De tout prés, il veut voir.
L’homme ne voit que de prés.
S’il est myope, est-il prêt
À ouvrir le tiroir ?
Ce qu’une femme dit trop tard
Ou sans jamais dire vrai,
La science le parfait,
Sans pincette et sans phare.
Et l’homme, lui, qui veut croire,
Comprendre comment c’est fait,
Ne voit qu’une ligne, un trait,
Résumé dérisoire,
Ridicule promontoire
D’un bâtiment secret,
Aux chemins en retrait
Dans les règles de l’art.
La femme garde son savoir,
Couvre l’œuvre et se tait
Contre le cri de Courbet
Sur l’insistant miroir.
Un verrou au couloir
Et des siècles de méfait
Pour découvrir l’étai
Qu’on croyait canular.
On le chargeait d’un noir
Plus grand que d’un palais.
Et la femme le relaie
En ruminant sa part,
Coince l’homme à son départ
Resserré sur les faits,
Ne peut briser le rai
Fondé par sa mémoire.
Elle est -dans ses placards-
Muette sur son objet
Comme si elle en était
L’observatrice ignare.
Et l’homme fixé au bord
Ne discerne pas l’aveu
Pour braver cet essieu
Surgi du nombre d’or.
Il mâchonne d’anciens mors
D’une censure qui s’émeut
Pour découvrir un peu
Par où ancrer l’abord.
Il ne sait rien encore
Des lignes, des masses, des creux,
Du parcours mystérieux,
Ni des angles retors,
Rien de l’interne décor,
Détours anfractueux
Pour le schéma heureux
Adapté au raccord.
Et lui qui fait son sport
Tout en fermant les yeux
Il apprécierait mieux
Avec les yeux d’Ensor.
À connaître le corps
Trop caché, mystérieux,
Il serait moins peureux,
Le lien serait plus fort.
Des livres il n’y a pléthore
Pour parler de ce creux
Sauf les blasons hideux
Pour en faire un rapport.
Il faut croire que le sort
Fit du sujet scabreux,
Peu de cas. Et le feu
Mettait fin à ses torts.
Elevé en trésor
Ou proscrit… L’entre deux
Terminera le jeu
De reculer l’accord.