Archive pour la Catégorie '* DALSTEIN Gérard'

Page 2 sur 3

Hayange

dalsteinhayange.jpg

Gorcy

dalsteingorcy.jpg

La cantine

nol10dalsteinc069lacantine.jpg

L’Homme, grand rêve de Dieu

Je découvre la question de Joëlle comme le commentaire de Claudio à l’occasion d’un échange externe sur le texte « Le pain » : 

Déjà, Claudio, je suis confus d’avoir « bousculé » ton propos dont je ne peux douter de la parfaite honnêteté avec ma question « Comment peux-tu être si sûr Claudio ? Ce sont des certitudes intellectuelles » ». Ca n’était pas mon objectif. Je voulais simplement dire que nos certitudes n’ont pas de lien avec nos « mérites » et que beaucoup d’hommes, malheureusement, sont nés au mauvais endroit au mauvais moment avec en sus pour certains des profils psychologiques malléables. Donc nous ne savons pas autrement que par la pensée ce que nous aurions pu faire. [...]

(Pour découvrir la suite, cliquer sur le fichier ci-dessous : )
L'Homme, grand rêve de Dieu dans * DALSTEIN Gérard doc dalsteinblog1005.doc 

1ère expérience au jury de la SPAF Lorraine

En accord avec Armand BEMER, j’avais l’intention  de partager à l’assemblée quelques sensations saillantes liées à ma première expérience de membre du jury de
la SPAF. Malheureusement, nous avions pris un peu trop de retard sur le programme à l’issue des quelques incidents techniques qui ont perturbé la matinée, et je profite donc des possibilités offertes par le blog pour rétablir cette occasion avant que le temps nous éloigne de cette remise des prix. 

 

Tout d’abord je voulais vous dire combien j’ai été heureux, et honoré de recevoir les manuscrits des candidats, occasion de passer les trop rares instants que je peux encore consacrer à la lecture, avec des poètes lorrains. Mais combien de fois, combien de fois de trop me suis-je arrêté dans les lectures, trébuchant sur ce que l’on nomme un « ver bancal », en m’entendant souvent dire tout haut : « quel dommage » ! 

En effet, il aurait souvent suffi d’une toute petite reprise pour que la musique coule et m’emmène naturellement au terme du voyage. Et je me suis dit « mais s’il ou si elle avait relu son texte à voix haute, sûrement  qu’il ou elle n’aurait pas laissé passer cet « accroc ». 

J’ai abandonné depuis bien longtemps ma casquette d’enseignant et je n’ai pas la prétention de professer. Mais en tant que membre du jury, je sentirais malhonnête, et même inamical de demeurer silencieux dans une forme d’indifférence.

(Pour lire la suite, cliquer sur ce fichier : 1ère expérience au jury de la SPAF Lorraine dans * DALSTEIN Gérard doc dalsteinpremireexprience.doc )

Coulée

dalsteincoule.jpg

Le funiculaire

dalsteinc093lefuniculaire.jpg

Locomotives à vapeur

dalsteinc077locomotivesavapeur.jpg

Un siècle va se taire

dalsteinc075unsieclevasetaire.jpg

La Vallée des espoirs

Comme suite aux demandes qui ont suivi les commentaires sur le texte « feux continus », j’ai pu retrouver les cassettes du téléfilm « La vallée des espoirs » qui conte un pan de l’aventure du fameux « texas lorrain ».  Notre fils a pu les numériser. Les exemplaires sont donc disponibles et je compte en offrir (4 DVD sur 2 jaquettes) lors de la remise des prix aux personnes qui se sont manifestées. Si cela intéresse d’autres personnes, merci de me le dire rapidement pour réaliser copies et jaquettes. Pour les personnes qui ont souhaité en disposer à l’issue d’un libre échange sur le blog, ce sera gratuit, toujours dans l’esprit du bénévolat associatif qui me tient à coeur (services rendus entre membres adhérant aux mêmes statuts). Pour les personens qui se trouveraient intéressées après cet épisode, ce sera le prix coûtant des 4 DVD, des jaquettes et du conditionenment, soit 5 €, car comme pour chacun, notre budget familial n’est pas extensible !.
Enfin, pour les personnes qui ne pourraient pas être présentes à la remise des prix et que cela intéresserait également, je demanderai le prix de revient de 5€ et les frais de port en renvoi équivalent en timbres d’affranchissement dont je fais assez grand usage.La poste a encore des clients !

Je redonne mon adresse courriel : gerard.dalstein@laposte.net

Orval par les saisons

Orval comme un joyau, Orval comme une terre, 

Des cristaux de l’hiver aux fastes du printemps, 

Tu chantes l’eau des bois, les gestes de la Mère 

Et tu gardes le feu de tes rêves d’antan. 

 

C’est toujours ton chemin qui m’habite, prospère, 

Et m’appelle; et je vais, docile à son élan 

Qui me dépose et rit dans la pleine lumière 

Des souffles frais d’avril semés aux quatre vents. 

 

Donne moi d’embrasser ce chêne centenaire 

D’où s’élèvent en août des essaims d’oraisons 

Qui célèbrent sans bruit la tendresse du Père. 

 

Qu’advienne octobre enfin, que bouge le mystère 

De ton vibrant message aux hommes de saison 

Dont le regard aimant affranchit des misères. 

 

Les feux d’Eden 

Lettre de Gérard Dalstein

Je n’ai pas déserté le blog, mais avec octobre, la pression sur différents axes est repartie, et les réflexions qui sont nées entre nous cet été, et surtout les réactions qu’elles suscitent, même si elles demeurent encore au niveau d’un petit nombre, permettent de voir un petit bout de chemin parcouru dans la direction de ce que je pense que la plupart d’entre nous souhaitent. Un blog vivant, engagé dans une véritable recherche des voies sincères d’une poésie qui ne sacrifie pas le fond à la forme mais respecte en même temps l’enseignement de la forme comme un enseignement magistral dans lequel l’élève peut et souvent doit, en fonction de ses dons propres, dépasser le maître. 


Je suis à peine parvenu au terme des commentaires sur le texte de Joëlle, « Lorraine blanche » que je m’aperçois du nombre de ceux qui concernent maintenant « brouillard givrant ». 

 

Je m’arrête pour aujourd’hui à la somme des premiers pour en tirer quelques enseignements, et surtout des pistes de travail. 

Je retiens le commentaire de Joëlle (commentaire 16 du 4 octobre) qui fait écho à un projet dont j’avais déjà dit quelques mots à Isabelle pour critiquer l’un de mes propres textes. C’est pour un peu plus tard à propos d’un thème sur les fameuses poésies que l’on dit « libres ». 

 

Pour l’heure, et pour ma part je jouerai le jeu en soumettant, à l’inverse de ce qui se fait naturellement, des poèmes que je n’ai pas retenus, des poèmes inachevés, (mais que j’achèverai peut-être un jour s’il me vient non point une possible correction, elle serait peut-être là, mais la pièce manquante du puzzle). 

 

J’appuie donc la proposition de Joëlle, et on y va ! 

 

Pour les exploitations, chacun sa sensibilité bien entendu, et si par exemple Joëlle aide les personnes en leur proposant des solutions techniques, je suis pour ma part incapable de le faire même si la plume me démange, étant plus particulièrement attiré par une pédagogie générale dans laquelle l’auteur va trouver sa réponse à partir de questionnements, d’exemples, d’échanges, de réflexions. 

Et les deux attitudes sont parfaitement complémentaires, car toutes les personnes n’ont pas les mêmes besoins pour avancer. Et combine y a-t-il de sensibilités complémentaires ? Nous sommes riches et l’ignorons trop souvent. Je pense par exemple à Claudio avec son développement sur l’évolution phonétique de la langue et de ses inévitables répercussions sur les règles de prosodie. Nous en reparlerons à partir d’exemples de poésies. 

 

Ah qu’il est difficile de ne pas confondre progrès et modernité ! L’un qui fait avancer dans la logique de vie de l’adaptation, l’autre qui aveugle et  occulte l’avenir dans une sensation de suffisance ! 

 

Cultivons nos jardins, échangeons nos fruits et nos expériences. 

 

Pour ma part, j’élude déjà la réalité de la prosodie en tant que telle. Si on ne veut pas se plier à son école, alors on écrit en prose, et la prose poétique n’a rien de à envier en son genre à la poésie. Il faut choisir, et demeurer cohérent avec son choix. 

 

Il ne suffit pas d’aller à la ligne tous les trois mots pour construire un poème. 

 

Si en revanche, on choisit l’école formatrice de la prosodie, la respecter n’est pas non plus en faire son maître, mais son outil. 

 

J’oserai parler de « l’âme » d’une poésie, qui échappe à toute analyse discursive. Changez un mot, fut-il meilleur au niveau de la prosodie, et l’or peut du coup se changer en plomb. Et c’est l’une des raisons qui me rend prudent quant aux possibilités de correction. Alors il faut un dialogue de fond entre auteur et lecteur. Et c’est une question d’affinités et de capacité de liberté intérieure, car s’il manque l’un, on risque de manquer tout. 

 

J’ai pourtant connu une exception dans une amitié exceptionnelle, avec un ami malheureusement disparu tragiquement dans les quelques années qui nous ont séparé de nos grands prix respectifs des poètes lorrains. Nous avions vingt ans. Je lui avais « filé » le virus de la poésie et lui  du dessin et de la peinture. Et nous pouvions échanger des heures et des heures à bâtons rompus sur le contenu de nos poèmes jusqu’à presque nous retrouver dans la pensée profonde qui animait le texte de l’autre. Je n’ai jamais connu depuis une telle expérience, et c’est pourquoi je peux mesurer l’écart entre les échanges au niveau des réflexions, qui sont à notre portée et qui font vraiment progresser, et la possibilité d’entrer vraiment dans l’élan poétique profond de l’autre. Cela, c’est vraiment à chacun de le sentir. 

 

Nous sommes dans un art qui demande beaucoup, avec un chemin au bord duquel nous ne pouvons jamais nous asseoir trop longtemps, juste le temps d’une satisfaction passagère, éphémère. Et pourtant, dans notre vie intérieure, il peut nous porter si loin, si loin ! 

 

Voilà l’essentiel de ce que j’ai pu ressentir à travers les échanges assez nombreux de ces derniers temps, et j’avais envie de ne pas encore reléguer « aux archives » tout un potentiel de vie qui semble prometteur. 

 

Pour l’exploitation de cette richesse, nous avons déjà de la matière, une proposition de Joëlle qui peut faire son chemin et ensuite…on verra. 

 

Bien à chacune et chacun en poésie 

 

GD 

Coulée

dalsteinc061coulee.jpg

La vieille mine

dalsteinc039vieillemine.jpg

Feux continus

dalsteinc043feuxcontinus.jpg

Dies Irae

dalsteinc031diesirae.jpg

L’Emile

dalsteinc015lemile.jpg

De souffrance et de création

Dans un récent sondage Isabelle posait la question de savoir s’il fallait souffrir pour créer. J’ai répondu instinctivement « non », en gardant toutefois une certaine frustration, car la réponse ne pouvait pas être aussi tranchée. D’ailleurs les résultats, en montrant une quasi égalité entre le oui et le non, m’incitaient un peu à déduire que, finalement, tout le monde répondait peut-être la même chose sous la forme impossible à exprimer dans un sondage bipolaire, à savoir un « oui, mais… » Ou un « non, mais… » qui se rejoindraient, nous ramenant à la fameuse problématique des visions optimiste ou pessimiste qui considèrent un même verre rempli de la même façon, mais soit à moitié vide ou soit à moitié plein . Mais est-ce bien ça ?Alors pourquoi ne pas prendre un petit espace sur le blog  pour prolonger les sondages ou autres questions liées à la créativité dans des développements qui pourraient peut-être intéresser les uns et les autres, permettre de rebondir avec un peu de recul et promouvoir les aspects vivants et constructifs de chacun ?

(Pour lire la suite du texte de Gérard Dalstein, cliquer sur le lien ci-dessous :
De souffrance et de création dans * DALSTEIN Gérard doc dalsteinblog01.doc )

Affinerie

dalsteinaffinerie.jpg

Hommage à Jean Ferrat

L’homme qui aimait l’Homme, honneur à son pays,
Quand il chantait « Ma France » à en tirer les larmes,
Il se battait sans cesse avec pour seules armes
Un idéal d’enfant bousculant les partis.

Il me venait ce matin en apprenant  le départ de jean Ferrat, ces quelques vers malhabiles et bien réducteurs, alors que j’entendais au fond de ma mémoire sonner cette chanson, ce cri, « ma France ».

Je regardais nos deux petits enfants que nous avions pour la jourée, je scrutais l’avenir, et j’entendais encore Aragon, comme un puissant remugle :

« Un jour portant un jour viendra couleur d’orange,
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche »

A l’heure où les grands idéaux, les grands rêves d’humanité, celle que l’on voudrait si fort sentir tirée « vers le haut », vers son point oméga de réussite comme le voyait l’un de mes maîtres,  ont laissé place aux marchands du temple, aux pays, aux cultures vendues aux sphères financières anglo-saxones dont le profit est le seul moteur, écrasant philosophies et morales, piétinant les dignités, la disparition de Ferrat signe un jalon, celui de la mort et du renouveau, comme un instant entrouvert sur tous les possibles.

« Le poète a toujours raison, qui voit plus loin que l’horizon, et l’avenir est son Royaume,
Loin des vielles malédictions, je déclare avec Aragon, la femme est l’avenir de l’homme ! »

Alors la porte s’entrouvre, sur le « tout est encore à faire », loin par exemple des femmes androgynes et prédatrices qui pensent que l’accès à la stupidité des hommes est une  conquête. Les yeux d’Elsa brillaient d’un autre feu ! Et ce feu est bien là, en plein cœur de Ferrat, dans les yeux de « sa môme », qui travaille en usine, à Créteil.

Si Ferrat s’en va, il nous laisse tout, et Aragon, le génie poétique insondable d’Aragon actualisé en son siècle, au cœur des tourments de son siècle :

« Pablo mon ami qu’avons-nous permis
L’ombre devant nous s’allonge s’allonge
Qu’avons-nous permis Pablo mon ami
Pablo mon ami nos songes nos songes

Nous sommes des gens de la nuit qui portons le soleil en nous
Il nous brûle au profond de l’être
Nous avons marché dans le noir à ne plus sentir nos genoux
Sans atteindre le monde à naître » …

Cela peut paraître sans doute paradoxal de rendre un hommage à un poète avec les textes d’un autre. Tout le mystère est là, de la grande humilité de l’artiste qui a finalement réussi, et c’est un exploit, d’immortaliser Aragon au cœur de sa vie même, de le porter plus loin, encore plus loin, toujours plus loin, comme une mission sacrée à laquelle il a obéi, montrant ainsi l’inégalable grandeur de savoir être petit et se mettre au service de ce qui nous dépasse.

