Archive pour la Catégorie '* BONTEMPS Alain'

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Bain

Un papillon évaporé va de fleur en fleur tout juste né et sans peur… 

Touché par Cupidon, 

il se pose sur ces éventails de couleurs qui font leur rond. 

Une dame-d’onze-heures, 

à qui rien ne tarde aux premiers rayons du matin 

d’être la dame blanche étoilée, ne l’accueille pas. 

Le papillon frivole ne s’y arrête pas. 

Rien de mortel, rien de fardé sur son périple : 

la vie habillée de versicolore 

le laisse voleter au bain de lumière… 

Vous dire

J’ai perdu mon temps 

à suivre en nonchalance 

ce qui allait en moi vivant : 

j’étais moi et me suivait. 

J’ai perdu mon temps 

de rien à pas d’importance, 

à retenir la leçon du vent 

qui souffle sans subsistance. 

J’ai perdu mon temps 

sans passer alliance 

avec le petit plus à aller de l’avant, 

sans créer l’heur de, sans saisir la chance. 

J’ai perdu mon temps : 

dépensier d’inutile, panier percé tenu à l’anse ; 

les autres érigeaient tout instant… 

Puis, j’ai dit stop et ai posé une pierre sur une pierre 

au milieu de l’errance…   

 

Au coucher

Je me glisse sous les draps 

 

Ma fatigue glisse en moi 

 

Je glisse un  » Bonsoir «  

à l’oreille du marchand de sable 

 

Je glisse dans le sommeil 

 

Je rencontre Morphée 

 

Je ne glisse plus… 

 

La nuit glisse avec le temps… 

 

Je rêve… 

 

Echos

Y a-t-il quelqu’un ?

 

Soliloque de l’égaré

dans l’espace qui trouve les contours de résonance

 

Ohé ! Ohé !

Échos qui reviennent

après avoir heurtés le premier obstacle

Effusion d’appels

Boomerang de paroles

 

Vous êtes là ?

Et vous êtes là en réponse

 

Tout a des mots sans trouver les mots qui ne répètent pas

 

Vous êtes là ?

Vous êtes là ?

 

Les mots  de l’échos, diffus, ne sont jamais plus fort

que les mots d’une autre pensée…

 

Il court

Il court le guilledou 

Il court les jupons 

Il court les baisers doux 

Il court les filles aux cheveux bruns, blonds 

Il accourt quand il couraille 

Il concourt au tour d’une taille 

Il recourt à embrasser… 

 

Il écourte pour d’autres belles… 

Il croit que le temps d’aimer est trop court 

Revenir

Revenir au jardin, 

j’y ai eu ma balançoire 

et le frais à goûter le soir, 

un genou écorché : accroc de gamin, 

puis vite oublié à raconter des histoires 

sur le banc avec l’ami d’enfance 

j’y ai eu un rire sans plus pouvoir, 

un rire en saccades dans une belle connivence. 

 

Revenir au jardin, 

j’y ai arrosé les marguerites blanches 

d’un pipi qui ne pouvait attendre, 

me suis surpris à parler aux pervenches ; 

on vous dit langage des fleurs 

et voilà ce qu’à dix ans on peut en comprendre. 

 

Revenir au jardin, 

revenir déjouer son oubli… 

Vertiges

Haut dans le rêve 

sur une tige et à son acmé… tous les vertiges : 

l’aimée au parfum de jasmin, 

un trapéziste dans son numéro de voltige, 

un mirage de canicule comme après le vin, 

la solitude d’être un petit point de l’univers 

et puis, un oiseau… 

vertige de l’équilibre dans  le ciel… 

1er mai

1er mai, jour du muguet, 

le printemps gomme les chagrins. 

Cueillez ! le retour du bonheur, 

même qu’un ou trois brins 

aux clochettes au parfum muscadé 

et qu’elles tintent, tintent dans les cœurs.   

