Mon coeur perdu s’enfièvre au feu de ton silence
Et j’imagine voir que ta beauté qui veille,
Ta chaude nudité brille comme un soleil,
Je sens que tu passes dans un frisson qui danse.
Tu es depuis deux ans qu’un grand cri de lumière
Qui s’éteint chaque soir au clair blanc de la lune,
Et dans tous mes rêves tel un galbe de dune,
Tu es là si belle comme la fois première.
Ton âme devant moi glisse comme une voile,
Je la vois s’éloigner dans l’instant éphémère,
Alors je l’appelle d’une voix très amère,
Mais le songe s’enfuit comme un rayon d’étoile.
Eveillé tout à coup, au beau matin vermeil,
Dans la clarté du jour caressant ma fenêtre,
Je me sens solitaire, en dehors de mon être,
Et comme chaque jour ne luira le soleil.
Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise)