Nuit en toison d’ébène roulant ses ondes d’indolente houle et de soyeuses paresses sur l’ambre chaude d’une épaule offerte aux songes issus des hautes volutes du désir.
Nuit en éclats de saphir brûlant comme deux torches aux abords de la baie des retours de haute mer d’émoi, chargée d’épices et de plaisirs damassés de dociles douceurs.
Brûlant aussi comme le tranchant de l’épée brandie sur l’anneau des serments, et que nulle trahison ne vint dérober sur les chemins d’aventureuse mémoire.
Nuit vêtue de lascives voilures où s’enivre la beauté dans le miroir du silence et susurrant ses sédiments de soupirs entre les pages d’heures incantatoires, d’heures divinatoires comblées de la circonvolution intangible d’une attente subtile et sûre, comme le frôlement du parfum de la traîne vers la plénitude d’amour.