée,
Amoureuse de lui
Et plus, si … 

Calendrier

Manivelle s’avance
Suivie de Paraffine qui danse
Surgit alors Lampion
Et son ami Guéridon 

C’est la valse des nouveaux prénoms.
Florilège, Mariluce,
Lucilise et Renan, Sigisbée.
Réintégrons Cassiopée. 

Et on supprime Eusèbe
Enguerran, Proserpine,
Wenceslas et autres Guénolés
Qui ne sont plus usités. 

D’un coup de plumeau,
Dépoussiérage des vieux prénoms
On ne les oublie pas, non,
On les met là-haut, 

Pour quand la mode aura changé… 

Anglicismes

Batterie, pile ?
Prescription, ordonnance ?
On ne fait plus la différence. 

Et les titres de film ?
Les slogans publicitaires ?
Filent à l’anglaise
Des formules concises. 

« Power crème de soin »
« Couleur résiste » pour le shampooing.
« Ca marche mieux »… dit-on,
« C’est pour l’impact. » 

Le langage « djeun’s » en est plein.
Amalgame linguistique,
Colonisation insidieuse du français. 

Qui ne fait plus assez bien !!? 

 

Tous les mots

Valent le détour
Même les moches
Les calembours
Les mots grossiers 

Argotiques ou nouveaux
Romantiques contrepets
Dans un sens ou bien l’autre
Ou les deux c’est égal 

Sans distinction ils s’équivalent
On peut bien les faire chanter tous
Et les dompter même
Au pied ! 

Ki C koi

De l’amour 
Son nez froid 
Ses atours 
Cent re-cent
Impair et passe
A côté remisé 

Pas taillé
En friches
Et désolé
Perdre ou gagner
Si c’est un jeu 
Thème assuré 

Repose ta démise
            Au tapis brocardé
                        Par la brise
Enroule éternise
            Ton bras tendre
Sous le dais 

Au coup de trèfle garde
            Autour du cou
                        Ta main mise
L’amour gardé soigné
L’a remportée
La promise. 

JM (poème quiz)

Homme exigeant aux mille talents,
Curieux, drôle, Intelligent,
Brillant même, cultivé,
Eternel insatisfait.
Lucide aussi, critique,
Jamais content, caustique, 

Etre irrévérencieux au cœur grand.
Ton passage est à marquer d’un Pierre Dac
Euh, d’un Francis Blanche.
Et ta fougue prolifique restera.
Génial bouffon, tu nous manqueras.
Chapeau bas.

(De qui s’agit-il ?
Indice : artiste disparu en 2007)

Ma ville (poème quiz)

A ta splendeur passée, tes secrets préservés
Qu’on allait dénicher, enfants, aventuriers
Ton histoire intrigante nous appelait.
Curieux, on partait chercher tes mystères
On s’élançait par les venelles peu claires
Rue des Grangettes, du Rossignol
De la Tour Heyblot délaissée
Du passage de la Halle négligé
Le Moyen-âge ressortait
La rue des Ducs idéale
Nourris de vieilles pierres
Propices à l’imaginaire
Nos mains se posaient
Nos pensées vagabondaient, galopaient
Elaboraient les plus beaux scénarios
Les chevaliers parcouraient
Des souterrains creusés bien hauts
Sous ma cuisine trois caves plongeaient.
La flamande dans mon grenier
Au torchis intact qu’on inspectait.
Théâtre de mes plus belles histoires,
Ma ville tu me berces encore les soirs
Me manque quand la nostalgie m’empare
Ton âme reste en moi
Cité des Ducs tu me hantes
J’ai côtoyé les fantômes de ton passé
Un trésor est né de tes vestiges imaginés
Innocemment revisités
Et mon cœur je t’ai laissé
Sur chaque pierre caressée.

A bientôt en vrai !

De quelle ville s’agit-il ? Faites vos propositions en cliquant sur le lien « commentaires » en-dessous du titre

Dialogue avec

LA POLICE : 

Rampe à la rampe, va, décanille et décampe
Vite ; vire, file, déguerpi et dégage
A pied, à vélo, en taxi ou à la nage. 

Etre humain, toi ! Tu n’as même pas de papier,
N’es ni fiché, encore moins enregistré.
Vie inconnue, pas fichu d’être identifié. 

Tu déranges et n’as surtout pas à te montrer !
Sans nom propre plus aucun droit.
En mal d’adresse le sans-toit ? 

LE « SANS-TOIT » : 

Seul sans toi unique soutien je ne suis rien
Ta fidèle affection me tient, me fait du bien
Seul sans toi je ne suis rien copain d’infortune 

Seul sans toi je ne suis plus rien qu’un misérable
Hère sous la lune ou là terré dans l’étable
Seul sans toi non plus rien sous mon carton à prunes… 

Si, un chien ! 

Carnet de voyages

Je m’entraîne à rimer au gîtant bastingage
Arrimée à la vue du plus beau des sillages
Installée sur un banc blanc cassé du navire
Allant au gré des flots sans souci mêm’ du pire 

Il convoie à force de fabuleux voyages
Clandestins et rupins en volée de destins
Croisés et rassemblés ignorant le partage
Du véhicule doublant le port byzantin 

Je compose sachant à observer le vent
Que la magie s’opère en mélanges savants
Le fonds marin transpire ses vers et j’attrape 

Sur mon banc blanc saisis discrètement sous cape
L’émotion des amants embarqués en croisière
Etrangers au clampin qui se planque à l’arrière… 

Le jour où je partirai

A Coluche 

Je laisserai dans mon sillage
Des salades, un peu de fromages,
Le pipeau des belles fadaises
Tombées en rideau à la braise
De tous les attrape-nigauds 

Lutte classée des gens chassés
Tuer à moto le chagrin
Droguer sa déveine aux gaz pleins
Muer ses idées en cavale
De l’impuissance face au mal 

Dommage ! 

Politiquement menacé
Découragé, las je décroche
Bat en retraite et déménage
Abandonne les anicroches
De ce système qui se ronge 

Tout seul ! 

J’ai agi de mon mieux
Pour animer les malheureux
Suis passé à l’action
Des entraves plein les harpions 

Signé LES BIENFAITEURS DE L’HUMANITE 

Mélopée

La Nature contrée, cloîtrée,
Cloisonnée, tronçonnée,
Débitée en morceaux,
Domptée, troquée même, 

Dénaturée en somme.
Et nos contrées dévastées.
Il entend la maîtriser, l’exploiter,
La dominer même, non mais… 

Et par son progrès qui fait rage
S’étend le carnage, elle se défend.
On entend gronder l’orage
Les pluies diluviennes, ouragans. 

Elle résiste, ça fait débat.
Ses richesses dilapidées
Par
Pierre, Paul, Jack,
Ramesh, Ibrahim ou Chang 

Qui, dame, oseraient la piller…
Pour la détruire sans vergogne
Cette arme de destruction massive
Sans H, c’est l’omme. 

Son savoir, ses connaissances,
Ses découvertes et ses trouvailles
Déchoient, se noient devant
Son arrogance qui fait loi. 

Et la nature, elle, vaille que vaille
Revient au galop, livrer bataille,
Eclopée, reprendre ses droits
Et ceux de ses ouailles. 

Gare aux indignes ! 

Sombre lac

Beau, magnifique et triste
Etale, obscur et plan,
Sans ride, sans vent
Tout est paisible.

Le plan d’eau s’étire,
Recouvre inlassablement
Le sable de ses mouvements
Lascifs et lents soupirs.

Bon sang la nage clapote.
Arrive sur l’eau crawlant
A toute vitesse Charlotte,
Qui d’un trait atteint l’an.

Bon anniversaire !

Long-court

Tuer le temps…

Mais qu’a t’il fait
Suivant son cours,
Pour mériter ce châtiment ?
Qui l’a trouvé trop long ?
Et il est mort en attendant…

Et sans temps, que fait-on ?
Plus d’ennui, ni de passe-temps
,
Finies les lenteurs
Des jours sans création.

« On n’a pas le temps » dit-on ?
« On ne l’a pas vu passer » ?
C’est normal, il est mort
Dans l’exercice de ses fonctions…

Cours toujours…il est forfait !

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