Archive pour la Catégorie '* GENEVRE Marie-France'

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Amour famille…

Arnaud et Sophie s’aiment
Se marient et s’installent
Ont deux enfants cristal
S’appliquent à deux, les forment.

Puis Arnaud se projette
Et elle a trois enfants
C’est assez décevant
Sophie émue végète.

Les enfants assez grands
Ils se séparent enfin
Arnaud déprime bien
Dans son appartement.

Se sent trahit, blessé
A ses jours il met fin
Elle parle, fait le point
Sa confiance a flanché

Les hommes sont fragiles
Elle revoit son destin
Retrouve son chemin
Exprime tout son style

Se consacre à elle-même
Ses enfants et son chien
Rencontre Philistin
Autonome et lui-même

Ils prennent le chemin
Du bonheur étourdi
A chacun dans son lit
Se voient aussi demain.

…LA VIE

Le tacot

Le long du chemin il cahote,
Pétarade mais va bon train,
Tousse, fait teuf- teuf quand ça monte ;
En descente, crisse le frein.

Fier, il avance et se renforce
Brinquebalé par les tourments
Vainc les embûches si féroces
De la route, seul aux tournants.

Le relief amorce une pause
Il accomplit ses tours de roues
Ses chromes reflètent grandioses,
Le soleil qui fait les yeux doux.

Au grand jamais il ne renonce
Hoquète à la sente adoucie
Parfois calé en bord de ronce
Sans faillir il est reparti.

Je l’appelle « la vie ».

Oubli

Le printemps nous fuit
S’installe le « démoral »
Sans passer par moi…

Je ne suis qu’un cri

On s’acharne sur moi
Je n’ai rien fait, rien dit
Mais eux jugent que oui.

Ils épluchent mon corps,
De douleur je me tords ; 

Me laissent à la mort

Qui ne veut pas de moi.
S’y prennent à plusieurs
Pour m’arracher le cœur

Je pantèle en râlant.

Si j’avoue Dieu sait quoi,
Je renonce à ma loi…
Ils n’en auront que faire

Seul demeure l’émoi
De jouer avec moi
Sur le bord de la vie 


Et jouir d’un pouvoir
Déviant, illusoire
Qui raison leur prendra !

Mon rêve

Pas réalisé
Et vieillir sans avancer
C’était quoi au fait ? 

Triste combat (poème quiz)

Pour des valeurs d’antan qu’ils gardent avec mal
Des braves en cuirasse affrontent les soldats
Ils progressent sans peur, soulevés par leur foi
Face à face sanglant d’un combat inégal.

Et l’assaut est lancé, sabre au clair ils avancent
Qui en selle, d’autres, à la main une lance
Un bouclier modeste affine la confiance
De ses êtres vaillants, prêts à mourir d’avance.

Ils heurtent la salve du bataillon qui cible.
Avec des arcs et flèches, résistent comme ils peuvent
Devant les rafales des mitrailleuses neuves
Pour défendre leurs droits, leur honneur invincible.

Canons du dernier cri et fierté séculaire.
« Cessez-le feu » ordonne un sergent tout en larmes
Il s’agenouille en pleurs, « faites cesser les armes ».
Vaincus les tout derniers sur le champ vont se taire.

Victoire sans péril, ce soir, sous la mitraille
Le Japon a renié ses héros légendaires,
L’honneur d’une caste d’hommes si téméraires.
Sans gloire ils ont vaincu le dernier Samouraï.

(Qu’évoque pour vous ce poème ?)

Ce poème est ouvert à commentaires (je sais, les rimes au début ne respectent pas l’alternance… j’ai pas trouvé) 

Brin de joie

Egaye le jour ! 

Fredonne ta mélodie
Et donne le ton.

Un SDF

Trouvé au fossé
N’a pas eu loin à rouler
Déjà sur le bord.

Vengeance

Détruire la vie.
Pour conjurer notre sort
On pollue à mort.

La voix d’un ange (poème quiz)

Il allongeait son souffle court
Pour arriver à l’excellence
Et conjurer ce mal si lourd
Qui obstruait son existence.

Il combattait avec puissance
Un manque d’air inéluctable
Lançait loin sa persévérance
D’une voix cristal indéniable.

Il a brisé
la résistance
Et ses bronchioles obstruées
Ont abdiqué à sa vaillance,
Pour diffuser la pureté.

Angelot héroïque

Tes grands yeux clairs ont fait de toi
L’exemple du courage vrai
Et ta vie courte t’a comblé
Elle en vaut dix, laisse sans voix.

(de qui s’agit-il dans ce poème ?)

