Savants qui proposez votre riche arsenal
Pour offrir, comme à Faust, l’inusable jeunesse,
Le plus bel âge d’or que jamais on connaisse,
La mort se rit de vous, elle a le mot final.
De l’enfant qui bondit, tel un fol animal,
Jusqu’au vieillard perclus qu’un véhicule agresse,
La route nous détruit, c’est la moderne ogresse
Dont chacun peut nourrir l’appétit infernal.
La guerre, autre faucheuse, a calmé ses ravages.
Mais nous payons toujours le même impôt du sang
Sur les anciens chemins des batailles sauvages.
Allègre conducteur, tu te crois tout puissant ;
Ecoute donc la voix lancinante qui scande :
« Moins vite, malheureux, tu cours vers Samarcande ! »
* conte oriental : Un matin, lors d’une promenade, un prince rencontra la Mort. « J’ai rendez-vous ce soir avec toi. », lui dit-elle. Epouvanté, le prince éperonna son cheval et s’enfuit. Il galopa toute la journée et le soir, il arriva aux portes de Samarcande. La Mort était là, qui l’attendait. « Tu es parti si vite ce matin, lui dit-elle, que je n’ai pas eu le temps de t’expliquer : j’avais rendez-vous avec toi ce soir, à Samarcande ! »
Joli, joli….
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Merci Claudio.