Ce garçon de douze ans, sur un lit d’hôpital,
N’exprime ni dégoût, ni haine ni colère.
Parmi d’autres blessés dans la même galère,
Seul le retient encore un frêle instinct vital.
Une étrangère approche et sa voix de cristal
Le caresse bientôt comme un baiser solaire.
Alors il parle enfin, mais son coeur s’accélère,
A peine évoque-t-il l’après-midi fatal.
Un éclair, un bruit sec au milieu du village…
Des enfants près de lui n’avaient plus de visage;
Aussitôt l’emportait un soldat valeureux.
Il regarde blêmir les reporters ingambes.
Jamais il ne fera leur métier dangereux :
Un homme en blanc n’a pu que lui couper les jambes.
Prix Voltaire au concours du Cercle Littéraire de Graffigny de Lunéville, en 2000.
Voici un poème atroce et sublime, Denise, où vous dépeignez
la barbarie des adultes qui se moque de l’innocence.
Vous avez bien mérité le Trophée Voltaire.
Et quand une guerre semble se terminer quelque part, une autre éclate ou se prolonge ailleurs; ce sont toujours les enfants qui trinquent en premier. C’est insupportable.
Merci Jean-Jacques.
Je m’associe au commentaire de JJC….
Dernière publication sur Photos, Reportages, Chansons, Venise : RÉTROSPECTIVE DE MES « FOTO » DE L’ANNÉE 2024
particulièrement émouvant, déchirant même.
je partage aussi avec les autres commentaires
amicalement
katyL
Mon message semble s’être évaporé, alors je le recommence :
Je ne veux pas me répéter, alors simplement, merci à vous, Claudio et Katy.