Destin

Vingt-cinq ans, demain
Cinquante, c’est carpe diem
Quatre-vingt, hier.

Noël

Je me rappelle :

La lueur orangée des chandelles
La lune nous regardait en cœur
Le froid dehors,

Mes sœurs…

L’ambiance feutrée de
la pièce

Y régnait une tension diffuse
Teintée de magie, d’excitation.
Le berceau de paille trônait sous le sapin
On célébrait la naissance du fils.

Le Père Noël s’entendait de très loin
Bien sûr, de son traîneau résonnaient les clochettes
Les rennes caracolaient auprès de nos fenêtres
De douces mélodies berçaient ces chers instants.

Dernière clémentine,
Encore quelques noisettes
L’heure a sonné

Aller se coucher. 

Pour qu’il « passe ».
Et vite s’endormir…

Impossible !

On l’épie, le guette 

On tend l’oreille tant 

Qu’à force on s’ensommeille
Et le rêve nous attire, plus fort.

Raté encore …

R.A.S.

Un jour sans attrait ?
Qu’importe s’il est perdu
Puisqu’on l’a vécu !

Ici git

Est allongé là
Celui qui se croyait grand.
La seule justice.

Brouillard givrant

Mon âme est verglacée, j’entends le glas qui sonne
Et mon cœur nu frissonne à la mort d’un Amour.
Egarée dans mon sein étourdi me bourdonne
Jusqu’aux oreilles sourdes un ronron bien trop lourd.

Je vibre de chagrin, fracassée de douleur
Envahie d’un brouillard qui couvre mon émoi
Dans un état second, abasourdie, je pleure
Il m’enroule, rassure et me fige d’effroi.

Je ne peux plus bouger, ne ressens plus ma peine
Cet Amour me dilue depuis l’enterrement
Il me givre stoppée au milieu de l’arène
Où s’est-il envolé me laissant hors du temps ?

Et je tombe en lambeaux sur le sable, engourdie
Par des larmes glacées qui s’arrêtent. Si blême,
Hagarde, je pantèle à tes yeux qui sourient,
Vaincue de désarroi, tarie de froid, je t’aime. 

Ajustement

L’orage gronde dans le lointain
Terrés au logis des ancêtres
Ils regardent tous leur destin
Profitent ensemble de cet arrêt
Pour constater qu’il est immense
9 chambres sont bien plus qu’assez
Voici l’éclair et le tonnerre
Il est bien trop grand désormais
Les nuages frôlent le sol
En nuées basses ils se gondolent
La foudre impacte tout autour
Le champ, trois fois, compte à rebours
Près des fenêtres à croupetons
Ils observent la progression
Il est posté sur la maison
En menace la construction
Tremble le verre aux vibrations
Le danger rôde aux alentours
Ils suivent ensemble le brouillard
Où se dessine leur avenir
Dans un fracas qui les rend sourds
Elle frémit comme l’oisillon
Elle a perdu son aile droite
Et a diminué de moitié
Heureux de voir l’orage s’en aller
La maison à présent parfaite
Peut redevenir leur foyer. 

Antiquité

Nefertiti, as-tu fini
De faire tous ces confettis ?
Quand Apollon te dit que non
Ce n’est pas lui l’ode à Junon !

Tu l’aurais voulue à ton nom ?

Et Athéna au Parthénon
Au nez rira quand tu sauras
Que sa chanson à Prométhée
Etait bien… Pour Agamemnon

Qui l’a promise à Cassiopée

Il la fredonne à Rebecca
Au doux son de l’accordéon
Elle partait voir Ardimedon
Qu’Hermès flattait pour son violon

Par une brillante oraison

Ils défilent aux champs Elysées
Au nom de Zeus et du Parnasse
Leur dédient des vers en sonnets
Y retrouvent Bacchus en limace

Il en a perdu son latin

Les muses s’amusent au matin
Sous l’œil vigilant de Calliope
Phidias croque…Olympe se moque
Des simagrées des stars antiques

Quand sera inventé le rock ? 

Rentrée

En tête un air d’été, septembre a frissonné
Montre son bout de nez au soleil éclatant
Les congés au placard, braves gens, remisez
Il sonne le rappel et devient insistant.

Il prépare le temps damné de la rentrée
Et lance insolemment de l’année la reprise
Percute les instants sacrés du farniente
Le cartable flambant remplace la valise.

Il prend sa place pour avoir le premier rôle
Et nous rappelle à l’ordre en cette fin d’été
Repousse juillet, août par un grand coup d’épaule
Dilue les souvenirs dans les contrariétés,

Précipite l’oubli des doux moments passés
Etale sa serviette et chasse les enfants
S’installe à la plage pour mieux les déloger :
« Je vous garde l’endroit» hurle-t’il triomphant.

