Quand les blés seront murs, au matin de l’absence,
Et que leurs blonds épis danseront dans le vent,
Ils seront souvenir. Lors, dans un vœu fervent,
Mon cœur dira ton nom pour rêver ta présence.
Tes yeux brillaient des feux qu’au mitan de sa course,
Un flamboyant soleil venait y déposer.
J’ai compris, ce jour-là, je n’osais l’espérer,
Que ton regard serait ma rivière et sa source.
Lorsque le rossignol, au cœur de la vesprée,
Accueillera la nuit d’un discours enchanteur,
Je me rappellerai ces instants de bonheur
Et de sérénité, quand l’âme est apaisée.
Sur la plaine alanguie où régnait le silence
La caresse du vent me rappelait ta main.
Mais tu n’étais pas là, je t’ai cherchée en vain
Et je n’ai jamais pu guérir de ton absence.
Pierre, j’aime ce poème : un huis clos de la méditation
souligné par la rime « absence » qui se trouve au premier vers et ferme le dernier.
Et ce beau vers : Sur la plaine alanguie où régnait le silence…
- Tu vas pleurer! dit le petit prince.
- Bien sûr, dit le renard.
- Alors tu n’y gagnes rien !
- J’y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé …
Merci Jean-Jacques pour ce compliment qui me va droit au coeur.