Que dire encore d’autre pour l’accompagner que ces vers d’Aragon, comme s’il les avait écrit pour lui, en frère :

« Rien n’est précaire comme vivre
Rien comme être n’est passager
C’est un peu fondre pour le givre
Et pour le vent être léger
J’arrive où je suis étranger »

Etranger, peut être pas vraiment…

Vous souvenez vous de ce magnifique poème qu’il à dédié à son chien, Ouralou (je ne suis pas sûr de l’orthographe), poème à sa terre, à
la Vie à l’amour dont il débordait pour tout ce qui l’entourait ?

« Ton long museau à la fenêtre,
Tu nous accueilleras bientôt »

de l’amour pour son compagnon à quatre pattes à la profondeur des visions qu’il portait sur l’humanité, rien n’a échappé à son chant, appuyé, sans aucune tiédeur ni compromission d’aucune sorte. Il le dit, le crie, et le chante :

« Je ne suis qu’un cri ». 

Saulnes

saulnes01.jpg

Le temps des cerises

Le silence. Mais à mieux écouter, mais à m’arrêter un instant, j’entends la lente toccata des gouttes d’eau qui se lâchent du plafond de béton fissuré du PC des fondeurs. A droite, des armoires vestiaires rouillées, renversées sur le sol jonché de débris de toutes sortes, des chaussures de sécurité abandonnées sans leurs lacets sur un tas de gravats. A gauche, l’enfilade des douches, avec des conduites d’eau qui pendent entre les briques des cloisons défoncées et se détachent sur le carrelage encore bien blanc fiché d’un porte-savon au dessus des bacs à douche remplis de débris de vitres. Et là, devant, par la fenêtre dégarnie, la silhouette trapue et fantomatique de la centrale qui trône dans la lumière crue du matin…
Je replie mon décamètre, repose mon carnet de croquis sur une tablette de téléphone rouillée et je regarde les buissons aux jeunes feuilles s’agiter devant la porte béante qui offre au regard le massif maintenant boisé des hauts-fourneaux. Le temps semble se figer, et j’entends, comme si le vent tiède l’amenait des Cités Michel dont les fenêtres plongent sur la vieille usine (1), ce vieil air que fredonnaient le René, le Gégène «  Le temps des cerises ».
L’émotion qui monte, c’est un frisson de bonheur, loin de toute nostalgie. Pourtant, je les revois ces hommes qui prenaient leur douche après la tournée, je les revois, la « gueule au feu », je les entends crier sur le chantier de coulée et fredonner à la pause, dans la rue, ces mêmes airs qui circulaient à « la filoche » ; et, de fil en aiguille, laissant filer mes pensées, je rejoins la joie de mes rêves, je sens toute la vigueur de la vie, car dans l’inspiration inépuisable de la mémoire, je vais quelque part et je les emmène dans les projets qui naissent, parfois un peu fous, dans une incessante quête de bonheur. Sans tout ce qu’ils m’ont transmis, et qu’ils continuent à m’inspirer, je n’irais nulle part.
A quoi donc pourrait bien servir de transmettre
la Mémoire, de créer et faire vivre des ateliers d’écriture en évoquant un passé qui redevient alors présent dans nos pensées avec des accents parfois douloureux, des plaies mal cicatrisées, et de le partager si les rêves, si les projets, si les « grands moments » n’étaient pas au bout de ce fil mystérieux de l’histoire ? Ce fil, on le tire un jour, lorsqu’on a déjà « fait de la route » et il n’en finit pas de se dérouler pour nous permettre de tisser le possible de chaque jour nouveau avec les valeurs qui nous animent et dont nous n’avons parfois même plus conscience.
A revenir aussi dans ces pages sur la tragédie de la « Grande Guerre », il faut bien considérer que même si les valeurs alors partagées du patriotisme ont été récupérées à des fins inavouables, -les mêmes qui justifient les guerres d’aujourd’hui-, ces valeurs vécues authentiquement et transmises par nombre de soldats ont sans doute permis, plus de trente ans après, que la seconde guerre mondiale ne fasse pas sombrer l’occident dans la barbarie.
Si l’on regarde aujourd’hui le panorama navrant de toute une palette de hauts responsables convertis à l’idolâtrie du profit financier pour lequel tous les coups sont permis, et qui emmènent leur société vers une faillite humaine sans précédent à l’échelle planétaire, véritable insulte aux valeurs profondes de notre histoire, du pays de l’humanisme et des droits de l’Homme, on comprend que, plus que jamais, la transmission de
la Mémoire ouvrière constitue une piste de salut, un véhicule de l’étincelle qui pourrait modifier encore une fois un cours défavorable de l’Histoire.
Car c’est
la Mémoire de celles et ceux qui constituent la véritable richesse de leur temps, qui la produisent sous toutes ses formes en  poursuivant leur combat pour le progrès de ce monde que j’appelle quelquefois le monde « œuvrier », c’est-à-dire celui qui est à l’œuvre chaque jour et qui se bat pour le rester, refusant que l’Homme, force vive de l’entreprise ne soit déchu pour être désormais présenté, dans cette logique idolâtre du profit, comme un poids pour l’entreprise.
Alors, il pourra bien revenir au service de l’avenir, le «temps des cerises ». 