La révolte des choses

Je n’aime pas les cadres
Ils s’arrangent toujours pour être de travers
Quoi de plus bête qu’un cintre
Qui n’arrête pas d’accrocher les affaires
Et le coussin du canapé, horreur
Qui se retrouve constamment par terre
Décorée la couverture de lit
Ne peut s’empêcher de plisser
C’était pourtant pour faire joli
Et la nappe sur la table à manger
Qui se met de travers et glisse
Devant nos pauvres bras chargés
Et dans la salle de toilette
Cette maudite serviette
Qui retombe de son crochet
A chaque fois qu’on l’y remet.

Mais c’est sans évoquer :

Ce fichu carton plein qui cède au fond
Quand on arrive à la portière
Ces bibelots qui ont bougé 
Par on ne sait quel mystère
Qu’on s’évertue à replacer
Et l’agrafeuse vide à mourir
Juste au moment de s’en servir
Ce minuteur qui a lâché
Devant le rôti calciné
L’ordinateur lui a clashé
Quand l’imprimante a expiré
Et cette panne du copieur
En plein milieu de mon malheur
Le caddie qui se met en crabe
Dans le rayon il veut du rab
C’est énervant ces contretemps
Quand on n’a pas du tout le temps
C’est quand on est le plus pressés
A croire qu’ils le font exprès…

C’est simplement pour nous montrer
Quand nous sommes trop agités
Si impatients et survoltés
Qu’à faire des choses précipitées
On les pousse à se rebeller
Et rien que pour nous énerver !

Bien fait…
On ferait mieux de se calmer
Prendre le temps
Ne pas s’y fier

C’était la leçon des objets 

Marées noires

Les catastrophes sont chiffrées en dollars.

A quand le chiffrage en hectares
Pollués, détruits, salis
Pour des décennies ?

Sans vergogne on détruit le vivant
En puisant ce que la terre
Avait enseveli pour longtemps.

Non contents des fléaux naturels
Que nous précipitons
Par ce que nous dérangeons,

Nous éloignons la vie
De notre futur.
En oubliant la nature,

Nous perdons l’harmonie
De nous-mêmes y compris.
Et nos sociétés meurent

D’aisance.

Canular

Se distancer mais vers le haut
Emanciper tous ses fardeaux
Placer ses guêtr’ bien en surplomb
De ce qui fait péter les plombs
Et contempler le beau spectacle
Des rangs de fourmis qui foisonnent
Se marchent dessus déraisonnent
Bloquées par de si grands obstacles
Qu’elles persévèrent à ignorer
Coûte que coûte il faut passer
Pour arriver à l’improbable
Qui se cache derrière l’étable
Sans même pouvoir le trouver
Elles n’ont pas pu se reculer
Le vide les a attrapées. 

Prague au printemps

La musique dans l’air, au détour des venelles
Découpe les prisons et flotte à l’unisson.
Saute par les fenêtres, enroule tous les ponts,
S’impose. Dans les rues frémit la ritournelle.

Surgie des monuments, elle mène la danse
Aux arches deux violons entament Vivaldi,
Quatre saisons résonnent, au loin Don Giovanni
S’échappe des Etats, vêtu tout d’élégance.

Sous le pont Charles coule un vieux saxo jazzy
On scande «Let it be» en place du Marché
De langueurs étourdie elle plane charmée
«Isn’t she lovely» nous demande Stevie.

Sous le regard surpris des fantômes d’antan
La Nouvelle-Orléans se pose tout là-haut
Et de Saint Nicolas roule la Moldau.
Wolfgang, Bedrich, Anton, elle règne céans.

Praha, at žije Muzika.

Le temps des lilas

Au retour des beaux jours
Les fleurs dans l’air s’imposent
Ephémères et grandioses
S’y respire l’amour

Les rebords irisés
Du bout des branches lourdes
Dansent la sarabande
Sous la brise ondulée

L’insecte qu’elles attirent
En élans hypnotiques
S’envole chaotique
Bercé par les senteurs

Et tout doux, tout dehors
En ce temps du retour
A la vie qui un jour
Nous a jeté un sort

Et nous somme à l’amour.

Mais je n’en veux pas

Un Ipod nano
Un home cinema
Une petite moto
Avec un écran plat

Mais je n’en veux pas 

Un portable extra
Numérique alpha
Appareil photo
Pucé six gyga

Mais je n’en veux pas 

MP3 cosy
Canapé musique
Video cosmique
Télécharge-la

Mais je n’en veux pas 

DVD blue ray
GameCube X effets
Plateaux de jeux faits
En parties rallongées

Mais je n’en veux pas 

Un petit SMS ?...
Non
Sans façon

Tu es qui toi ?…

Une extra-terrestre
Les pieds bien sur terre
Qui de loin préfère
Le partage en frères
Aux joies  solitaires
De l’antimatière. 