L’hirondelle

L’hirondelle virevolte en ronds dans le ciel 

Il y aura du lilas lilas, il y aura des violettes 

Il y aura des muscaris indigos et puis 

Il n’y aura plus de bleus à l’âme 

Il y aura des feuillées nouvelles : vertes 

Il y aura des jonquilles : jaunes 

Il y aura, promesses d’agrumes, des tulipes oranges 

Il y aura des pivoines rouges, 

rouges qu’on les sache si belles de la vie du printemps 

 

Il y aura un arc-en-ciel sans même qu’il y ait la pluie… 

En tête

J’ai en tête

un miroir ouvert :

la fenêtre sur le printemps,

un chardonneret qui chante à tue-tête

debout sur une pierre,

et sur le banc…  je me vois m’assoyant.

Le refuge qu’oblige la froidure, fini,

éclate à l’air libre et s’oublie.

Les journées, plus longues, durent.

Le cœur bat, se desserre.

La fibre du jardin

revoit les jonquilles,

attend grimpant sur le mur

les roses trémières

quand les arbres s’habillent, seulement encore,

de bourgeons et leur mine propose de renaître.

J’ai en tête

de revoir adouci,

blotti aux primevères,

passé le miroir…

le printemps à la fête…

Long le chemin

Il est long le chemin… 

la main horizontale sur le front comme les Indiens 

 

Il est tout le long, il est au lointain 

Il serpente 

Il déambule dans le petit matin, seul sans se perdre 

Il est horizon le chemin et occulte d’ailleurs 

Il part quand il arrive au bout du chemin 

derrière le bout de nos yeux…

Le méchant

Il a des poupées plantées d’épingles 

et jette des sortilèges. 

 

S’il prend la mouche : il lui arrache les ailes. 

 

Ses mots blasphèment, s’acharnent 

et pis que pendre portent les autres au bas de l’estime. 

 

Son rire sardonique met à mal qui l’entend 

comme la musique d’un diable. 

 

Le tour de la femme coupée en morceaux : 

il le ferait pour de vrai, comme une boucherie. 

 

Perfide, il se frotte les mains des plaintes et jérémiades 

des proies prises dans ses filets, ses chausse-trappes. 

 

S’il tend le bâton… c’est pour battre… 

voilà sa façon de tuer le temps. 

 

Entre le bien et le mal son cœur ne balance pas : 

son parangon est machiavel à tous crins. 

 

Il veut être le poison sans antidote… 

Fonctionnel et modeste

Un escabeau ça marche

Marche après marche

Sur quatre pieds

Sans jamais en mettre un devant l’autre

À la première marche, il n’est pas au sommet

Et en haut à la dernière marche

Il n’est pas en haut de l’échelle

Il n’est qu’en haut de l’escabeau

Les larmes de la tristesse

Une larme glisse sur la joue… 

joug de la tristesse 

qui reglisse, aussitôt, d’une autre larme : 

parce qu’on ne peut que la détresse, 

parce qu’on ne sait à quoi elle joue, 

parce qu’elle désarme. 

 

Les larmes glissent sur les joues, 

elles prennent dans l’orgie que l’on pleure, 

la force qui nous faisait la guerre 

et à force de couler 

nous laissent la force d’être apaisé. 

 

Les larmes gagnent la rive de la douceur : 

elles viennent de la rivière que l’on a meurtrie 

et libèrent, 

qui sécheront au soleil de tout ce qui nous passera… 

les paillettes salines des sels de la vie. 

Extraits de la Poésie d’un poète d’Alain Bontemps

bontempsextraits.jpg

Il y a la Poésie et puis chaque poète à la sienne.
Ils la constuisent de recueil en recueil
puis arrive un jour où ils peuvent présenter un florilège.
«  Extraits de la Poésie d’un poète  » est la collection
des plus beaux textes des quatres derniers recueils écrit par Alain Bontemps.

Le texte intégral peut se découvrir sur le site :

poesie.dechacun.monsite-orange.fr

Eclaircie d’un visage

Du visage désenchanté, 

comme un coup de gomme, 

tout le falot effacé, 

tout retrouvé le teint de pomme… 

pomme au sourire, 

pomme à croquer . 

 

Par la vitre ensoleillée, 

sur les joues rosées, sur les joues de cire, 

un rayon palpite : 

un rayon enchanté. 