(1) Il s’agit du site des anciens  hauts-fourneaux d’Hussigny, près de Longwy, en cours de « retraitement » 

EDITO (paru en 2008 dans la revue de mémoire ouvrière « Au fil du fer » 

La vieille mine

saulnes15.jpg

Requiem (Sonnet)

L’esprit chaud de la fonte s’est évanoui
Au pied du cirque roux des rochers de la mine
Et pleure désormais jusque sous les racines
Le vieux conte du fer au présent inouï. 

C’est un front de buissons révoltés qui culmine,
Prière sur un val tristement recueilli
Où des gnomes perdus se racontent l’usine
Dans le ventre crevé d’un haut-fourneau transi. 

Héritiers du grand maître en sa forge d’ici,
Voyez le désarroi de ceux qu’on déracine !
Ils vivaient de ses feux, vous leur offrez la nuit ! 

Son œuvre est achevée au seuil d’un champ de ruines
Quand sombre la cité en son cœur refroidi,
Et que ses lendemains s’abîment dans l’ennui. 

« Les feux d’Eden » 

Fermeture des hauts-fourneaux de Saulnes en 1967, premier signe d’une lente agonie du Pays-Haut qui mettra une dizaine d’années à rayer de la carte les vallées parmi les plus lourdes de la planète. 

Pompey 6

pompey6.jpg

De Senelle à La Chiers

Dirais-je ma douleur en ce printemps d’hiver ?
Battez tocsins ! Hurlez sirènes !
Tes feux sont morts, pauvre Lorraine !
Dirais-je ma douleur, de Senelle à
La Chiers ? 

Ainsi l’âme du fer qui bouillait dans tes veines
Pleure chez-nous ses serviteurs ;
Et c’est sans haine en son malheur
Qu’elle s’en va, bannie, aux rives souterraines. 

Adieu Longwy, adieu chaudes vierges d’Ebène,
Gardiennes des derniers labeurs
Où le geste a les mots du cœur !
L’avenir en ton nom garde
la Souveraine ! 

Dirais-je mes espoirs au milieu du désert ?
Tout est vivant, verte Lorraine !
L’homme debout fondra les chaînes
En reparlant d’Amour, de Senelle à
La Chiers ! 

« Les feux d’Eden » 

Texte écrit lors des grandes grèves qui ont suivi l’annonce du plan acier 

Longwy 3

longwy3.jpg

Hauts-fourneaux de Pompey – le décrasseur

pomp02.jpg

Coulée au haut-fourneau 1 de Pompey

pomp01.jpg

Mine de Roncourt-Orne-Paradis

orne01.jpg

123



alfalsafa |
NIDISH EDITIONS : Contes - ... |
La Moire d'Ohrid |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Elle-Emoi
| Poèmes, Amour et Société
| Ned La Desosseuse