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Archive pour la Catégorie 'Ami(e)s SPAF d’autres régions'

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Au feu de ton silence

Mon coeur perdu s’enfièvre au feu de ton silence
Et j’imagine voir que ta beauté qui veille,
Ta chaude nudité brille comme un soleil,
Je sens que tu passes dans un frisson qui danse. 

Tu es depuis deux ans qu’un grand cri de lumière
Qui s’éteint chaque soir au clair blanc de la lune,
Et dans tous mes rêves tel un galbe de dune,
Tu es là si belle comme la fois première. 

Ton âme devant moi glisse comme une voile,
Je la vois s’éloigner dans l’instant éphémère,
Alors je l’appelle d’une voix très amère,

Mais le songe s’enfuit comme un rayon d’étoile. 

Eveillé tout à coup, au beau matin vermeil,
Dans la clarté du jour caressant ma fenêtre,
Je me sens solitaire, en dehors de mon être,
Et comme chaque jour ne luira le soleil.
 

Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise) 

Lune perverse

La lune perverse, dans la nuit consentante,
Lançait par la croisée ses rayons argentés
caressant ton corps nu, exaltant ses beautés,
Et donnant à ta chair des ferveurs enivrantes. 

Des senteurs de roses montaient de ton haleine,
Donnant à tes baisers des saveurs parfumées,
A ta lèvre ardente, la douceur du péché,
A tes beaux yeux d’azur, une flamme sereine. 

Un désir me troublait et imprégnait mes vers,
Mon coeur plein d’émotion, palpitant, bourdonnait,
Mon âme frémissait, mon corps se trémoussait ;
L’Amour te sublimait en mon doux regard vert. 

De ta bouche, les mots tremblaient de volupté,
Résonnant dans la nuit comme un chant de plaisirs,
J’écoutais frissonnant d’Amour et de soupirs;
Puis la lune perverse épiait nos corps soudés. 

Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise) 

Mes yeux se sont ouverts…

Mes yeux se sont ouverts à tes yeux bleu-azur,
Et j’ai vu de l’Amour une flamme éternelle,
Leur luminosité, l’éclat de leurs prunelles,
Tel un soleil d’été sur un lac à l’eau pure. 

Tendrement j’ai senti l’odeur de tes cheveux,
ils embaumaient le thym, la rose et le jasmin,
Dans leurs boucles dorées, j’y ai passé la main,
J’ai aimé leur douceur, leur éclat lumineux. 

Mes bras se sont ouverts à tes bras envoûtants,
Et j’ai trouvé un corps à la chair de merveille;
J’ai entendu ta voix à nulle autre pareille,
Tel le chant d’un ruisseau un matin de printemps. 

Et mon corps s’est ouvert à ton corps généreux,
Et j’ai vu tes appas au galbe provocant,
La hanche, une lyre, un sein lourd et blanc,
J’ai aimé ses rondeurs, son odeur et son feu. 

Mon Amour s’est ouvert à ton Amour ardent,
Et j’ai vu mon âme s’envoler vers ton âme,
En rêve chaque nuit te déclarer sa flamme ;
Je t’aime mon Amour, je t’aime éperdument. 

Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise) 

Le ruisseau

Lorsque l’onde chuchote à l’abri des sous-bois,
Serpente entre les arbres pour gagner la plaine,
On l’entend égrener sa mélodie sereine
Tout au long de ses rives comme mille voix.

Et ses reflets d’argent au lumineux matin
Ruissellent d’ivresse en caressant les cailloux,
Son écume danse au rythme des remous,
Accompagnant la nature au souffle divin.

Puis, quand le crépuscule a grignoté le jour,
Que le soir est tombé du haut de son abîme,
Le ruisseau relance sa chansonnette ultime
Qui dans la sombre nuit devient un chant d’Amour.

Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise)

Je voulais te dire

Je voulais te parler d’Amour
Et même te l’écrire aussi
Ce n’était pas un long discours
Juste quelques mots très jolis

Je les avais bien préparés
Bien étudiés et bien choisis
Pour une phrase bien ciselée
Dans des textes de poésies

Je voulais te parler d’Amour
Te dire des mots du fond du cœur
Et en attendant ton retour
Je les avais appris par cœur

J’étais prêt, je me sentais bien
Je me voyais déjà avec toi
Heureux, te tenant par la main
Mes yeux dans ton regard bleu-roi

Déclamant avec emphase
Ces mots passion, ces mots ardents
J’aurais lu sur ton visage
Joie et bonheur, resplendissant

Mais, maintenant face à toi
Je suis muet, paralysé
Mes jolis mots, je suis sans voix
Eh bien, je les ai oubliés

Timide, je n’ai pas osé
Alors, en me serrant la main
Souriante, tu t’es éloignée
Mais promis, j’essaierai demain.

Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise) 

Vieillesse

Elle marchait toute courbée presque à angle droit
Toute hésitante comme si de son avenir
Dépendait pour toujours du nombre de ses pas
Et retardant un peu le moment de mourir

Elle relevait vers les cieux qu’elle implorait
Son beau visage sillonné par la vie
Par les souvenirs, les remords, les regrets
Les Amours, les enfants, une vie bien remplie

Ses yeux, perlés d’une larme translucide
Qui ne coule jamais comme pour nous montrer
Sa tristesse infinie, et qu’elle est lucide
Que la mort n’est pas loin prête à la faucher

Alors, ratatinée comme pour se protéger
Elle avance dans ce monde qui n’est plus le sien
Ne sait plus si elle doit partir ou continuer
A plier sous le poids de son maigre destin.

Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise) 

Soldat Adolescent

Une douleur aiguë transperça sa poitrine,
Stoppé dans son élan, trébucha, étonné,
Il tomba sur le sol au bas de la colline
Les yeux tout grands ouverts sur le ciel étoilé.

Sa vie s’enfuyait tel l’air d’un ballon crevé,
Il posa sa main comme pour la retenir
Sur le trou rond et rougi de son corps violé,
Et il sut qu’à cet instant il allait mourir.

Alors surgirent des images un peu floues,
Elles défilaient saccadées dans un rythme fou,
Comme dans un vieux film muet en noir et blanc.

Toute son enfance, les filles, les copains,
Les conneries, les cuites, les Amours naissants ;
Il ferma les yeux, maintenant tout était loin. 

Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise) 

En ce beau soir d’été

En ce beau soir d’été,
La plus belle des roses
De ses lèvres mi-closes
M’a donné un baiser, 

Et m’a ouvert ses bras,
M’a offert son sein blanc
Et son ventre accueillant,
Puis m’a ouvert ses draps. 

La lune s’est levée,
Quand la nuit est venue.
Elle était belle et nue,
D’Amour on s’est aimés. 

Les anges des cieux
De leur chant nous berçaient,
La lune aux pâles raies
Se mirait dans ses yeux. 

Cet Amour a duré
Et l’on s’aime toujours,
Ceci depuis le jour
De ce beau soir d’été.

Gérard Bollon-Maso (SPAF délégation lyonnaise)

Nuit d’été

Les feux du crépuscule aux étincelles d’or,
Eclaboussaient le ciel dans un dernier espoir;
La nuit se parfumait dans les frissons du soir,
D’odeurs florissantes aux effluves d’aurore. 

Et le ciel s’endormait, prenant un bain de lune.
Un ruisseau chantonnait sous un vent de tiédeur,
Les bois silencieux retenaient du vecteur
De rayons pâlissants, les lueurs opportunes. 

On pouvait voir au loin des tâches jaunissantes :
Fenêtres éclairées des premières maisons
D’un village isolé, caché au bas des monts.
Les oiseaux se taisaient dans la nuit nonchalante. 

Habité d’étoiles dans son immensité,
Le ciel faisait penser à une vaste toile
Perlée de diamants, et que les dieux dévoilent
Pour offrir la beauté d’une vraie nuit d’été. 

Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise) 

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