La jeune fille sur ses joues que personne n’a frottées 

a le fruit qui invite. 

 

Un jour de pomme, 

du moral famélique à la faim comblée que rien ne ronge,   

s’ouvrent les bouches de l’expression 

et sans rien d’onirique 

prend le vrai nourri pour un songe 

pour être : un jour croqué… 

La résonnance de partir

Il lui fallut partir…

Alors, il a tiré sa révérence ;

ça lui a tiré les larmes :

il a tiré le mouchoir de sa poche,

essuyé son visage défait, tiré.

Le temps des geignements s’étire

puis tire à sa fin.

Il tire un trait sur l’amitié,

retire sa peine comme une épine

quand il sait trouver une suite par la lumière de la vie…

Sésame

La clef sous la pierre

La maison vide

La clef des champs

Pour entrer chez le monde

La clef au début de la partition

Pour rencontrer sa musique

La clef de son secret

Qu’il ne faut pas trouver

Pour habiter toujours la maison d’un amour

Un petit mot

C’est riquiqui

C’est fête sur un confetti

C’est puce dans la tête d’une puce

C’est petit qu’on voit au microscope

C’est minuscule sur la poussière d’une particule

C’est vie dans le premier cri

C’est enfant au début de grandir

C’est mon petit coquelicot dans la chanson

C’est une attention tendre qui attendrit

C’est un petit mot gentil

L’arbre de vie

Les rides apparaîssent,

marquent la flétrissure de l’âge

et la vieillesse nous a gagnés peu à peu,

nous laisse comme marcescents

accrochés à l’arbre de vie.

Le jour où l’on en tombe,

la mort à fait partie de notre vie.

Le silence des amoureux

Il trace ,soluble,le trait d’union de deux évidences

et dans leur regard d’yeux à yeux

s’alanguit d’une tendresse immense.

Il est là,n’importe où,pour camper l’alcôve,

il s’arrête,il contemple,au bord d’un lac au friselis doux,

il suspend le temps qui dure au serment des attentions,

il délie le geste de la semeuse

et demain se glaneront des javelles de blés mûrs,

il voyage porté sur l’air

et s’y enlace incarné par deux chevaux ailés,

il berce des étoiles dans le ciel ému d’un rêve éveillé.

Il est une dame et laisse tomber son mouchoir:

un sentiment le ramasse pris pour l’augure de facetter

ce bonbon sucré d’être l’un pour l’autre.

Il est l’apôtre,

ils font leur Dieu,leur amour

dans le silence des amoureux.

Si l’oiseau

Si avec l’oiseau noir s’envolait le deuil

en pleurs de l’absent,

nous raccrocherions au bonheur,

à la barbe des tristesses enténébrées,

vainqueurs sans trophée

accueillis à nouveau par la vie sur le versant ensoleillé

qui aura prêtée ses ailes à l’oiseau blessé en nous.

Parce qu’il faut bien que l’oiseau secoure l’oiseau.

Parce qu’il faut bien que l’on soit des oiseaux,

pour reprendre l’envol,

pour voler de nos propres ailes,

pour faire notre nid,

couver nos petits,

pour battre de l’aile quand cela ne va pas,

pour voler dans les plumes

et insupporter les cages.

Alors ,viens! l’oiseau notre semblable

nous libérer du deuil pathétique

et qu’il devienne souvenir doux à nos mémoires,

nostalgie de l’aimé.

Viens !l’ami et envoles-toi.

Brocante

Une brocante, but de la promenade dominicale des badauds ou collectionneurs qui se laissent guider par le coup de cœur, tous à la recherche de la perle rare et d’objets inanimés dans l’oubli mais à l’âme intacte prête à repartir pour une nouvelle vie utile après , parfois, le soin prodigué d’une restauration. Des curieux de l’obsolète sans la modernité et son pied de nez aux courants, aux modes pour ouvrir la malle aux trésors. Une malle ramas aux valeurs affectives ou aux vraies valeurs ayant appartenues à nos grands-parents et au charme d’antan empoussiéré. Comme au milieu de l’hétéroclite : un vieux moulin à café,moulin à paroles pour raconter aux souvenirs les cuisines et l’arôme exhalé des grains fraîchement moulus. Comme dans le bric-à-brac d’un étal : un lustre des lustres et des lustres écoulés aux reflets mordorés,lumières subsistantes de son attrait d’autrefois qui semble faire un signe.Ou bien, là aussi, au gré de la chine dans ce vaste grenier au grand jour : de vieux livres aux pages jaunies, certes pas incunables mais bien reliés par un relieur disparu identifié d’un connaisseur à son colophon. Des livres au vécu riche d’histoires contées,des histoires de l’enfance retrouvée. Et encore, sur une couverture à même le sol : une jolie chaise rustique au bois patiné,peau de satin maintes fois cirée pour durer et se transmettre à la barbe de la désuétude et des habitudes qui jettent. Partout , un touchant fatras d’objets parfum du passé et des gens yeux écarquillés tout grand pour avoir le nez d’apprécier leur valeur et accompagner de mots pour marchander leur prix.

Une brocante, un dimanche sous la clémence du ciel,une chance qui fera revenir, ici ou ailleurs comme au recueil attachant des choses de jadis. Un dimanche, une brocante pour trouver son bonheur,la fortune du dénicheur , l’invention de trouvailles…où c’est aujourd’hui …hier.

Assortiment fantaisie d’Alain Bontemps

bontempsrecueil.jpg
Dans cette dernière édition,Alain Bontemps interroge la langue françaiseen profondeur…et réussit bel et bien à la faire parler.Tout un voyage de lecture où…Les fantaisies enfantées

Le jeu est un recueil

Le joueur est celui qui le lit et fait parti du jeu…

 

 

L’ouvrage peut s’acquérir sur www.publibook.com

ou à la fnac,amazon.fr,chapître.com

pour 10 euros TTC ,9,50 euros si 5% de remise légale.

(texte et photo fournis par l’auteur)

Ci-dessous deux extraits du recueil :
Assortiment fantaisie d'Alain Bontemps dans * BONTEMPS Alain doc bontempsextraitrecueillapreuvedelinnocence.doc
doc dans Publications bontempsprsentationtextesassortim.doc

Je me souviens petit enfant

Je me souviens petit,chenapan,

le chemin de l’école sac au dos,

le chemin buissonnier jalonner de parties de billes

où Gavroches un genou à terre dans le caniveau

nous entonnions c’est la faute à Voltaire,

c’est la faute à Rousseau fautifs d’un retard.

Je me souviens petit,écoutant,

la leçon de la maîtresse au tableau

et au pupitre sage comme une image

le problème du robinet et de l’eau

parfois récompensé d’une image.

Je me souviens petit,récitant

les tables de multiplications,

deux fois deux quatre,quatre fois deux huit,

les poèmes en déclamations,

Paul Fort et le bonheur qui a fui.

Je me souviens petit,écrivant

sous la dictée le texte difficile

sans comparaison avec la dictée de Mérimée

et pourtant âpre effort en rien d’infantile

l’apprentissage de la langue aimée.

Je me souviens petit,chantant,

meunier tu dors,ton moulin ton moulin va trop vite,

ton moulin va trop fort

et fort de reprendre en cœur la classe à pleine voix.

Je me souviens petit,jouant,

dents de lait,pas toutes mes dents,

une poule sur un mur qui picorait du pain dur,

le gendarme et les voleurs,

la balle au camp

et quand le coup de sifflet nous rappelait

la fin de la récréation.

Je me souviens petit devenu grand

quand il n’est plus l’heure de l’école

à chat perché et Jacques a dit,

les rondes sous le préau,

le goûter de l’après-midi

et je ne sais encore d’où sortait un escargot tout chaud.

Je me souviens

et je me souviens de qui je suis;

qu’il est grand ce petit.

