Je ne t’ai pas oublié
Je ne t’ai pas
Je ne t’ai
Je ne t’
Je ne
Je
……………………………
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Archive pour la Catégorie '* BONTEMPS Alain'
Page 3 sur 4
Le soleil a fermé son œil
et cerné de gris
s’ourle de nuages maussades;
chagrin qui s’épanche déjà d’une pluie,
mouille les feuillées
et sur une terre crevassée ruisselle,s’infiltre;
soif de l’eau
à boire un trop plein de larmes du ciel.
Là,un homme trempé comme une soupe
dans le paysage crayonné de l’averse.
Un caillou plat à portée de main;
le ramasser et avec le ruisseau
retrouver le geste du ricochet,
accent de l’enfance
accompagné du clapotis
des notes d’eau.
Rat comme le temps
rajout au sourire
ravage à la triste mine
avec l’espoir en goguette qui fait hep!
du côté de la campagne
mais ratata la musique fait le ronron,
ramolo au boulot,rameur
rabougri au lit
rafistolé au matin
râleur et raniania
rabat-joie
rat du raz-de-marée de la foule
rat du ras le bol des autres indifférents
de ce qui bouscule
de l’air qui n’en a plus
rat du laboratoire qui fourmille
au ras des pâquerettes absentes
rat d’une insignifiance
rat à raccrocher se qui rate là
ce qui étouffe pollué
ce que plus rien n’attache ou rattache
rat sans anicroche
pour l’accroche de ce qui pousse sans béton dessus
rat où bon me semble
rat où le vent me porte et me sème
tige à la fleur bien dans le bain champêtre
bien dans sa tête qui s’offre le bouquet des près
composé de coucous,d’ancolies et,plus rare,de pensées
rat de ce qui creuse
de ce qui ouvre l’appétit,ragoûtant
rat où raffoler
où rattraper la fuite du temps au temps perdu
sans raffut,radouci
ranimer à la saveur de vivre
rat sorti de la souricière des villes
trop petite et trop grande à la fois
ra du tambour!avis aux villageois
et au raton-laveur qui habite la rivière
et le poème de Prévert
je reste et bat votre pays:village,campagne.
Palsambleu! je ponctue la surprise sans sursaut
Fichtre! je marque l’étonnement sans oh! sans ha!
Bigre! j’accentue l’incroyable sans croire vraiment
Jarnicoton! je jure,donne de la portée, sans colère
Pardi! je souligne l’évidence sans trait
Peuchère! j’appuie les mots sans les toucher
et le sens soutenu peu nous atteindre
Vermillon,
pourpre,
incarnat,
cerise,
groseille,
fraise,
fruits rouges au jardin,
magenta,
carmin,
garance,
l’éclat vivant,sanguine dessinant un coquelicot,
bleu pétrole,
turquoise,
indigo,
pervenche,
outre-mer,
marine,
gréement et partance,
bleu horizon,
un regard posé sur l’envergure d’ailleurs,
cyan,
la canopée de la forêt touchant le ciel,la couleur mélangée,
vert émeraude,
la pierre chlorophylle,
vert bouteille,
pistache,
vert pomme,
la couleur à croquer,
fuchsia,
rose rose,
tendresse,douceur,
rose bonbon,
friandises,
prune,
violet,
violine,
lilas,
le printemps fleur et le passage d’une hirondelle,
jaune poussin,
citron,
bouton d’or,
jonquille,
paille,
le champ après la moisson,un canotier en plein été,
la couleur c’est soleil comme la couleur c’est cadeau,
orange,
vitamine étincelle de l’énergie,
rouille,
roux,
automne sur un tapis de feuilles,
kaki,
marron,
noisette,
corbeille et nature morte,
ivoire,
la tour,
gris souris,
grège,
beige,
sable,
la couleur perdue dans l’immensité,
ocre,
terre de Sienne,
la couleur où semer,
arc-en-ciel,
polychromie,l’arche du retour au beau temps
allégresse absorbé par les yeux,
la vérité sans fard,les atmosphères,les tableaux,
camaieux,nuances,tons,chatoiements,pastels,accroches
sans blanc de la pensée,sans trou noir…
Couleurs…
Tu es mon ciel sans nuages
Mon ciel bleu
Mon premier ciel qui me découvre
Le second qui m’explore
Le troisième qui me révèle
Le quatrième qui trouve la face cachée
Le cinquième qui m’enflamme
Le sixième qui me rend braise à jamais
Le septième ciel et rien de plus haut et fort
Et moi une étoile du jour
Du premier jour
Du second
Du troisième
Du quatrième
Du cinquième
Du sixième comme au premier jour
Du septième et le plus beau des jours
Et des jours pour toujours…
Ê tre connu comme le loup blanc,
faire chou blanc,
être cousu de fil blanc,
montrer patte blanche,
la neige,son manteau blanc,
blanc bonnet et bonnet blanc,
la blanche colombe,le clown blanc,
cerisiers rouges et pommiers blancs,
la couleur du cheval blanc d’Henri IV?
le blanc de Meudon ou d’Espagne,
la blanquette au riz blanc,
jamais tout blanc ou tout noir,
un blanc dans mon poème…
C’est triste la pluie,c’est beau la tristesse
beauté sans rigueur,beauté troublée
à travers la vitre
où perlent les larmes de chagrin du jour alangui.
Jour où l’ondée s’annonce comme la rivière tombant
du ciel à son dessin au fusain qui met en scène la
nébuleuse en niveaux de gris,
où partout, des traits de cristal pénétrés de lumière
hachurent l’alentour à portée de regard, alimentent
les flaques d’eau et à leur surface papillotent de
mille éclats moirés opposés à la matitude,
où les façades devenues pisseuses endurent le mal
comme des sœurs de misère, délayent leur teint et
se font art du lavis,
où les enfants jouent à s’éclabousser et savent saisir
la moindre occasion de chahuter la vie et dissiper
leurs nuages intérieurs,
où les visages défaits des gens ne rayonnent plus
sous leur meilleur jour mais dans l’émotion transie
qui n’a plus de fard: chien mouillé à la truffe humide,
au poil rincé, trempé dans le sentiment qui brave
l’intempérie,
où comme un lieu en nous et partout une mélancolie
joue un fado qui nous mélange au même attache-
ment.
C’est triste la pluie,c’est beau la tristesse
comme être ému d’une peine avec l’envie de consoler.
Si tu sais me revenir à mes moments égarés qui fuient un je ne sais quoi,
si tu sais éblouir les yeux de l’amour de l’éclat de suraimer,
si tu sais que ma raison d’être à de l’appétit pour deux,
si tu sais faire sentir tes sentiments à ma fleur qui s’émeut comme l’éclosion de la vie,
si tu sais en partance pour chaque jour me faire vivre le voyage,
si tu sais que ma faiblesse appelle le partage de ta force,
si tu sais que les affres se vainquent pour nous épanouir plus encore,
si tu sais pardonner ce qui est pardonnable et protéger l’intangible,
si tu sais écouter ce qui se tait en moi,
si tu sais être le complément idoine m’apportant le nom, l’adjectif,le verbe pour dire la phrase attendue,
si tu sais croire et être la croyance,
si tu sais ce que je sais, qu’entre-nous rien ne se cache,
si tu sais comme je te choisis…
Alors…
je ne penserai plus si tu savais.
(extrait de mon recueil »Et aux mots d’éclore »)
Dans le cri du temps, le silence de l’objet inerte, sentinelle de ceux qui n’ont plus d’heure. Le temps qui passe, se désincarne et devient l’âme de l’air du temps. Le temps que l’on perd. L’impasse du temps passé. Le temps à temps. Le temps attrapé, à point nommé. Le temps trop tard Le temps, tant pis, quand il y a toujours le temps dans le cœur d’un homme. Entre amertume et espoir, « Et aux mots d’éclore » distille une douce nostalgie au gré du temps qui passe, s’éternise ou s’envole. Au fil d’une collection poétique aussi sensible qu’habile,Alain Bontemps illustre le temps d’aimer et donne à goûter le sel de la vie.Pour commander l’ouvrage:
Site Internet : www.publibook.com
Tél. : +33(0)1 53 69 65 55 – Fax : +33(0)1 53 69 65 27
Jamais,jamais,jamais
Jamais,au grand jamais,ni maintenant ni plus tard,
en aucun temps
Jamais de la vie,il n’en est pas question
Même si jamais,à supposer que,non jamais
Mais ,il ne faut jamais dire jamais
Alors,à tout jamais,je ne dis pas jamais
Mais ,parfois ,comme jamais
Il y a un arbre
Pour border le chemin
Il y a un arbre
Pour que le vent ait sa musique
Il y a un arbre
Pour qu’il y ait une ombre
Il y a un arbre
Pour cacher les oiseaux
Il y a un arbre
Pour être nu au bout de l’automne
Il y a un arbre
Pour pleurer ,goutte à goutte,avec le ciel
Il y a un arbre
Pour regarder dans la nuit avec deux yeux
Ceux d’un chat venu s’y percher
Il y a un arbre
Pour être la sculpture blanche de l’hiver
Il n’y a plus d’arbre
Quand brûle le feu dans la cheminée
Un secrétaire,
un sous-main,
une plume d’oie,
un encrier
et au courant de la plume
rien que le flot des mots pour elle
qui font le flot au ruban de se dire,
rien qu’un émoi qui parle
épistolaire sur papier vergé et billet doux
pour porter aux nues ses tendres frissons.
Plus intimes encore que les mots oraux
qui se perdent dissous dans l’air
quand la mémoire ne les retient,
ceux du profond de l’âme
qui se couchent pour la mériter
accorte fleur de la fleur de la vie.
Sans tâche d’encre les mots se dessinent
et dessinent le banc dans le parc où primesautiers
les piafs viennent se joindre au tableau enchanteur
qui se tient main dans la main,
dessinent le charmant faisant la cour
à la belle toute endimanchée d’une robe blanche
et la précaution d’une ombrelle,
la barque romantique à vau l’eau
qui musarde pour leur laisser le temps
de leur présences,
le soir sous la lune
où se goutte le frais
pendant que se rafraîchit le rêve en été.
Dessinent, de pleins ,de déliés
demain plein soleil qui pointe au réveil,
signent ton petit nuage.
La poudre de la boîte à sable fixe l’encre sans coulure,
le réveil sonne,
aujourd’hui je t’aime au vingt et unième siècle,
je t’écris un sms: je t’m…
Je n’ai plus de secrétaire,
pas de plume d’oie,d’encrier,de boîte à sable;
je te promets une lettre;
mon ami Pierrot prête-moi ta plume…
La poule quel cri fait-elle papa?
La poule elle caquette ou elle glousse, piaule.
Et le coq?
Au réveil, le matin, il fait cocorico.
L’éléphant est-ce qu’il trompette avec sa trompe?
Non, il barrit.
Et la chouette dans la nuit les yeux grands ouverts?
Elle hulule.
Le cerf dans les bois? Papa?
Il brame par amour.
Et le rossignol sur sa branche?
Lui, il chante.
Et le dahu???
Il ne crie pas,il ne chante pas,il se tait.
Il ne veut pas se faire attraper.
Pourquoi papa?
Sûrement a-t-il peur des petits garçons qui posent des questions.
Dis papa, on ira à la chasse au dahu
rien que pour l’entendre respirer?
Une goutte d’eau tombe dans le désert
et s’éteind le beau rêve de la grande rivière
presque dans l’instant tout évaporé.
La goutte se reforme au paradis sur un nuage,
le vent fait avancer le nuage
et le rêve est ressuscité.
Vivre à découvert
sans nul autre refuge que l’élan de vibrer,
épisodes en suite
à poursuivre et jalonner ses pérégrinations
de la marque de l’éperdu ,éperdument,
vivre en balle
et s’emballer au bond
à rebondir,
insoumis à la sagesse
et apprivoisé par le tempérament bien trempé,
le goût de goûter à tout,
vivre en flot continu
la facilité maîtresse et fleuve
irriguant l’impossible
quand à but enchantement
la route se fait cible,
vivre sa pépite
battant d’accords qui palpitent,
de regards à la longue vue
et des vues infiniment,
migratrices,
vivre possesseur de la clef sésame
dans un pétillement sans borne
sorti de sa bulle
pour l’effervescence,
vivre le mouvement enclenché,
perpétuel, à assaillir la curiosité
pour ne jamais arriver,
pour une autre piste inlassable,
vivre et mordre
sans jamais en démordre,
fourmillant,
graduel sans limite d’intensément
appétit évadé,parti sans retour
pour vivre l’idée du film sans fin
comme tours et détours,
tour abracadabra,
mille chose à la fois
et à la fois il était une fois,maintenant.
Un silence apaise jusqu’à l’âme d’une agitation qui ne
pèse plus,un répit abandonné à la tranquillité s’attache
à la réalité continûment d’un repos…
Ne pas déranger sa paix.
Image
Automne
Images sages des jours raccourcissant
Grand effeuillage de la luxuriance morte
Un arbre majestueux à la ramure déployée
Une feuille jaune comme le souvenir chaud de l’été
Une autre feuille « roux-orangé »,vitamine imprimée
comme le stigmate de l’énergie des jours ensoleillés
Une feuille qui tombe dans le tourbillon d’une dernière
danse
Le bal qui déshabille feuille après feuille
et encore,chargée d’inéluctable,celle rouge de la colère
qui s’insurge auprès de la mort funèbre qui prend la vie
Le violon de la tristesse qui joue octobre
Blême et suffocant ,dans la brume,le seigneur des forêts
peu à peu dénudé
Deçà,delà ,balancées par le zéphire ,la toison emportée
pour étendre le tapis de la saison mélancolique
Un homme debout sur le layon
Un homme qui s’agenouille
Une de ses mains ramasse au sol quelques feuilles
les unes sur les autres formant un feuillet d’images
Avec l’autre et le pouce dans le geste qui feuillette
les images sages s’animent du folio scope végétal,
le regard pendu à leur interstice qui les laisse voir.
L’homme se relève,
puis ballant et musardant dans une douce nostalgie,
s’en va avec un peu d’automne…
Sur le bout des doigts la leçon
Sur les principes à cheval
Sur le droit chemin
Sûr de son fait
Sûr et certain,à coup sûr,de source sûre…
Et tout,parfois,sur rien de fondé…
Sur un malentendu
Sur un coup de dé
Sur des œufs
Sur le fil
Sur un os
Sur la comète le plan tiré
Sur des riens…
Orne ,ornement de notre géographie
qui fait l’attache à ce lieu,
notre amour tout pour lui:
chef-lieu de canton
avec cette nature si proche
qu’elle y touche les vies
qui se font et se défont
grandissent et meurent,
là, entre Metz et Verdun.
L’Orne ,une rivière qui habite
notre chez nous
et pour qui vont nos pensées
le long de ses rives qui nous rivent elles à nous,
parfois, le temps d’une errance,
d’un dialogue avec elle du haut de son pont,
non loin de l’église saint-Martin,
contemplant son cheminement de méandres
et l’ondée avançant.
Orne ,tu suis, ton cours se prolongeant
bien au-delà de nos murs rejoint par l’Yron,
ton cours si long à l’égal du coup des hérons
qui peuplent ton monde
et viennent plonger dans ta poissonneuse richesse
sous les yeux de quelques canards et poules d’eau.
Orne ,rivière qui chante à l’écoute
d’un air au grand air,
soufflé sans doute par les limonaires
du musée de la musique mécanique,
qui va sans pas et coule paisible, quiète,
libre au rythme des saisons,
fidèle toujours aux reflets du jour
qui éclairent nos cœurs lorrains.
(De quelle commune s’agit-il ?)
Une paupière qui s’entrouve pour intimement offrir,
à sa lueur, les paysages comme au jardin, prochent à
l’instant de nos yeux éveillés introduits à vivre dans
la fraîcheur d’un nouveau-né un nouveau jour.
Cette imprégnation du monde,
cet infini des choses,
cet horizon de la nuit miroir des ombres,
le pouvoir des statues,
ce doigt interdisant une bouche
et ses vérités à huis-clos,
ce secret,
cette indifférence des mots,
ce refus,
le mime derrière la vitre
ses « je t’aime » avec les yeux,
cet amour,
cette joie qui n’en dira pas plus,
cette politesse de la plénitude,
ce bonheur,
cet étonnement pour l’admirable,
cette insuffisance latente,
cette solitude de soi,
ce vertige,
toute la solennité de l’important,
ce recueillement,
ce temps perfusé au chevet de la vie,
cette compassion,
ce recours,
cette délivrance,
ce cri originel au commencement de tout…
Les petits pois
les pois chiches
les pois de senteur
le lancer du poids
les poids lourds
le poids de la vérité
le maillot à pois du meilleur grimpeur
deux poids, deux mesures
faire le poids
les poisons, les poissards
poil-de-carotte
les poilus
ce qui est poignant
ce qui est poilant
et pouah!, pouah!, pouah!
