L’artiste a posé des couleurs, sur une toile vierge
Sous ses pinceaux, un soir d’été il a couché.
Des ombres fuyantes, sous l’astre se dispersent
Aux prémices, d’une nuit aux lueurs éparpillées.
Des braises pourpres, éclaboussent l’horizon
Encore coloré, au bout d’un jour clairsemé.
Sous les doigts, vibrent les reflets changeants
D’un coucher de soleil, aux flammes emportées.
La nuit encore discrète, s’avance à pas légers
Des brumes vaporeuses, se répandent sur la terre
Les bouquets se ferment, sur des cœurs parfumés.
S’enroulent alors dans un voile, les clairières.
Au bout du jour, des gris s’éparpillent sur la toile.
Un ruban violacé, se couche sous le pinceau
Des flots de nuages, dans les cieux s’enlacent.
Jaillit alors un éclair, au cœur de ce beau tableau.
Lentement la terre s’éteint, dans le sommeil
L’oiseau a quitté le ciel, dans le bois, il repose.
Des chevaux galopent, sous la lune qui s’éveille
Le crépuscule rejoint la nuit, bleue ecchymose.
Au loin un rivage écume ses vagues grises
Au ras de l’onde, plane une mouette solitaire.
Dans les derniers reflets, une barque s’enlise
Aux ultimes lueurs, qui s’évaporent de la mer.
Le peintre est assis seul, sur un vieux banc
L’échine penchée, les mains ridées par le temps
Sous son béret usé, coulent ses cheveux blancs
Au coin de la toile achevée, il a couché son nom.