Parce qu’ici

Parce qu’ici tout à commencé
me faisant pionnier d’une enfance qui courait,
batifolait à la conquête de grandir
parce qu’ici,
je fus semé,arrivé sur ma terre
pour ne jamais la quitter et semer à mon tour
parce qu’ici,
j’ai bâti ma maison
pour que s’encotonne une vie de famille
parce qu’ici,
un ici-dedans sous ma poitrine bat la chamade
et rythme une attache qui nous fait nous appartenir
parce qu’ici,
c’est ici et là une errance,parfois,qui me conduit à m’abstraire
parce qu’ici,
je voyage à reconnaître le chemin sûr de chaque jour
parce qu’ici,
tout se gagne durement,
qu’une main qui travaille essuie la sueur sur le front
parce qu’ici,
les mots ne s’arrêtent pas à un seul bonjour,
que les gens d’ici font la conversation
parce qu’ici,
le temps qui passe à l’horloge
ne fait vieillir que l’horloge
et ceux qui l’occupent,optimistes,font aller leur jeunesse
parce qu’ici,
le vent dans les blés officie en girouette
et l’humeur du ciel fait partie de l’humeur des vivants
parce qu’ici,
l’air bonifie le teint et se respire à pleins poumons
comme un peu de pureté
parce qu’ici,
les couleurs ont l’éclat familier
de ce qu’elles peignent dans les yeux
et la lumière,une force qui nous fait y croire
parce qu’ici,
se garde un album de souvenirs
qui me rappelle les bons moments d’hier
en sachant que demain le complétera
parce qu’ici,
ma porte est ouverte pour échanger l’amitié
et qu’un café chaud y fume toujours…
Ici,c’est chez moi.

Jaune

Le soleil flavescent pose ses rayons sur un champ

de blé. Un canotier de paille avec un bouton d’or planté

dedans coiffe quelques épis.

Comme les reflets d’une citrine incrustent les yeux

et le jaune partout teint le plein jour.

Un souvenir de Van Gogh apporte les tournesols

qu’il manquait là.

Le chemin de terre ocré longe la campagne et

disparaît d’un camaïeu…

Un bord de mer

La fin d’une terre.

La fin des pas.

Pour qu’aller …vogue

Pour qu’un horizon sur le miroir de l’onde touche le ciel

Pour qu’un gréement gonfle sa voile

Pour que loin du phare un voyage n’en finisse pas

Pour que les larmes du départ soient en osmose

Pour les gouffres amers

Pour qu’un albatros…

Pour que l’homme et la mer…

Par le parc

Au milieu d’une charmille :
un vieux banc un peu vermoulu,
sa peinture décapée par le temps d’être là.

Il est tout nu,
on s’assied sur lui encore
et sa pudeur ne rougit plus.
Il passe l’hiver au nord,
même sous la neige;
au milieu du parc il siège.

Il a supporté tant de poids:
ceux des fessus dames et messieurs.
Il a soupesé ,plus léger parfois,celui d’un oiseau:
poids de plumes,de pattes et de becs
venu picorer les quelques miettes
tombées d’un frugal sandwich.

Au bord de l’allée menant à la mare aux canards,
comme une halte qu’il prépare aux musardant
il garde un point de contemplation.
Immobile et statufié ,il prend la pose de la station assise,
son profil à l’inspiration qui épouse
les quelques mots qui font dire: »On est bien ,ici »

Prêt à accueillir,
il est un rendez-vous à qui on a oublié les yeux
pour taire les baisers des amoureux,
ne rien surprendre, impassible,de leur cour.
Il demeure là toujours,
il demeure ,là, solitaire à l’instant
à l’opposite d’une poubelle,
un papier gras sur lui
pour regretter des infoutus:
le geste auguste inaccompli.

Il a la vieillesse sage qui ne s’aigrira jamais…

Non sans musique

Des mots

Un dos qui fait do

Il a bon dos

Un rai qui fait ré

C’est une lumière

Un mie qui fait mi

La mie,l’amie

Un fat qui fait fa

Pas sans prétention

Un sole qui fait sol

Pour la faire meunière

Un las qui fait la

Parce que tout passé ,tout cassé,tout lui

Un sis qui fait si

Parce qu’ici n’est pas

Le premier poème sans musique

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