L’indéfectible

L’Amitié, un bateau fluctuant qui navigue
Une frêle coquille chahutée par les flots
Et je regarde au loin l’orage sur la digue
Qui gronde menaçant, au ciel noir, un corbeau.

Les rafales balayent la vague qui s’abat
S’enroule sourdement de ses gros yeux d’écume
Sur le fragile esquif relevant le combat,
Et bravant fièrement la furie de la brume.

Il vogue nonchalant la tempête passée,
Croise l’Invincible, la quille retournée
D’un appui de sa proue lui redonne le jour,

L’accompagne ondoyant jusqu’au prochain îlot
Ils s’y protègent à deux de la rage de l’eau.
Je ne sais si jamais on pourra dire « amour ».

Petit bonheur

Trottine gaiement à travers champs
A la recherche des gens
Qui le remarque ? Personne
Ils le croient transparent
Il se regarde dans l’étang
N’y voit rien que du blanc
Se dit que c’est un leurre
Et le Bien-Etre le surprend
Il est passé avant bien voyant
Et tout le monde s’y est trompé
Dans le piège ils sont tombés
Le bonheur, c’est pour du beurre ?
« J’en ai bien peur matériellement
Ils me préfèrent, facile à repérer
Ils me préfèrent à toi, caché
Trop difficile à situer
A l’intérieur des cœurs.
Moi, je suis consommable
Donc jetable, toi, tu les colles,
Les accroches tout le temps
Un vrai pot de glu
Tu ne les amuses plus
Tu es trop prenant
Agis comme un aimant
Incontournable de la vie ?
On n’arrive pas à te trouver
Tu es trop bien masqué,
Difficile à repérer 

Je sais. 

Il faut te regarder en soi
Personne ne le fait assez
Personne ne sait te conserver
T’entretenir, te faire exister. 

Pourtant tu es bien là dans le décor
Et tu t’y fonds en harmonie
Tant que l’on t’oublie
Et te passe à côté encore… 

On ne sait pas te re-garder. » 

 

Sur la brèche

Aux limites de la rupture
En équilibre sur le mur
Le funambule à la fracture
Ouverte, habilement s’assure.
Il vacille sur la tangente
Qui dangereusement bascule
De droite, de gauche, d’avant,
D’arrière, redresse titubant.
Le contrepoids gîte, s’agite
Trouve, miracle, l’équilibre
Du balancier qui à l’air libre
Rétablit l’impossible assiette.
Et sous son poids stabilisé
L’équilibriste mis en boule
Se retrouve bien installé
Sur le fil du rasoir, trop tard,
Le mur penché, lézardé croule. 

Demain, je me souviens

De ce présent qui fut avant
A vif au loin et si vivant
Bilou m’appelle il se rappelle
Mon bon souvenir étincelle

Il continue vingt ans après
Se retourne sur son chemin
Et réintègre mon demain
Des clichés fusent, à partager

Photos figées si bien vécues
Qu’elles reprennent réalité
Cherchent à bouger, réanimées

Ils sont passés ces moments vus
Mais reprennent pied aujourd’hui
Remise à jour, c’est tout une vie. 

Elle piaffe

Je la vois bien, rangée en bas
Mon auto immobile
A sa place, dans la rue.
Elle y paraît tranquille.

Mais elle trépigne, elle
De m’attendre sagement
Chaque jour sans bouger
Frétille de toutes ses roues

Dans un frisson fugace
Elle irait bien se dégourdir
Les joints et les culasses
Elle, faire un tour de place

Partir à l’aventure autour
Du quartier, de la contrée
Juste se promener, découvrir
Les paysages aux alentours

Comme ça, pour le plaisir
Et revenir me chercher
A l’heure. Presque ponctuelle
Elle…en liberté. 

Rigueur

Transi, gelé, raidi, le froid ensevelit
Sévit, frappe, saisit ; tout alentour s’endort
Et sa chape de plomb invisible envahit
Enveloppe, fige, paralyse la mort.

La nature a bien fait, l’intrus neutralisé,
Rendu inoffensif, sans effet capitule
Laissez-la opérer, rangez-bien vos canules
Les épisodes froids assurent l’immunité

Les virus rôdant au passage du vent
Sont retrouvés gelés tel un tube à essai
Au labo médical chargé d’élaborer
Le vaccin anti-grippe en vigueur cette année. 

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