pouah!, pouah!, pouah!
quand on aime pas les petits pois…
J’ai dessiné un mouton
un mouton à quatre pattes
pas le mouton noir
pas la brebis galeuse
un mouton doux comme un agneau
un mouton vivant
un mouton qui fait bée béée sur le papier
un mouton chaud comme sa laine
et frisé comme un mouton
un mouton sans troupeau
seul dans la nuit sous l’étoile du berger
J’ai dessiné un mouton
et j’ai dessiné la brebis égarée
je ne lui ai rien demandé
pourquoi était-elle là? rien
j’ai dessiné le chemin de la bergerie
éclairé par la lune
elle rentrera
et je pourrai compter les moutons…
Après « Un poème, la palette d’évocations », Alain Bontemps place son nouveau recueil sous le signe, multiple, foisonnant, de la couleur. Œuvre iridescente, luxuriante, faite de jaune-soleil et de rouge-coquelicot, de noir et de lumière, d’ombre et de gloire, d’azur et d’herbe, « Poèmenons-nous » éclate, exubérant, chaleureux, chatoyant, en une myriade de nuances qui célèbrent, à leur manière, vie, nature, humanité et enfance.Resserrés ou amples, les poèmes d’Alain Bontemps recèlent en eux un épanouissement et une joie d’être au monde. Même si cela signifie, par moments, endurer perte, destruction, déferlantes intimes, grisailles intérieures. Des ténèbres qui sont d’ailleurs, pour l’auteur, moins des limitations au bonheur que des obstacles à déjouer et vaincre. Et ce recueil de s’emplir alors jusqu’au débordement, jusqu’à nous atteindre, d’une espérance folle, invincible. 10 € TTC - 68 pages
EAN n° 9782748349337 – Edition brochée Pour commander l’ouvrage:
Site Internet : www.publibook.com
Tél. : +33(0)1 53 69 65 55 – Fax : +33(0)1 53 69 65 27Merci, par avance, à ceux qui découvriront ma poésie
Air
Voler
Icare sans se brûler
Olympe de légéreté,oh!il vole
Nananère!le mien va plus loin
D’un jeu a flotter sur l’air
Encore du geste décolle la plume de papier
Pliage-voyage
Ader Clément
Plané:long,long,long
Insouciance qui se lance
Envol virevoltant;le message sans mot a le ciel à écrire
Rêve sur l’aile des airs,le tien fait aussi bien que le mien
Une femme enceinte
à l’âme en bourgeon,
une femme qui accouche
à l’âme en fleur,
une femme qui a accouché:
une nouvelle âme
et une âme née fruit de son âme.
Un balbutiement qui se rapproche,
s’insinue et observe ses silences sans mots dits,
un penchant qui s’immisce à plus savoir l’autre
et commence l’accord en donnant le sens aux
sentiments,
un allant qui naît dans un timidement osé et va
chercher l’autre en le prenant par la main
comme deux jeunes élèves entrant
à l’école des amours débutants,
pour apprendre,
infantile et réciproque à devenir grands.
Premier pas deviendra grand
pourvu que dieu lui prête vie.
Une simple fleur la voici!
La moindre mais jolie
À souhait et au vent
Épanouie et soudaine apétale
Que je perde mon pinson
que rien ne soit plus gai,heureux
que le temps pleuve des cordes
qu’il pleuve ,qu’il mouille
que ce soit la fête à la grenouille
que l’herbe me soit coupée sous le pied
que mon cœur soit fendu
que je casse ma tirelire
que l’argent ne repousse toujours pas
que je casse un miroir
que cela me vaille sept ans de malheur
que je perde au jeu
que je me prenne à être pris
que je sois en retard
qu’après l’heure ce ne soit plus l’heure
qu’une épine se plante dans mon pied
que personne ne la retire
que tout tombe à l’eau
que tout… sauf les poissons dans l’aquarium
que rien ne tourne rond
que tout aille de travers
que tout soit patraque
ça n’est pas la mort du petit cheval…